Point de vue de Mélissa :

J'ai les yeux fermés depuis un moment mais je sais que Benjamin est près de moi.

Je lui ai dit que j'étais fatiguée et que j'avais besoin de dormir pour qu'il me laisse un peu tranquille.

Il a été adorable mais un peu trop curieux, il n'a pas cessé de poser des questions pour essayer de comprendre et je n'avais pas la force de répondre dans les détails.

Alors je lui ai simplement demandé si je pouvais m'endormir dans le canapé en attendant Théo et bien sûr, il a accepté.

J'entends maintenant quelqu'un entrer dans l'appartement mais je décide de garder les yeux fermés en attendant d'identifier cette nouvelle personne.

« Théo, tu as vu ton visage ? » J'entends Benjamin dans l'entrée et je soupire doucement de soulagement quand je réalise que mon frère est là.

« Elle dort ? » Il ignore complètement la remarque de son ami et je peux entendre ses pas se rapprocher de moi.

« Théo, tu as vu dans quel état tu es ? » Benjamin semble préoccupé et sous le choc.

« Oui j'ai vu. » Il répond simplement.

« Vous vous êtes foutu sur la gueule ou quoi ? » Il s'insurge.

« Un peu oui, Samuel ne m'a pas loupé. » Il s'éclaircit la voix.

Son timbre de voix est faible et je le sens totalement épuisé.

« Attends je dois avoir des sachets de nourriture congelés pour que ça aide à dégonfler parce que là, tu risques d'avoir des marques pendant un moment. »

« Laisse tomber Benjamin, j'ai envie de rentrer chez moi. » Il soupire. « Mais merci beaucoup. »

Je sens le canapé s'affaisser et je comprends que Théo vient de s'assoir près de moi.

Il n'y a plus un mot et une main vient doucement se placer sur mon visage.

« Repose-toi cinq minutes, j'aimerai au moins comprendre ce qu'il se passe. »

« Mél ne t'a rien dit ? » La voix de Théo est très proche.

« Si elle m'a vaguement expliqué mais elle s'est rapidement endormie. J'aimerai juste connaître ton état d'esprit. »

« Je ne sais même pas ce que je ne ressens ni ce qu'il va se passer maintenant entre nous. Il y a tellement de choses qui ont éclaté ce soir que personne ne pourra faire semblant. »

Benjamin ne semble pas répondre et Théo passe une nouvelle fois sa main sur mon visage.

« Mél. » Il me dit doucement dans l'oreille.

Je fais mine de dormir encore un peu, je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux tout de suite et de revenir à la réalité.

J'étais très bien les yeux fermés, demi-consciente.

J'ai essayé de reproduire tout ce qu'il s'est passé ces dernières semaines en excluant ma rencontre avec Samuel.

Et bien je peux vous dire que tout était beaucoup mieux.

Je n'aurai peut-être pas oublié Vincent, j'aurai continué de voir mes amies heureuses avec leurs possibles compagnons et je serai restée seule mais je n'aurai certainement pas souffert comme je souffre maintenant.

« Mél, il faut qu'on y aille. » La voix de Théo est plus forte mais toujours aussi calme.

Je me décide alors à ouvrir un œil après l'autre mais je les referme immédiatement tellement ils me brulent.

Je ne sais pas si c'est la lumière artificielle du salon qui me fait cet effet-là ou plutôt le fait d'avoir pleuré en continu pendant deux bonnes heures.

Je me force alors pour les ouvrir une nouvelle fois et je me tourne doucement vers mon frère sans prononcer un seul mot ni faire le moindre bruit.

« Il est quelle heure ? » C'est la seule chose que je demande et je suis surprise par le son de ma voix cassée.

« Tard, très tard. »

Je me racle alors la gorge et je me redresse doucement.

« Comment tu te sens ? » Il me demande.

« Je ne sais pas, j'ai mal partout, je ne réalise pas encore tout. »

J'essaye de redynamiser mon corps mais c'est beaucoup plus difficile que prévu.

C'est comme si un énorme camion venait de me rouler dessus.

« Je suis désolée Mél. »

Je relève alors doucement la tête et je le regarde avant de le prendre dans mes bras.

