Chapitre 62
Point de vue de Samuel :
1 mois après
J'arrive dans la rue où se trouve la maison de Mélissa, accompagné de Benjamin.
« Ça va ? Tu te sens bien ? » Il se tourne vers moi avant que j'appuie sur le bouton de l'interphone.
« Tu veux une réponse honnête ? »
« Oui, ça serait pas mal. »
« Et bien ça pourrait aller mieux. » Je sens ma gorge se serrer.
Il place sa main sur mon épaule et je fais un léger pas un arrière pour gagner un peu plus de temps.
« C'est passé tellement vite. » J'ajoute. « Même si nous avons bien profité je n'aurai jamais pensé que ça me toucherait à ce point-là, de savoir qu'elle s'en va demain. »
« Tout le monde est un peu triste tu sais, Chloé m'a beaucoup parlé ces derniers temps et elle a avoué que ça ne serait pas pareille sans elle. »
« Je sais... » Je dis doucement. « Et en plus de ça, même si j'ai une confiance aveugle en elle, on ne s ait jamais ce qu'il peut arriver. »
« Comment ça ? » Il plisse les yeux.
« Tu vois, je suis vraiment content pour elle parce que je sais que c'était son objectif d'obtenir cette bourse mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur qu'elle rencontre quelqu'un d'autre. »
« Samuel. » Il se place devant moi. « Il faut vraiment que tu t'enlèves cette idée de la tête. »
« Mais comment ? » Je le regarde. « Elle va rencontrer de nouvelles personnes, elle va vivre des expériences superbes et il se peut qu'elle se rende finalement compte que je ne lui manque pas tant que ça. »
« Je ne peux pas te laisser dire ça. » Il dit plus sévèrement. « Enfin, c'est flagrant qu'elle est complètement attirée par toi, ça se voit dans la manière qu'elle a de te regarder, de te parler. »
« Je ne sais pas Benjamin... »
« Tu lui en as parlé ? »
« Non. » Je réponds rapidement. « Il n'en ai pas question d'ailleurs. Je ne veux pas gâcher son moment. »
« Tu devrais pourtant, je suis certain qu'elle trouvera les mots justes pour te rassurer. »
« Non mais même si elle me rassure, ça ne m'empêchera pas d'avoir toujours cette petite idée dans le coin de ma tête. »
« Je comprends... » Je sens qu'il essaye d'avoir de la compassion pour moi mais en toute sincérité, parler avec lui ne m'aide pas. « On sera là pour toi et encore plus Théo. On sait qu'elle va te manquer mais je suis certain que ça va finir par passer. Vous allez arriver à entretenir votre relation à distance et quand vous allez vous revoir, plus rien ne pourra vous séparer. »
« Oui, j'espère que ça va se dérouler comme ça même si je t'avoue que je sais que ça ne va pas être facile. »
« Tu crois qu'elle n'a pas peur elle ? »
« Peur de quoi ? »
« Que tu rencontres quelqu'un d'autre aussi. »
« Non, elle ne peut pas penser ça, elle sait très bien que ça n'arrivera pas. » Je lâche un rire en haussant les épaules.
« Ah pourtant ce n'est pas ce qui m'a été rapporté. »
Je le fixe longuement et je fais un pas vers lui.
« Qui t'a dit ça ? »
« Chloé. »
« Mais attends mais qu'est-ce qu'il se passe avec Chloé là ? J'ai loupé un épisode ? »
« Rien, on apprend juste à se connaître. »
« Tu te fous de moi ou quoi ? Elle te répète tout ce que Mél lui dit et c'est uniquement parce que vous apprenez à vous connaître ? » Je plisse les yeux.
« Elle l'a dit comme ça dans la conversation. » Je sens que le prends de court.
« Et toi ? Tu lui balances tout ce que je te dis ? » J'avance un peu plus l'obligeant à reculer.
« Non non, enfin pas tout le temps. » Il répond rapidement.
« Pas tout le temps ? » J'hallucine.
« Les gars, vous faîtes quoi là ? Mélissa ne va pas tarder. » J'aperçois Chloé qui ouvre la porte d'entrée.
Je recule légèrement et lorsque le portail s'ouvre, j'avance vers la porte d'entrée.
« Notre conversation est loin d'être terminée. » Je me tourne une dernière fois vers Benjamin avant de saluer celle qui connait visiblement toute ma vie alors qu'elle n'est même pas mon amie.
Théo s'approche ensuite de nous et je découvre le salon aménagé de façon à ce qu'il puisse accueillir un peu de monde.
« Ça va ? » Il me fixe.
« Ouais. » Je réponds sans grande conviction.
« Je sais ce que tu ressens Samuel mais au lieu de te prendre la tête, profite de ta dernière soirée avec elle. »
Je ne réponds rien et je me dirige immédiatement vers la grande table où sont posés divers plats à partager.
Je saisis un part de pizza avant de poser les bouteilles de vin que j'ai apporté.
« Salut. » Louis s'approche de moi. « Tu sais que tu n'es pas supposé manger maintenant. »
« Ça m'est égal. » Je croque dans le morceau de pizza.
