Chapitre 22

Point de vue de Mélissa :

Je crois que je viens de passer la meilleure soirée de ma vie. Je suis excitée comme une puce et je ne cesse de bouger dans mon lit, incapable de fermer les yeux.

Le sourire béat sur mon visage ne veut définitivement pas s'en aller et ça m'est bien égal.

Samuel m'a embrassé.

Et je l'ai embrassé.

Je n'arrive tout simplement pas à y croire.

J'ai des papillons dans le ventre depuis que ses lèvres ont touché les miennes et je ne cesse de me repasser cette scène dans ma tête.

Qui l'eut cru ?

Moi Mélissa Mayer, j'ai embrassé le garçon qui me plait.

Et bien même moi ça me parait fou.

Bon, je suis quand même légèrement déçue qu'il soit finalement allé à cette soirée mais ce sont ses amis aussi, je peux comprendre qu'il ait eu envie de passer du temps avec eux.

J'essaye tant bien que mal de trouver le sommeil mais j'ouvre instantanément mes yeux quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et je distingue les voix de mon frère et de mes parents.

Je décide alors de sauter de mon lit et d'aller les voir.

« Chérie ? Tu ne dors pas ? » S'étonne ma mère en me voyant descendre les escaliers.

« Non je n'arrive pas à dormir. » J'hausse les épaules en me blottissant dans les bras de mon père.

« Tu as passé une bonne soirée ? » Il me demande.

« Oui, on a regardé un film avec les filles et Joséphine a un peu sourit, après avoir pleuré. »

Louis me fixe et je sens qu'il se doute de quelque chose mais je fais comme si de rien n'était.

« La pauvre. » Ma mère pose son manteau sur la chaise. « Si elle besoin de quoique ce soit, nous sommes là aussi. »

« Merci maman. »

« Parce que vraiment, une rupture ce n'est pas facile. »

« On a compris. » Mon père roule des yeux.

« C'est vrai, surtout quand il n'y a pas vraiment de raison. »

« Tu vas vraiment remettre sur le tapis quelque chose qui s'est passé avant même qu'on soit marié ? » Mon père la fixe.

« Non, je dis juste à notre fille que je comprends parfaitement la situation de son amie. »

Louis soupire et enlève sa veste pendant que je regarde mes parents se chamailler gentiment.

« Et vous sinon ? » Je demande pour changer un peu de sujet.

« C'était cool, Raphaël m'a emmené voir des amis à lui et on s'est bien amusés. Franchement la prochaine fois viens avec nous, en plus tu lui manques un peu. » Sourit Louis.

« Il me manque aussi et oui, je viendrai la prochaine fois. » Je réponds touchée.

« À part ça Stéphanie et Mathieu vont bien mais elle m'a légèrement agacé quand elle fait des commentaires sur Théo. » Ajoute ma mère et mon père roule des yeux.

« On est repartit. » Il soupire.

« Quoi ? C'est peut-être ma meilleure amie mais je n'apprécie pas qu'elle critique notre fils. »

« Elle ne l'a pas critiqué chérie, elle a seulement mis en lumière quelques petits problèmes. »

« Ah donc tu es d'accord avec elle ? » Elle hallucine.

« Je trouve simplement que tu le protèges trop dans certaines situations. »

Louis hoche la tête.

« Ce n'est pas vrai. » Elle se défend.

« Si c'est vrai. » Répond alors Louis.

Elle se tourne brusquement vers lui et je regarde Louis étonnée qu'il prenne la parole.

J'étudie légèrement son visage et je remarque qu'il semble blasé, un peu écœuré même.

« Donnez-moi un exemple alors. » Elle paraît surprise.

« Je n'en ai pas sous la main, mais c'est juste un fait. » Mon père répond doucement avant de retirer sa veste.

« Donne-moi un exemple. » Elle insiste plus durement en se tournant de nouveau vers lui.

« On ne va quand même pas se disputer pour ça ? Ni à cette heure-ci ? Je te dis que je n'ai pas d'exemple, là maintenant tout de suite, je ne vais pas en inviter juste pour répondre à tes questions stupides. »

« Tu n'as donc pas d'exemples. » Elle croise les bras. « Tu dis uniquement ça pour me provoquer. »

Mon père nous fixe et ma mère s'assoit sur une chaise pour enlever ses chaussures.

Après un rapide moment de silence Louis s'avance en se tournant vers ma mère.

