《CHAPITRE 04 - LUI》.
CHAPITRE 04
***
Julian me tape sur l'épaule en souriant et s'assoit près de moi. Je ne fais pas attention à lui, préférant me délecter de la présence de... Abby, je crois... je ne me souviens pas de son prénom, juste des multiples délices qu'elle a promit de me faire très prochainement...
Je fourre ma main dans le décolleté de sa robe et lui malaxe les seins tandis que mon autre main descend la fermeture éclair dans son dos.
Toi, ma grande ! Je vais te prendre dans pas longtemps !
Elle se lève, fait tomber sa petite robe au sol, se retrouvant en soutien gorge et en string devant moi, et les autres personnes dans la pièce. Elle rit et je ne peux m'empêcher de sourire. Encore une qui n'a pas froid aux yeux...
Elle s'allonge sur la table basse, dégageant tout ce qui s'y trouve, verres, téléphones portables, cendriers... Tout se retrouve au sol en un instant.
Julian lui verse le contenu d'un sachet sur le ventre et tasse déjà son rail. J'en fais autant, souriant à l'idée brillante que ce mec vient d'avoir. Honnêtement, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant éclaté de ma vie.
Je prends mon tube, que je bloque dans ma narine. J'inspire rapidement, faisant passer la poudre dans ma narine. Je souris et bascule ma tête en arrière, me satisfaisant de ma dose. Dans quelques secondes, je serais bien et je jubile à cette idée.
Quand je redresse ma tête, mes yeux fixent aussitôt la créature face à moi. Elle me fixe, tenant Lilly dans ses bras. La première chose que je vois est la surprise. Sentiment qui se transforme vite en rage. Elle semble totalement perdue et ses yeux ne cessent de se balader sur les personnes qui m'entourent.
Quand Abby se relève, le visage de Chloé se crispe. Elle tourne les talons sans un mot, Lilly toujours accrochée à son cou.
Et merde ! J'ai déconné, clairement déconné.
Je me relève du canapé et tente de me dégager du salon. Les mains d'Abby s'agrippent à moi et me retiennent.
- Tu vas où ?
- Lâche moi
Je me dégage de son emprise et bouscule toutes les personnes se trouvant sur mon passage.
Je sors de la villa à la hâte et j'aperçois Chloé grimper dans un taxi.
- Chloé, j'hurle dans la rue.
Sa tête se tourne vers moi. Son regard est noir, rempli de haine. Elle me toise puis ordonne au chauffeur de démarrer.
***
Je fourre les mains dans mes poches, la tête baissée et m'approche de la porte d'immeuble de Chloé. J'ai passé une nuit de merde, je n'ai pas dormi de la nuit.
Elle n'aurait jamais dû voir ce qu'il s'est passé hier soir. Je lui en veux. D'avoir débarquée ainsi, d'avoir prit Lilly et de filer le parfait amour avec l'autre connard !
Je crois que c'est ce troisième fait qui m'énerve le plus. Que j'aille ravaler ma fierté pour aller la voir, prêt à me mettre à genoux pour qu'elle accepte de revenir, ça passe. Mais quand je l'ai vu embrasser Millers, j'ai eu envie de tout péter. Comment peut-elle aimer ce connard ? Surtout lui. C'est de notoriété publique que je hais ce mec. Je suis sûr qu'elle fait ça pour m'emmerder et je suis persuadé qu'il en a une petite en plus...
La porte de l'immeuble s'ouvre soudainement alors que j'allais appuyer sur l'interphone. Je me fige aussitôt et me détend quand je vois une grand-mère sortir de l'immeuble, un espèce de truc tout moche qui est censé être un chien dans les bras.
J'en profite pour saisir la porte et monte les étages en courant, chose que je n'aurais pas dû faire car quand j'arrive enfin au troisième étage, je suis essoufflé. Je reprends mon souffle un instant puis toque trois coups brefs à la porte.
Les pulsations de mon cœur s'intensifient. Je vais revoir Chloé après tout ce temps, et non au détour d'un magazine, planqué dans ma voiture ou en pleine séance de toxicomanie. Ça sera en face à face...
Quand la porte s'ouvre, le sourire de la blonde s'efface aussitôt.
Si tu crois que ça me fait plaisir de voir ta gueule aussi...
Manon pose une main sur sa hanche et incline la tête, attitude typique de la peste. Attitude qu'elle adopte un peu trop souvent à mon goût.
- Je suis sûre que je t'aurais vu aujourd'hui... dit-elle.
Je sens mon mal de crâne arrivé à grands pas. C'est souvent comme ça quand elle est en ma présence. Cette fille est une chieuse et travailler avec elle sur mon clip m'a souvent fait péter les plombs. J'ai tenu parole de la moitié de mon contrat, bien qu'il n'ait aucune valeur. Mais quand je vois le comportement qu'elle a envers moi, j'ai bien envie de l'envoyer bouler pour la tournée mais encore une fois, je ne peux pas m'y résoudre.