« Ah j'ai compris, tu joues au copain fermé parce que sa copine part à l'étranger. » Il ironise.
J'apprécie énormément Louis mais je dois avouer qu'il a une personnalité vraiment étonnante.
« Quoi ? » J'hoche la tête en le regardant.
« Tu sais qu'elle ne part pas pour toujours et qu'elle revient dans six mois et que ça passe extrêmement vite ? »
« Oui enfin ça n'empêche pas le fait que je sois légèrement tendu à l'idée qu'elle s'en aille. »
« Oui et bien elle aussi elle a peur et pourtant elle garde le sourire contrairement à toi. »
« Mais je garde le sourire. » Je m'exclame.
« Ah. Bon. Nous n'avons pas la même définition du verbe sourire alors. »
« Écoute Louis, elle s'en va étudier là où elle a toujours voulu aller, c'est normal qu'elle ait le sourire. »
« Oui mais tu vas lui manquer Samuel. » Il dit avec plus de sérieux. « Tu sais, elle se confie beaucoup à moi et elle a plusieurs fois hésité à ne pas partir. »
« Ah bon ? » Je tombe des nues.
« Oui, elle n'a jamais eu de relation avant toi et encore moins à distance alors forcément ça lui fait peur et ça la stresse. Elle m'a aussi dit qu'elle avait ressenti que tu étais contrarié. »
Je soupire avant de m'essuyer les mains avec une serviette.
« Même si vous avez bien profité pendant un mois, elle a bien vu que ton comportement avait changé. »
« Ce n'était vraiment pas volontaire. » Je finis par répondre. « J'ai vraiment essayé de rester naturel. »
« Et bien désolé de te l'apprendre mais c'est raté. Si un jour tu décides de commencer une carrière d'acteur et bien... Ne la commence pas. »
J'esquisse un petit sourire avant de poser la serviette sur la table.
« Non mais je sais qu'on va y arriver, c'est juste que c'est aussi nouveau pour moi. Elle part quand même sur un autre continent. »
« Alors sache que tu n'es pas le seul à penser ça, sinon on ne serait pas tous présent ce soir pour célébrer son départ. »
« Je sais... »
« Pardon, excusez-moi mais vous bouchez un peu le passage là. » Sophia passe entre nous avec des plateaux de petits fours salés.
« Tu as besoin d'aide peut-être ? » Louis se tourne vers elle.
« Ah ce n'est pas trop tôt, j'ai l'impression de tout faire seule depuis le début. »
« Je vais vous aider aussi. » J'ajoute.
« Va plutôt voir Lou et Joséphine, elles n'arrivent pas à faire fonctionner l'enceinte. »
« Ah. » Je lâche. « Pas de problème. » Je réponds à contrecœur.
« Bon courage. » Me dit Louis avant de suivre Sophia.
« Merci à toi aussi. »
« Tu en auras plus besoin que moi. »
Je lâche un rire et je me dirige vers les deux filles qui semblent se prendre la tête pour pas grand-chose.
« Samuel. » J'entends derrière moi et je me redresse instantanément.
« Monsieur Mayer. » Je me tourne en forçant un sourire et en tendant ma main qu'il serre à ma grande surprise.
« Comment vas-tu ? »
« Plutôt bien et vous ? »
« Un peu triste que Mélissa s'en aille mais bon, on ne peut rien faire, pas vrai ? »
« À part respecter sa décision et être heureux pour elle, non, on ne peut rien faire. »
« Tu restes dormir à la maison ce soir ? »
« Hum... Je ne crois pas non. »
« Ça marche. »
Je lâche un rire nerveux et j'essaye de trouver une échappatoire pour m'éloigner.
Les relations avec son père sont toujours légèrement tendues mais nous essayons de faire bonne figure pour lui faire plaisir.
« Tu n'es pas si méchant, tu le sais ça ? » Il me fixe.
J'essaye de ne pas être trop surpris mais je dois dire que ça m'étonne beaucoup.
« Ah. Et bien merci. » Je m'éclaircis la voix. « Je suppose. »
« Et si Mélissa est avec toi depuis tout ce temps, c'est que tu dois être sympa. »
« Je crois oui. »
« Tu rendras visite à Mél ? »
J'ai la sensation de subir l'ultime interrogatoire.
« Oui bientôt d'ailleurs, il faut que je commence à regarder les billets d'avions. »
« Tu sais que ça lui fera plaisir ? »
« Oui et à moi aussi, je ne peux pas m'imaginer ne pas la voir pendant six mois. »
« C'est bien. » Il me donne une petite tape sur l'épaule qui me fait légèrement mal et me fixe quelques secondes avant de rejoindre Théo.
« On se recroise dans la soirée de toute façon. » Il me lance.
« Ouais. » J'essaye de ne plus être mal à l'aise et je me dirige enfin régler ce problème d'enceinte.
Point de vue de Mélissa :
« Je suis épuisée. » Je dis avant de claquer la portière de la voiture.
« Tu as aimé ta journée au moins ? » Ma mère se tourne vers moi.
