《CHAPITRE 01 - ELLE》.

CHAPITRE 01

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Plus le temps passe et plus je me dis que la vie californienne est vraiment faite pour moi... Le climat est doux, même en hiver. Les gens sont cools, beaucoup moins stressés qu'à Paris et j'ai le bonheur de vivre juste en face de l'océan. De plus, c'est ici que ma carrière de styliste a commencé, chose qui aurait été quasiment impossible si j'étais restée en France. Ici, tout le monde à sa chance, comparé à Paris ou si on n'a pas de bagages universitaires, on est condamné à servir des cafés sur la Butte Montmartre.

Bien sûr mon pays, ma petite ville natale et surtout mes parents me manquent mais j'ai la chance d'avoir Manon et Drew à mes cotés.
Depuis huit mois, les liens entre nous se sont renforcés et j'ai même décidé de me réconcilier (un peu) avec Guillaume. Disons que je tolère sa présence et qu'il y a de moins en moins d'agressivité dans ma voix quand je lui parle.

Je lui en veux toujours d'avoir fait ce coup à Ethan mais disons que ma nouvelle philosophie est d'accepter et pardonner.

Je souris en repensant à mon professeur de yoga, qui ne cesse de me le répéter en boucle. Et oui, je me suis mise au yoga, chose que je n'avais jamais osé faire en France, ma vie étant trop stressante et surtout par manque de temps.

Ici, je suis tout autant occupée mais j'ai le stress en moins. J'ai appris à « cohabiter » avec les paparazzis et disons que nous pouvons être sur le même trottoir sans que je me sentes oppressée. Je me contente de sourire car oui, la nouvelle Chloé sourit aux paparazzis. Surprenant, sachant tout ce que j'ai subi à cause d'eux. Accepter et pardonner.

Chose aussi surprenante que de mettre mise au yoga, j'apprends le surf. Ça me détend autant que le yoga mais plus grâce aux parties de rigolade avec mes amis alors qu'au yoga, j'apprends le self contrôle et le bien-être intérieur.

Voilà ma thérapie : contrôle de soi-même, pardon et sourire.

Au travail, l'ambiance est pas mal survoltée en ce moment. La Fashion Week est dans trois mois et je fais partie des dix stylistes à suivre. Bien sûr, j'ai constitué mon équipe en embauchant Judith, qui a réellement un potentiel. Elle est super même.

Dès que Veronica m'a poussé pour créer ma propre collection, sur le coup, j'étais sceptique. Je venais de sortir d'une dépression après le bébé et j'ai eu du mal à me remettre de ma rupture.

Je crois que c'est aussi grâce à elle que j'ai réussi à remonter la pente. Elle a été là, m'a épaulé, m'a secoué bien des fois. Je ne peux que la remercier.

Grâce à elle et son soutien, j'ai ouvert mon propre atelier et monter ma petite entreprise. Sans me vanter, je suis trop fière de moi mais je suis surtout reconnaissante envers mon mentor. Veronica est géniale et elle est toujours de bon conseils quand je viens la voir pour tel ou tel avis.

Je dépose ma planche sur le sable blanc et toque sur les lattes en bois du kiosque de l'école de surf. Marley s'approche de moi, toujours endormi et me fait un sourire.

- Eh ma belle ! Elle était bonne ?
- Fraîche tu veux dire. Tiens, je dis en déposant ma planche sur son comptoir.

Marley me sourit puis pointe du doigt l'esplanade.

- Les vautours sont là !

Je vois des paparazzis à plusieurs mètres du kiosque qui sont déjà en train de me mitrailler.

- J'ai plus qu'à leur sourire alors.
- Je sais pas comment tu fais pour le supporter.
- Bienvenu dans mon enfer quotidien. Mais c'est ça d'être avec une célébrité. Bon, je te laisse, je vais être en retard au boulot.

Il me salue d'un signe de main. J'aime bien Marley, il est calme et détendu. Marley n'est pas son nom bien sûr, juste un surnom. Je ne connais pas son prénom et ne suis même pas sûre de l'avoir déjà entendu. Tout le monde l'appelle Marley alors je ne me suis jamais réellement posé la question.

Je longe la plage et passe devant les paparazzis, leurs objectifs braqués sur moi.

- Vous êtes bien matinaux, les gars !
- On connait tes habitudes
- Je vais devoir les changer alors ! je dis en souriant.
- Surtout pas. J'ai un loyer à payer et trois gosses à nourrir.

