Chapitre 1
J'ai toujours eu beaucoup d'imagination, au grand malheur de mes professeurs et mon entourage.
Alors évidemment étant une inconditionnelle du Hobbit, le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, Narnia et les Disney, ma chambre était "le musée de l'imaginaire" comme aimait l'appelé ma mère.
Et comme étant très ouverte d'esprit et adorant les styles vestimentaires punk, Victorien, Pastel goth, Lolita et Steampunk, ma garde-robe ne se composait que de ça.
J'étais tatouée d'un peu partout (sauf le visage, faut pas déconner ! Où les endroits intimes, je ne suis pas une maniaque des tatouages non plus) percée aux oreilles et à la langue.
Sinon, je mesurais (votre taille), pour 17 années d'existence, avec les yeux (Couleur des yeux).
Et j'adorais les sarcasmes.
Bref. À part cette jolie parenthèse, je me demandais vraiment comment j'avais fait pour atterrir là... Dans une cage à plus de 6 mètres au-dessus du vide...
Ça faisait un moment que j'étais réveillé et essayais de chercher dans ma mémoire les événements de la veille.
-Ah oui ! Me dis-je à moi-même alors que les souvenirs refaisaient surface.
Si ma mémoire est bonne... Je m'étais disputé avec mon père au téléphone, m'étais enfermé dans ma chambre, avait lu un bon livre pour me calmer, avait marmonné pour moi-même que j'en avais marre blablabla je ne veux pas grandir blablabla et que ce monde était pourris au possible. Voilà.
Ah ! Et ensuite il y a eu cette paire d'yeux vert feuillage envoûtant et puis... Le trou noir. Le désert du Sahara. Le vide total. Le blackout.
-Mais ça n'explique toujours pas ce que je fiche ici... Je marmonne en fronçant les sourcils.
De ce que j'ai pu observer je porte toujours mon pyjama ne se composant uniquement que d'un débardeur et un short avec des fraises imprimées dessus.
Mes cheveux partaient légèrement dans tous les sens car mon chouchou c'était un peu défait (alors j'attache mes cheveux en chignon. Le genre de chignon que l'on fait pour ne pas trop se casser la tête).
Je sais, vous vous dites "Elle est dans une cage, et elle ne panique même pas ?!" mais dans ce genre de situation, le mieux à faire est de garder son sang-froid.
Si jamais je suis la cible d'un psychopathe dans le genre "Esprit Criminel", je pense que là, oui, effectivement je vais paniquer.
Mais pour l'instant, tout est calme et je ne présente aucune blessure, donc j'attends.
Je prends le temps d'observer ce qui m'entoure: je pense être dans une forêt tropicale... Mais je n'en suis pas sûre à cent pour cent. Au loin, je vois la mer d'un bleu turquoise s'écrasant sur le sable blanc et fin.
Le soleil est déjà haut dans le ciel (on doit être l'après-midi) et une légère brise me rafraîchit la peau. La chaleur est étouffante et ma gorge, ainsi que ma bouche sont sèches.
-La personne qui m'a enfermé là-dedans doit être un genre de sadique... Je suis en plein soleil, Pensais-je à haute voix.
Je ferme les yeux d'ennuis en soupirant discrètement.
-Je vais faire comme si je ne t'avais pas entendu me traiter de sadique.
Je sursaute !
Par Merlin !
Je ré-ouvre les yeux en les écarquillant et je sers le tissu de mon débardeur, là où se trouve mon pauvre cœur qui est sur le point de me tuer à force de faire des loopings dans ma poitrine !
Je tourne le regard vers la provenance de cette voix (plutôt masculine) et suis surprise de découvrir un garçon à peine plus âgé que moi.
Il est grand, ses cheveux sont bruns clair, son sourire est moqueur, il porte des vêtements marron et vert et ses yeux sont...
-Vert feuillage... Je murmure en le fixant.
Celui-ci hausse un sourcil interrogateur, mais je ne lui réponds pas.
À la place, je me contente de le fixer afin de le mettre mal à l'aise pour qu'il crache le morceau sur ses intentions. C'était l'un de mes passe-temps favoris.
Mais ça ne semblait pas le perturber...
Je fis la moue en demandant:
-qui es-tu ?
Son sourire s'élargit.
-Je suis Peter. Peter Pan.
OK. Là, j'ai vraiment affaire à un psychopathe et me mets à rire nerveusement.
-Oui, bien sûr, Répliquais-je automatiquement. Et moi je vis une fabuleuse histoire d'amour avec Jack Frost !
Son sourire fond comme neige au soleil (sans mauvais jeu de mots).
-Je ne plaisante pas.
Suis-je suicidaire pour avoir répliqué ?
Eh bien, on va tous mourir un jour et je n'ai pas énormément peur de mourir, c'est plus l'idée d'avoir mal qui me terrifie.
-Prouve-le, Dis-je sur un ton de défi.
Son sourire réapparaît, avec une lueur sombre dans le regard pas du tout rassurante.
