XLVI
Chapitre XLVI: '' Une femme pleure, s'effondre. Mais lorsqu'elle sèchera ses larmes, elle se relèvera et plus rien ne l'atteindra. ''
Mes bras et mes jambes sont engourdies. J'ai l'impression que mon cerveau va exploser d'une seconde à l'autre tellement ma migraine est forte. Je n'ai rien mangé depuis plusieurs heures et mon ventre crie déjà famine. Après la dernière visite de Marc, je m'étais ...retrouvée toute seule. Il faut absolument que je vois quelqu'un, je sens que je vais vomir avec toute cette agitation. Ma tête tourne et j'ai la gorge sèche, je sens que la bile qui me monte dans la trachée me brûle tout le long de mon conduit. J'essaye de respirer calmement, essayant de la ravaler car cette sensation est vraiment désagréable. Je ferme les yeux et me concentre. Il faut que je trouve un plan pour sorti d'ici. Mais alors que je mon regard dérivent, mes pensées aussi et l'image d'Harry me vient en tête, les larmes commencent à déferler sur mes joues. Il doit se faire un sang d'encre pour moi et je ne peux le joindre ni le rassurer. Je sanglote et mon cerveau me brûle comme si il était en surchauffe. Alors je continue de pleurer, je n'entends pas la porte qui s'ouvre et la personne qui vient près moi. Il s'abaisse pour me faire face et relève mon menton. Entre mes larmes, je distingue le visage de Bryan. Je recule mon visage du sien et le regarde de travers.
(Heather): Qu'est-ce que tu fais ?
(Bryan): Je suis venu t'apporter à manger.
(Heather): Je n'ai pas faim, mentis-je.
(Bryan): Heather... Tu dois manger.
(Heather): Vous m'avez kidnappés et la seule chose à laquelle tu penses c'est que je me nourrisse ?! je hurlais.
Il poussa un soupir et se mit derrière moi. Quand je sentis ses mains sur les liens de la corde, je crus qu'il allait les resserrer mais en n'y fait rien, au contraire, il me les défit. Délicatement et soucieusement, je les ramenais face à moi et me frottais les poignets maintenant rouge à cause des liens trop serrer. Il les prit en main et fit courir ses doigts sur les rougeurs. Je ne le laissais faire plus longtemps et les dégagaient de sa poigne, les posant sur mes cuisses. Il me regarde impassible, aucun sentiments ne traversent son visage et il s'assoit en face de moi, ne bougeant pas d'un pouce.
(Heather): Qu'est-ce que tu fais ? lui demandais-je soucieuse.
(Bryan): Tant que tu ne finis pas ton assiette, je reste.
(Heather): Comment savoir si elle n'est pas empoisonnée ? lui demandais-je sarcastiquement.
Poussant un soupir, il prit un morceau de pain et l'emmena jusqu'à sa bouche. Il mâche et l'avale sans problème.
(Bryan): Tu vois.
Je lui jette un regard mauvais et ramasse la tartine remplie de nutella. Dès la première bouchée, mon mal de ventre s'estompe. Le ventre plein, je bois une dernière gorgée du lait qu'il m'a apporté et plonge mon regard dans le sien.
(Heather): Pourquoi...? Qu'est-ce que je t'ai fait ?
(Bryan): Rien.
(Heather): Alors...
Il ne me laisse pas le temps de finir ma phrase et se relève, pour refaire mes liens. Il les serre moins fort cette fois-ci pour ne pas que ma circulation soit coupée. Il se remet face à moi et avant de partir prononce ces paroles:
(Bryan): Si ce mec n'aurait pas été là... Tout serait beaucoup plus simple...
Et il part vers la porte.
(Heather): Harry ?! Tu parles d'Harry ? Bryan ! hurlais-je en vain, il ne me répondit pas.
* Point de vue d'Harry *:
(Harry): Putain c'est pas possible !
Rien. Aucune nouvelle depuis 4 jours ! L'inquiétude qui me rongeait le ventre ne faisait qu'accroître. Je n'aurais jamais dû la laisser partir toute seule. Où est-elle ? Que lui a -t-on fait ? Tant de questions sans réponses qui figuraient dans ma tête.
