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Enfin ! Honnêtement, vous ne pouvez pas imaginer depuis combien de temps je me bats avec ces chapitres et le nombre de fois où j'ai tout effacé. Ces derniers jours j'ai passé tout mon temps dessus et je finis vraiment à la seconde, je publie directement pour éviter d'encore tout supprimer. Mon cerveau est épuisé, genre pressé comme un citron. Du coup, je ne suis même plus capable de dire si j'ai fait de la m*rde ou pire ! XD

Dans tous les cas, ce n'est pas un manque de travail ou d'investissement, je le jure.

Chapitres 45 à 47 aujourd'hui. 48 et 49 la semaine prochaine/dans quinze jours ?






À peine les portes de l'ascenseur ouvertes, Yoongi se retrouva face à Jung Kook, qui poussa les deux soldats qui l'empêchaient d'avancer, pour le rejoindre.

- Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que ça va ?

Son regard passant de son aîné à Suga, s'assurant qu'ils aillent bien, le brun ne prêta pas attention à l'Empereur et son bras droit.

Yoongi lui offrit un sourire rassurant, posant une main sur sa joue, cherchant à effacer sa mine soucieuse.

Même s'il semblait calme, le Cavalier craignait que le nom de Drent soit prononcé près de son petit frère, sachant qu'il n'en ressortirait rien de bon.

Pour l'instant, ils devaient tous garder leur sang-froid.

- Ça va, mais j'ai besoin que tu prennes soin de Suga pour moi.

Le blond, encore en retrait, écarquilla les yeux, prêt à répliquer, mais Jung Kook ne lui en laissa pas l'occasion. Bousculant Won Sik et Taehyung pour l'atteindre, il saisit sa main, sa mine inquiète de retour.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu es blessé ? Où-est ce que tu as mal ?

Yoongi répondit à la place de son ami.

- Il est encore un peu faible.

Suga avait compris que le brun voulait éloigner son frère, mais était-il réellement obligé de le transformer en une petite chose fragile pour ça ?

Lui lançant un regard appuyé, il le maudit mentalement en voyant son rictus amusé.

- Tu vois ! Je t'avais dit que tu devais te reposer ! S'exclama Jung Kook. Je pari que tu as encore oublié de te nourrir !

Le soulevant comme s'ils allaient poser pour la couverture d'un vieux roman à l'eau de rose, le brun arracha un couinement embarrassé à Suga, qu'il ignora, s'éloignant déjà de l'ascenseur.

- Je m'occupe du chaton, fais ce que tu as à faire ! Lança-t-il à son frère, alors que le blond le frappait, indigné.
- Qui est-ce que tu traites de chaton ? Je suis plus âgé que toi, espèce de bébé accro à la musculation ! S'exclama ce dernier. Lapin bodybuildé !

Un petit rire échappa à Taehyung et Yoongi tressaillit, réalisant enfin que ce dernier était juste derrière lui, penché à son oreille.

- Ton frère est tellement froid avec mes hommes et moi que c'est assez perturbant de le voir exprimer si clairement ses sentiments. Commenta l'Empereur.

Won Sik roula presque des yeux, se retenant de justesse de lancer à son employeur qu'il était mal placé pour faire ce genre de remarques, vu son comportement avec leur nouvelle recrue.

- Mais je suis curieux de savoir pourquoi tu tenais autant à l'éloigner ? Reprit Taehyung. Est-ce que tu crains à ce point qu'il sache que Mirotic est là ?

Plaçant un bras autour des reins du Cavalier, il le fit pivoter pour qu'ils se retrouvent face à face.

- Ou est-ce le nom de ce Drent que tu ne veux pas qu'il entende ?

Yoongi se força à ne pas réagir, détestant l'impression de plus en plus pressante qu'il ne pourrait rien cacher bien longtemps à l'homme qui lui souriait.

- Suga est clairement spécial pour ton frère et il est difficile d'ignorer la façon dont la présence de ce militaire l'a fait réagir. Il était terrifié. Continua le châtain. As-tu peur que Jung Kook perde son calme en apprenant qu'il est là ?

Le brun lutta pour ne pas reculer ou détourner les yeux.

- Est-ce que c'est important pour Monsieur ?

Faible. Sa réponse était faible, laissant clairement comprendre qu'il était affecté, que l'autre avait le dessus.

Terrifiant. L'Empereur était terrifiant.

Ce dernier fit mine de réfléchir.

- Puisque toi, tu ne sembles pas effrayé par ce Drent, je suppose que pour le moment, non.

- Kook, lâche-moi. Souffla Suga une fois la porte de la chambre fermée.

