《CHAPITRE 12 - LUI》.
CHAPITRE 12
***
Dès que je vais chopper Taylor, je vais me faire un malin plaisir de tordre son petit cou ! Merde, elle m'a interrompu dans mes retrouvailles avec ma Chloé.
Je décroche et elle me sermonne déjà.
- Tu es où Ethan ? Je te cherche depuis plus d'une heure...
- C'est bon, j'arrive.
Je raccroche aussitôt et fourre mon téléphone dans la poche de mon pantalon. Je relève la tête vers Chloé qui paraît soudainement pâle. Je vois à son visage qu'elle est en plein doute et qu'elle culpabilise.
Ethan : 1 - Andy : 0
Je souris en pensant à ma réflexion. Je suis sûr qu'il ne l'a pas vu venir celle là ?
Chloé est debout et réajuste sa magnifique robe et replace quelques mèches folles derrière ses oreilles. Je devrais la féliciter pour sa création mais c'est son visage sérieux et grave qui m'inquiète. Quand elle relève sa tête vers moi, je lui souris timidement.
- Ethan, je... Je...
Je ris. Même quand elle bafouille, elle est trop mignonne. Limite bandante.
- On aurait pas dû ... Je... Je viens de tromper Andy et...
- Qu'est-ce qu'on s'en fout ! C'est un gros con !
- C'est mon petit ami et...
- Mais largues le, ce puceau !
Elle fronce le front tout en me fixant
- Mais arrête de dire qu'il est puceau. Qu'est ce qui te dis que...
- Vu comment tu étais toute serrée, c'est sûr que ce n'est pas avec toi qu'il s'est dépucelé !
Elle retient un sourire. Je savais bien qu'ils n'avaient toujours pas couché ensemble.
- Ça n'empêche que je viens de le trahir Ethan et...
- Tu ne l'as pas trompé. Si vous aviez déjà couché ensemble, ça serait le cas. Mais concrètement, tu ne l'as pas trompé.
Elle ne me répond rien mais me ne contredis pas non plus. Elle ne semble pourtant pas convaincue.
- Et tant que tu ne le dépuceles pas, on peut continuer...
- Non, Ethan. On ne doit plus succomber l'un à l'autre.
Je sais qu'elle n'est pas sérieuse. Maintenant qu'elle a re-goûté à mon plus bel atout, elle ne résistera pas longtemps.
- Le mieux serait d'oublier et de prendre nos distances, fait-elle.
Je m'approche d'elle, dépose à nouveau ses lèvres sur les siennes, bien decidé à ne pas l'écouter et me promettant de tout faire pour la faire succomber une nouvelle fois.
***
Je n'ai pas dormi. Je suis resté éveillé, fixant la peinture lisse et immaculé de mon plafond, repensant à ce moment passé avec elle.
Quand je l'ai appelé pour qu'elle me rejoigne sur le toit, il était prévu que je l'engueule, que je la traite de tous les noms, histoire de lui montrer ma frustration et mon énervement. Hier soir, sur les marches, j'ai eu les boules de la voir pétillante et rayonnante aux bras de Millers. J'étais prêt à faire une croix sur elle et pour me donner le courage de le faire, j'ai bu.
Mais quand j'ai entendu la porte claquée derrière moi, suivi du bruit de ses talons, je me suis clairement dégonflé. Elle était magnifique, resplendissante. À ça, c'est ajouté l'odeur de son parfum si familière qui me fait sourire comme un abruti. Il n'y a qu'elle pour sentir aussi bon.
Je prends mon téléphone, vérifie si elle a répondu à mon SMS. Toujours rien. Je lui ai pourtant ordonné de me rejoindre. Quelle petite peste ! Elle ne m'écoute jamais.
Quand la porte de ma chambre s'ouvre lentement, j'ai l'espoir que ce soit Chloé mais quand je découvre le visage encore endormie de Lilly, je souris tout de même.
