《CHAPITRE 22 - LUI》.

CHAPITRE 22

***

J'ai tellement la rage. Il a osé la demander en mariage ? Il s'est bien empressé de venir me le dire cet enfoiré... Et le pire dans tous ça, c'est qu'elle a accepté ! Elle qui me faisait de belles promesses il y a encore quelques jours. J'ai envie de tout envoyer valser...

J'entre dans la villa, bien décidé à aller me calmer sous une douche bien froide quand je sens des petits bras encerclés mes jambes.

- Tu es rentré Papa ! Tu m'as trop trop trop trop manqué !

Surpris, je regarde ma fille. Que fait-elle là ? Leila devait me la ramener ? Je ne me rappelle même pas qu'elle m'en ait parlé.

Je me penche pour la porter dans mes bras. Elle parsème ma joue de bisous. Voilà mon petit réconfort. Il n'y a qu'elle pour me détendre.

- Ta mère est là ?
- Non, elle n'est pas venue me chercher

Quoi ? C'est quoi cette histoire encore ?

- Qui est avec toi ?
- Maria. Elle fait la lessive. Elle voulait que je l'aide mais je me suis sauvée.

Elle rit alors que je me dirige vers la buanderie, d'un pas décidé. Je veux des explications. Et je les veux maintenant!

J'entends déjà Maria chantonner depuis la buanderie et quand elle se retourne, elle sursaute légèrement.

- Monsieur West ? Vous est de retour ?
- Qu'est-ce que Lilly fait là ?

Son sourire s'efface et sa mâchoire se contracte. Elle ne paraît pas contente de me voir, à moins que ce soit le ton sec que je viens d'employer. Mais j'en ai rien à foutre.

- Je ne sais pas Monsieur West. J'ai fait comme vous me l'avez demandé. Mademoiselle Parker devait venir la chercher mais ça fait cinq jours et elle n'est toujours pas venue.

Je la toise du regard puis sort mon téléphone de ma veste. Je tente d'appeler plusieurs fois cette connasse mais je n'ai le droit de parler qu'à son répondeur à chaque fois.

- Et ça ne vous serait pas venu à l'esprit de m'appeler ?
- J'ai essayé. Mais vous n'avez pas répondu.
- Vous vous foutez de moi ?

Le visage de Maria se crispe encore plus et je sens qu'elle est à deux doigts de péter les plombs.

- C'est bon ! J'en ai marre ! Je ne supporte plus de me faire traiter ainsi par un petit merdeux ! Je démissionne Monsieur West...

Oups ! Je crois que j'ai réveillé le dragon. Je devrais peut être m'excuser. C'est vrai que j'y suis allé un peu fort

- Maria, je me radoucis alors
- Non, c'est bon, je rends mon tablier. Je suis ni votre chien, ni baby-sitter, je suis gouvernante de maison et j'osais espérer mériter un peu plus de respect de votre part depuis toutes ses années où je travaille pour vous mais là, je sature. Bonne chance pour la suite.

Elle défait son tablier énergiquement et me le fourre dans les mains avant de quitter la pièce. Elle se barre vraiment là ?

Quand j'entends la porte d'entrée claqué, je comprends seulement qu'elle ne bluffe pas. Lilly me regarde avec étonnement.

- Qu'est-ce qu'on fait ? elle me demande
- J'en sais rien.
- On a qu'à appeler Chloé. Elle a toujours une solution.
- Non, Chloé n'est pas là. On va devoir se débrouiller tout seul.

***

Je somnole sur mon canapé depuis un bon moment quand la petite main de Lilly me secoue.

- Dis papa, c'est quoi « fiancé » ?
- Quoi ?
- C'est quoi « fiancé » ? répète t-elle.

Je me redresse et la regarde, attendant ma réponse. Qu'est-ce qu'elle raconte encore ?

- À la télé, ils ont dit que Chloé, elle était fiancée. C'est une maladie ?
- En quelques sortes...

J'attrape la télécommande et fais retour en arrière. Quand je vois le visage de Millers et de Chloé s'afficher, j'appuie sur le bouton « Play ».

J'écoute attentivement la journaliste annoncer les derniers scoops et potins de tout Hollywood et quand elle parle de fiançailles, je me fige aussitôt.

Alors c'est vrai ? Elle va vraiment l'épouser. Je pensais que Millers avait dit ça pour m'enerver (ça avait très bien marché d'ailleurs)

J'éteins l'écran et balance la télécommande sur le fauteuil. Mon téléphone se met alors à sonner et quand je vois le nom de Leila, je décroche aussitôt.

- Enfin ! Tu te fous de ma gueule ? Je crâche au téléphone.
- Je peux passer ? me dit Leila.

