12. Tu es quoi ?!
※⁕※
Tous les deux assis sur son lit, Stiles m'expliqua comment ce maudit gnome l'avait convaincu, grâce aux effets hallucinogènes de la plante, qu'il était sa mère et comment il lui avait demandé de lui rendre hommage en trouvant la fameuse graine du Néméton.
- C'est cette sorcière qui a envoyé le gnome, je me rappelle l'avoir vu avec elle quand elle m'a attaché sur le Néméton. Elle a dû utiliser la plante à ce moment-là pour m'ensorceler. Depuis, j'avais l'impression de pas être tout à fait moi-même. Je suis désolé de m'être fâché contre toi l'autre jour, j'ai été bête de ne pas t'écouter.
Je posai ma main sur sa cuisse pour le rassurer, je sentais qu'il en avait bien besoin. Il semblait encore secoué par cette histoire.
- C'est pas grave, le plus important c'est que tu sois là et bien vivant. Mais promets-moi une chose : Fais-moi confiance la prochaine fois.
- Je le ferai, promis.
Il m'embrassa avant de reprendre la parole et de m'expliquer que le gnome l'avait suivi jusque chez lui puis obligé à monter dans sa chambre, qu'il l'avait ensuite attaché à son lit dans le but de lui prendre son cœur. Apparemment le cœur d'une Dryade ou d'un de ses descendants avait le pouvoir de faire reprendre vie au Néméton et le gnome voulait savoir si ça pouvait marcher avec celui de Stiles. Heureusement ce dernier avait réussi à s'échapper de ses liens et s'était enfuit à moitié conscient dans la forêt.
C'est là que je l'avais retrouvé et la suite, vous la connaissez. Même si j'avais sauvé la vie de Stiles et si je m'étais vengé en tuant la sorcière et le gnome, j'avais comme une mauvaise impression, mon instinct me disait que quelque chose manquait dans cette histoire. J'avais la sensation de quelque chose d'inachevé, que j'avais oublié un point important mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.
Pourtant Stiles m'avait rassuré à plusieurs reprises depuis cette discussion dans sa chambre et conforté dans l'idée que j'avais tout fait pour lui assurer sécurité. Mais je n'en démordais pas, chaque matin depuis la découverte de ce qu'avait fait le gnome, je me réveillai avec une sensation horrible d'un vide en moi et mes entrailles crispées.
J'étais justement dans la cuisine du manoir occupé à discuter avec Erica de la situation. Nous faisions la vaisselle du petit-déjeuner quand elle m'avoua qu'elle ne savait pas comment m'aider. Elle me proposa tout de même de demander à Stiles de venir habiter ici au manoir pour me rassurer mais je sentais que, même si cette idée me plaisait énormément, ça n'était pas là la solution. Il devait y avoir une autre voie, une autre issue à cette situation inconfortable.
Je soupirai et lui fit face.
- Tu vas me trouver exclusif ou jaloux mais depuis que je lui ai sauvé la vie, je ne supporte pas que quelqu'un d'autre s'approche de lui. Même quand c'est toi et que je sais que tes intentions ne sont pas mauvaises, ça m'insupporte.
Elle me dévisagea en grimaçant alors que Boyd entrait dans le manoir les bras chargés de sacs de course. Il les déposa sur la petite table de la cuisine tout en écoutant notre conversation en restant silencieux et discret.
- C'est pareil pour moi. Quand je sens l'odeur de quelqu'un d'autre sur Boyd, ça me rend hyper jalouse et presque agressive envers celui ou celle qui a osé le toucher, remarqua-t-elle en se tournant vers Boyd pour chercher son approbation.
Ce dernier ne se gêna pas pour confirmer la jalousie de sa petite amie.
- Au début de notre relation c'était encore pire mais maintenant ça me gêne de moins en moins, avoua Boyd.
Tout en assimilant les paroles de mes deux meilleurs amis, je me rappelai qu'effectivement la jalousie, autant de celle de Boyd que celle d'Erica était violente au début de leur relation. Je me demandai par quel miracle ils avaient calmé les pulsions de protection de leur loup.
Car c'était bien de ça qu'on parlait, notre côté loup protège son compagnon ou sa compagne de toute approche extérieure, car c'est le seul et unique partenaire que nous avons durant toute notre vie.
C'est alors qu'Erica et moi levâmes la tête au même instant, échangeant un regard gêné.
- Oups, je crois qu'on a trouvé la solution Derek, sourit-elle.
Boyd me mis une tape sur l'épaule et lança un clin d'œil à mon attention avant d'embrasser sa blonde et de nous laisser seuls dans la cuisine.
Je me rapprochai d'Erica et lui demandai un peu emprunté et timide, depuis quand ils étaient compagnons officiels.
