《CHAPITRE 19 - ELLE》.

CHAPITRE 19   

***

Je me réveille dans les bras d'Ethan. Sa respiration, lente et apaisée, me berce et je ne voudrais jamais quitté ses bras.

La veille au soir, à peine avait il fermé la porte en me souhaitant bonne nuit que je m'étais empressée de le rejoindre. Et depuis trois nuits, c'est ainsi. Ça vient peut être du fait que l'on ne se quitte pas depuis trois jours et je me réhabitue de plus en plus de l'avoir à mes côtés. Car oui, il m'a fallu ses trois fichus jours pour me rendre compte que je ne peux plus me passer de lui. Je suis amoureuse, follement, totalement et irrémédiablement.

Quand Ethan ouvre les yeux, il me cherche du regard un instant puis plonge ses yeux bleus et endormis dans mon regard. Il est beau, beau comme un Dieu.

- Bonjour Bébé ! dit-il

Sa voix rauque et sexy me fait presque frissonner de plaisir. En plus, Monsieur vient de parler français, ce qui augmente encore plus son sex-appeal.

Pour rire, je commence à lui parler en français ce qui lui fait rouler des yeux.

- Eh, t'excites pas Frenchie. Je pige rien à ton charabia de latin. Et en plus, j'ai la dalle.

Il se lève du lit et me claque les fesses. Je fais mine d'être choquée et je le vois, fier de sa nouvelle connerie, enfiler un bas de jogging sur son boxer qui lui moule parfaitement son petit cul. Putain, je suis à deux doigts de m'enflammer.

Il passe un tee-shirt puis se tourne vers moi, souriant.

- Bon ? Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?

Je souris, une multitude d'idées en tête.

- Umh, laisses moi réfléchir. Qu'est-ce que le grand Ethan West ferait si il serait planqué au fin fond de la campagne ?

Je pose ma index sur ma bouche et en mords l'extrémité. Je le vois écarquiller les yeux un instant puis il fond sur moi tel un prédateur. Son regard plonge dans le mien et je me sens aussitôt perdre pied.

- Ne joues pas avec ton doigt comme ça, bébé. Je viens de me lever et j'ai déjà du mal à la contrôler...

Il pointe le bas de son ventre et mon regard suit aussitôt la direction.

- Réflexe matinal ? je demande

Je ris à gorge déployée puis me lève, enfilant mon peignoir. Je le grille en train de m'observer. C'est vrai que le débardeur qui me sert de pyjama est peut être un peu trop équivoque.

- Tu as de la bave au coin de la bouche. Essuies toi, ça fait dégueulasse, je lâche, reprenant mot pour mot ce qu'il m'a dit avant-hier

Il me lance un oreiller en plein visage puis s'empresse de quitter la chambre d'amis. Ce mec est un véritable gamin parfois mais son grain de folie me fait fondre littéralement.

***

Ethan ne paraît pas très à l'aise et je le vois grimacer. Je pouffe de rire devant son expression pas franchement assurée.

- N'aies pas peur Ethan. Les chevaux sont les meilleurs amis de l'homme.

Il marmonne quelque chose alors que je monte à mon tour sur mon cheval.

- C'est facile, tu verras. Ne tires pas trop sur les rênes. En plus, je t'ai laissé monter mon cheval et King est le cheval le plus mignon qui soit...

Je me penche et embrasse l'encolure de mon trotteur. Qu'est-ce que j'aime cette grosse bête...

- Je voudrais bien t'y voir toi. Tu montes depuis combien de temps déjà ?
- Depuis presque vingt ans.

Mon père et moi avons la même passion. Les chevaux. Et quand mes parents m'ont offert King, alors que je n'avais que douze ans, je n'ai cessé de le monter depuis. Peu de temps après, mon père a acheté Luna, une magnifique selle française qui est beaucoup plus indomptable. Elle m'en a fait des misères celle là, comparé à King qui est un gros pépère tranquille.

- Tu es acteur Ethan. Mets toi dans le peau d'un cowboy
- Elle est cinglée... Cette meuf est cinglée, je l'entends marmonner à lui-même.