Malgré que sa présence me fasse littéralement chier, l'avoir près de moi est comme si j'avais Chloé à mes côtés. Elles ont les mêmes expressions, les mêmes mimiques parfois. C'est comme ci Manon était un dérivé de Chloé. En beaucoup, beaucoup moins bien.
- Je viens...
- Chercher Lilly ? finit-elle ma phrase. Entre...
Je souffle légèrement. Au moins, je suis autorisé à entrer, ce qui veut dire que Chloé est disposée à me parler.
J'entends déjà le rire des deux femmes de ma vie provenir du salon. Jamais, je n'aurais pensé entendre ce merveilleux son une nouvelle fois. Je m'approche timidement, suivie par Manon qui se permet de me pousser en avant. Je n'ai jamais eu autant peur de ma vie. Tous mes sens paraissent s'intensifier. Je vais la revoir, après tout ce temps.
Quand le visage de Chloé se tourne vers moi, elle se raidit un instant. Elle aurait pourtant dû se douter que nous nous verrions aujourd'hui. Elle doit ressentir les mêmes sentiments que moi. Elle paraît être aussi stressée que moi. Pourtant, il y a encore quelques minutes, j'étais prêt à l'engueuler de m'avoir prit Lilly au beau milieu de la nuit.
Ma fille lève alors sa tête vers moi et son sourire s'efface aussitôt. Ok, elle m'en veut toujours. C'est vrai que j'y suis allé un peu fort avec elle hier.
Lilly abandonne son dessin et se lève du tapis pour rejoindre Chloé sur le canapé. Elle se blottit dans ses bras et j'ai devant moi le tableau le plus merveilleux qu'il m'ait été donné de voir.
Elles se ressemblent tellement alors qu'aucun liens de parenté les unis. Aussi blanche que Lilly est métissée, leurs yeux sont pourtant aussi clairs les uns que les autres. Bleus pour Lilly. Verts pour Chloé. Je pourrais me perdre dans leurs yeux.
- Tu peux partir, me dit alors Lilly. Je n'ai pas besoin de toi. Je vais vivre avec Chloé maintenant !
Je me raidis en entendant les paroles de ma fille. Elle est vraiment remontée contre moi.
- Tu sais que c'est impossible, Lilly, répond Chloé avant de l'embrasser sur le front.
- Mais je suis prête à faire le ménage et j'irais à l'école toute seule, argumente Lilly. Toi, au moins, tu es gentille avec moi.
Je m'apprête à répondre. Ses quelques mots m'ont laissé l'impression d'une douche froide. Que ma fille ne veuille pas rentrer avec moi m'attriste...
- Je connais une petite fille qui mérite une bonne glace ? Tu viens Lilly ?
Lilly tend déjà sa main vers Manon et les deux filles partent sans un mot, me laissant seul avec Chloé.
Cette dernière est toujours assise sur le canapé, ses talons sous ses fesses. Elle me fixe un moment. Je ne sais pas quoi faire, quoi dire. Je suis totalement déstabilisé et j'ai envie et j'ai surtout besoin de me défoncer.
Au bout de quelques minutes qui me paraissent interminables, Chloé se lève, faisant retomber le coussin violet qui était sur ses genoux. Elle se dirige vers le réfrigérateur, en sort deux canettes puis revient sur le canapé alors que je n'ai toujours pas bougé.
- Tu m'excusera, je n'ai ni alcool, ni cocaïne ici ! À moins que le sucre en poudre puisse faire l'affaire...
Son ton était arrogant, ton que je n'aurais jamais penser entendre de sa bouche si parfaite.
Je me laisse tomber sur le fauteuil près d'elle et je la vois se raidir légèrement.
- Tu es jolie, je fais.
Pathétique approche pour adoucir son visage si torturé.
- Merci. Mais c'est ce que font les bonnes à rien pathétiques juste baisables... Elles ne savent que se rendre jolies...
Touché !
- Chloé... je souffle.
- Toi aussi, tu es pas mal aussi, sans poudre au nez.
Ok ! Là, elle commence à me gonfler. C'est bon, je suis grand. J'ai bien compris que c'est sa façon de lancer le sujet, mais je n'ai pas envie d'en parler. J'ai juste envie de lui dire qu'elle me manque et que je l'aime...
- Je n'ai pas de compte à te rendre, je crache sur le même ton arrogant qu'elle a utilisé.
- Oui, c'est vrai... se radoucit-elle.
Je me fige devant sa remarque. Elle est devenue bipolaire ou quoi ?