Le brun l'ignora encore, mais cette fois-ci, il insista.

- Kook.

Le ton de sa voix suffit à figer le plus jeune, qui obéit, ne le quittant malgré tout pas du regard, comme s'il s'attendait à le voir s'effondrer à peine les pieds posés au sol.

Évidement, ça n'arriva pas.

- Qu'est-ce que tu veux manger ? Lui demanda Jung Kook. Tu veux peut-être prendre un bain avant ? Tu dois absolument dormir aussi !
- Arrête.
- Tu as besoin de te nourrir et te reposer comme tout le monde tu sais ! Continua le brun, comme s'il ne l'entendait pas. Tu-
- Arrête, j'ai dit !
- Je vais te préparer un truc vite fait et -
- JUNG KOOK ! Cria le blond, le faisant sursauter.

Soufflant, l'aîné se reprit.

- Tu n'as pas besoin de faire ça.
- De faire quoi ? Questionna le plus jeune, tendu.

Suga tenta de sourire, se sentant soudain épuisé.

Il avait envie de fuir et dormir pendant des siècles.

- J'ai compris que tu regrettais et ne me voulais pas hors de ta vie, d'accord ? Souffla-t-il. J'ai compris et je ne vais plus partir. Tu n'as pas besoin de... de....
- De prendre soin de toi ? Finit pour lui Jung Kook. Même ça, c'est une gêne ?
- Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.
- Alors quoi, qu'est-ce que tu essaies de dire ? Continua le brun. Et qu'est-ce que tu as compris exactement ? Que tu vas te forcer à rester à mes côtés par pitié pour le pauvre gosse pathétique que je suis ?

L'aîné écarquilla les yeux, choqué, prêt à répondre, avant de finalement se raviser.

Secouant la tête, il s'éloigna.

- Tu sais parfaitement que je n'ai jamais pensé ça.
- Vraiment ? Alors pour-
- Je vais prendre une douche ! S'exclama le blond, coupant Jung Kook pour se précipiter vers la salle de bain.

Claquant la porte derrière lui, il se retrouva d'abord dans le noir, le cœur prêt à exploser et son estomac noué douloureusement.

Fermant les yeux en inspirant et expirant bruyamment, il se concentra pour retenir ses larmes et reprendre un minimum le contrôle de ses émotions.

Les voix étaient graves, profondes, semblant venir d'outre-tombe.

Ils chantaient depuis des jours, sans boire, manger ou dormir.

Tous des hommes d'une maigreur inquiétante, ressemblant presque à des squelettes, glissés dans des vêtements larges et sombres, contrôlés par une force qui n'était pas la leur.

Par une puissance supérieure, qui les utilisaient comme des pantins, agitant des fils invisibles pour les forcer à tenir debout et dessiner dans l'air de drôles de symboles, qui coloraient la brume orangée, de touches argentées.

Pieds nus, leurs pantalons amples noirs ou bordeaux, recouvrant jusqu'à leurs orteils, comme leurs tuniques cachaient leurs doigts cadavériques, ils étaient en cercle, à distance égale les uns des autres, le regard fixé sur le centre de leur formation, où grossissait peu à peu, depuis qu'ils avaient commencé leur rituel, une forme floue, lumineuse malgré la brume.

Installés au sommet d'une falaise qui semblait prête à s'écrouler, des vagues d'une force impressionnantes et toujours plus hautes, venant cogner contre les rochers et les éclabousser, ils ne bougeaient pas, concentrés uniquement sur leurs missions.

Ils étaient onze, mais semblaient ne former qu'une seule entité, leurs voix en parfaite osmose, créant un son unique et étrangement harmonieux. Quelque chose de terrifiant, qui rappelait la mort et toutes les souffrances qu'elle amenait avec elle.

Ropa, l'île numéro dix, l'île des morts, était sans aucun doute la plus mystique de toutes. Celles qui alimentaient le plus de rumeurs.

Rares étaient ceux qui souhaitaient s'en approcher et personne encore n'avait pu se vanter d'y avoir mis les pieds.

Certains disaient que seuls les défunts pouvaient y accéder. La présence d'une brume épaisse rouge foncé, cachant le territoire des regards indiscrets, accentuant son aura mystérieuse et inquiétante.

Le spectacle du jour, poussant le cliché de la cérémonie démoniaque presque à l'extrême, semblait donner raison à toutes ces folles rumeurs.

- Les esprits s'agitent ! S'exclama un homme qui observait la scène en retrait, alors que les onze hommes semblaient se faire bousculer et blesser par des êtres invisibles et virulents. Ils ne comprennent pas pourquoi c'est lui qu'on cherche à ramener. Ils trouvent ça injuste.