Je ris alors que je traverse la rue pour rejoindre mon immeuble.

Voila les échanges avec les paparazzis que j'entretiens désormais. Aucune agressivité, aucune course et quelques plaisanteries. Et je dois avouer que c'est bien plus agréable. Ils font leur boulot et ils savent que tant qu'ils ne dépassent pas les bornes, je reste souriante.

J'entre dans l'appartement et aperçois Guillaume, assis autour de la table, mastiquant machinalement ses céréales. J'ai l'impression d'avoir fait un bond dans le temps chaque matin quand je le vois nonchalant devant son bol de céréales, sauf que l'appartement à changer, tout comme le lieu. Le continent même.

Je suis vraiment une dingue de vivre avec mon ex. Il n'y a qu'une sadomasochiste pour faire ça. Il est vrai que l'on s'entend bien mieux en colocataire qu'en couple.

- Toujours aussi moche !
- Toujours aussi chiante !

Je souris devant nos échanges de politesse. Il relève les yeux de son bol et me regarde.

Depuis qu'Ethan lui a pété le nez, il est devenu un peu tordu, et on adore l'emmerder là dessus.

J'ouvre le frigo, en sort le lait puis prend un bol avant de m'asseoir face à Guillaume. Je me sers des céréales. Une autre de mes bonnes résolutions, c'est d'arrêter le café définitivement. Ça m'énervait trop. Bon, j'avoues que je craque de temps en temps, surtout à cause du stress du boulot mais maintenant, je me contente de lait ou de thé.

- Tu as été surfer ? me demande Guillaume.
- Non, je reviens de DisneyWorld.
- T'es conne !
- Bah, on est deux.

L'échange n'était pas agressif, juste banal avec une petite pointe d'humour.

- Elle était bonne ?
- Ouais. Je me suis prit des vagues, c'était génial...
- Pff ! Bouffonne !

Je ris à sa connerie quand Manon arrive dans le séjour en baillant, vêtue d'un pyjama hideux. Elle étire ses muscles en grimaçant.

- J'ai mal partout, dit-elle.

Elle s'approche de la cafetière et se sert une tasse.

- C'est ça d'être une star !

Elle me fixe du regard, dépitée.

- C'est surtout ça de travailler pour Ethan. Ce mec est un cinglé.
- Ne parles pas de ce con, fait Guillaume

Oui, entre Ethan et Guillaume, c'est toujours l'amour fou. Je le remercie du regard. Moi non plus, je n'ai pas envie d'entendre parler de lui.
Depuis notre rupture, j'évite tous films, toutes interviews ou toutes apparitions d'Ethan.

Loin des yeux, loin du cœur... Il paraît

Andy sort à son tour de la chambre et s'approche de nous, un grand sourire aux lèvres.

- Salut tout le monde, dit-il, tout joyeux.

Il dépose ses lèvres sur les miennes puis embrasse la joue de Manon et tapote l'épaule de Guillaume.

- Y'a du jus de fruit ? demande t-il
- Oui. Dans le frigo.

Il me sourit puis fonce au frigo. Ce mec, si il ne m'embrasse pas, il sourit. C'est un rayon de soleil à lui tout seul et sa présence me fait du bien.
J'ai rencontré Andy lors d'une soirée chez Hailey que je côtoie de temps en temps, sa carrière de mannequin lui prenant pas mal de temps.

Ce soir là, je n'étais pas d'humeur à faire la fête, trop déprimée de ma rupture avec Ethan. Il s'est simplement approché de moi ce soir là et j'ai souris sincèrement pour la première fois depuis deux mois. Il m'a écouté, m'a fait rire et son dynamisme naturel m'a fait sortir de ma bulle progressivement. Lui aussi m'a sauvé en quelque sorte.

On a commencé par se voir de temps en temps. J'appréciais sa compagnie et dès le départ, il m'a tout de suite dit qui il était.

Andy est acteur. À croire que le sort s'acharne sur moi à me mettre un tas de célébrités sur mon passage. Je ne me plains pas, je me suis fait pas mal de contact, ce qui est bénéfique pour ma carrière.

Après plusieurs semaines, on a commencé à se voir plus souvent et depuis un mois, le soir où je l'ai laissé m'embrasser, nous sommes ensemble officieusement.

Je ne suis pas amoureuse d'Andy, bien qu'il soit le petit ami parfait. Drôle, attentionné, romantique. Mais mon cœur est toujours prit par l'homme qui m'a fait le plus souffrir au monde, malgré que Guillaume avait un niveau déjà bien élevé.