« Oui c'était super. » Je souris. « Merci maman. »
« Avec plaisir ma chérie, je me suis dit que pour ton dernier jour, tu aimerais bien faire un peu de shopping. »
« Non mais c'était super, je suis prête pour ma rentrée. »
« Tu as préparé tes valises ? »
« Oui. » Je sens ma gorge se serrer. « Ça me fait bizarre mais je sais que je vais m'amuser. »
« Et Samuel ? Tu le vois avant de partir ? »
« Non, on s'est vu hier. » Mon cœur s'alourdit. « On s'est dit au revoir et vraiment maman, ça n'a pas été facile. »
« Je sais ma chérie. » Elle passe sa main dans mes cheveux. « Moi aussi j'ai été séparé de ton père à l'époque mais tu verras, ça passe à une vitesse folle. Et puis, il va certainement venir te voir. »
« Oui je sais mais c'est juste que je me suis habituée à être tout le temps avec lui. »
« Je comprends mais vos retrouvailles seront d'autant plus belles. »
« J'espère... » Je soupire en tournant ma tête vers la fenêtre. « Mais c'est vrai qu'en y réfléchissant, j'aurai préféré que cette bourse arrive avant que je ne rencontre Samuel, ça aurait été plus simple de partir. »
« Oui mais tu ne l'aurais peut-être pas connu justement. Il aurait terminé ses études et tu n'aurais pas eu l'occasion de faire sa connaissance par la suite. »
« Hum... Je ne sais pas... » Je reste mitigée. « C'est juste que même si j'ai confiance en lui, on ne sait pas de quoi la vie est faite et peut être qu'il peut croiser le chemin d'une autre fille qui va le chambouler. » J'avoue.
« Tu ne penses pas qu'il s'imagine la même chose de son côté ? »
« Il ne m'en a jamais parlé. »
« Et toi, tu lui en parlé ? »
« Non parce que je n'ai pas envie de le contrarier. »
« Mél, c'est toi qui pars, c'est toi qui vas vivre de nouvelles expériences et justement rencontrer du monde, il doit surement s'inquiéter comme tu t'inquiètes. »
« Je lui en parlerai rapidement quand je l'appellerai une fois sur place. » J'ai encore du mal à m'imaginer que je ne le vois plus pendant les prochains mois.
C'est un véritable crève-cœur.
Je suis contente de partir mais j'en veux également légèrement au destin qui me retire Samuel au moment où tout était parfait.
Je sais que je n'aurai pas pu refuser cette opportunité et quand j'ai été refusé, ça m'a fait énormément de peine mais peut-être qu'inconsciemment ça me soulageait de ne pas prendre ce type de décision.
« Bon, on va tranquillement rentrer et puis après avoir fait ton petit coup de tristesse habituel, tu vas aller mieux. »
« Non mais maman, je sais que je ne vais pas être bien les prochains jours le temps de m'adapter, et puis ça finira par aller mieux. »
« Mais oui ma chérie. En tout cas, tu vas beaucoup nous manquer. »
« Vous aussi. » Je lui saisis la main et elle tourne rapidement la tête pour me sourire.
Nous arrivons ensuite à la maison et je remarque que beaucoup de lumières sont allumées.
« Ils ont besoin de tout allumer comme ça ? » Je peste en sortant de la voiture.
« Hum. » Ma mère répond simplement et je me tourne vers elle.
« Ça ne t'énerve pas ? »
« Mél, détends toi un peu. » Elle roule des yeux
Je la fixe quelques secondes ne comprenant pas sa réaction puis j'avance vers la porte d'entrée.
« Attends-moi Mél. » Elle me coure presque après.
« Mais maman. » Je pose ma main sur la poignée de porte. « On est à la maison. »
« Oui mais attends. »
« Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Tu sembles toute stressée d'un coup. »
« Non mais c'est juste que je ne sais pas où sont les clés. »
« Elles sont dans ta main. » Je plisse les yeux.
« Oh. » Elle fait mine d'être surprise mais je dois dire qu'elle joue plutôt mal la comédie.
« Bon qu'est-ce qu'il se passe là ? » Je perds patience.
Elle s'avance ensuite après avoir pianoté sur son téléphone.
« C'est bon, tu peux ouvrir. »
« Tu es vraiment trop bizarre. » J'appuie sur la poignée et j'ouvre la porte.
« Surprise ! » J'entends des cris et j'ai un mouvement de recul, prise de court.
Je secoue doucement la tête avant de regarder qui se trouvent dans la pièce et je place mes mains sur ma bouche.
Je remarque directement mes amies puis Lou, Maeva et Benjamin.
Sur les côtés je découvre mes deux frères avec mon père mais surtout, je vois Samuel se tenir face à moi et je sens mon cœur lâcher.
Sans même m'en rendre compte, je sens des larmes couler le long de mes joues tellement je n'y crois pas.
Je n'ai jamais eu de fêtes surprises mais celle-ci est au-dessus de ce que j'ai pu imaginer.
J'ai cru avoir dit au revoir à tout le monde, je n'ai cessé de pleurer ces derniers jours à l'idée de voir mon quotidien se bousculer et de perdre tous mes repères et voici toutes les personnes que je porte dans mon cœur réunit ce soir.