Je ris puis lui dis qu'il est temps d'y aller.

Nous sortons de la cour de la maison, sous les râlements d'Ethan. Nous empruntons les rues que je connais comme ma poche, pour les avoir arpentées depuis que je suis née. Ici, nous sommes dans un petit hameau et tout le monde se connaît. C'est ce que j'aime le plus ici, je crois. La simplicité et la proximité des gens. Seuls les sabots résonnant dans la rue se font entendre et de temps en temps, je me retourne pour observer Ethan.

Il n'est toujours pas très à l'aise sur cette grosse bête de sept cent kilos mais quand je vois qu'il me sourit, je ne regrette pas de l'avoir mis au défi.

Après notre petit déjeuner, j'ai fait le tour du propriétaire à Ethan et quand nous sommes arrivés au box, en parfait emmerdeur qu'il est, il a commencé à me charrier sur le fait que je ne savais pas monter à cheval. J'ai accepté de relever le défi et je crois qu'il regrette amèrement de m'avoir sous estimée.

Quand nous arrivons sur la petite et seule place du village, j'aperçois la mère de Guillaume et Manon, s'occupant de ses précieux rosiers. Elle relève la tête et nous salue quand nous passons devant elle. Heureusement qu'elle ne s'est pas décidé à venir nous parler, on en aurait eu pour des heures.

Nous continuons notre chemin et lorsque nous arrivons devant la maison de ma grand-mère, je l'aperçois, assise sur un vieux banc, à l'ombre d'un cerisier en fleurs. Elle tend la tête vers nous, puis se lève avant d'avancer vers nous. Je descends aussitôt de ma monture pour aller l'embrasser. Qu'est-ce qu'elle m'a manqué ! Je me ressaisis de chaque traits de son visage ridé et souriant et de l'odeur de son parfum à la lavande qui s'engouffre dans mes narines, provoquant un sentiment de bien-être au plus profond de moi.

Quand elle se tourne vers Ethan, en souriant, je me décide de faire les présentations.

- Ethan, voici ma grand-mère Janine. Mais on l'appelle Mamie Ninja
- Mamie Ninja, sérieusement ?

Il rit et je me tourne alors vers ma grand-mère. Elle le détaille de la tête aux pieds, un petit sourire au coin suspendue à ses lèvres.

- Mamie, voici Ethan, je le présente.
- Bel homme ! dit-elle avant de foncer sur lui.

Elle l'enlace dans ses bras et Ethan doit se pencher tellement elle est petite.

- On peut dire que tu ne t'emmerdes pas ma chérie ! Si j'avais su qu'il y avait des beaux spécimens à Los Angeles, je ne t'aurais pas pousser à y aller. C'est moi qui serait partie!

Je ris devant sa remarque. Elle n'a pas changé d'un pouce, toujours aussi cool et marrante.

- Qu'est-ce qu'elle a dit ? demande Ethan

Je ris, en voyant son regard perdu. Je lui répète et ris aux éclats en voyant son expression gênée, mêlée tout de même d'une petite pointe d'amusement et d'étonnement.

***

Après une bonne heure restée chez ma grand mère, nous sommes repartit faire notre balade. Je lui ai promit que je viendrais la revoir avant de partir, cédant aux menaces d'une vieille femme.

Ethan rit encore, ne cessant de répéter que ma grand-mère est une dingue.

- Attention à toi, Ethan. Ne dis pas ça de Mamie Ninja. Elle a peut être quatre vingt ans mais elle court toujours !

Encore plus amusé, il rit aux éclats mais se stoppe net quand nous arrivons près de l'étang. Il s'imprègne de chaque détail du lieu. J'ai toujours aimé cet endroit. Petits, on allait toujours s'y baigner avec mes cousins et, là, à l'aube du mois de mai, la prairie est recouverte de muguet bleus ou de coucou jaunes, contrastant magnifiquement avec la verdure des hautes herbes.

Je descends de mon cheval et Ethan m'imite aussitôt.

- C'est ici que j'ai appris à nager, je dis
- Ah oui ? Vous n'aviez pas encore de piscine dans ton petit trou perdu ?