« Non Théo. C'est moi qui suis désolée, j'ai fait n'importe quoi. »

Il ne tarde pas à me serrer contre lui et c'est la première fois que je me sens relâchée depuis le début de cette soirée.

« Je m'en veux tellement. » Je dis doucement et il passe lentement sa main sur mon dos.

Cela fait une éternité que je n'ai pas eu autant besoin de lui.

Je crois, en réalité, que c'est la première fois que j'ai besoin de lui à ce niveau-là.

Il ne répond rien et je me mords légèrement la lèvre pour essayer de contenir toutes mes émotions.

Toute la culpabilité que j'avais réussir à enfouir ou à ignorer jusqu'ici refait surface et mon cœur se serre un peu plus.

Il doit tellement m'en vouloir.

Je ferme les yeux en pensant à quel point j'ai été égoïste et stupide de croire qu'un type comme Samuel s'intéresserait à moi.

Il m'a offert mes plus beaux moments sentimentaux, il m'a fait rêver, il m'a sorti du monde réel pendant quelques instants.

Mais tout était basé sur du mensonge.

Je suis tombée amoureuse d'un véritable mensonge.

Et maintenant, l'atterrissage est très dur.

Je ne suis jamais tombée d'aussi haut et je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie.

Et le pire dans cette histoire, c'est que je n'ai pas seulement perdu le garçon que j'aime, mais j'ai détruit des amitiés et la confiance que mon frère me donnait.

J'ai fait n'importe quoi, du début à la fin. J'ai été têtue, stupide, idiote et pitoyable.

La seule chose qui me reste à faire c'est essayer de me rattraper, d'oublier ces dernières heures, passer à autre chose.

Mais ça s'annonce beaucoup plus dur qu'il n'y parait et je ne sais même pas si je serai capable d'aller mieux.

Certaines personnes me diront que ça passera avec le temps, comme je l'ai moi-même dit à mes amies lorsqu'elles traversaient ce type de moment mais je ne réalisais pas ce que je disais.

Le temps. Quelle belle saloperie.

À part me faire paniquer, ça ne me fera pas grand-chose.

Chaque jour qui s'écoulera me fera réaliser à quel point j'aime Samuel, à quel point sa présence me manque et malheureusement je ne pourrai rien y faire parce qu'il est maintenant hors de question que je lui adresse de nouveau la parole.

Lui, il s'en remettra j'en suis sûre. Philippines, son grand amour, sera là pour lui et ils se remettront ensemble parce que c'est leur destin. Ils sont faits pour être ensemble.

Il a peut-être osé dire qu'il m'aimait mais il ne savait probablement ce qu'il disait.

Ces actes ne sont clairement pas des preuves d'amour, en tout cas pas à mon égard.

Je pense qu'à force de jongler entre Philippines et moi, il a dû se perdre et il ne sait plus ce qu'il dit.

Mon esprit les imagine tous les deux, ensemble, dans le même lit, à plusieurs reprises et ça me donne envie de vomir.

Il a osé aller la voir après m'avoir embrassé, après notre si bon moment. 

Je ne tiens pas vraiment compte de leur escapade lors de notre soirée parce que nous n'avions pas eu de rapprochement explicite, il n'y avait eu aucune confidence, aucune confiance. Il avait le droit de faire ce qu'il voulait.

Mais il savait qu'il me plaisait et il n'a pas hésité une seule seconde à me séduire dans un but bien précis : avoir de nouveau Philippines.

Comme si j'étais un pauvre jouet ou pire, un vulgaire appât pour poisson.

J'ai vu qu'il n'avait pas arrêté de m'appeler dans la soirée mais j'ai fini par mettre mon téléphone en mode avion.

Je n'ai même pas écouté ni lu ses messages.

Je les ai supprimés dès qu'ils s'affichaient.

Qu'est-ce qu'il aura bien pu me dire de plus ?

S'excuser ? Mais je n'en veux pas de ses excuses. Elles ne représentent rien à mes yeux, elles ne pourront jamais atténuer la douleur que je ressens, elles ne pourront jamais ramener la confiance en moi que j'avais réussir à acquérir ces derniers mois. Elles lui permettront seulement à lui, de se délester d'un poids, ce qui le rendrait encore plus égoïste.

Je ne sais même pas s'il a pensé à moi une seule seconde, est-ce qu'il a vraiment cru qu'il allait pouvoir cacher ça longtemps ?