Bon, les amis de mon frère ne me sont pas indispensables mais je suis touchée qu'ils aient fait le déplacement.
« Mél. » Sophia s'exclame avant de me prendre dans les bras. « Arrête de pleurer sinon on va tous s'y mettre. » Je la sens émue.
Je la serre fort contre moi et mes deux autres amies se joignent à nous.
« Tu ne croyais tout de même qu'on allait te laisser partir comme ça ? » Joséphine rigole tout en lâchant quelques larmes.
« Je croyais qu'on ne se reverrait pas. » J'essaye de dire.
« Tu es folle ou quoi ? Il était hors de question qu'on se dise au revoir autour d'un café. » Chloé ajoute.
« Merci beaucoup. » Je ne sais même plus quoi dire.
« Alors Mél, tu aimes ? » Ma mère arrive derrière moi.
« Tu étais au courant ? »
« Évidemment. » Elle rit. « Pourquoi je t'ai emmené toute une journée en dehors de la maison à ton avis ? Il fallait bien que je leur laisse le champ libre. »
Je la regarde totalement sous le choc puis je me tourne vers les autres invités que je viens tous prendre dans mes bras.
« Merci beaucoup. » Je leur dis émue.
Je finis ensuite par me diriger vers Samuel mais sentant tous les regards braqués sur nous je décide de déposer un baiser sur sa joue avant de le prendre dans mes bras.
« Je pensais qu'on se quittait hier. » Je lui chuchote. « Tu aurais pu me dire qu'on se revoyait aujourd'hui, ça m'aurait évité de pleurer comme une madeleine. »
« Non justement. » Il rit doucement. « Sinon tu n'avais plus de surprise. »
La veille a été un jour déchirant pour moi.
Nous avons passé la journée entière ensemble à nous balader puis nous avons terminé chez lui.
Nous avons beaucoup discuté et j'ai finis par pleurer toutes les larmes de mon corps. Samuel aussi a été ému et même si j'ai été surprise, je n'ai pas pu m'empêcher d'être touchée.
Je fais ensuite un pas en arrière et j'essuie mon visage.
« Vous êtes vraiment adorables, merci beaucoup. »
« Attends, tu n'as pas tout vu. » Sophia me lance un petit regard.
« Il y a encore quelque chose ? »
« Aller, bois un coup et on verra ça après. »
Mon père ouvre alors une bouteille de champagne et nous sert.
« Bon, nous allons vous laisser entre vous. » Ma mère saisit une coupe. « Nous trinquons juste et puis ensuite nous montons. » Elle regarde mon père.
« Oui on ne va pas vous déranger plus. »
« Oh mais vous ne dérangez pas. » Lou sourit.
Et oui, elle n'a pas changé, toujours aussi fayote.
Samuel lui lance un regard avant de lever son verre.
« À Mél. » Il dit avant de placer son bras autour de mes épaules.
Tout le monde reprend en cœur et nous finissons par tous coller nos verres entre eux.
« Merci du fond du cœur. » Je dis avant de boire un coup.
« Tu vas nous faire un petit discours non ? » Théo me fixe et je le maudis soudainement.
Je déteste les discours et ce n'est absolument pas une partie de plaisir.
« Non ça ira. » Je force un sourire.
« Aller Mél, un petit discours de rien du tout. » Benjamin ajoute.
« Ça nous ferait plaisir. » Chloé me sourit.
« Bon, je ne sais pas vraiment quoi dire mais je vais essayer. » Je pose ma coupe sur cette sublime table qu'ils ont préparé pour l'occasion. « Alors. » Je me racle la gorge. « Je vais simplement vous remercier une énième fois pour cette belle surprise. Je ne m'y attendais pas du tout sachant que je vous avais tous dit au revoir ces derniers jours. J'avais d'ailleurs prévu de bien pleurer comme il fallait ce soir avant de prendre mon avion. » Je lâche un rire. « Vous y aurez quand même le droit, ne vous inquiétez pas. » Je reprends. « Plus sérieusement, je suis super contente et excitée à l'idée de découvrir tout ce qu'il m'attend là-bas mais je sais que vous allez tous terriblement me manquer. Les appels vidéo ne réussiront certainement pas à combler ce manque mais je ferais avec. Je me sens tellement chanceuse de vous avoir autour de moi et vous ne pouvez pas savoir comme je suis touchée par cette petite soirée inattendue pour moi. J'espère que vous viendrez me rendre visite mais surtout que vous ne m'oublierez pas parce que je sais que je penserai chaque jour à vous. Merci beaucoup et je vous aime. » Je lâche émue, une fois de plus. « Voilà. » Je finis en lâchant un petit rire.
Ils me regardent tous avec tendresse et ils finissent par applaudir.
« Évidemment qu'on ne t'oubliera pas. » Lâche Joséphine. « Ça ne va pas ou quoi ? »
« Je sais mais ça me fait vraiment de la peine de vous quitter. »
« À nous aussi. » Répond Chloé.
Je vois ma mère verser quelques larmes et mon père se rapprocher d'elle.