- Tu sais Boyd et moi c'était comme une évidence, on n'a pas attendu longtemps avant qu'on officialise l'union de nos loups. Je crois que tu devrais en parler avec Stiles mais je pense que si ton loup ressent ce vide, c'est bien parce qu'il lui manque son compagnon et tu sais comme moi ce qui se passe si tu attends trop longtemps.
Elle me sourit sincèrement, m'embrassa sur la joue et me laissa un peu pantois dans la cuisine, le temps que j'assimile correctement ce qu'elle venait de m'avouer.
Si je voulais calmer la jalousie, tout à fait normale, de mon loup, je devais faire de Stiles mon compagnon officiel et le reconnaitre comme tel devant toute la meute. Pour ça, je devais et voulais m'unir à lui lors de la pleine lune pour le revendiquer comme mon seul et unique compagnon.
Dans la pratique c'était simple et clair.
Pour Stiles et moi et bien, c'était plus délicat parce que nous n'avions pas passé d'autres étapes que celle où nous nous embrassions simplement. Ce n'était pas par manque d'envie de ma part bien au contraire, mais Stiles était unique, extraordinaire et tout simplement parfait et j'avais peur de perdre tout ce qui nous entrainait l'un vers l'autre si j'allais trop vite. J'avais aussi cette peur déraisonnée qu'il se rende compte que je n'étais pas aussi admirable que lui.
Et puis, il fallait bien le dire, je n'étais pas expérimenté en matière de relations sexuelles entre homme et oui j'avais peur qu'il voie en moi celui qui prendrait les devants. Parce que je ne savais pas exactement comment m'y prendre et comment faire les choses correctement et j'étais surtout hyper stressé rien que d'y penser.
Et si je faisais mal les choses ou si je lui faisais mal par négligence ? Et s'il n'en avait tout simplement pas envie ? Et s'il ne voulait pas les mêmes choses que moi ?
J'étais assis sur mon lit et rien qu'à l'idée que Stiles n'ait pas les mêmes attentes que moi faisait trembler mes mains crispées sur mon téléphone. Mais il fallait que je lui parle absolument.
Je décidai de l'inviter au restaurant puis au cinéma, une soirée toute simple mais dont j'attendais beaucoup. Nous venions de sortir du restaurant lorsqu'il joignit ses doigts aux miens en me souriant de toute ses dents.
- Merci Derek, le repas était un pur délice. Qu'est-ce qu'on va voir au cinéma ?
C'était une bonne question, je n'avais même pas pensé à regarder le programme. Je lui souri bêtement lorsqu'il m'attira contre lui pour m'embrasser. Je lui avouai alors que je n'avais pas vérifié le programme du cinéma.
- Tu n'as qu'à choisir le film que tu veux Stiles, ça me va très bien.
Il leva un sourcil puis m'embrassa à nouveau en se collant à mon torse, réveillant mes envies autant que mes angoisses.
- Ok, je choisi et toi tu t'occupes du popcorn et des boissons.
Comment pouvait-il avoir encore faim alors que nous sortions à peine du restaurant ? Je lui souriais simplement avant de m'emparer de ses lèvres, ce qui n'arrangeait rien à mon envie grandissante.
Nous nous installâmes au fond de la salle, dans un recoin sombre et tranquille. C'est Stiles qui l'avait voulu, soi-disant que le son était meilleur à cet endroit, je le croyais sur paroles et m'assis à côté de lui, sa main se posant sur ma cuisse.
Durant tout le film, que je ne compris qu'à moitié à cause de mon voisin, ce dernier ne cessait de me toucher, c'était comme si, lui aussi, ressentait ce besoin de contact rassurant.
- Stiles, concentre-toi sur le film.
Je ne cessai de le remettre à sa place chaque fois qu'il devenait trop entreprenant. Mais c'était difficile et avant la fin du film, nous avions quitté le cinéma et rejoins le manoir qui était vide pour une fois. Aucune trace de mes bêtas dans les environs, j'étais certain qu'Erica était responsable de tout ça et je l'en remerciais silencieusement alors que Stiles me poussait sur mon lit.
- J'ai envie de toi Derek, murmura-t-il à mon oreille, faisant se redresser mes instincts ainsi qu'autre chose.
- Stiles, attends. Moi aussi j'en ai envie mais je... Je dois te dire quelque chose d'abord.
Stiles fit la moue mais s'assit à côté de moi en m'observant de ses yeux ambrés emplis de désir. Je le sentais aussi dans son parfum, doux comme de la glace à la vanille.
Je lui expliquai alors mes appréhensions et mes craintes, m'ouvrant à lui comme jamais je ne l'avais fait avec personne jusqu'ici.
- T'inquiètes pas Derek, on ira à notre rythme et si tu as peur de me faire mal...
- En fait, j'ai envie que ce soit toi qui prennes les choses en main, enfin si tu vois ce que je veux dire ?
Il se mordit la lèvre en souriant à mon espèce de grimace crispée.