Ma fille sourit quand elle voit que je suis réveillé puis accourt vers mon lit, son horrible doudou usé par le temps dans ses mains. Elle grimpe sur le lit, se faufile sous la couette et vient se blottir dans mes bras.
Qu'est-ce que je suis bien, ma fille dans mes bras. Mais il manque une femme tout aussi importante dans ma vie (et dans mon lit).
- Tu as bien dormi, Papa ? me demande t-elle.
- Oui, très bien, je lui mens. Et toi ?
- Oui. Mais Murphy a prit toute la place.
Qu'est-ce que je déteste quand ce fichu chien dort dans son lit.
Je caresse tendrement les cheveux de Lilly.
- Dis Papa. On peut aller à la plage aujourd'hui ?
Je ne sais pas ce qu'elle a en ce moment avec sa fichue plage. J'en entend parler toutes les dix minutes.
Avant que j'ai le temps de répondre, elle retire le pouce de sa bouche et tourne ses grands yeux bleus, semblables au miens, vers moi.
Ma fille est trop belle...
- Chloé, elle va surfer le dimanche. Et je sais qu'on est dimanche parce que c'est le lendemain du samedi. C'est à l'école que j'ai appris et...
- Comment tu sais qu'elle fait du surf le dimanche?
- Bah, elle me l'a dit.
Elle hausse les épaules, comme si c'était logique. Ma fille s'invente des histoires parfois. Chloé ? Faire du surf ? Mais bien sûr ...
- Même qu'elle m'a appris l'autre jour, quand j'ai dormi chez elle.
Elle ne fabule peut-être pas tant que ça. Elles se sont bien cachées de me le dire...
Je souris, me disant qu'un petit tour à la plage me ferait le plus grand bien. J'ai besoin de la voir, surtout après ce qu'il s'est passé cette nuit...
- Et tu sais à quelle plage elle va ?
- Oui. Il faut juste traverser la rue.
Je comprends qu'elle parle de Venice Beach. La plage face à son immeuble. Fais chier ! Je déteste cette plage. Elle est beaucoup trop fréquenté par les touristes, les habitants et les paparazzis.
Mon sourire s'étire encore plus. Les paparazzis... Et si j'y allais, rien que pour m'imaginer la tête que ferait Millers quand il découvrira par la presse que Chloé et moi nous sommes vus.
***
J'avais raison, comme bien souvent d'ailleurs. Venice Beach est blindé de gens, profitant des premières chaleurs pour aller à la plage entre amis ou en famille.
Pour l'instant, je n'ai pas eu a subir des cris d'hystériques. Il faut dire que je suis pas trop reconnaissable avec une casquette sur la tête et des RayBan callées sur mon nez.
Lilly court déjà sur la plage, excitée. Je la surveille du coin de l'œil, tout en scrutant la plage, espérant voir Chloé.
Le soleil tape déjà et je vais devoir me débarrasser au plus vite de mon tee shirt pour ne pas avoir de marque. J'ai la chance de bronzer facilement et je n'ai pas envie de ressembler à une glace à l'italienne.
- Ne t'éloignes pas trop Lilly ! Je dis quand je repose mon regard vers elle.
Je la vois, au loin, en train de discuter avec un homme. Putain ! Elle va se faire choper par un pervers pédophile.
Je presse le pas et me fige quand je vois que ce pervers n'est autre que Guillaume. Elle lui sourit alors que celui-ci la soulève du sol pour la jeter en l'air. Je pries pour qu'elle lui vomisse dessus.
Quand Lilly me pointe du doigt, Guillaume tourne la tête vers moi et affiche un sourire satisfait. Putain, il me saoule déjà. Je me plante devant lui, légèrement énervé.
- Eh mon pote, je ne t'avais pas reconnu.
- C'est le but, Ducon. Et je ne suis pas ton pote.
- Pour l'instant, plaisante t-il.
