Chapitre 7 - Auprès d'elle


Le bruit d'une gifle résonna dans la nuit :

« Tu te fous de moi ? Ma sœur est une plaisanterie pour toi ? Une façon de m'approcher ? Quelle ordure tu fais ! Mais maintenant, vas-y ! Parle ! »

Silence. Perdant patience, je saisis sa manche dans la pénombre, puis agrippai le col de son pull :

« Darren. Parle avant de regretter de m'avoir hébergée, menaçai-je dans un murmure.

— Pardon, ce n'était pas le but... »

Je levai l'œil au ciel et le secouai avec violence :

« Parle au lieu de t'excuser ! Je m'en fous que tu sois désolé, que tu m'aimes, que tu te sentes mort, ou que sais-je ! Parle juste ! »

Mon cœur battait tellement vite. Qu'allait-il m'apprendre ? Une mauvaise nouvelle ? Encore ? Ou bien, peut-être qu'elle était ici ? Ou bien... je ne sais pas, qu'il parle !

« J'ai rencontré Mora. »

J'écarquillai l'œil :

« Quoi ? Comment ça ? Où elle est ? »

J'ignorais si j'étais soulagée ou pas. Darren n'était pas du genre à bouger hors de sa ville. Alors, Mora était sans doute venue à Britanger. Je pensai malgré moi aux paroles de notre père. Ce n'était pas une ville pour les femmes, et encore moins pour les jeunes femmes. Il n'y avait que des brigands et des pirates. Pourquoi se serait-elle retrouvée là ?

« Eh bien, une jeune femme aux cheveux noirs est rentrée dans mon magasin, accompagnée d'un homme. Je n'ai vu qu'une partie de son visage, mais j'ai cru qu'il s'agissait de toi. Même œil. Mêmes traits. C'était... c'était toi, en fait. Je l'ai interpellée, et quand elle s'est retournée, j'ai compris qu'il s'agissait de ta sœur : elle avait ses deux yeux. Elle semblait très surprise. Elle s'est dégagée de l'homme et s'est ruée vers moi. Elle m'a dit « Neven ? Vous connaissez ma sœur ? Neven ? » J'ai acquiescé et je lui ai dit que tu la cherchais. Je lui ai expliqué que je ne t'avais pas vue depuis quatre ou cinq ans, mais que tu la cherchais, et qu'à l'époque, tu disais vouloir devenir capitaine pour la retrouver. Ses yeux ont brillé si fort, Neven... ils se sont illuminés. Je ne m'étais pas rendu compte d'à quel point son visage était terne jusque-là. Elle a voulu me parler, mais son... mari ? A priori ? L'a empoignée et sortie du magasin en maugréant qu'ils quitteraient Britanger pour un petit village où personne ne les retrouverait. Je ne l'ai plus revue depuis. »

Ses yeux avaient brillé ? Avait-elle compris que je ne l'avais pas oubliée ? Que j'étais toujours là pour elle ?

« De quand ça date ?

— Je dirais... quatre mois. J'ai questionné les marins autour du port. Ils pensent qu'ils se sont rendus dans un village pas très loin au bord de la mer, à une journée de navigation. »

Logan n'avait pas changé. Toujours un monstre. Il fallait que je la sauve.

« Cet homme boit, lui fait du mal, et l'empêche de fuir... il faut que je la retrouve au plus vite, soufflai-je en me redressant.

— Eh ! s'exclama-t-il en rattrapant mon bras. Repose-toi d'abord. Tu es épuisée. »

Je soupirai :

« Comment veux-tu que je dorme sur mes deux oreilles maintenant que je sais que cet enfoiré la tient toujours captive ? »

Au moins, je savais que tu étais encore en vie il y a quelques mois. C'était bientôt fini, Mora. Courage. Tiens bon. Sois forte. J'arrive.

« C'est pour ça que je ne comptais t'en parler que demain...

— Et c'était une raison pour jouer là-dessus pour dormir avec moi ? D'ailleurs, tu n'as pas intérêt à me toucher cette nuit. Je t'ai mis une gifle, j'aurais pu t'envoyer mon poing, détaillai-je au cas où il n'aurait pas compris le message. »

Il avala sa salive de travers.