« Bravo ma chérie. » Elle me dit quand j'arrive à ses côtés. « On est très fiers de toi. »
« Merci. » Je souris.
« Et on va surtout te laisser profiter de ta dernière soirée. » Me sourit mon père.
« Oui bien sûr. » Ma mère essayer de cacher son émotion.
« Merci. » Je dis avant de les prendre dans mes bras puis de leur faire un bisou sur la joue.
« Bonne soirée. » Mon père lance avant de monter les escaliers, accompagnée de ma mère.
« Bonne soirée à vous. » Répondent la majorité des invités.
« Aller, sers-toi Mél, c'est nous qui avons tout préparé avec Joséphine. » Louis me tend un petit plateau avec des petits four.
« Quoi ? » Je m'étonne. « Vraiment ? »
« Oui, ça nous a pris la journée. »
« Waouw, et bien merci. » Je saisis une petite tartelette. « C'est délicieux. » Je me tourne vers Joséphine.
« On a bien galéré, je ne vais pas te le cacher et puis Louis est un peu chiant sur les bords. »
« Je suis maniaque. » Il serre la mâchoire. « Ce n'est pas pareil. » Il ajoute. « C'est toi qui a foutu le bordel dans la cuisine. »
« Louis, on avait une tonne de plats à préparer, c'est normal qu'il y ait un peu de farine sur le plan de travail. »
« Tu n'avais qu'à passer l'éponge de temps en temps. »
« Très bien. » Je lâche un rire. « On va s'arrêter là, d'accord ? »
Joséphine fusille Louis du regard et saisit une part de feuilleté.
« Mes petit-four sont meilleurs que les tiens en tout cas. » Elle ajoute.
« On a compris Jo, merci. » Je force un sourire.
Je sens ensuite des mains se poser sur mes épaules et je me retourne pour faire face à Samuel.
« Je peux te voir cinq minutes ? » Il me demande.
« Oui bien sûr. »
« Si vous la cherchez, elle est avec moi sur la terrasse. » Il s'adresse au reste du groupe. « Je la libère dans cinq petites minutes. »
Je souris légèrement et Samuel m'emmène sur la petite terrasse à l'abri des regards.
« Je suis tellement contente de te voir. » Je me tourne vers lui. « Vraiment, je ne m'y attendais pas du tout. »
« Je savais que ça te ferait plaisir. »
« Qui était à l'initiative de cette soirée ? »
« J'en ai rapidement parlé aux filles mais ce n'était pas sérieux. Elles ont finalement repris l'idée et nous avons tous décidé d'y participer. »
« Merci. » Je souris avant de l'embrasser.
« J'aimerai te donner quelque chose Mél. »
« Quoi ? » Je le fixe. « Comment ça ? »
Il fouille dans la poche de sa veste et sort une petite boite bleu clair accompagnée d'un ruban blanc.
« Samuel. » Je sens ma respiration se bloquer.
« Tiens. » Il me la tend. « C'est ton cadeau de départ. » Il semble soudainement mal à l'aise.
« Qu'est-ce que c'est ? » Je touche délicatement le petit ruban.
« Ouvre. » Il sourit. « Et tu verras. »
« Il ne fallait pas. »
« Tu ne sais même pas ce que c'est. » Il s'amuse.
Je décide alors de défaire le nœud et je place le ruban sur la rambarde. Je jette un coup d'œil à Samuel avant d'ouvrir la boite.
« Je... » Je reste sans voix face à l'incroyable bijou qui se trouve sous mes yeux.
C'est un magnifique bracelet en argent, très fin avec un tout petit médaillon au centre de la chaine.
« Il est superbe. » J'ai la sensation que mes yeux scintillent.
« C'est vrai ? Il te plait ? »
« Comment ça ne pourrait pas me plaire ? Tu as vu la beauté du bijou ? »
Il lâche un rire et je retire doucement le bijou de sa boite.
Je retourne alors le médaillon et j'y découvre en tout petit, la lettre S gravée dessus. C'est très discret et sobre et je dois dire que j'aime beaucoup.
Je lève alors le regard vers Samuel et sans un mot, je pose mes lèvres sur les siennes.
Il pose alors sa main sur ma joue pour me rapprocher un peu de lui et je me mets à sourire.
« Ça peut paraitre ridicule mais je me suis dit que ça te permettait de ne pas m'oublier. » Il se racle la gorge.
« Il est superbe. » Je lui tends pour qu'il puisse me l'accrocher autour de mon poignet. « Mais même sans, je n'aurais pas pu t'oublier. »
« On ne sait jamais. » Il hausse les épaules et je perds doucement mon sourire.
« Comment ça, on ne sait jamais ? » Je reprends.
Il prend une profonde inspiration et fait doucement glisser ses mains de mon poignet avant de les poser sur la petite rambarde.
« Je ne sais pas, au cas où tu rencontres quelqu'un d'autre ou que tu réalises que tu es mieux sans moi. » Je le sens sincèrement préoccupé.
« Comment peux-tu penser une chose pareille ? » Je demande doucement.