Au début, Paul n'avait pas voulu arrêter la tournée mais voyant qu'elle ne revenait pas, il avait été contraint et alors que nous affichions sur tous les réseaux sociaux des tonnes d'affiche de recherche, aucune nouvelle ne se faisait ressentir. Personne ne l'avait plus vue depuis 4 jours. 4 putain de jours !
Me dirigeant vers la salle de bain, je fus horrifié devant mon reflet dans mon miroir. De grosses cernes noires étaient présentes sous mes yeux du au fait que je ne dormais plus la nuit. Mes orbes étaient entourées de rouges car je pleurais comme un gamin. Passant de l'eau sur mon visage, je poussais un soupir. Un nouvelle boule se formait dans ma gorge. Les larmes menaçaient de couler à nouveau mais quand je vis Louis entrer, essoufflé, une flemme se raviva en moi.
(Louis): Harry ! Les policiers ont peut-être une piste.
****
Une vieille cabane délabrée vide se trouvait face à nous. Au premier lieu, elle n'avait pas l'air d'être abritée et mes soupçons se confirmèrent quand nous entrâmes à l'intérieur. Nous explorâmes les différentes pièce et j'en visitai une avec une étrange sensation dans l'estomac. Cette odeur... Ce parfum... Je pourrais le reconnaître entre mille... Cette merveilleuse odeur de pomme que porte Heather. Il y avait une chaise au milieu de la pièce. Une seule lampe était accrochée au plafond et elle était encore allumée. Je me dirigeais le plus vite possible vers les policiers.
(Harry): Elle était là ! J'ai reconnu son odeur ! dis-je essoufflé
(Policier): Vous êtes sûr ?
(Harry): Elle était là je vous dis ! Il n'y a aucun doute.
- Après tout, peut-être qu'Harry avait raison ? L'amour est parfois tellement fort que l'on connait tout l'un de l'autre. Enfin... On le pense... Parce qu'après tout, connaissons nous vraiment les gens qui nous entourent ? Eux et leurs petits secrets... -
* Point de vue d'Heather *:
Je n'avais plus ni la notion du temps ni la notion de la vue. Bryan avait du mettre un tranquillisant dans mon verre car après l'avoir bu, je m'étais endormie je ne sais pas pendant combien de temps puisque quand je me réveillais, j'avais les yeux bandé et que j'avais juste la sensation de la route. Nous étions en voiture et je devais certainement être dans le coffre car les voix me parvenaient comme des échos, peut-être encore sous les effets des calmants et que ma tête tournait. Il faisait horriblement chaud dedans et je fus heureuse de sentir l'air frais fouetter mon visage. Quelqu'un me portait. Un homme certainement car sa force se faisait ressentir dans ses bras mais il n'était pas Bryan ni Marc, je pouvais reconnaître leur parfum et celui-ci n'appartenait à aucun des deux.
Sur le long chemin que j'avais fait caler sur son épaule, je ne faisais que penser à Harry et aux garçons. À mon frère aussi. Était-il au courant que j'avais disparue ? Depuis combien de temps étais-je retenue en otage ? Harry... Mon pauvre Harry qui devait se faire du soucis pour moi. Les choses allaient tellement bien entre nous. Nous nous étions enfin avoués que nous nous aimions que l'on m'avait brusquement arraché à lui. Une rage naquit dans mon ventre, me donnant la force de me battre et alors que l'homme me déposait sur le sol, je me relevais en hâte et me mis à courir sans but précis. Il était tellement con qu'il ne m'avait pas attachés, ni les poignets ni les chevilles.
Je retirais donc le bandeau face à mes yeux et regardais derrière moi, le jeune garçon que j'avais vu une fois, Brandon, me courrait après et mes efforts intensifs de sport me servirent à quelque chose. Alors que j'accélérais le pas, une ligne de trame se dessinait devant moi ainsi qu'un train qui venait à toute vitesse dans ma direction. Ne comptant ni une ni deux face à la vue du jeune homme qui courrait dans ma direction, je traversai le plus vite possible les rails et me retrouvait de l'autre côté juste au moment où il passait derrière moi. Je pouvais entendre le blond crier à voix forte ce qui me fit redescendre sur terre. Je reprenais donc ma course et me retrouvais dans un bois vide. Il faisait nuit et je n'avais rien pour pouvoir faire apparaître un petit rayon de lumière. Ni portable ni allumette.
