《CHAPITRE 16 - LUI》.

CHAPITRE 16

***

Je joue les dernières notes, le regard toujours plongé dans le sien. Je la vois essuyer une larme du revers de sa main.

Quand les applaudissements se font entendre, la bulle dans laquelle nous étions plongés éclate en un instant. Elle applaudit, en souriant et c'est le plus beau cadeau qu'elle peut m'offrir. Son sourire et son amour.

Le fameux Valentin me tapote l'épaule en me félicitant pour ma prestation.

- Merci, mec ! C'était un plaisir de gratter avec toi !
- Tout le plaisir était pour moi. Tu appartiens à quelle maison de disques ? je demande, curieux.
- Aucune. Seule la rue est ma maison de disque...

Je comprends alors que des talents sont cachés à chaque coin de rue. Et étrangement, sa situation m'attriste. Ce mec est talentueux et il mériterait d'avoir son nom à l'affiche d'une grande salle de concert parisienne plutôt que de chanter pour gagner de quoi manger.

J'aperçois alors un stylo, coincé sur son oreille et le saisit. C'est comme ci ce stylo était un signe du destin. Je note mon numéro de téléphone professionnel dans le creux de sa main.

- Si l'envie de dis de nous refaire un duo ! je lui dis en faisant un clin d'œil.

Je me lève et lui rends sa guitare, alors qu'il me remercie chaleureusement. Je le salue, ainsi que la foule qui se disperse petit à petit et pars rejoindre Chloé, le visage souriant et fière. Elle s'accroche à mon bras puis se hisse sur la pointe des pieds pour embrasser ma joue.

- C'était super ! Elle dit. Pour lui et pour le petit concert improvisé.

Je souris, touché de l'avoir émue. Si elle savait ô combien ce que je viens de chanter a de sens pour moi. Je l'aime indéfiniment et inexorablement.

Cette femme, je l'ai dans la peau.

- Toujours partant pour aller danser ? me propose t-elle.

***

Comment fait-elle pour avoir autant d'énergie ? Il est quinze heures à L.A, certes, mais après cette journée à crapahuter partout dans Paris, malgré que nous ayons pris plusieurs taxis, je commence à fatiguer.

Je la regarde se déhancher sur la petite piste de danse. Elle est magnifique et je reste persuadé qu'elle aurait été une super danseuse.

Quand elle revient vers moi, assis au bar d'un pub latino où elle m'a trainé, elle prend mon verre de mes mains et le finit cul sec. Elle grimace légèrement mais commande un nouveau verre. Elle s'assoit près de moi, s'aidant en posant sa main sur ma cuisse. Son visage est légèrement rougi par l'effort et elle a relevé ses cheveux en chignon bordélique. Elle prend une carte proposant les différents cocktaiks et se ventile avec, faisant voler ses mèches folles.

- Tu viens danser avec moi ? demande t-elle

Je secoue la tête lentement.

- Allez, me supplie t-elle.
- Je ne suis pas un très bon danseur, je mens.

Elle lève les yeux au ciel et descend de son tabouret. Elle saisit ma main et me tire avec force.

Ok, je capitule ! Elle peut faire ce qu'elle veut de moi.

Elle m'attire sur la piste de danse, nous arrête en son centre et saisit mes deux mains qu'elle pose sur ses hanches. Ces fameuses petites hanches qui ont été crées pour y loger parfaitement mes mains.

Son corps commence à onduler et ses yeux se plantent dans les miens.

Retiens toi, Ethan ! Retiens toi !

Elle s'approche de moi, collant son corps au mien. Elle continue de se déhancher, avec rythme et passion. Je n'arrive pas détourner son regard du mien et il semble qu'elle n'est pas prête à le faire non plus. Elle refuse de succomber alors que tous les signes montrent qu'elle n'attend que ça.
Succomber. Encore et encore. Chose que je lui promettrais quand je lui retirerais ses vêtements un à un.

Chloé se retourne et mes bras l'encerclent aussitôt. Mes mains sur son ventre et ses mains à elle sur les miennes. Nous dansons un moment, savourant juste le moment d'être dans mes bras et moi de la tenir contre mon cœur qui lui appartient entièrement.

Je dépose un baiser sur son épaule et la vois fermer les yeux.

Succombes bébé, succombes...

Je deviens cinglé. Je ne souhaite qu'une chose, elle, alors que la minute d'avant, je me retiens...

Ses mains se serrent sur les miennes, signe qu'elle apprécie mon audace. Je ne me fais pas prier plus longtemps. Je dépose une multitude de baisers sur sa nuque ou sur son cou quand elle balance sa tête en arrière. J'ai conscience que nous ne sommes pas seuls, qu'un putain de journaliste soit présent dans ce petit pub pourtant bourré de monde. En réalité, j'espère qu'un paparazzi nous voit, voir nous shoote. J'ai envie de montrer au monde entier que j'aime cette femme et je veux qu'Andy tombe sur l'article qui lui fera comprendre qu'il est en train de perdre Chloé au fil des secondes.

Quand j'interromps mes baisers, je le retourne précipitamment. Nous nous sommes arrêtés de danser et ses yeux, surpris au début, me crie maintenant de le faire, de l'embrasser. Elle en a envie...

Je saisis alors son visage entre mes deux mains et l'une des siennes se plaque sur ma nuque alors que nos lèvres s'associent enfin.