« J'ai peur Mélissa. J'ai extrêmement peur à l'idée que tu t'en ailles et que tu sois loin de moi. » Il me regarde. « Je ne voulais pas te le dire pour ne pas te prendre la tête mais je te jure que j'y pense chaque jour. »
« À quoi ? »
« À l'idée que tu finisses par me quitter. »
« Tu n'as pas confiance en moi ? »
« Non ça n'a rien à voir, c'est juste que je connais beaucoup de personnes qui ne sont pas arrivés à surmonter cette épreuve et ce n'était pas une question de confiance mais plutôt une question d'habitude. Ils se sont habitués à ne plus être avec l'autre et à ne plus avoir ce manque. »
« Tu crois que ça ne me traverse pas l'esprit ? » J'avoue.
« Quoi ? »
« Tu crois que je n'ai pas peur aussi ? Tu crois que je n'imagine pas que ça vienne plutôt de ton côté ? » Je poursuis.
« Non Mél, ça n'arrivera pas. »
« Et ça n'arrivera pas non plus de mon côté. »
« Ce n'est pas pareil... »
« Et pourquoi ? »
« Parce que tu seras tellement occupée à découvrir ta nouvelle vie que tu n'auras plus le temps de penser à ce qui te manque vraiment. »
« Tu te trompes. Je sais que je vais penser constamment à toi et que je compterais les jours avant qu'on se voie. Je sais aussi que je vais probablement adorer la vie là-bas mais que je ressentirai toujours ce vide de ne pas t'avoir près de moi. » Je pose doucement sa main sur sa joue. « Vous allez tous me manquer mais toi ça sera encore différent. Ça sera plus fort et je sais que tu seras la première personne que j'aurai envie de voir si ça ne va pas. »
Il me regarde sans répondre.
« Je t'aime et tu le sais. J'ai confiance en nous et même si c'est normal d'avoir peur, je sais qu'on y arrivera. On n'aura même pas le temps de dire ouf qu'on se retrouvera déjà. » Je souris doucement.
« Tu le penses vraiment ? »
« Ah oui, je n'ai aucun doute. »
« Je viendrai te voir autant que je le pourrai. »
Je sens mon cœur se serrer mais je continue de sourire pour ne pas craquer.
« Merci. » Je finis par répondre.
« Tu vas tellement me manquer. » Il me prend dans ses bras.
« Toi aussi. »
Il dépose un baiser dans mes cheveux et nous restons quelques secondes silencieuses, l'un contre l'autre.
Il prend quelques mèches entre ses doigts et je caresse doucement son dos.
« On ferait mieux de rentrer, ils vont finir par s'impatienter. » Je finis par dire en saisissant le petit ruban blanc.
« Tu as raison. » Je le sens un peu plus rassuré.
« Merci encore pour le cadeau, ça me touche beaucoup. »
« Je suis content alors. » Il me sourit avant de déposer rapidement ses lèvres contre les miennes.
Nous rentrons ensuite à l'intérieur et je nous sers un verre de vin.
« Mél, installe-toi sur le canapé. » Sophia me saisit le bras et me place de force sur le canapé. « Samuel, mets-toi à côté d'elle. »
Il ne bronche pas et se place à mes côtés.
« Photo s'il vous plait. » Sophia s'exclame.
« Oh non. » Je chuchote.
« On ne peut pas la prendre après ? » Benjamin demande la bouche pleine.
« Non. » Elle répond sévèrement. « On est encore tout beaux alors que ça ne sera plus le cas dans quelques heures. »
Nous rigolons tous et nous finissons par tous nous réunir.
Sophia place l'appareil photo en face de nous et active le compte à rebours.
Après quelques ratés, nous finissons par avoir une jolie photo que je lui demande de me l'envoyer pour que je puisse l'imprimer et l'afficher dans ma future chambre.
J'ai déjà constitué une petite enveloppe où sont réuni différents clichés de mes proches qui décoreront ma chambre universitaire.
« Maintenant, c'est l'heure de ta surprise. » Chloé frappe dans ses mains avant d'allumer la télé.
« Ce n'était pas supposé être cette soirée ? » Je ris.
« C'était un avant-goût. »
« Je vois. » Je m'amuse.
Joséphine branche ensuite l'ordinateur et un écran noir s'affiche.
« Nous t'avons préparé un petit film. »
« Ok, je vais pleurer. » Je lâche.
« Oui, bon, ça ne changera pas de d'habitude. » Théo ajoute et je le fusille du regard.
« Il n'a pas forcément tort. » Samuel me chuchote.
« Ne commence pas. » Je réponds.
« Bref. » Sophia essaye de récupérer l'attention. « Nous disions donc que nous t'avons préparé un petit film réunissant tous nos bons moments passés ensemble. »
« Oh non c'est trop mignon. » Je réponds.
« Attends de voir avant de répondre ça. » Chloé me regarde et je m'attends soudainement au pire.
« Vous êtes prêts ? »
« Oui ! » Nous répondons.
« Alors nous espérons que ça te fera plaisir et bon visionnage. »
Je m'installe alors confortablement dans le canapé et je rigole quand je vois le générique de Warner Bros démarrer.