« Il est très mauvais à l'école et tu n'as jamais été inquiète ou énervée, il n'a jamais respecté ce que vous avez dit, il te provoque et tu ne dis jamais rien. » Mon frère répond et tout le monde se tourne vers lui. « Tu ne crois même pas en moi quand je te dis que je veux être chirurgien plus tard mais par contre tu es admirative envers Théo qui va surement ne pas avoir son diplôme. » Il dit doucement.

Elle le regarde doucement avant d'ouvrir la bouche puis la refermer.

« Quoi ? » Elle dit en se levant. « Mon chéri, évidemment que je crois en toi. » Elle va pour poser ses mains autour du visage de Louis mais il recule. « Louis, écoute. » Elle reprend après s'être éclaircis la gorge. « Je te préviens juste que ça va être dur. »

Mon père et moi regardons la scène sans rien dire.

« Et que je vais surement redoubler plusieurs fois et que les probabilités que je n'y arrive pas sont plus fortes que celles où j'y arrive. »

« Je n'ai jamais dit ça. »

« Si. »

Elle hoche la tête doucement et se décompose.

« Louis je ne le pensais pas. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça, je devais être bête. »

Il hausse les épaules.

« Mais je bien sûr que je crois en toi, comme je crois en Mél ou Théo. Je sais que tu es capable d'accomplir de très grandes choses. »

« Je sais maman. » Il répond très peu convaincu. « Je suis fatigué, je vais me coucher. » Il se dirige lentement vers les escaliers et les monte encore moins vite qu'un escargot.

Nous le regardons tous les trois monter avant que ma mère foudroie du regard mon père.

« Tu es content ? » Elle dit sèchement une fois que nous entendons la porte de Louis se fermer.

« Qu'est-ce que j'ai fait ? » Il hallucine.

« Tu étais obligé de dire ce genre de choses ? »

« Mais c'est la vérité. »

Je fais signe à mon père de se taire mais c'est trop tard.

« Non, tu aimes juste bien foutre la merde là il ne faut pas et quand il ne faut pas. Tu es pire qu'une fille. » Elle lâche avant de monter à son tour. Je l'entends ensuite toquer à la porte de Louis et lui demande si elle peut entrer.

« Je n'ai fait que dire la vérité. » Il répète en me regardant.

« Enfin papa, depuis le temps tu connais maman. Elle déteste entendre la vérité. »

« Oui et bien il y a des fois, elle en a bien besoin. Elle est beaucoup trop protectrice envers Théo. »

« Je pense qu'elle le sera toujours. » J'hausse les épaules.

Et quand on parle du loup, la porte s'ouvre et Théo entre à l'intérieur, tout joyeux.

Mon pauvre petit, ton enthousiasme va vite redescendre. Je te conseille vivement de monter dans ta chambre rapidement.

Ou tout simplement de repartir de la maison.

« Qu'est-ce que vous faites là ? » Il s'arrête. « Il est tard. »

« Il est tard pour toi aussi. » Répond mon père.

« Ça va, je suis déjà rentré encore plus tard. Et puis, j'ai vingt-trois ans papa, je n'ai plus besoin qu'on me dise à quelle heure je dois rentrer. » Il roule des yeux avant de retirer sa veste.

« Je suis fatigué » Il regarde Théo de haut en bas. « Je vais me coucher. » Il soupire en ignorant Théo. « Bisous ma chérie. » Il me fait un bisou sur le front et monte à son tour les escaliers. « Ne sois pas surprise si tu me vois sur le canapé demain au réveil. »

« Bravo. » Je dis à Théo une fois que nous sommes seuls.

« J'ai fait quelque chose qui ne fallait pas ? » Il semble déboussolé. « Parce qu'aux dernières nouvelles j'ai plutôt été polis. »

« Non, ne t'inquiète pas. Tu es juste arrivée au mauvais moment. » Je réponds avec ironie « Et en plus, tu sens vachement l'alcool. »

« Ouais on a un peu abusé mais c'était super cool. » Il retrouve son sourire.

J'ai un petit pincement en cœur en attendant ça car j'imagine Samuel profiter de manière inconsciente avec ses amis.

« Il y avait qui ? » Je demande.

« Mes amis. »

« Mais qui ? »

« Qu'est-ce que ça peut te faire ? » Il hoche la tête.

« Je suis simplement curieuse. »

« Oui et bien tu l'es un peu trop à mon goût. »

« Je demande seulement qui il y avait. Je ne te demande pas si tu as couché avec Lou. » Je lâche avant de monter à mon tour.