La femme à ses côtés eut un petit rire méprisant.

- Est-ce que mourir leur a fait oublier qu'absolument rien n'est juste ? Rétorqua-t-elle. Pourquoi lui ? Parce qu'il est important. Pourquoi pas eux ? Car ils sont insignifiants.

Ga In, leader de l'île numéro dix, appelée par le reste du monde La Nécromancienne, n'avait pas de temps à perdre avec les états d'âmes d'esprits inutiles, elle avait une mission à remplir.

- Mais s'ils y tiennent vraiment, ils peuvent toujours aller se plaindre à Yoongi. S'exclama-t-elle. S'ils osent...

Ce fut le froid qui réveilla Suga.

Il était frigorifié et son corps engourdi le faisait horriblement souffrir.

Il grogna légèrement en se recroquevillant sur lui-même, papillonnant doucement des yeux, pour finir par les ouvrir complètement.

Il était allongé sur le carrelage d'une cuisine inconnue et cette constatation faillit le faire pleurer.

Merde, il s'était endormi.

Où était-il ?
Encore perdu dans les méandres de son esprit ?

Une fois de plus, il était nu et seul, dans un endroit inconnu.

Il s'agenouilla difficilement, tout en parcourant la pièce des yeux, cherchant un indice pouvant le renseigner sur le lieu où il avait atterri.

La cuisine était faiblement éclairée par la lumière d'une autre pièce et il ne pouvait pas voir grand-chose.

Au premier abord, tout semblait assez banal et calme; une table ronde, un frigo, un four...

Est-ce que tout ceci était réel ?

Il rampa jusqu'à une chaise pour y saisir le gilet en laine accroché au dos et l'enfiler avec hâte.

C'était doux et chaud.

Il enfonça son nez dans le vêtement et inspira profondément l'odeur masculine qui s'en dégageait.

Il avait l'impression de connaître ce parfum et un sentiment de bien être et de sécurité s'empara de lui.

Le bruit d'une porte qui claque le fit sursauter et malgré la douleur, il bondit presque sur ses jambes, se précipitant vers une armoire derrière laquelle il se cacha, le cœur battant.

De longues secondes de silence s'écoulèrent avant qu'une voix d'homme se fasse entendre.

- Chérie ? Chérie où-es tu ?

La voix était douce et une fois de plus, Suga eut un sentiment de déjà vu rassurant.

Il hésita encore un peu, pesant le pour et le contre, puis se décida finalement à quitter sa cachette pour trouver cet homme qui semblait l'apaiser.

De toute manière, il ne pouvait pas rester ici indéfiniment.

Lentement, il fit quelques pas jusqu'à la porte entrouverte contre laquelle il colla l'oreille, à l'affut du moindre bruit.

Il n'entendait plus rien.

Après avoir inspiré profondément et bien qu'effrayé, il s'avança dans le couloir, en direction de la seule source de lumière.

- Pitié, faites que ce ne soit pas un ennemi... Murmura-t-il.

Il se retrouva assez vite dans un petit salon, une immense cheminée diffusant une agréable chaleur, tandis qu'une femme à la longue chevelure brune, se balançait dans un fauteuil à bascule.

Elle était de dos et ne l'avait donc pas vu arriver. Suga n'avait pas besoin de la voir pour la reconnaître.

- Maman... Murmura-t-il, un frisson d'effroi lui traversant l'échine.

Il recula machinalement pour s'éloigner le plus possible mais, une voix près de lui, le figea sur place.

- Ah, tu es là !

Un homme aux cheveux aussi blonds que les siens le frôla, sans toutefois le voir, se précipitant vers sa mère.

- Le professeur m'a dit pour ton malaise.
- C'est de leur faute...Lâcha la brune d'une voix froide.
- Mon cœur, tu es restée trois jours sans manger ! S'exclama l'homme. Dois-je te rappeler que tu es enceinte ?

Suga se rapprocha rapidement du couple et hoqueta lorsqu'il vit le ventre énorme de sa mère.

- Sejin, il faut qu'on se débarrasse de ces enfants. S'exclama cette dernière.
- Mais ce sont les nôtres... Répondit son conjoint, perdu.

Elle hocha la tête négativement et avec force.

- Ceux sont des abominations, des monstres !
- Il Hwa ! La coupa Sejin, criant son nom comme s'il engueulait une gamine.

Suga tressaillit.

Est-ce que c'était lui l'enfant ?

Non, c'était impossible !

Il y avait apparemment deux personnes dans le ventre de sa mère.

Alors pourquoi ? Pourquoi était-il persuadé qu'elle parlait bel et bien de lui ?