Il me tapote l'épaule et je souffle d'agacement. Si il y avait bien quelqu'un que je ne voulais pas voir, c'était lui. Ah non, il y a Millers aussi.
- On est tous un peu plus loin. Vous vous joignez à nous ?
- C'est qui "tous" ?
Il explose de rire, comprenant le sous entendu de ma question.
- Chloé est là. Mais Andy, non.
Tss ! Le malin ! Moi qui pensait qu'il était con !
J'hausse les épaules alors que Lilly hoche déjà la tête. Guillaume nous fait signe de le suivre et nous attire plusieurs mètres plus loin.
Sur le sable, posés sur des serviettes, je reconnais aussitôt Manon, Anna et Drew. Deux serviettes sont libres et je suppose qu'elles appartiennent à Guillaume et ma belle.
Je m'approche et Lilly court déjà vers Manon. Elle lui saute au cou, comme si elle retrouvait une copine et Manon paraît surprise un instant.
- Eh ! Qu'est-ce que tu fais là, poupette?
Son visage se tourne alors vers moi et le sourire de Manon s'efface aussitôt.
Si tu crois que ça me fait plaisir de te voir. Je t'ai suffisament supporté lors du tournage du clip.
Je m'approche et toutes les têtes se tournent vers moi en même temps. Anna affiche la même expression que Manon et son sourire s'efface également alors que Drew est déjà debout et vient m'accoler.
- Ça va mon pote ?
- Ouais, nickel.
Il me libère de ses bras et me sourit. Sérieusement, ce mec est top. Si il n'était pas gay, je lui aurais déjà proposé d'aller écumer les boîtes pour aller soulever des meufs ensemble.
- Vous restez avec nous ? me demande t-il.
- Euh... Ouais.
- Alors venez. Installez vous...
Je lui souris. Lilly est déjà en train de retirer sa petite robe alors que j'étend ma serviette près de la seule inoccupée.
- Waouh ! Trop beau ton bikini, plaisante Manon. Tu l'as eu où ?
Même si cette fille m'exaspère, je dois reconnaitre qu'elle est cool avec Lilly qui semble l'apprécier. Ma fille tourne sur elle-même, fière de montrer son maillot de bain rose et violet.
- C'est Maman qui me l'a acheté... Tu viens, on va aller se baigner ?
Elle tend sa main vers Manon qui la saisit et se relève. Anna les imite, annonçant qu'elle va aussi à l'eau. Je me déshabille sous le regard un peu trop persistant de Drew.
- Arrêtes de mater mon pote, je ris.
- Putain ! Dire que Chloé a eu le droit de lécher ces abdos ! Je te jure, je l'envie.
- Elle n'a pas lécher que mes abdos... Si tu vois ce que je veux dire.
J'entends Guillaume rire alors que Drew passe sa langue sur ses lèvres.
Ok. Je vais arrêter de parler de cul avec un gay car je vois qu'il est en pleine imagination perverse.
Je m'allonge sur ma serviette et m'appuie sur mes coudes, fixant l'horizon.
Autour de moi, personne n'a l'air de m'avoir reconnu et j'en suis bien content.
- Alors ? Tu en es où avec Chloé ? me demande Drew
Je jette un coup d'œil à Guillaume qui s'est déjà redressé. Drew comprend mon malaise mais se contente de secouer la tête en riant.
- Je suis au courant, mon pote, dit Guillaume.
- Je ne suis pas ton pote, je siffle, la mâchoire serrée.
Guillaume explose de rire. Il ne comprend pas qu'on ne sera jamais pote !
- Guillaume est d'accord avec moi, reprend Drew
- Ouais. Quitte à ce qu'elle soit avec un connard, autant que ce soit toi ! rit Guillaume.
Je ne sais pas comment le prendre mais je vois qu'il a tenté de me faire un compliment.
- Euh... merci.
Guillaume rit et s'appuie sur les coudes à son tour.
- Bah, je ne l'aime pas vraiment. Il lui a interdit de te revoir.