« Quoi ? » Il semble surpris. « Qu'est-ce que tu racontes ? »

« Rien laisse tomber, j'avais oublié qu'on ne se disait rien. » Je lève les yeux au ciel et je monte à mon tour dans ma chambre.

« La prochaine je dormirai ailleurs. » Je l'entends dire.

Bon et bien la soirée n'est finalement pas si bien que ça.

Mais je sais que tout va très bien se terminer, nous avons tous besoin de dormir et je suis un peu moins enthousiasme que tout à l'heure, ce qui me permet de trouver le sommeil plus facilement.

La journée de dimanche est un peu froide. Dans tous les sens du terme. À l'intérieur comme à l'extérieur.

Mes parents ne s'adressent pas vraiment la parole, Théo ne comprend pas ce qu'il se passe et Louis erre dans la maison à essayer de trouver une occupation.

Sans succès apparemment.

Moi, j'attends bêtement que Samuel m'envoie un message, ce qu'il ne fait pas. Je ne peux donc pas m'empêcher de psychoter un petit peu et de me demander ce que j'ai fait de mal.

Alors que je n'ai rien fait de mal.

En fin d'après-midi ma mère décide d'avoir une longue et sérieuse discussion avec Louis afin de lui redonner un peu confiance et pour lui demander pardon.

Mon père finit également par la faire rire et les voilà de nouveaux très amoureux. C'est super. Tout le monde est content et nous vivons dans le meilleur des monde. Youpi.

Théo, lui, ne comprend toujours rien. Sans surprise.

En fin d'après-midi, Louis entre dans ma chambre après avoir frappé.

« Mél ? »

« Oui ? »

« Je peux m'assoir sur ton lit ? »

« Oui bien sûr. » Je souris en posant mon téléphone toujours vide de notification.

Il ferme la porte et s'installe au bout du lit.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » Je demande gentiment.

« Tu penses que j'y arriverai ? »

« À quoi ? »

« Devenir un grand chirurgien ? » Il se tourne vers moi.

« Oui bien sûr pourquoi ? »

Il hausse les épaules.

« Je ne sais pas. »

« Tu sais maman et papa sont très fiers de toi. C'est juste que maman a toujours été moins stricte avec Théo, je ne sais pas vraiment pourquoi d'ailleurs. Mais elle ne fait pas de différence entre nous trois. »

« Oui je sais c'est juste que j'avais besoin d'entendre qu'on croyait aussi en moi. »

« Fais-moi confiance Louis, toute la famille, même la plus éloignée crois plus en toi qu'en Théo. »

Il lâche un petit rire et s'allonge.

« J'ai un peu peur je t'avouerai. »

« Louis, tu as seize ans, tu as encore tout le temps. Profite plutôt de tes dernières années de lycée, trouve-toi une petite copine, amuse-toi avec tes amis. Tu te prendras la tête plus tard. »

« C'est bien ça le problème. »

« Quoi donc ? »

« Tu te souviens de Maëlys ? »

« Oui comment l'oublier ? »

« Et bien, elle ne me regarde même plus depuis la soirée. Elle m'ignore complètement et je n'arrive pas à savoir pourquoi. »

Sans le vouloir j'éclate de rire.

« Tu ne sais pas pourquoi ? » J'hallucine.

Il se relève et me foudroie du regard.

« Excuse-moi Louis, je n'ai pas pu m'en empêcher. » J'essaye de retrouver mon sérieux. « Mais je te rappelle que tu as embrassé langoureusement une fille qui est dans la même promotion que moi. »

« Oui et ? »

Je le regarde en hallucinant.

Les garçons ne pensent définitivement pas de la manière que les filles. C'est véridique.

« Et bien, Maëlys t'aime bien et ça l'a énervé que tu embrasses quelqu'un d'autre. »

« Tu penses ? »

« Autant Louis sur certains points tu peux être très intelligent autant sur d'autres, pas du tout. »

Il baisse la tête et joue avec ses doigts.

« Je pensais que ce n'était pas réciproque, c'est pour ça que je suis allé voir ailleurs. »

« Oui et bien ça ne marche pas comme ça. Donc, demain va la voir après les cours et avoue-lui tout ce que tu ressens. »

« Je ne peux pas faire ça. »

« Pourquoi pas ? »

« Parce que je n'ose pas, j'ai trop peur. »

« Tu n'as rien à perdre. »

« Si ma dignité. »

« Pas du tout. »

« Je vais réfléchir. » Il se lève.