Putain, je sens dans sa passion qu'elle me désire. Elle est presque trop impatiente. La terre semble s'être soudainement immobilisé, le temps semble s'être figé. Je ne sais même plus où je suis. Sur quel continent ou même sur quelle planète. J'ai toujours cet effet quand elle est à mes lèvres, et encore plus quand je suis en elle.

Nos langues se taquinent et j'en apprécie sa chaleur, sa douceur. Mes mains descendent alors sur ses fesses, parfaitement rebondies dans son petit jeans.

Putain, je suis l'homme le plus heureux au monde... et rien ne pourrait effacer mon sourire.

Elle se recule alors de mon visage, l'air presque trop sérieux.

Je déteste ça ! C'est son air qui veut dire qu'elle va lâcher quelque chose que je ne vais pas apprécier.

- Ethan ? Qu'est ce qu'on fait ?
- On danse.

Elle lève les yeux au ciel.

- On dansait. Non, sérieusement, Ethan, je... Tu ne penses pas qu'on fait une erreur ?
- Pas du tout. Ou alors, c'est la plus délicieuse des erreurs...

Elle me sourit, me montrant qu'elle est d'accord avec moi. Elle dépose un baiser sur mes lèvres et je souris. J'ai tellement eu peur qu'elle me glisse une fois de plus d'entre les bras.

Quand je sens sa poche vibrer, nous nous reculons l'un de l'autre. Elle extirpe son smartphone de sa poche et se fige.

- Merde, c'est Andy... je... On se retrouve dehors ?

J'acquiesce de la tête, la machoire serrée alors que je n'ai qu'une envie : balancer son téléphone contre un mur.

***

Le trajet jusque l'hôtel, était sombre et silencieux. Gênant. Je dois dire que j'ai perdu ma bonne humeur. Même à l'autre bout de la planète, ce con m'emmerde. Où vais-je devoir l'emmener pour qu'il nous lâche enfin ?

Quand le taxi nous dépose devant l'hôtel, Chloé en sort rapidement mais m'attend tout de même sur le trottoir, le temps que je règle la course.

Je fourre les mains dans mes poches et ne répond pas au portier qui nous souhaite une bonne nuit. Putain, je déteste quand il y a des tensions entre nous. Je déteste quand on nous interrompt et je déteste par-dessous tout ce connard de Millers.

Je suis à la limite de préméditer son meurtre. Si ce mec n'était pas là, Chloé serait à moi.

Je l'observe du coin de l'œil. Elle a la tête baissée, comme si toute la misère du monde l'accablait.

Nous montons dans l'ascenseur, toujours en silence. J'ai la folle envie de la saisir par les épaules, la secouer et lui dire de quitter cet abruti. Mais j'ai apprit avec Chloé à être calme, patient et surtout ne pas la brusquer. Elle ne supporte pas qu'on lui dise quoi faire. Elle est aussi indomptable et fougueuse qu'aimante et généreuse.

Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrent, j'aurais parié qu'elle était prête à dire quelque chose. Elle se ravise, puis rouvre la bouche pour me souhaiter un simple "bonne nuit" sans même me jeter un regard. Elle tourne les talons aussitôt et quand je me décide à la retenir, la porte de sa chambre claque déjà derrière elle.

Putain ! Je suis vraiment trop con ! Pourquoi dois-je me comporter comme un connard ?

Si j'avais pas mon caractère de merde aussi...

J'ouvre ma chambre, vire mes chaussures à la hâte et me laisse retomber sur mon lit.

J'aurais dû faire impasse sur l'appel d'Andy. Au fond, c'est normal qu'elle lui réponde. C'est son mec, après tout. Je me relève rapidement, décidant qu'une bonne douche, bien fraîche, me calmerait sûrement.

J'entre dans la salle de bain, me déshabille entièrement et active le robinet de la grande douche à l'italienne. Je me glisse sous le jet froid et lâche un petit cri de surprise.

Putain ! Elle est vraiment froide.

Je repense à son timide « bonne nuit », le regard orienté vers le sol. On ne peut pas finir cette journée comme ça. Pas après tout les bons moments passés ensemble. Non, ça serait vraiment con !

Je ferme le robinet de la douche, prend la serviette avec laquelle je m'essuie rapidement avant d'enfiler un bas de jogging.

Quand ma main touche la poignée de la porte communicante entre nos deux chambres, j'hésite un instant.

Et si elle me rejetait ? Si elle ne voulait tout simplement plus me voir ?

Prends le risque, il n'y a que ceux qui font rien qui ne font pas d'erreurs ! j'entends ma bonne conscience me souffler.

Grr ! Je vais vraiment finir par croire que cette conscience s'appelle Chloé.

J'abaisse la poignée lentement et un visage humide et bouffi par les larmes se lève vers moi.

Merde, elle m'en veut ! C'est sûr!

- Bébé ? Je l'appelle.

Elle ne me répond pas. Elle repose sa tête sur l'oreiller et relève la couette pour que je la rejoigne.

***

Hello, Hello

Prêts pour les explications? Car le prochain chapitre en sera rempli...

Qu'avez vous pensez de la journée (et soirée) de notre petite couple?
Leur séjour à Paris semble les rapprocher dangereusement... Chloé est-elle pourtant prête à succomber à ce beau mâle?

Petit sondage: qui d'entre vous aurait déjà succomber? Ou, seriez vous comme Chloé, prête à le faire ramer encore?

Le prochain chapitre est prêt à être publié. Pour le lire, j'attends un maximum de votes et/ou de commentaires... J'ai juste à appuyer sur "publier"...

Kiss

Laurie

***

EN MEDIA - LA PLACE CONTRESCARPE À PARIS

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