Après un bon moment de course, je m'arrêtais essoufflée et me posais contre un arbre, me laissant glisser jusqu'à ce que mon postérieur rentre en contact avec le sol. Je buttais ma tête contre l'écorce et laissa couler mes larmes, sous la pleine lune au dessus de moi. La vie était injuste, qu'avais-je fais pour mériter ça ?
* Samedi 4 mai, 10h30 - un petit bois de France *:
...: Est-ce qu'elle est morte ?
...: Non regarde elle respire.
Je rouvrais les yeux face à ces voix dont je ne comprenais rien du tout. Devant moi se trouvait une jeune fille qui devait avoir mon âge et un petit garçon. Apeurée, je ramenais mes jambes contre moi et leur dis de ne pas me faire de mal même si ils n'allaient rien comprendre. Je sentis une main venir frotter mon épaule et une douce voix me répondre, en anglais cette fois:
...: Ne t'inquiète pas. Nous ne te ferons pas de mal.
Je relevais la tête et plongeais mon regard dans celui de la jeune fille. Elle avait des yeux vert comme ceux d'Harry. Je me fis courage pour ravaler les larmes qui menaçaient de chuter.
(Heather): Tu... Tu parles anglais ?
...: Bien sûr ! Je suis une parfait bilingue, rit-elle.
Voyant mon malaise, elle me sourit et se présenta.
...: Je m'appelle Johanna et voici mon frère, Christopher. Je leur souris à tous les deux et ils m'aidèrent à me relever. Je grimaçais quand mon dos et ma nuque craquèrent.
(Johanna): Comment t'appelles-tu ? Et que fais-tu ici ?
(Heather): Je m'appelle Heather. Heather Black et on m'a enlevée.
Elle fit les gros yeux et sa bouche forma un grand ' O ' . Son petit frère qui n'avait certainement compris que mon nom, fis lui aussi les gros yeux et regarda sa sœur. Celle-ci dit d'une toute petite voix.
(Johanna): Heather... Heather la petite amie d'Harry Styles ?
(Heather): Oui.
(Johanna): Mon dieu ! Nous devons te ramener à la maison !
(Heather): Pourquoi ? Je ne comprends pas...
(Johanna): Harry te cherche depuis une semaine ! Tu es dans les recherches mondiales !
Je fis à mon tour les gros yeux.
* Point de vue extérieur, du côté d'Harry*:
Ce matin là, Harry se réveilla encore avec les yeux gonflés et la gorge serrée. Il jeta un coup d'œil à sœur, affalée sur le lit en train de dormir. Elle n'avait pas supporter voir Harry dans cet état et lui avait proposé de dormir avec lui pour ne pas qu'il se sente seul. Il se leva machinalement et traina des pied vers la salle de bain où il ne prit même pas la peine de se regarder dans le miroir car il savait l'horreur qu'il devrait affronter.
Dans 6 jours. 6 petits jours, ce serait son anniversaire et il n'avait toujours eu aucune nouvelle. Elle allait fêté ses 18 ans, mais où ? Qui étaient ces connards qui avaient osé s'en prendre à elle ? Qui avait osé ne serait-ce que de lui toucher un cheveux de sa sublime chevelure ?
Il était concentré dans ses questions qu'il ne remarqua même pas qu'il avait trop rempli l'eau de son bain. Il coupa le robinet et poussa un soupir. Les muscles de son dos était tendu et ça faisait une semaine qu'il n'avait plus passé une bonne nuit tranquille à dormir. Il n'avait plus souris depuis qu'Heather avait disparue. Il ne parlait plus, se renfermait sur lui-même et restait ses journées enfermer dans son hôtel Parisien où il ne mangeait presque rien. Il était perdu, déboussolé. Il se sentait seul sans sa moitié, sans son amoureuse. À quoi bon sourire quand l'amour de votre vie n'est pas à vos côtés ?
Sa mère avait pris le premier avion quand elle avait appris la nouvelle. Elle tenait à être présente pour son fils. Elle prenait trop à coeur son rôle de mère pour rester à Holmes Chapel et lui téléphoner le soir. Gemma et Robin étaient présents aussi. Ils logeaient tous dans le même hôtel que lui et étaient là aux moindres cauchemars qu'il faisait, du peu qu'il dormait.