« Ne réfléchis pas trop, l'année va encore passer très vite. »

« Oui et bien je verrai. »

Je souris en hochant la tête et il quitte ma chambre.

Je saisis alors de nouveau mon téléphone et je me décide, moi aussi de prendre mon destin en main en envoyant un message à Samuel.

J'écris plusieurs messages avant de tous les effacer, jamais satisfaite de mes tournures de phrases et mes mains se mettent à trembler.

Je finis par simplement lui demander s'il va bien et si la soirée de la veille s'est bien passé.

Le message est bien distribué et je décide de retourner rapidement mon téléphone et de le poser sur mon bureau.

Je ne veux pas voir sa réponse. Pas tout de suite du moins.

Je descends alors dans le salon et dans la soirée, j'aide ma mère à faire à manger.

Nous dînons tous ensemble dans la bonne humeur, ce qui change de la veille.

En allant me coucher, je saisis mon téléphone enthousiaste à l'idée de savoir ce que m'a répondu Samuel mais tout retombe très rapidement quand je vois mon écran d'accueil vide.

La seule notification qui apparaît est seule qui indique le temps que je passe sur mon écran.

Je fronce légèrement mes sourcils et je déverrouille mon téléphone.

Il y a certainement une erreur.

Je vais dans mes messages et je clique sur le prénom de Samuel.

Le message est bien distribué mais je n'ai effectivement, aucune réponse.

Je soupire, déçue et je mets mon téléphone en mode avion avant d'aller me coucher.

Peut-être qu'il a révisé toute la journée, ou qu'il était très occupé et qu'il n'a seulement pas vu mon message.

Il me répondra surement dans la nuit.

Oui c'est ça Mél, ne panique pas, il est juste très occupé.

Une petite boule se forme quand même dans ma gorge pendant que je me faufile sous mes draps.

J'espère que je ne me suis pas encore fait avoir.

Sinon c'est clair, je finirai seule toute ma vie.

Le lendemain je me lève et mon premier réflex est d'enlever le mode avion de mon téléphone avant d'aller prendre mon petit-déjeuner.

« Ça va ? » Me demande soudainement Théo en me voyant détruire ma tartine en étalant ma pâte à tartiner.

« Oh. » Je m'arrête. « Oui tout va bien. » Je porte ma tartine presque en miette à ma bouche.

« On dirait que tu as mal dormi. »

« Pas du tout. Pourquoi tu dis ça ? » Je m'empresse de répondre.

« Je ne sais pas, tu es bizarre aujourd'hui. »

« Moi ? Bizarre ? N'importe quoi. » Je pouffe.

« Ok. » Il me fixe longuement. « Je vais te laisser, toi et ton petit-déjeuner passer un agréable moment. » Il se lève en me dévisageant et en saisissant son verre de jus.

Je lâche ma tartine et je me passe mes mains sur mon visage.

Il ne faut surtout pas que je commence à agir bizarrement avec lui. Il n'est au courant de rien, donc je n'ai normalement aucun soucis à me faire.

J'ai juste un sentiment de culpabilité qui pointe le bout de son nez et j'ai la terrible impression de lui avoir planter un couteau dans le dos.

Je finis de déjeuner et quand j'arrive dans ma chambre je saisis mon téléphone.

Aucun message de Samuel.

Seulement un message des filles me demandant à quelle heure je commence les cours.

Je leur réponds rapidement et je pars me préparer.

« Mél, tu veux que je t'accompagne ? » Me demande Théo.

« Non merci. »

« Tu es sure ? »

« Oui. »

« Ça marche, on se voit plus tard. »

« Hum. »

Je finis de me maquiller et je suis prête à partir.

« À ce soir. » Je lance dans l'entrée pour que tout le monde m'entende.

Je me dirige vers la station de métro tout en essayant de ne pas penser à Samuel.

Même si je ne comprends pas.

« Alors ? » Me demande Chloé dès qu'elle me voit.

Nous marchons vers la salle de cours.

« Quoi ? » Je souris.

« Avec Samuel. »

« Je te raconterai ce midi avec les filles. » Je ne peux m'empêcher d'avoir, malgré tout, ce petit sourire au coin des lèvres.

« Tu n'es pas sérieuse ? » Elle hallucine. « Je ne peux pas attendre. »

« Et bien tu ne vas pas pouvoir faire autrement parce que le cours va bientôt commencer et ça serait dommage que je sois interrompu. » Je ris doucement.