Je ris, puis secoue la tête. Même si il n'a pas arrêté de m'embêter avec mon petit trou perdu, comme il dit, je vois bien qu'il apprécie d'être ici. Il est tellement plus zen depuis notre arrivée la veille.

- Tu veux aller te baigner ? suggère t-il
- Si tu veux. Mais je te préviens. L'eau est froide...
- Je prends le risque, rien que pour voir tes petits tétons pointés
- Fais gaffe que ça ne se retourne pas contre toi.

Il paraît ne pas comprendre et je m'attends même à ce qu'il me lance un petit pique sur les expressions françaises. Je pointe alors son entrejambe et souris.

- Ta queue risque d'être saisie quand tu vas plonger.

Je ris de ma connerie alors qu'Ethan paraît presque surprit mais quand je le vois sourire, je sais qu'il s'apprête à me sortir une connerie bien plus cinglante.

- Avec mon énorme bite, pas de risque...

Je ris aux éclats, basculant ma tête en arrière. Quand je me reconcentre sur lui, il s'est approché de moi et son regard accroche déjà le mien. Le temps s'est suspendu et seuls des petits oiseaux joyeux déchirent le silence de la prairie par leurs chants.

Je ne sais pas depuis combien de temps nous nous regardons mais la seule chose dont j'ai conscience est que lui comme moi, nous retenons de ne pas nous sauter dessus.

J'ai follement envie de lui...

- Je t'aime Chloé.

Je souris en entendant ses mots qui ne cesseront d'affoler les battements de mon cœur à chaque fois qu'il les prononcera...

Son visage s'approche alors du mien et je ne me laisse pas prier. Notre baiser, au début chaste et doux, devient de plus en plus fougueux et passionné. J'ai clairement conscience que nous nous apprêtons à faire la plus grosse et la plus belle des bêtises mais je m'en contrefous. Je ne pense qu'à nous, qu'à lui.

Mon cœur flanche de plus en plus. C'est lui que je veux, j'en suis sûre maintenant. Allégée de tous mes doutes et mes questions, je ne suis qu'à lui...

Je me recule de son visage et plonge mes yeux dans les siens. Il semble surprit, puis inquiet mais quand je redépose mes lèvres sur les siennes, ses craintes s'envolent.

- Ethan, je...

Il gronde, agacé que j'interrompes ce moment. Mais je me dois de le faire.

- C'est toi que je choisis, Ethan. Ça a toujours été toi.

Son agacement se change en un sourire heureux et sincère.

- Dés qu'on rentre à Los Angeles, j'irais parler à Andy.

Il sourit encore plus puis opine de la tête.

- Très bien. Maintenant, laisses moi de faire l'amour car je te jure que je ne plu me retenir, dit il.

***

Quand nous arrivons devant la grande maison de mes parents, je suis surprise d'y voir une grande berline noire garée dans la cour.

- C'est qui ? me demande Ethan
- Aucune idée.

Nous descendons de nos chevaux, prenons le soin de les attacher devant leurs box et je m'empresse d'entrer dans la maison, Ethan sur mes talons.

À l'intérieur, j'entends des rires provenant du salon et je me dirige aussitôt vers la pièce. Mon père et ma mère sont assit sur le grand canapé, buvant un coupe de champagne en compagnie d'un blond, qui me fait dos.

Quand le sourire de mon père s'efface, ma mère se lève alors.

- Oh, ma chérie. Devines qui vient nous rendre visite ?

Quand le blond se lève lentement, puis se retourne, je me fige une demie seconde.

- Bonjour mon amour, me dit Andy

***

Hello!

Vous ne vous y attendiez pas à celle là ! Chapitre plein de rebondissements, tout comme je les aime...

Chloé s'est enfin décidé. Et c'est Ethan qui gagne cette partie!

Quelqu'un est-il déçu du choix de Chloé?

Et que pensez-vous de la visite surprise d'Andy?

Le prochain chapitre sera d'un point de vue différent et j'espère qu'il vous plaira...

Je vous laisses mes petits pandas, la suite très prochainement.

Kiss

Laurie

***

EN MEDIA - CHLOÉ

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