Chapitre 1.7 : Mi-Novembre 2015

Mi-Novembre 2015

Mes parents ne pouvant plus me voir souffrir autant, décidèrent de prendre un rendez-vous dans un autre hôpital chez un spécialiste des os, un orthopédiste. Notre convocation était un mardi matin, les couloirs de l'hôpital étaient bien remplis et nous nous dirigions vers le service orthopédique en espérant recevoir une réponse convaincante à cette souffrance. Nous avons attendu et une infirmière nous a conduits dans la salle de consultation. Nous patientâmes encore et vingt minutes plus tard, un docteur assez jeune fit son apparition. Il se présenta et j'eus le droit à la même question que d'habitude. Je parlais avec lui en essayant de lui expliquer du mieux que je le pouvais.

- Pour moi, ça ne peut pas être une tendinite... Il y a beau avoir beaucoup de signes en cette faveur, mais l'un des plus importants n'est pas là ! Tu m'as bien dit que tu ne faisais aucun sport qui nécessite l'utilisation intensive de ton bras ?

- Oui, oui..., lui répondis-je.

- Je suis docteur depuis longtemps. Dans ma carrière, je n'ai jamais vu quelqu'un qui souffrait d'une tendinite et qui n'utilisait pas avec intensité son bras! Je vais te faire une échographie en urgence et on se verra après pour parler des résultats.

Avant de quitter la pièce, on remercia le docteur, car c'était le premier à remettre ce diagnostic , le premier à me faire passer un examen concret pour voir l'état de mon épaule et à essayer de rechercher ce qui n'allait pas.

Durant le trajet nous menant en radiographie, je me mis à réfléchir. J'allais avoir une échographie, mais... Les échographies, ne sont-elles pas réalisées lorsqu'une femme est enceinte ? À ma connaissance, je ne l'étais pas ! Alors qu'est-ce que cet examen pourrait déceler dans mon bras ? Je ne m'y connais pas en médecine, mais si ça pouvait aider à comprendre la cause de ma souffrance, alors ça en valait la peine !

Après une dizaine de minutes à se balader dans les couloirs, nous arrivâmes à destination et je fus appelé directement par l'une des infirmières. Mes parents restèrent dans la salle d'attente et elle me conduisit dans la salle où se réaliserait l'échographie. La dame me demanda de retirer mon t-shirt ce qui me surprit fortement ! Je n'étais pas très à l'aise à l'idée de me retrouver nu face à des inconnus... Vous savez bien que l'adolescence est une période où l'on est très pudique et moi, je l'étais. J'étais donc un peu tendue... Je me retrouvais seule... Allongée sur une table d'auscultation dans une salle peu éclairée à moitié déshabillée! Dis comme ça, ça parait étrange, mais ne vous inquiétez pas, rien de bizarre ne m'est arrivé !

Un homme entra et se présenta. Il était très gentil et a su me mettre à l'aise grâce à ses paroles rassurantes. Il passa la sonde sur mon cou, mon épaule ainsi que sous mes aisselles. Puis, il me dit que je pouvais m'habiller, car l'examen était terminé. J'ai rejoint mes parents et nous sommes retournés dans la salle de consultation. Nous attendîmes et le docteur revint. Son visage était plus fermé et plus sérieux. Qu'allait-il nous annoncer ? Un truc grave ? Mon cœur se mit à battre fort.

- J'ai les résultats de l'échographie. Ça m'étonne beaucoup... Mais... Je me suis trompé! L'échographie montre que les ganglions autour de ton épaule sont bien gonflés, ce qui signifie que tu as bien une tendinite !

- Euh... mais, alors qu'est-ce que je dois faire pour avoir moins mal au bras ? Demandai-je désespérée et surprise de voir que le diagnostic était le même pour la troisième fois.

- Je vais te prescrire dix-huit séances de kiné et tu vas devoir continuer d'alterner les anti-douleurs. Après ça, nous verrons bien !

Nous étions mi-novembre et les fêtes de fin d'année approchaient à grands pas. J'ai commencé les séances de kiné avec beaucoup d'optimisme! La kiné, me fera-t-elle du bien ? Je voulais y croire ! Au cours des séances, elle me faisait faire des petits exercices avec mon épaule sans trop forcer. J'avais fait la moitié des séances, novembre touchait à sa fin et il n'y avait pas trop d'évolution... Alors la kiné m'avait proposé une crème à base de plantes qui était utilisée pour les inflammations et qui fonctionnait assez bien. Elle m'a donc donné un échantillon et je l'ai essayé. Quand je l'ai appliquée pour la première sur ma peau, j'ai eu une sensation de fraîcheur suivie par de la chaleur, ça faisait du bien et la douleur s'était un peu apaisée. J'ai aussi commencé des séances d'ondes de choc, car elle estimait que les ondes pourraient aider. Elle mettait des petits capteurs dans la zone à traiter et ceux-ci étaient reliés à la machine avec des câbles. Elle appliquait les ondes durant 5 à 10 minutes et je dois dire que je ne ressentais pratiquement rien... Comme avec les séances, ça fonctionnait un peu, mais pas comme elle l'avait espéré et elle trouvait cela bizarre, car normalement, tout ce qu'elle mettait en place devait un minimum soulager la douleur. Mais rien n'y faisait, même si je ressentais quelquefois un peu d'apaisement, il y avait à certains moments où j'avais l'impression qu'au contraire la douleur s'amplifiait... Ne trouvant pas cela normal, elle nous donna le contact d'un bon spécialiste de l'épaule qui pourrait peut-être faire quelque chose pour moi. Mes parents le contactèrent et nous eûmes un rendez-vous rapidement.  

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