Toutes ses confidences, tous nos moments passés ensemble, toutes nos discussions, nos rires, nos sourires, tout s'est envolé.

Je ne veux plus me souvenir de rien, j'aimerai appuyer sur un bouton : retour en arrière, et ne pas poser le regard sur lui.

J'aurai aimé ne pas avoir mis les pieds dans cette cafétéria maudite.

Finalement, je pensais que Vincent était le plus gros connard que je n'ai jamais connu et bien j'avais tort.

Samuel remporte tous les premiers prix de toutes les catégories et de loin.

Peut-être qu'ils se sont concertés tous les deux. Ils ont décidé de seulement me faire goûter au bonheur d'avoir une relation amoureuse pour me le retirer immédiatement.

« Ce n'est rien Mél, j'ai aussi fait quelques bêtises. » Théo répond, me ramenant à la réalité, et je m'éloigne doucement.

Je regarde ensuite son visage bleuté et rouge et j'ai de nouveau envie de pleurer.

Mais qu'est-ce que j'ai fait ?

Tout est de ma faute.

« Comment ça ? » Je fronce légèrement les sourcils.

Ma voix est faible, mes yeux me font mal, mes joues me brulent et ma gorge est en miettes.

Je n'ai jamais été dans cet état de toute ma vie.

« Je t'expliquerai sur le chemin. Tu as besoin de prendre l'air. »

Je ne réponds rien et je me lève difficilement sans poser plus de questions.

J'ai envie de rentrer rapidement chez moi et de fermer les yeux pour partir dans un long sommeil.

J'enfile ma veste et je me dirige vers Benjamin pour le prendre dans mes bras.

« Merci pour tout. »

« Il n'y a aucun problème Mélissa. Repose-toi bien. » Il esquisse un sourire. 

« Merci. »

Théo le prend aussi rapidement dans ses bras avant de le remercier de s'être occupé de moi.

« J'ai toujours su que je pouvais compter sur toi. » Il dit doucement.

Benjamin sourit tristement et nous quittons son appartement.

Nous descendons les escaliers sans échanger un mot.

« Comment tu te sens ? » Théo répète en commençant à marcher.

« Je ne sais pas et toi ? » Je demande en croisant mes bras pour essayer de me tenir chaud.

« Je ne sais pas non plus. »

« Théo vraiment je suis désolée, je m'en veux terriblement, je n'ai pas pensé à toi et aux conséquences que ça aurait pu avoir sur ton groupe d'amis, j'ai été tellement stupide... » Je parle rapidement pour essayer de tout placer.

« Mélissa, tais-toi. » Il me coupe. « Tu étais et tu es amoureuse, tu es donc excusée. »

« Mais non, ça ne veut rien dire... »

« J'étais au courant. » Il s'arrête pour se mettre face à moi.

« Quoi ? » Je m'arrête à mon tour et mes tremblements causés par le froid s'arrêtent.

« Raphaël me l'a fait comprendre. »

« Mais comment s'est possible ? » Je fais mine de ne pas comprendre même si au plus profond de moi j'ai envie d'aller frapper Raphaël.

« Mél, ne fais pas l'innocente, tu es allée lui dire. » Il soupire.

Je ne réponds pas de suite et je détourne le regard.

« Il m'avait pourtant promis de ne rien dire. » Je peste.

« J'avais déjà de gros doutes depuis un moment, Raphaël n'a que fait me les confirmer. »

« Mais Quand ? Comment ? Où ça ? » Je le bombarde de questions.

Cette soirée vérité est donc loin d'être finie et je suis commence à être épuisée.

« Il y a peine trois jours. »

« Pourquoi tu ne m'as rien dit ? » Je plisse les yeux.

« Parce que ce n'était pas à moi de t'en parler mais à vous deux. »

Je ne réponds rien.

« Là je t'en ai voulu. L'apprendre par notre ami d'enfance m'a vexé et blessé. Tu sais bien que j'aurai accepté ta relation surtout si c'est avec Samuel. C'était juste mon meilleur ami il n'y avait pas mort d'homme. »

« Mais tu m'as pourtant dit que ça te blesserait que je sois avec lui. » Je ne comprends plus rien.