Andy est en quelques sortes mon mec pansement. Je sais que c'est mal de dire ça mais c'est la vérité. Il réussit à me faire oublier Ethan, assez souvent et a pansé mes blessures une à une. Et je crois que je ne le remercierai jamais assez pour ça.

Mais je crois que le problème, c'est qu'il est trop parfait. Je sais, c'est un peu ironique mais sous ses airs angéliques, je reste méfiante, m'attendant à chaque minute de percevoir son véritable visage. Celui d'un nouvel homme qui me décevra.

- Je te dépose à l'atelier ? me demande Andy.
- Non, je vais marcher un peu.
- Pas de soucis. Alors je viendrais te chercher ce soir.
- On avait prévu quelque chose ce soir ?

Andy se sent tout à coup un peu gêné. Il lève les yeux vers moi...

- Je voulais t'emmener dîner. Pour notre premier mois.
- Je... je souffle. Andy, c'est...

Je m'interromps quand Manon et Guillaume se lève silencieusement. Je sais que c'est leur façon de nous laisser seuls.

Son sourire s'efface et je culpabilise aussitôt. Je pose alors ma main sur la sienne.

- Ecoutes Andy, je le rassure. Tu sais que c'est tôt et que...
- Tu veux venir au gala de charité avec moi samedi ?

J'hésite un instant. Il change toujours de sujet quand il est question de parler de notre couple. Ce n'est pas que je ne veux pas m'afficher avec lui, les médias se sont déjà occupés de nous inventer une histoire alors que nous étions de simples amis mais j'ai surtout peur que l'on me colle une nouvelle fois l'étiquette de « petite amie ».

La célébrité ne m'a jamais intéressé, seule la reconnaissance de mon travail me rendrait fière.

Il y a six mois, quand les médias se sont emparés de notre amitié en la détournant à leur sauce, j'avais été déçu mais surtout agacé.
Je me rappelle parfaitement du titre.

Chloé et Andy : plus amoureux que jamais

Andy en avait rit ce jour là, moi non. J'étais une nouvelle fois exposée non pour mon travail mais pour ma vie privée.

Mais après un communiqué de presse et la vérité établie par Andy lors d'une interview, la presse avait finit par nous lâcher, se contentant seulement de sortir des articles sur notre amitié.

- Ça nous permettrait d'officialiser notre relation.
- Andy, tu sais que...
- Et ça pourrait être bénéfique pour ta carrière, dit-il, trouvant un nouvel argument. Tu enfiles une de tes créations et tous les femmes se battront pour avoir la même.

Si seulement ça pouvait être vrai...

- C'est vrai que ça pourrait me servir mais je refuses d'utiliser ton nom pour réussir...
- Tu penses que tu profiterais de moi ?

J'hoche la tête alors qu'il rit.

- Toi ? Profiter de moi ? Tu es bien trop droite pour ça ? Et puis, c'est moi qui te le propose... Je ne veux pas te forcer Chloé mais ça t'aiderait pour ta carrière...

Il a raison. Mais j'ai tout de même préféré établir cette règle avec lui. Qu'il n'ait pas à me le reprocher par la suite.

Je sais que ce que je m'apprête à faire officialisera ma relation avec Andy mais je le fais uniquement car j'ai peur de le perdre. Il m'a tellement été d'une grande aide ces derniers mois que je ne peux pas me permettre de le perdre. Il est devenu mon ami, mon pilier, mon sauveur.

- Alors je t'accompagne à ce gala...

***

Quand j'ai annoncé à Judith que j'allais au gala de charité avec Andy, il lui a fallu cinq bonnes minutes pour que je la fasses arrêter de sauter en l'air et crier comme une gamine.

Cette fille est définitivement grave !

Elle se dirige vers le dressing et commence à chercher dans toutes les housses, marmonnant des choses incompréhensibles.

- Celle là ? Non... Ça, non ! ... Euh... Non !

Je ris devant son excitation. J'ai l'impression que c'est elle qui va aller à ce gala. Elle fouille parmi les robes depuis quelques minutes quand elle pousse un petit cri. Elle sort une robe de sa housse avant de se tourner vers moi, le sourire aux lèvres.

- Celle là ! affirme t-elle fièrement.

Je reconnais bien sûr cette robe. C'est l'une des premières que j'ai créé avec elle, celle qui m'avait fait tant pété les plombs quand nous l'avions créer. Elle faisait partie des trois modèles que j'avais présenté à Veronica mais celle-ci ne l'avait pas retenue.