J'hésite un instant. Elle va encore me faire chier et je n'ai pas envie de m'engueuler avec elle devant Lilly.

- Je suis devant ta porte.

Ah bah ? Elle semble avoir décidé pour moi.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle sonne déjà à la porte. Je raccroche, fourre mon téléphone et ouvre la porte.

Comme à son habitude, elle est tirée à quatre épingles. C'est une belle femme, c'est sûr et Lilly a hérité de la beauté de sa mère.

Quand j'aperçois deux valises dans chacune de ses mains, je fronce le front. Elle a l'intention de partir en vacances ?

- Je peux entrer ? Ça sera plus simple.

J'ouvre un peu plus la porte et elle passe devant moi. Elle dépose ses valises près de l'ilot centrale de la cuisine puis tend le cou vers le salon où Lilly ne semble pas l'avoir vu.

- Il faut qu'on discute Ethan, dit-elle d'un air grave.
- Je t'écoute.

Elle me saisit par le bras et m'attire vers le couloir menant à ma salle de sport privée. Elle m'y fait entrer puis se tourne vers moi.

- William m'a demandé en mariage

C'est la journée ou quoi?!

Pourtant, à son ton, j'ai l'impression que c'est la pire chose au monde. Si elle veut se marier avec lui, elle fait ce qu'elle veut. Personnellement, je trouve que c'est un gros con.

- Cool ! Je dis en fourrant mes mains dans les poches.
- Cool ?
- Bah ouais. C'est cool pour toi. Après, excuse moi d'en avoir rien à foutre de ta vie et de ne pas sauter en l'air.
- Venant de toi, je n'en attendais pas moins.

Elle laisse échapper un petit rire. Je fronce le front. Leila qui rit ? C'est aussi rare que des skieuses en bikini... Quoi que le concept pourrait être pas mal...

- Et tu me dis tout ça pourquoi ?
- Je ne sais pas si je te l'ai dit mais William est australien.
- Bah, ça aussi je m'en fous.
- J'ai accepté de l'épouser et je vais aller vivre là bas.

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive. Elle n'est pas sérieuse, j'espère?

- QUOI ? MAIS IL EN EST HORS DE QUESTION ! J'hurle. TU N'AS PAS INTÉRÊT À TE BARRER À L'AUTRE BOUT DE LA TERRE AVEC LILLY ET...
- Arrêtes Ethan. Laisses moi t'expliquer...
- NON.. C'EST HORS DE QUESTIONS. ET NE ME DIS PAS DE ME CALMER. TU N'ES QU'UNE SALOPE, LEILA, UNE SALOPE !
- Mais calmes toi, il y a Lilly à côté et...

Je la fixe, surpris qu'elle se comporte enfin comme une mère après près de cinq ans. Je prends ma tête entre mes deux mains et laisse échapper un cri de rage. Elle ne peut pas me faire ça. Elle ne peut pas me retirer Lilly. Elle ne peut pas l'emmener sur un autre continent. Non, je le refuses. Je ne veux pas la perdre. Je ne veux pas perdre l'une des deux personnes les plus chers à mes yeux.

Je m'assois sur le banc de musculation, ma tête toujours plongée dans mes mains. Putain, je me retiens de chialer. Cette garce m'aurait fait chier jusqu'au bout. Quelle pute !

- Ethan... Je...
- TA GUEULES ! Tu n'es qu'une salope Leila et je suis prêt à te refoutre un procès au cul si tu l'éloignes de moi...

Je lève les yeux vers elle et la menace du regard pour lui montrer que j'en suis capable. Je suis prêt à tout pour qu'elle ne me retire pas Lilly.

Elle s'approche alors et s'accroupit face à moi. Elle ose même prendre les mains dans les siennes.

- Ethan, je n'ai pas l'intention de te retirer Lilly. Je ne peux pas l'emmener avec moi, tu comprends, ça va être compliqué pour moi, entre William et mon travail.

Je relève la tête.

- Attends, tu es en train de me dire que...
- Oui, Ethan, je ne peux pas la garder. Je suis prête à te laisser la garde exclusive de notre fille...

***

Tadam! Et un rebondissement tout chaud, un!

Leila aurait-elle subitement mûrie ou se débarrasse t-elle tout simplement de sa fille ? Quel bel exemple, dis donc...

Et que pensez-vous de la réaction d'Ethan? Que ce soit pour cette histoire de garde ou pour les fiançailles?

J'ai hâte de lire vos commentaires, ça me donne toujours le smile 😄

Rendez vous au prochain chapitre...

Kiss

Laurie

***

EN MEDIA - ETHAN

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