La presse ne faisait que médiatiser toute cette affaire et se faisait un plaisir d'inventer de stupides rumeurs. Mais Harry ne lisait plus les journaux. Il regardait seulement les infos à la tv quand il trouvait une chaîne anglaise. Son mal de crâne décuplait à chaque fois qu'il voyait la photo d'Heather passé au journal du soir.
Heureusement qu'il était bien entouré, sinon le bouclé aurait craqué depuis bien longtemps. Il pouvait toujours compter sur ses 5 meilleurs amis pour essayer de lui remonter le moral ou bien encore sur ses parents. Lucas aussi avait été prévenu et Harry savait que si Heather était au courant de tous ça, elle aurait voulu que son frère soit présent alors le brun payait une chambre d'hôtel à Lucas pour ne pas que ce dernier soit loin si on retrouvait la jeune fille. Chaque soir, les deux garçons se concertaient avec la police et faisaient tout pour trouver une solution et faire revenir Heather au plus vite près d'eux mais à chaque fois, on leur répétait de ne pas trop se faire de film. Si on devait retrouver la jeune femme, ce ne serait certainement pas avec des ravisseurs car ils n'avaient demandé aucune demande de rançon alors les fédéraux avaient pensé à une affaire de vengeance. Il ne restait plus qu'à trouver pourquoi.
Quand Harry se glissa dans son bain, l'eau ne le détendit en rien. Ses muscles étaient encore plus contractés et ses nerfs à vifs. Quand il fermait les yeux, c'étaient des tonnes d'images d'Heather qu'il voyait défiler en boucle dans sa tête. Il avait perdu du poids et ne faisait plus de sport. Son entourage s'inquiétait pour lui car Harry était vraiment, vraiment différent d'auparavant et son humeur ne lui ressemblait en aucun cas. L'anxiété et la peur toujours présente dans la voie et les sautes d'humeur chaque jour. Le jeune homme ne se supportait plus lui même. Il sortit de la baignoire le visage crispé et la colère voyante dans ses traits.
Aujourd'hui non plus, il n'aurait envie de parler à personne. Il n'aurait pas non plus envie de regarder la télévision ni même lire pour se changer les idées mais il devait le faire pour prouver aux autres de ne pas s'en faire pour lui. Il n'était pas hypocrite, il n'allait pas rire et chanter mais il n'allait pas non plus pleurer et s'apitoyer sur son sort.
Tout en s'essuyant, il pensa à la tournée. Au tonne de fans qu'il avait du décevoir. Pourtant, elles le soutenaient. Les messages qu'il avait lu sur Twitter lui avait quelque peu remonté le moral. Elles faisaient passer le message partout dans le monde. Ce n'était plus seulement le groupe qui était concerné mais la terre entière qui l'était. Car tout le monde savait que les Directioners avaient un pouvoir d'influence persuasif. Elles avaient mis en à peine quelques petites heures, le monde au courant de cette sale histoire.
Quand il revint dans sa chambre, Harry avait toujours le visage impassible. Sa sœur s'était réveillée entre temps et l'avait pris dans ses bras dans la seconde où elle l'avait vu. Elle lui avait chuchoté à l'oreille un: 'Ne t'inquiète pas, on va la retrouver' et était partie commander le petit-déjeuner.
Gemma se faisait un sang d'encre à ce que son frère mange. Chaque matin, elle prenait leur petit-déjeuner et forçait Harry à manger. Elle ne partait se doucher qu'une fois que le jeune homme est au moins goûté un morceau de son croissant.
Mais peut être que ce matin, tout était destiné à chamboulé le petit quotidien qui s'était installé. Peut-être était-ce un don du ciel ou simplement une chanceuse coïncidence mais au fond, le plus important, c'est un miracle que l'on attend quand on broie du noir et aujourd'hui, quelqu'un avait choisi de donner une seconde chance à Harry. Une seconde chance qui ne tarda pas à le faire crier dès qu'il décrocha son téléphone.
(Harry): Allô ? [...] Oui c'est bien moi. En quoi puis-je vous aider ? [...] Pardon ? Dites-moi que je rêve ?! [..] Non, non bien sûr, j'ai de quoi écrire. [..] Merci à très vite !
Il raccrocha et rangea son Iphone dans la poche arrière de son jeans avant de crier à sa sœur d'arrêter de qu'elle faisait. Un tout nouvel espoir s'annonçait pour Harry
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