- Sérieux ?
- Ouais. Quel connard ! Même toi, tu ne l'a pas fait avec moi, précise Guillaume
- Je n'ai pas eu besoin de le faire. Elle te déteste.
Guillaume rit en voyant le visage grimaçant de Drew.
- Ça, c'était avant. Maintenant, on est ami
- Rassures moi et dis moi que tu ne veux pas la récupérer?
Guillaume rit de nouveau.
- Non. Chloé et moi, c'est définitivement fini.
Tant mieux ! J'aurais été capable de lui répéter le nez. Je le fixe, plus précisément son nez et sourit.
- Je t'ai pas loupé n'empêches...
- Ouais, répondit-il en se caressant le nez. Je devrais exiger que tu me paies une rhinoplastie, espèce de crétin !
- Tu peux toujours crever mon pote ! je lâches en plaisantant.
- Je croyais que je n'étais pas ton pote !
Je fronce le front. Ce mec est un crétin. Mais un crétin marrant. Drew nous regarde nous toiser du regard, exaspéré.
- Bon, on s'éloigne du sujet là. Ou vous préférez en parler quand Chloé sera revenue?
Il a raison. Je suis bien trop curieux normalement et je me laisse distraire par les conneries de son ex.
- Alors Millers lui a interdit de me voir ? je reprends.
- Ouais. Elle est bien énervée depuis une semaine, intervient Guillaume.
- Ah ouais ?
- Ouais. Tu connais Chloé. Elle est trop indépendante pour se laisser diriger par un mec, continue Drew. Même si elle ne l'avoue pas, on a bien vu qu'elle évite Andy.
- Et pourquoi ?
Parce qu'elle refuse de lui obéir ? J'aime encore plus cette fille.
- Parce qu'ils n'en n'ont toujours pas parlé depuis qu'il lui a interdit. Il travaille beaucoup et le peu qu'ils se voient, ils n'ont pas l'occasion d'en parler car il y a du monde. Et ça frustre Chloé...
Je n'ai pas le temps de répondre que Lilly, toute mouillée, me saute sur les genoux. Elle me sourit alors que les trois filles s'approchent de nous, parlant silencieusement. Je ne peux m'empêcher de l'admirer de bas en haut.
Seulement vêtue d'un petit bikini noir qui contraste parfaitement sur sa peau halée, je m'imprègne de chaque courbure de son corps. Depuis des mois, je ne l'ai pas vu ainsi. Je n'ai eu que le droit de la toucher hier soir, et encore, avec la robe sur son dos.
Je bave littéralement en regardant sa poitrine ferme, ses hanches qui semblent avoir été créées pour convenir parfaitement à mes mains. Putain ! Elle est bandante ! Je sens mon sexe s'éveiller rapidement.
Merde... Il faut que je bande maintenant, alors qu'elle est à moins de deux mètres de moi et que Lilly est sur mes genoux.
Dans ces cas là, le mieux est de s'imaginer sa grand-mère à poil mais j'ai bien trop de respect pour cette femme alors je décide de penser à Betty White en tenue d'Eve. L'effet est immédiat.
Quand elle plonge ses yeux dans les miens, je lui souris mais devant sa mine hostile, je l'efface aussitôt. Elle me salue tout de même, timidement, puis s'abaisse près de moi pour prendre sa serviette.
- Tu es au courant qu'il y a des paparazzis partout sur la plage ?
***
Bonsoir, Bonsoir
Deux chapitres en une journée, je deviens une dingue du clavier...
Guillaume et Ethan qui rit ensemble. Honnêtement, qui l'aurait cru?
Les partisans Ethan et les partisans Andy commencent à se préciser...
Que pensez-vous de l'acharnement d'Ethan... il est prêt à tout pour la reconquérir coûte que coûte...
Je vous attends dans vos commentaires et messages...
Kiss
Laurie
***
EN MEDIA - VENICE BEACH
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