- On n'aurait jamais dû accepter l'offre de ce serpent ! Continua la brune. Je préfère ne jamais avoir d'enfant que de mettre au monde des démons !

Il oublia la douleur que ces propos lui causaient pour se concentrer sur le visage peiné du compagnon de sa mère.

Cet homme devait être son père.

- Sejin ...Murmura-t-il.

Ce dernier, perdu face au comportement de son épouse, garda le silence un moment, avant de finalement esquisser un sourire incertain.

- Tu...Tu es juste fatiguée... Balbutia-t-il, d'un air qu'il aurait souhaité convainquant. Une fois reposée, tout ira mieux.

Il déposa un baiser sur le front de sa femme et caressa tendrement son ventre rond.

- Je vais préparer le diner. Ajouta-t-il avant de partir.

Suga le suivit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le couloir, puis il reporta son attention sur sa mère.

Même si elle ne pouvait apparemment pas le voir, sa seule présence le terrifiait.

Il sursauta lorsqu'elle quitta son siège et son cœur s'emballa, persuadé qu'elle préparait quelque chose d'horrible.

Il avait cette sensation bien connue qui s'insinuait en lui, ce sentiment familier qu'il avait ressentit à chaque fois qu'elle avait tenté de se débarrasser de lui.

- Papa... S'étrangla-t-il en la voyant saisir le tisonnier.

Son visage était froid et dépourvu de toute émotion, comme toute les fois où elle l'avait regardé.

- Je ne mettrais pas au monde des monstres ! Lâcha-t-elle avec conviction en pointant « l'arme » vers son ventre.

Suga hoqueta de terreur et se précipita pour tenter de l'arrêter.

- PAPA ! Hurla-t-il en larmes. PAPA AIDE-MOI !

Il revint à lui en expirant bruyamment, comme s'il avait été privé d'air, se débattant alors que deux mains lui tenaient fermement les poignets et que l'eau de la baignoire dans laquelle il s'était endormi, débordait, mouillant celui qui le maintenait en criant son nom.

Jung Kook.

La lèvre blessée, sans doute à cause de lui, le brun le regardait avec inquiétude, semblant avoir fourni un effort épuisant.

Lorsqu'il cessa de s'agiter, se transformant presque en poupée inanimée, le jeune homme lâcha ses poignets pour saisir sa main.

S'agenouillant près de la baignoire, il ne dit rien, attendant simplement avec lui qu'il se reprenne un peu.

Au bout d'un moment, remarquant qu'il frissonnait, ses doigts tremblant toujours entre les siens, Jung Kook se releva, saisissant un peignoir qu'il déplia, prêt à enfiler.

Ne l'ayant toujours pas regardé dans les yeux, Suga garda la tête baissée, s'accrochant aux rebord pour tenter de se relever.

Mais même au bout de plusieurs tentatives, il fut incapable de soulever son corps, qui semblait peser une tonne, tel un poids mort au fond de la baignoire.

Il n'avait plus aucune force, comme à chaque fois qu'il échappait à l'un de ses "rêves".

Le brun reposa le peignoir et, avant qu'il ne puisse réaliser ce qui se passait, se pencha pour le soulever, un bras sous les genoux et l'autre autour de ses reins.

Contrairement à son habitude, l'aîné ne protesta pas. Il ne se débattit pas et ne fit aucun commentaire, même s'il était nu et trempé dans les bras de celui qu'il avait fui un peu plus tôt.

Plaçant une serviette sur l'un des rebord du lavabo, Jung Kook le cala contre, tout en le maintenant au niveau des hanches, pour se pencher et saisit le peignoir de sa main libre.

Suga se laissa habiller sans réagir, chaque mouvement lui demandant un effort énorme, bien que le plus jeune faisait son possible pour qu'il n'ait pas à faire grand chose.

Remontant la capuche bordeaux, le brun frotta un peu pour sécher les cheveux clairs qui gouttaient encore, avant de soulever une nouvelle fois le blond.

En sortant de la salle de bain, il tomba sur Ten et Jeong Han.

- On est venu pour un câlin. Lui dit son frère, son regard, comme celui de son ami, fixé sur le jeune homme dans ses bras.

Jung Kook leur sourit en se dirigeant vers le lit.

- Je pense qu'il a en effet bien besoin d'un câlin.






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En lisant ce chapitre ma pote était en mode Wait WHAT? 😂

Genre j'allais faire un truc simple.... XD

Je ne sais pas s'il reste du monde mais dans tous les cas, il y a encore beaucoup de secrets et de choses à découvrir.

Oh et Jimin va enfin être vraiment là ! *-*

Chapitre 46 ➡️




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