« Bon, tu ne vas sûrement pas vouloir revenir sur la conversa-...

— Exactement, soupirai-je en commençant à me rallonger. »

Il plaqua sa main sur mon dos :

« Laisse-moi juste terminer. »

Je me redressai, assise en tailleur face à lui.

« Essaie juste de me comprendre un peu, s'il te plaît. Tu m'as tellement manqué. Ça fait cinq ans. J'avais besoin de te retrouver, comme avant... »

Je me souvins de toutes les fois où, en escale à Britanger, j'avais hésité à quitter le navire pour le retrouver et essayer encore de le ramener avec moi. Cela n'avait duré que quelques mois avant que la rancœur ne prenne le dessus. Alors, je comprenais. J'aurais presque envie de caresser sa joue, comme lorsque j'étais plus jeune. J'aimais particulièrement encadrer son visage, m'amuser à chatouiller le bout de son nez, puis l'embrasser. Mais c'était fini :

« Oui, je comprends, mais... »

J'écarquillai l'œil contre ses lèvres au goût de chocolat chaud. Enserrée au niveau de la taille, je ne parvins pas à m'écarter tout de suite. Mes doigts avaient glissé sur sa petite barbe de trois jours, et j'avais eu du mal à relâcher sa bouche. Une flambée de souvenirs avait parcouru ma tête : il embrassait toujours aussi bien et doucement, ses mains m'attrapaient toujours aussi tendrement, elles étaient toujours aussi chaudes et fermes, et son tempérament était toujours aussi fougueux que le mien.

Je relâchai ses lèvres dans un bécot involontaire, et sur le point de parler, il m'embrassa à nouveau, une main glissée dans la mienne. Ramenée contre son torse, j'entrouvris la bouche dans un soupir, et il planta doucement ses dents dans la chair de ma lèvre inférieure avant de l'embrasser et de la suçoter.

« A-Arrête, parvins-je à bredouiller en m'écartant. »

Mon souffle était saccadé. Mes joues étaient chaudes. Bon sang.

« C'est fini, tu comprends ? lâchai-je avec fermeté. »

Mon ventre était tout noué. Je ne voulais pas ressentir tout ça à cause de lui.

« Je me suis emporté, excuse-moi... Je suis vraiment...

— Un bachi-bouzouk. »

J'avais voulu faire la dure dès le début en lui faisant comprendre que j'étais passée à autre chose, mais dans le fond, je me sentais toujours fragile devant ses yeux. J'éprouvais toujours un peu de tendresse et de douceur, je ne pouvais pas le nier. Je relâchai sa paume qui m'avait, par le passé, tellement chérie.

Je m'allongeai, remontant la couverture jusqu'à mon cou. Nos respirations étaient pesantes. Je n'avais même pas réussi à lui donner une correction digne de ce nom. Franchement, Neven, tu étais tombée bien bas. Je poussai un long soupir : ce bachi-bouzouk avait réussi à me déstabiliser le temps de quelques instants. Désormais, il n'y arriverait plus.

À vrai dire, je ne pensais pas qu'il pourrait encore tenir à moi. Pas après cinq ans. Je ne pensais pas non plus que je serais si guimauve. J'avais été brute avec lui au début, et à présent ? Plus rien de tout cela. Stupide Neven.

Je fermai l'œil, pensant plutôt à Malaury pour espérer me calmer, mais la peur enserra ma gorge avec ses pattes crochues. J'avais beau tenter de me concentrer sur des moments heureux à ses côtés, comme nos dernières soirées à Febiran et dans ma cabine, je finissais toujours par l'imaginer isolé dans cette immense mer ténébreuse. Il s'en était sorti, n'est-ce pas ?

Je me tortillais dans les draps, tête remplie de réflexions. Il n'y avait a priori rien autour de lui lorsqu'il avait été jeté à l'eau. Il n'était pas certain qu'il ait réussi à couper les cordes autour de ses poignets, mais il était adroit, alors supposons que oui. S'il avait été assez rapide, il aurait dû pouvoir s'accrocher au navire, mais il n'aurait pas agi pendant plus d'une heure. Étrange, mais possible. Une fois partis de La Mora, il aurait dû remonter et prévenir l'équipage, mais j'avais observé mon bâtiment du coin de l'œil, et pas un signe de vie...