- Je... Ça va, toi ? je dis.
Je suis vraiment pathétique sérieusement. J'ai presque honte. Je mériterai un bon poing dans la gueule.
- C'est plutôt moi qui devrait te le demander. Qu'est-ce qu'il t'arrive Ethan ? Depuis quand tu touches à cette merde ?
Elle s'inquiète pour moi ? Rien n'est perdu... Je ne peux m'empêcher de sourire mais quand je vois son visage de refermer, je comprends qu'elle a mal interpréter ce sourire.
- Si tu es venue pour te foutre de ma gueule, tu peux aller te faire enc...
- Non, non, non, Chloé. Je ne me fous pas de toi
- Alors pourquoi tu souris comme un débile ?
- Parce que je vois que tu t'inquiètes pour moi.
Elle se lève alors d'un bond et commence à m'hurler dessus.
- Mais bien sûr que je m'inquiète pour toi, Ethan ! Tu n'as pas idée de tout ce qui m'est passé par la tête depuis que je t'ai vu prendre cette merde. Putain... Ethan... Je...
Elle s'interrompt dans sa phrase et baisse la tête. Elle ferme les yeux et se pince l'arrête du nez.
Quand elle relève la tête, elle écarquille les yeux.
- Effaces moi ton sourire de petit merdeux ou je te brise les bijoux de famille !
Je ne m'étais même pas rendu compte que je souriais de nouveau. Je m'excuse, protégeant par la même occasion mes attributs (on ne sait jamais) et son visage reprend sa douceur naturelle.
- Tu ne peux pas savoir la peur que j'ai eu quand Lilly m'a appelé hier soir...
- Lilly t'a appelé ?
- Oui. Elle pleurait. Et quand j'ai vu dans quelles conditions elle était, je...
- C'était occasionnel, je lui mens.
En réalité, c'est comme ça quasiment tous les soirs. Je préfère ne pas lui avouer.
- Occasionnel ? Ne te fous pas de ma gueule Ethan West ! J'ai toujours su quand tu me mentais! Tu mets ta fille en danger avec des gens comme ça, qui fourniquent sur la porte de sa chambre ou à cause de cette fumée qu'il y a partout... Tu ne connais pas le tabagisme passif sérieusement ?
- Je...
C'est dingue comment je suis une grosse merde qui m'écrase quand elle hausse le ton ou qu'elle me fait sa leçon de moral digne d'une prof. Putain, qu'est-ce que j'aime quand elle me tient par les couilles...
- C'est qui tout ces gens Ethan ?
- Mes amis...
- Bah permets moi de te conseiller de changer tes fréquentations. Tu tiens à perdre Lilly ? Parce que si quelqu'un voit ce qui se passe chez toi « occasionnellement », tu peux être sûr que les services sociaux ou Leila te retireront le peu de temps qu'ils t'accordent avec elle. C'est ce que tu veux Ethan ? Tu veux perdre Lilly ?
- Non, bien sûr que non.
- Alors arrêtes tes conneries Ethan...
Putain ! Pourquoi faut-il toujours qu'elle ait raison ? Moi qui était décidé à la laisser vivre sa vie avec ce connard, qui s'est résolu à l'oublier et à être malheureux jusqu'à la fin de ma vie... Comment je pourrais la laisser? C'est impossible. Elle et moi, c'est une évidence. Elle est ma raison autant que je suis sa folie. Elle est ma maturité, et je ne dois pas la laisser partir. Elle ne peut pas finir avec Millers, elle doit être avec moi.
- Je n'y arriverai pas, je souffle en baissant la tête.
J'ai répondu à sa demande en même temps que j'ai répondu à mes pensées. Pourquoi voudrait-elle retourner avec le connard dépendant que je suis ? Je ne ferais jamais le poids face à Andy Millers, le mec parfait qui ouvre la porte aux filles.
Quand je sens sa main se poser sur le haut de mon bras, je sens aussitôt la passion renaître dans mes entrailles. Je suis fou amoureux de cette fille...
Je relève la tête à son contact et vois sa petite bouche formé un sourire timide mais déterminé.
- Tu n'es pas obligé de le faire tour seul, Ethan. Je vais t'aider...
C'est à mon tour de sourire. Pour son aide et surtout car elle vient de m'avouer qu'elle serait à mes côtés.
Je prends sa main dans la mienne pour la remercier. Je ressens la même sensation de chaleur qu'à son contact et quand mes yeux plongent dans les siens, je sens qu'elle est aussi déstabilisée que moi.
***
Hello
La rencontre entre Chloé et Ethan après ses longs mois de séparation. Qu'en avez-vous pensé? Chloé a t-elle raison d'offrir son aide à Ethan?
Kiss
Laurie
***
EN MEDIA - ETHAN
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