« Bon, très bien. » Elle soupire. « J'espère que ça en vaut la peine. »

« Oh que oui. »

Le cours commence et pour la première fois, je suis incapable de me concentrer une seule seconde sur ce qu'explique le professeur.

Je n'entends même plus sa voix à vrai dire.

Chloé me pose quelques questions par rapport au cours mais je suis dans l'incapacité totale de lui répondre. Elle finit par rapidement lâcher l'affaire et par demander à son voisin de droite, beaucoup plus attentif que moi.

Le cours se finit trois heures après et nous nous dirigeons en cafétéria, là où nous attendent les filles.

« On veut tout savoir dans les moindres détails. » Joséphine me dit sans me laisser m'installer.

« Bonjour Jo, comment ça va ? » Je ris.

« On s'en fiche de moi, tu ne nous as pratiquement rien raconté dans tes messages. »

« Parce que je trouve ça mieux de vous le dire en face. »

« Allez, crache le morceau. » Sourit Chloé.

Je décide alors de tout leur raconter dans les moindres détails et même Sophia semble contente pour moi.

« Et il a fini par m'embrasser. » Je souris.

Les filles restent sans voix.

« Quoi ? » Chloé s'exclame.

« Chut, personne n'est censé être au courant. Alors je vous fais confiance. » Je parle plus doucement.

« Nous serons muette comme des tombes. » Sourit Sophia. « Je suis contente pour toi, peut-être que j'avais tort depuis le début. »

Je fais, bien évidemment, exprès de ne pas mentionner le fait qu'il n'ait pas répondu à mon message parce qu'elles n'ont pas besoin de le savoir.

« Et vous êtes quoi maintenant ? » Demande Joséphine.

« Je ne sais pas, nous ne sommes pas en couple, nous apprenons simplement à nous connaître je suppose. »

« Vous avez raison. C'est important de prendre son temps. »

« En tout cas, c'est super et puis tu as tiré le gros lot parce qu'il est vraiment très mignon. » Sourit Chloé.

Je rougis légèrement mais mon cœur s'arrête quand je le vois entrer dans la cafétéria. Mes yeux se fixe immédiatement sur lui mais descendent légèrement sur sa main gauche, celle où il tient fermement son téléphone.

« Ah. Il est là. » Sophia me fait un petit sourire.

Je continue de le fixer et mon cœur se serre quand je réalise qu'il n'a plus aucune excuse.

Son téléphone est bien dans ses mains et depuis hier il a dû regarder plusieurs fois son écran et donc voir mon message.

Il s'avance vers nous et mon cœur s'emballe complètement. Peut-être qu'il va venir me voir ? Ça n'aurait rien de suspect après tout.

Il ne croise pas une seule fois mon regard mais continu d'avancer.

Il n'est maintenant plus qu'à quelques mètres et je retiens mon souffle.

« Il vient te voir je crois. » Joséphine me fait un petit clin d'œil.

Samuel passe alors juste à côté de nous mais ne s'arrête pas. Il ne me regarde même pas, comme si j'étais soudainement devenue invisible.

Même pas un sourire, rien.

J'ai l'impression que tout s'écroule. Tous mes espoirs viennent une fois de plus de tomber à l'eau.

« C'était quoi ça ? » Demande Sophia.

« Vous êtes censé rester discret non ? » Essaye de comprendre Joséphine. « C'est peut-être pour ça qu'il ne t'a pas calculé. »

Je ne peux pas répondre.

« Oui, il ne veut pas éveiller plus de soupçons. » Tente de me rassurer Chloé.

« Non. » Je lâche. « Il regrette simplement ce qu'il s'est passé samedi mais il n'a juste pas le courage de me le dire. Ce n'est pas parce qu'il me parle que tout le monde va deviner que nous nous sommes embrassés. » Je me lève. « J'ai été une fois de plus, beaucoup trop stupide. »

Je saisis mon sac et je le place sur mon épaule.

« Je dois y aller les filles. On se voit plus tard. » Je finis avant de me diriger vers les toilettes, triste et très déçue.

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Hey ! Comment allez-vous ? 

Ce chapitre n'est pas le plus palpitant mais il en faut pour amorcer les prochains qui arrivent qui seront un peu prenants je l'espère :) 

Je voulais également vous remerciez pour tout votre soutien, ça me touche beaucoup. Je lis chacun de vos commentaires et ils me font tous plaisirs ! 

Merci aussi pour vos votes ! :) 

Je vous embrasse et le prochain arrive en fin de semaine je pense :) 

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