Ma poitrine se contracta. Une pointe au cœur. Comme celle que j'avais ressentie lorsque j'avais perdu ma sœur. Œil plissé, une larme roula sur ma joue. Nous venions de passer une nuit tendre et délicieuse, et voilà qu'il disparaissait tout d'un coup. Il me manquait déjà. J'avais pris l'habitude de toujours être à ses côtés. Je resserrai ma main sur le drap froid. Je me sentais fébrile. Je devais me calmer et me montrer positive. « Il est en vie, c'est sûr, c'est certain ! » me répétais-je.

Je serrai les dents. Pourtant, tout portait à croire qu'il était encore à l'eau... or, nous avions navigué une heure à bonne vitesse, ce n'était pas rattrapable à la nage. Il pourrait d'autant plus se fatiguer et risquer de se noyer, sans parler des éventuels courants et tourbillons, violents dans cette zone. Il aurait donc fallu qu'il trouve quelque chose pour s'accrocher, mais quoi ? Il n'y avait rien.

Je remuais dans le lit en soupirant. Comment aurait-il pu s'en sortir ? S'il était encore vivant, il risquait de passer sa deuxième nuit en mer... ce n'était définitivement pas jouable. Ma poitrine me brûlait. J'inspirai profondément pour me calmer, mains tremblantes sur mon cœur. J'avais l'impression de perdre tous mes repères un à un, sans pouvoir faire quoi que ce soit. D'abord Mora, arrachée par les corsaires alors que j'étais tombée dans les pommes. Puis Darren qui ne m'avait pas suivie malgré nos fiançailles. Et maintenant Malaury, capturé et jeté à l'eau sous la menace des armes. Tendre la main, en vain, et voir tout s'ébranler autour de soi sans pouvoir agir... je soupirai : j'avais parfois l'impression que rien n'allait dans mon sens. J'étais peut-être une pirate de renommée, mais les personnes les plus importantes pour moi m'étaient volées.

Alors que je me tournais et retournais sans parvenir à vider les pensées parasites de ma tête comme j'opérais habituellement, la voix de Darren brisa le silence :

« Je t'entends remuer depuis une heure... ça ne va pas ?

— Si, si.

— Menteuse. »

Je soupirai en lui faisant dos.

« Quand ça ne va pas, je sais que tu penses beaucoup. »

Plus ou moins vrai : j'essayais de ranger toutes ces pensées dans un coffre, mais je n'y parvenais pas toujours.

« Donc j'ai la tête vide quand tout va bien ?

— Mais... tu es toujours aussi insupportable avec tes répliques, ne put s'empêcher de s'esclaffer Darren. »

J'esquissai un petit sourire malgré moi. Je m'amusais tellement à le surprendre et à l'empêcher de répondre, plus jeune. J'avais l'impression qu'il aimait nos petites joutes même s'il y répondait rarement.

« Bon, alors, à quoi tu penses ?

— Rien. »

Je n'avais pas vraiment envie d'encore ressasser ces pensées, et pire, de les exprimer. Il fallait que je les range dans une boîte pour que je puisse me reposer pour demain.

« Tu as besoin de quelque chose ?

— De silence. J'essaie de dormir. »