- Elle sera parfaite sur toi.

Je m'approche de la robe et prends le tissu entre mes mains. De couleur grise, la robe est longue et le buste est parsemé de perle et de strass. Seule une bretelle retombe sur un dos nu. C'est vrai qu'elle est belle et conviendrait parfaitement à la soirée.

- Il faut que tu trouves des chaussures ! lance Judith.
- Oui, j'irais en quittant...
- Non, non, non ! Tu y vas maintenant !

Elle me pousse déjà hors du dressing, sans que j'ai le temps de dire quoique ce soit. Cette fille est une chieuse mais je l'adore.

Une fois jetée dehors, après que Judith ait fourré mon sac dans les mains, j'appelles un taxi aussitôt qui me conduit sans problème sur Rodéo Drive.

Contrairement à la plupart des femmes, je ne suis pas une dingue de chaussures et je déteste devoir en acheter. Je ne trouve jamais rien d'intéressant. À mes yeux, les chaussures servent juste à ne pas abimer nos pieds et c'est toujours un calvaire pour moi d'en choisir une nouvelle paire. Je préfère plutôt les vêtements ou les sacs à main.

Je fais plusieurs boutiques sans trouver mon bonheur et l'idée d'y aller pieds nus me traverse l'esprit. Après tout, j'aurais une robe longue et je lancerais peut-être une mode ?

Alors que je parcours les allées, grimaçant en regardant chaque chaussures, j'entends alors des gémissements.

Est ce que quelqu'un pleure ?

J'hausse les épaules. Peut-être est-ce une femme qui est déçue qu'il n'y ait plus sa pointure en magasin ? Les femmes sont folles parfois.

Je continue à scruter les chaussures, espérant trouver bientôt ma future paire quand mon pied heurte quelque chose au le sol. Je baisse aussitôt le regard et aperçoit un pied de petite taille, portant une sandalette rose.

La petite fille est assise à même le sol, sous les étagères du magasin et je ne peux voir son visage. Je regarde autour de moi, n'aperçoit personne. Qui est aussi irresponsable pour laisser une enfant sans surveillance dans un magasin ?

Je penche la tête sous la table de présentation et quand mon regard croise des grands yeux bleus, j'écarquille aussitôt les yeux.

- Lilly ? je demande surprise.

Si je ne m'attendais à revoir Lilly un jour, ce n'était sûrement pas dans ses conditions.

Quand la petite m'aperçoit, elle se jette aussitôt sur moi et je manque de tomber à la renverse devant l'entrain de la fillette.

- Chloé, s'écrit-elle.

Elle s'accroche à mon cou et me serre fort. Qu'est-ce qu'elle m'a manqué ? Autant que lui.

- Qu'est-ce que tu fais ici toute seule, mon petit chat ? Maman n'est pas là?
- Non. Je suis venue avec Zoey

Zoey ? Qui c'est ? La nouvelle pouffe d'Ethan ?

- Et où est Zoey ?

Elle pointe du doigt derrière moi et je vois une jeune fille d'une vingtaine d'années, pendue au téléphone, à l'autre bout du magasin.

- Chloé ? Pourquoi tu ne viens plus chez nous ?
- C'est un peu compliqué ma chérie. Ton papa et moi, c'est...
- Lilly ! j'entends alors derrière moi.

La fameuse Zoey semble s'être rendue compte que Lilly avait disparu. Elle lui prend la main et la tire vers elle si violement qu'elle aurait pû lui arracher le bras.

Elle tire la fillette sans même un regard vers moi, toujours en pleine conversation téléphonique.

- C'est une plaie cette gamine, elle est toujours en train de se barrer. Je te jure, je devrais lui mettre une laisse.

Elles s'éloignent de moi alors que Lilly ne lâche pas mon regard.

***

Hello à tous!!!

Le grand retour de l'histoire de Chloé et Ethan.... Je suis trop excitée....

Je vous ai prévu un tome riche en rebondissement...

D'après vous, que va-t il se passer dans le tome 2 ? Certain(e)s m'ont déjà donnés leurs avis et j'ai trouvé des idées très intéressantes (^^divahera1)

J'espère en tout cas que cette nouvelle partie vous satisfera autant que la première ...

Je vous souhaite bonne lecture et n'hésitez pas à me réclamer la suite... 😉

Kiss

Laurie

***

EN MEDIA - CHLOÉ

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