« Oui évidemment mais j'aurai fait avec. Après tout, si vous étiez heureux tous les deux. » Il hausse les épaules.

« Ça n'aurait pas été aussi simple et tu le sais. »

« J'aurai mis du temps à l'accepter, je suis d'accord mais enfin je m'en serais remis. J'avais une confiance aveugle en Samuel. »

« Alors pourquoi tu as réagi comme si tu n'étais pas au courant ce soir ? »

« Parce que j'ai été surpris de l'apprendre de cette manière et de votre bouche. Ça m'a fait un choc c'est comme si, avant, je n'y croyais pas. »

Une fois de plus, je n'ai rien à répondre.

Je me sens tellement idiote d'en avoir fait tout un fromage.

« Et ensuite quand j'ai vu dans l'état dans lequel tu étais j'ai tout de suite compris qu'il y avait un problème, que ce n'était pas normal que tu réagisses comme ça suite à votre dispute. Puis Philippines a décidé d'ouvrir sa grande bouche et je n'ai plus réussi à me contenir. »

« Sacha aussi a été en tort, si tu savais les horreurs qu'il m'a dit. » Mon cœur se serre rien qu'en y repensant.

Il a été d'une méchanceté impressionnante et je n'arrive toujours à croire que mon frère ait été ami avec un type pareil.

Théo soupire doucement avant de continuer à marcher.

« Ça ne m'étonne pas mais sans vouloir prendre la défense de personne, il a amplifié ses paroles. Samuel m'a raconté mot pour mot ce qu'il s'est passé. »

« Vous avez discuté ? » J'essaye de revenir à sa hauteur.

« Oui une fois que tout le monde est parti. Je voulais entendre sa version des faits et bizarrement, je le crois. » Il grimace.

« Elle ne doit pas être bien loin de celle de Sacha. »

« Oui je pense. »

Mon cœur se serre face à cette réponse décevante.

J'aurai préféré qu'il me dise que justement non, elles ne se ressemblent pas du tout et que Sacha m'a menti du début à la fin.

« Mais ce n'est pas tout. » Il se racle la gorge. « Il faut que je te dise quelque chose. » Il reprend.

« Je t'écoute. »

« Je suis fou amoureux de Lou. »

Mes yeux s'agrandissent quand je réalise qu'il va enfin se confier à moi.

« Oh. » Je lâche.

« Dès que j'ai posé mes yeux sur elle. » Il fait une rapide pause et sourit doucement en regardant devant lui. « Nous avons eu des hauts et des bas comme dans chaque couple mais tout a changé quand Samuel et Philippines se sont définitivement séparés. » Il lâche avec amertume. « Pour je ne sais quelle raison, Philippines a commencé à se rapprocher de moi alors que c'était la meilleure amie de Lou. Au début je n'ai rien compris et puis j'ai fini par la repousser. »

« Hum... » Je dis en attendant la suite.

Quelle incroyable peste.

« Lou n'a rien vu mais elle a fini par recevoir des messages avec des preuves disant que je l'ai trompé avec une inconnue. Ce n'était pas vrai bien sûr, jamais je n'aurai pu lui faire une chose pareille mais elle ne m'a jamais cru. Nous avons mis beaucoup de temps avant de nous en remettre et elle n'a pas cessé de me repousser. J'ai essayé de la récupérer même si j'étais totalement innocent. Elle a fini par me rejeter violemment et pour lui montrer que je pouvais passer à autre chose, je suis allé voir ailleurs. »

Je l'écoute très attentivement.

« Avec une personne que tu connais. »

« Qui est-ce ? » Je plisse les yeux.

« Sophia. »

Je m'arrête, d'un coup.

Mon cœur va lâcher, je le sens.

Ils ont tous décidé de m'achever ce soir.

« Sophia ? » Je m'étrangle presque.

« Ça n'a pas duré longtemps, je ne pouvais plus te regarder en face alors que je couchais littéralement avec ta meilleure amie de manière régulière. Puis quand j'ai compris qu'elle attendait plus, j'ai mis un terme à notre pseudo relation. »

« Tu me fais marcher ? » Je ris nerveusement. « Vous vous êtes tous ligués contre moi ou quoi ? Vous pouvez me dire que c'est une blague maintenant. »

Théo ne bronche pas et je perds mon sourire.