Le petit film commence avec des vidéos et photos de mes amies et moi lorsque nous étions encore en collocation ensemble, c'est-à-dire en première année. Chaque souvenir s'affiche chronologiquement.
A certains moments, je me retrouve morte de honte quand je réalise qu'elles ont inséré des vidéos de moi alcoolisée en soirée, ou bien simplement en train de jouer à la stupide.
Elles ont même mis une vidéo où j'embrasse le seul garçon que j'ai embrassé en soirée et où je finis avec la lèvre endommagée.
Samuel me regarde sérieusement puis finis par rire, par contre, Théo et Louis perdent leur sourire et ne le retrouvent visiblement pas.
Des vidéos ensuite plus touchantes s'affichent ainsi que celles avec ma famille.
Les derniers souvenirs sont bien évidemment ceux avec Samuel, qui sont les plus récents.
Le film dure une dizaine de minutes et sans surprise, je suis légèrement émue.
« Merci beaucoup. » Je me lève pour tous les prendre dans mes bras.
« Je suis vraiment contente d'avoir pu faire ta connaissance Mélissa. » Maeva me regarde. « Un peu déçue qu'on n'ait pas partagé plus de temps ensemble mais j'espère qu'on rattrapera ça à ton retour. »
« Oui tu as raison, ça a été un véritable plaisir pour moi aussi. »
« Par contre, c'est quoi cette vidéo là avec ce type ? » Me fixe Théo.
« Une erreur de parcours. » Je ris.
« Non mais sérieusement. »
« Mais ce n'était rien Théo, on s'en fiche non ? C'était l'année dernière et je n'ai même plus de souvenir. »
« Tu veux qu'on te rafraichisse la mémoire ? » Intervient Sophia.
« Ça va aller merci. »
Théo ne lâche pas l'affaire pendant de nombreuses minutes et je finis par me refugier près de Samuel qui a pris cette vidéo avec beaucoup plus de dérisions.
Nous continuons alors de profiter de ma dernière soirée en France sans penser aux prochaines heures qui risquent d'être plus douloureuses pour moi.
A notre grande surprise, en milieu de soirée, Sacha fait son arrivée.
Personne n'était au courant de sa présence mais il tenait à me souhaiter pleins de belles choses pour cette nouvelle aventure.
Il m'a même offert un guide de voyage de l'Est des États-Unis si je souhaite bouger un peu.
Je l'ai remercié et proposé de rester avec nous.
Les garçons ont été tendus les premières minutes mais on finit par l'intégrer comme si rien ne s'était jamais passé.
Nous avons fini par mettre plus de musique et nous avons dansé jusqu'à quatre heures du matin.
Ce n'est que vers six heures que mes invités se préparent à partir afin de prendre les premiers transports en commun.
Maeva, Lou, Benjamin et Sacha partent les premiers en ne me souhaitent que le meilleur pour les prochains mois et qu'ils ont déjà hâte que je revienne.
En les regardant partir, je réalise que tellement de choses se sont déroulées ces derniers mois.
Jamais je n'aurais pensé un jour leur parler comme je leur parle aujourd'hui.
Mes amies partent ensuite à leur tour après avoir versées quelques larmes et je les prends dans mes bras avec le cœur lourd.
Je crois que c'est encore plus difficile de les quitter maintenant.
Je leur promets de les appeler à la minute où j'atterris et de ne pas les laisser une seule journée sans nouvelle.
Je finis par me retourner vers Samuel et Théo et Louis montent dans leurs chambres.
« Bon et bien, je vais te laisser finir tes valises. » Il s'éclaircit la voix.
Je ne réponds rien et je me jette littéralement dans ses bras.
« Si tu me demandes maintenant de ne pas partir, je ne partirai pas. » Je lâche.
« Non Mélissa, je ne te dirai pas ça. » Il répond sans une seconde d'hésitation. « Parce que je sais que tu as envie de partir. »
« Je sais mais je n'arrive tellement pas à croire qu'on ne se voit plus. »
« Si mon amour, on va se revoir. Tu me l'as dit encore ce soir, on ne verra même pas le temps passer. »
« Comment tu peux être si serein ? »
« Crois-moi, je suis loin d'être serein. Je suis simplement rassuré. » Il me sourit doucement en plaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Et je ne veux surtout pas que tu pleures. »
« Je vais essayer. » Je le regarde.
« Tiens-moi au courant quand tu es dans l'avion et quand tu atterris. Enfin, raconte-moi tout. »
« Je t'emporte avec moi de toute façon. » Je lui montre mon nouveau bracelet.
« Exactement. » Il le touche du bout des doigts.
Je le regarde ensuite longuement et je le prends une nouvelle fois dans mes bras en profitant de chaque seconde.
« Je t'aime. » Il me dit près de l'oreille.
« Moi aussi. »
« Et je vais devoir y aller. »
« Tu ne veux pas rester jusqu'à ce que je m'en aille ? »
« Non Mél, on sait toi et moi que ce n'est pas une bonne idée. »
« Tu as probablement raison. » Je soupire longuement.
Il se sépare de moi et fais un pas en avant pour ouvrir la porte.