- J'osai même pas te le demander... J'en ai envie, vraiment envie.
Je lui fis un clin d'œil et l'attirai contre moi, le faisant se coucher sur moi. Très vite nos vêtements disparurent les uns après les autres dans un désordre incontrôlé, laissant nos deux corps nus se découvrirent puis s'unir à la lueur de la lune. Stiles était doux, attentionné et toute la tendresse et le plaisir qu'il me donnait lui fut redonné ensuite, sans que je n'aille jusqu'au bout. J'avais trop peur de lui faire mal. Durant cette nuit pourtant, je le marquai et fit de lui mon compagnon officiel en le mordant à l'épaule.
C'était un acte important pour un loup garou, un acte scellant nos deux vies comme nos deux corps pour le restant de nos existences. Je lui avais demandé au moins trois fois s'il était sûr de sa décision car une fois fait, on ne peut pas revenir en arrière mais lui comme moi étions certains de le vouloir.
M'éveillant le lendemain dans une douce chaleur, j'ouvris les yeux et tombait sur la marque de mon appartenance que j'avais laissée sur son épaule. Elle était belle à voir et alors que mes doigts l'effleuraient doucement, Stiles se réveillai, souriant comme un bien heureux.
- Alors mon loup ? Tu admires ta marque ?
- C'est ton corps tout entier que j'admire. Tu es magnifique et je ne me lasserai jamais de t'admirer. Est-ce que ça te fait mal ?
Il passa sa main sur ma morsure mais me confia qu'il ne sentait absolument rien puis il se retourna pour me faire face et m'avoua qu'il avait passé la meilleure nuit de toute sa vie.
- J'ai bien l'intention de faire en sorte qu'il y en ait d'autres. Je... Je t'aime Stiles et je veux passer le reste de ma vie à tes côtés.
- Crois-moi Sourwolf, je ne demande rien de plus. Je t'aime et je promets de t'aimer quoiqu'il puisse se passer de surnaturel entre nous. Je crois que j'ai vu le pire. On a droit au meilleur maintenant, non ?
- J'en suis sûr.
Il m'offrit son plus beau sourire et se coucha contre mon torse, profitant de la chaleur du lit pour se rendormir.
La vie avec Stiles semblait n'être faite que de bons moments et de réjouissance depuis qu'il était mon compagnon officiel. Je l'avais présenté à la meute et il était maintenant mon égal, me soutenant dans mes décisions et mes choix que je devais prendre pour la meute.
Vint un jour où en me levant sans Stiles à mes côtés, car on était en semaine et son père voulant le voir lui aussi, demandait que Stiles passe au moins trois jours par semaine avec lui, je me rendis compte quelque chose avait changé.
J'étais nauséeux et fatigué, chose qui ne m'était jamais arrivé durant toute ma vie car un loup garou ne peut pas tomber malade grâce à sa condition lupine. Pourtant ce matin, je n'étais pas au mieux de ma forme et demandai à Erica de m'apporter certains livres de ma mère et de me laisser tranquille pour la matinée. Elle n'avait pas posé de question même si je la voyais se retenir de le faire.
Je me documentai dans plusieurs livres différents et plus j'en apprenais, plus les choses étaient claires dans ma tête. Il fallait absolument que je parle à Stiles. Il passa après les cours et était maintenant assis sur mon lit à me dévisager l'air perdu.
- Tu es quoi ?!
Une larme s'échappa, roulant sur ma joue alors que mon cœur s'affolait de voir Stiles paniquer. J'avais réellement peur qu'il parte en courant du manoir et qu'il ne revienne jamais. J'étais au bord de la crise de nerfs.
- Je comprends que ça te fasse peur et je respecterai ton choix si tu décides de me quitter, je sais qu'on est encore qu'au lycée et que ça risque d'être compliqué mais...
Il se leva d'un bond et mis sa main sur ma bouche en m'observant gravement. J'oubliai de respirer.
- Tais-toi Derek. De quoi tu parles ? Tu crois que je vais t'abandonner ? Non, je te soutiendrai, quoi qu'il arrive, on est en couple et tout ça, ce n'est que du bonheur au contraire.
Il s'agenouilla devant moi et embrassa mon ventre qui commençait déjà à s'arrondir, en lui murmurant qu'il avait hâte de voir la bouille de ce petit louveteau.
Moi j'étais tétanisé par la peur car mon statut d'alpha et de dernier représentant de ma famille, avait permis que je tombe enceint. Stiles et moi allions être pères et je paniquai, rien qu'en y pensant.
※⁕※
Hehe !
Surprise... j'avais pas du tout prévus ça mais c'est sorti comme ça et ça me plaît bien finalement...
Je vous réserve un dernier chapitre pour bientôt pour clore cette petite histoire ;)
J'espère qu'elle vous aura plu ?
A bientôt pour la suite et des bisous (* ̄3 ̄)╭❤
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