« Elle est toujours attirée par moi Mél, elle n'a pas cessé de me le faire comprendre. »

« Tu rigoles ? » La colère monte en moi.

« De mon côté, je suis avec Lou, je l'aime, nous essayons de reconstruire quelque chose de stable et je sais que ça ira mieux maintenant que Samuel a dit la vérité. »

« Parce que Samuel est au courant ? »

« Pas pour Sophia, pour l'histoire entre Lou, Philippines et moi. »

Je m'approche d'un mur pour m'appuyer, par peur de tomber.

« C'est trop pour moi là Théo, il y a trop d'informations à prendre en compte. »

Il s'approche de moi et me regarde.

« Voilà aussi pourquoi je n'aurai pas pu t'en vouloir bien longtemps de fréquenter Samuel. »

« Ce n'est plus le problème là Théo. » Je grince des dents.

« Ne me dis pas que tu m'en veux ? » Il demande légèrement sèchement.

« Non pas à toi mais à Sophia. »

« Quoi ? » Il ne semble pas comprendre.

« Elle n'a cessé de me répéter que Samuel n'était pas quelqu'un pour moi, que j'étais en train de te trahir, que ce n'était pas quelque chose qu'on faisait à son frère, elle n'a pas cessé de me faire culpabiliser alors qu'elle a fait exactement la même chose. » Mon ton monte. « Elle n'a absolument pas soutenu la relation que j'ai eu avec Samuel alors qu'elle aurait tout donné pour que tu poses à nouveau ton regard sur elle. »

« Mél je ne t'ai pas dit tout ça pour que tu lui en veuilles, c'est Samuel qui t'a le plus blessé je te rappelle. » Il essaye de me calmer.

« Sophia est mon amie, elle aurait dû me dire tout ça, je ne l'aurai pas jugé, au lieu de ça elle m'a fait des leçons de morales en continu. »

« Je ne pensais pas que tu réagirais comme ça. »

« Je ne veux plus jamais lui adresser la parole. » Je lâche avant de marcher.

« Tu ne peux pas dire ça. Surtout que finalement elle n'a pas eu tort sur Samuel. »

« N'en rajoute pas une couche. »

« Tu es blessée Mélissa, tu dis n'importe quoi, Sophia est ton amie et elle sera toujours là pour toi. C'est Samuel que tu dois blâmer pas elle, c'est lui qui te fait souffrir, c'est lui qui s'est amusé avec toi. »

Mes larmes montent mais Théo ne s'arrête pas.

« C'est lui qui s'est foutu de ta gueule, c'est lui qui t'a fait croire qu'il t'aimait, c'est lui qui... »

« Tais-toi. » Je cri presque. « Je t'en prie tais toi. » Je sens quelques larmes glisser sur mes joues.

Théo se calme et lâche un profond soupire avant de s'approcher doucement de moi pour me prendre dans ses bras.

« Je suis désolé. » Il me dit doucement. « Je vais lui faire regretter. »

« Non Théo, ne fait rien. »

« Tu peux être que sur que je n'aurai plus rien à voir avec lui. »

« Ce n'est pas ce que je te demande. »

« Il se rendra vite compte de ce qu'il a perdu. »

« Ça m'est égal. »

Nous restons de longues minutes immobiles avant de reprendre la route.

Il est presque cinq heures du matin quand nous arrivons chez nous et Théo m'emmène dans ma chambre.

Je prends une rapide douche avant de me mettre en pyjama et de retourner dans mon lit.

« Essaye de dormir. » Il me dit doucement.

« Toi aussi. » Je réponds en m'installant sous ma couette.

« Tu verras avec le temps ça passera. » Il me sourit tristement.

Je ne réponds rien parce que je n'y crois pas.

« Essaye aussi de dormir. » Je reprends. « Merci beaucoup pour ce soir, merci d'être là. »

« C'est normal. »

Pour la première fois depuis longtemps il dépose un baiser sur mon front avant d'éteindre ma lumière pour aller se coucher. 

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Hey ! 

J'espère que vous allez bien :) 

Les prochains chapitres seront donc un peu comme celui-ci, vous suivrez les aventures de Mélissa et Samuel séparés. 

Le prochain chapitre sera pour la semaine prochaine :) 

Je vous embrasse et merci pour tout votre soutien ! :)