« Bon voyage. » Il me sourit tristement et j'essaye de faire de mon mieux pour ne pas pleurer.
« Merci. » Je me place à côté de la porte.
Il s'avance pour m'embrasser rapidement, comme s'il voulait écourter ce moment.
Il me caresse ensuite doucement la main et au moment où je vais pour parler il me lâche la main, il se retourne et s'avance vers le portail, les mains dans les poches.
Je le fixe en sentant mes yeux se remplir de larmes et j'attends qu'il se retourne mais il ne le fait pas, au lieu de ça, je le vois s'essuyer le visage et je comprends alors qu'il ne pouvait tout simplement plus retenir ses émotions.
Je pourrais entendre mon cœur se briser et je refuse de fermer la porte tant que je le vois encore dans mon champ de vision.
Point de vue de Samuel :
Je me répète en continu qu'il ne faut pas que je me retourne, parce que si je le fais, ça serait pour lui demander de rester et je ne peux pas lui demander une chose pareille.
Je sens mon visage s'humidifier et je ne peux tout simplement plus retenir mes larmes.
J'ai essayé de ne rien lui montrer la veille ou encore ce soir mais ça a été extrêmement dur.
Je savais qu'avec un rien, elle pouvait changer d'avis et il en était hors de question.
Maintenant, je sais que je ne la verrais plus et je ne sais pas si je serai capable de tenir tout ce temps loin d'elle.
Elle a fait partie de mon quotidien, je pense constamment à elle, j'ai tout le temps envie d'être près d'elle et savoir que ce n'est maintenant plus possible me brise le cœur.
Je n'ai jamais versé de larme pour une fille mais Mélissa a tout changé.
Jamais je n'aurai pensé une seule seconde, tomber amoureux d'elle.
Il y a encore quelques mois, je ne savais même pas à quoi elle ressemblait, puis elle a commencé à représenter une sorte de jeu stupide pour récupérer une fille qui n'en valait pas la peine avant de devenir quelqu'un d'essentiel pour moi.
Les prochaines semaines vont être dures mais je sais que je vais être bien entouré.
Je rentre alors chez moi dans un état second et au moment au je m'allonge dans mon lit, je suis dans l'incapacité de fermer mes yeux.
J'hésite de longues secondes à envoyer un message à Mélissa mais je me retiens pour ne pas la perturber.
Je me relève alors et j'enfile un jogging, des baskets et un gros pull afin d'aller courir pour évacuer toutes ces émotions que j'ai gardé au fond de moi.
Les premiers kilomètres ne me font aucun effet mais je finis par sentir mes poumons me bruler et à sentir une sensation désagréable dans ma gorge.
Ma respiration est de plus en plus saccadée et je tente tant bien que mal de ne plus penser à Mél mais cela m'est impossible.
Je ne regarde même plus l'heure mais j'en déduis que la ville se réveille en même temps que le soleil se lève.
À bout de souffle, je termine mon sport à pied sans vraiment regarder où je vais.
C'est au moment où je vais pour rentrer chez moi, que je reçois un message de Mélissa.
« Je suis dans l'avion, ça a été la course pour arriver à l'heure mais c'est bon, j'y suis arrivée. Je vais bientôt décoller, je te tiens au courant quand j'arrive. Je t'aime. »
Je lis le message plusieurs fois sans y croire.
Je me suis imaginé ce moment des centaines de fois mais je ne pensais pas que ça me ferait aussi mal de savoir qu'elle n'est maintenant plus sur le même continent que moi.
Je décide alors de ne pas lui répondre tout de suite et je rentre dans mon appartement prendre une longue douche et essayer de penser à autre chose.
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Hey !!!
BONNE ANNÉE !!
Je vous souhaite beaucoup de bonheur, de rire, de joie, de réussite, de positif pour cette année 2021 parce que je pense qu'on a eu notre quota de négatif en 2020 !
Je vous remercie infiniment de me suivre depuis toutes ces années malgré mes absences mais surtout merci de lire cette histoire que me tenait réellement à coeur.
En toute honnêteté, je pense que c'est celle que j'ai préféré écrire parce que j'ai senti que j'avais fait quelques progrès en écriture sans pour autant être parfaite mais en tout cas, je prends plus de plaisir.
Vous avez suivi cette fiction pendant presque neuf mois alors merci :), cela représente beaucoup pour moi :)
Vous avez rendu certains moments beaucoup plus beaux grâce à vos gentils et amusants commentaires ainsi que vos votes.
Je n'ai pas répondu à tous mais sachez que je les lis tous et que je souris à chacun d'entre eux.
Voilà, en tout cas je suis désolée d'avoir publié avec un peu de retard cet avant-dernier chapitre mais je suis en cours d'écriture du dernier et je le poste à l'instant où il sera terminé c'est-à-dire très bientôt (demain, après-demain ou mardi au grand maximum).
Vous avez lu le dernier point de vue de Samuel parce qu'il n'y en aura pas dans le dernier. J'espère en tout cas que ça vous a plut :)
Je vous souhaite une nouvelle fois une belle année et à très bientôt !
Je vous embrasse !
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