-As-tu oublier où tu te trouvais ? Dit "Peter" comme s'il parlait à une enfant attardée.
Je fronce les sourcils, quand soudain je me rappelle à quelle hauteur où nous sommes.
Instinctivement, je jette un regard à ses pieds... Qui flottent dans le vide.
Je repose mon regard sur le visage de Pan.
Il sourit grandement.
-Tu permets...?
Sans attendre sa réponse, je me pince la peau de mon avant-bras, et grimace légèrement.
Nom d'un Hippogriffe... Je ne suis pas partie dans une espèce de Bad Trip !
Ce qui veut dire...
-C'est bon, je te crois... Je grogne en faisant mine de bouder. Mais je suis quand même un peu déçue... Tu n'es pas roux comme dans le Disney. Et Jack Frost est beaucoup plus classe !
Je l'entends rire, véritablement amusé.
Quelque chose me dit que je devrais me méfier... Je ne sais pas si je peux me fier aux histoires sur lui.
Peut-être est-il comme dans l'histoire originale: compassion zéro, et cœur de pierre en prime.
Je relâche un nouveau soupire et accroche mon regard au sien.
-Pourquoi suis-je ici ? Tu le sais, n'est-ce pas ?
-Mon ombre t'a entendu dire que tu ne voulais pas grandir, Dis Pan sur un ton nonchalant. Alors elle t'a amené ici.
-Oh...
Mes joues rougissent en y repensant.
-J'étais énervée, à ce moment-là, Avouais-je en replaçant une mèche derrière mon oreille, gênée. Il est vrai que j'éprouve une certaine crainte à entrer dans le monde des adultes... Mais je tiens plus que tout à devenir dessinatrice. Je suis déterminé à étudier durement pour cela. Alors... Je suis désolée de te le demander, j'espère ne pas t'avoir causé de problème, mais pourrais-tu me ramener chez moi ?
J'avais été la plus honnête et la plus polie possible. Alors sa réponse me surpris, puis me choqua:
-Je ne crois pas, non, Répliqua-t-il avec un sourire goguenard et une lueur cruelle dans le regard. Si mon ombre t'a jugé intéressante alors que cela fait des années qu'une fille n'a plus mis les pieds ici, tu étais destinée à venir à Neverland. Tu ne repartiras plus jamais de cette île.
J'écarquillais les yeux, puis, sentant l'énervement monter en moi, je lui fais un geste grossier du doigt du milieu.
-Espèce de... ! Je grogne, les joues rouge écarlate de colère.
Une lueur dangereuse apparaît dans son regard alors qu'il garde son sourire.
-J'avais l'intention de te faire sortir et de t'apporter à manger. Mais comme tu n'es pas sage, tu es punie.
Puis sur cette déclaration, Pan s'en va comme une fleur alors que je le regarde, la bouche formant un "O" parfait.
-J'ai encore perdu une occasion de me taire !
[...]
Je soleil plonge petit à petit dans la mer, tandis que je suis roulé en boule à l'intérieur de ma cage.
J'ai tellement soif et faim que s'en est douloureux !
-La ferme...! J'ordonne à mon estomac d'une voix rauque et rageuse.
Je passe une main sur mon visage tandis que je m'allonge sur le dos pour regarder le ciel.
Il a pris une magnifique teinte rouge-orangé avec une légère touche de rose.
Je souris rêveusement. J'aurais adoré immortaliser une si belle chose sur le papier.
Soudain, je sens quelque chose de lourds tomber sur mon ventre ! J'écarquille les yeux, me relève et découvre un bloc-notes ainsi qu'une boîte de crayons de couleur !
-Comment...?!
Je les examine curieusement avant de me rappeler ceci: Neverland est magique, et si tu y crois fort, tout est possible !
Aussitôt, je me mets à penser très fort à une gourde remplie d'eau fraîche: celle-ci apparaît au creux de mes mains !
Je suis émerveillé un instant, avant de l'ouvrir et d'en boire une longue gorgée.
Je soupire de soulagement, me sentant beaucoup mieux d'un coup !
Je me mets ensuite à penser à une brochette de viande grillée et juteuse. Quand elle apparaît, je souris fièrement et la dévore comme si je n'avais pas mangé depuis longtemps.
Au diable mes bonnes manières, j'avais trop faim ! Je me lèche les doigts et après un moment à me dire que je ne me débrouillais pas si mal, j'attrape le bloc-notes et les crayons de couleur pour commencer à dessiner.
Cela m'a pris une bonne heure à mon avis, car à présent il fait nuit et l'atmosphère s'était considérablement rafraîchie.
Je pense très fort à une couverture et à un oreiller, range la gourde ainsi que le bloc-notes et les crayons en dessous avant de m'enrouler dans la couverture et de me laisser bercer par les bras de Morphée.
Si Peter Pan pensait que je n'arriverais pas à retourner la situation à mon avantage, il s'était trompé sur toute la ligne. À présent, je sais que je n'ai juste qu'à croire pour que tout aille bien.
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