J'avais peut-être été un peu sèche, mais tant pis pour lui.


~~~


Je bloquai un coup de sabre puis m'écartai. Mon adversaire m'observait avec détermination, la concentration luisant dans ses prunelles chocolat. Je donnai un coup en avant, paré et repoussé immédiatement. Je devais la désarmer.

Je repartis à l'assaut, nos lames s'entrechoquèrent une fois de plus, et sa force manqua de me faire lâcher mon arme. Un pas en arrière, je donnai un nouveau coup qu'elle para avant de s'approcher pour me faire reculer. À ce rythme, je risquais de tomber sur le pont !

Alors que je luttais pour reprendre pied, déstabilisée par le vent qui fouettait nos cheveux, sa voix fluette s'exclama :

« J'ai gagné ! »

J'écarquillai les yeux, pressant toujours mon épée contre la sienne :

« Hein ? Mais, tu ne m'as pas... »

Un contact froid et lisse se posa doucement sur ma gorge. Je compris alors mon erreur. Mora avait profité de ma totale focalisation sur son sabre pour tirer le poignard accroché à sa ceinture, dans son dos. Je laissai tomber mon arme et mon sourire s'affaissa :

« Je suis nulle... »

Le regard de ma sœur se teinta de peine :

« Désolée... je n'aurais peut-être pas dû mettre fin au combat de cette manière... »

Elle rangea les armes qu'on nous avait prêté dans un coin puis elle attrapa mon poignet avec douceur :

« Ce n'était pas très juste que j'utilise une arme en plus, tu aurais dû gagner...

— Non, c'est bon, ce sont les règles. Rimbel nous a dit de ne pas hésiter tant que l'on gagnait car notre vie peut en dépendre. »

Je marchai lâchement vers la proue et je m'installai sur les bastingages en soupirant. Certes je n'avais que treize ans, mais j'avais la désagréable sensation de me faire avoir trop facilement encore. Je fronçai les sourcils en m'entendant penser que Mora était normalement bien plus mauvaise que moi. Je n'aimais pas estimer ma sœur ainsi, mais il fallait avouer que généralement, je m'en sortais mieux qu'elle.

« Tu es vexée ? »

Je relevai la tête vers Mora qui m'observait en se tenant les mains. Elle serrait les mâchoires et ses yeux brillants étaient plongés sur mon visage, à la recherche du moindre indice qui trahirait une quelconque colère.

Je lui esquissai un sourire crispé et tapotai le bois à mes côtés. Installée près de moi, je lui avouai :

« Je me sens juste nulle.

— Eh bien... peut-être que tu es juste fatiguée... ça arrive, tu sais ?

— Je trouve que ça arrive un peu trop souvent depuis quelques mois... »

Je regardai le ciel bleu et éclatant.

« Me battre, la vie en mer... ça a toujours été mon truc. Sans ça, j'ai l'impression de ne rien savoir faire, tu comprends ? »

Elle pencha la tête sur le côté :

« Mais tu sais faire d'autres choses...

— Oh, non, soupirai-je. Je ne sais rien faire. Je ne sais pas dessiner ni écrire ni cuisiner ni coudre. Je suis même nulle à la pêche... »

Elle fronça les sourcils :

« Mais c'est normal de ne pas tout réussir du premier coup...

— Je sais qu'il faut persévérer, tu me connais... mais je ne sais pas. J'ai l'impression que la piraterie, c'est fait pour moi. Je me sens bien quand je dirige le navire. Je suis fascinée par la puissance du vent qui gonfle nos voiles et mes cheveux. J'aime prendre le gouvernail et voir le bateau se plier à mes désirs du bout de mes doigts. J'adore nos soirées à rire et festoyer. Je me sens bien dans cet équipage qui devient une famille jour après jour. J'aime ne pas savoir où l'on ira demain car je suis toujours surprise et émerveillée par les continents et les navires que l'on croise. Et je trouve merveilleux de me dire que je ne dois rendre de comptes à personne, à part moi-même et l'équipage ! Après tout, on est libres ! On peut voguer où bon nous semble, ou bien se laisser porter par les vents ! En fait, la seule contrainte qui existe, c'est nous-même. »

Au fil de mon monologue, les yeux de Mora s'étaient plissés de bonheur.

« Tu aimes vraiment la piraterie, hein ?

— Je crois bien.

— Même si un jour Papa nous fera nous joindre aux combats ?

— Tu comprends, la liberté c'est de l'or. C'est précieux, alors on veut nous l'arracher, mais je la défendrai sans hésiter. »

Elle pencha à nouveau la tête sur le côté :

« Et le fait de voler les autres, ça ne te déplaît pas ? »

Je haussai les épaules :

« C'est le jeu. Nous ne suivons pas les règles, il faut bien inventer les nôtres. »

Ses lèvres se crispèrent :

« Enfin, ce qui me fait le plus mal au cœur, ce sont les morts...

— Papa ne tue jamais sans raison. Dans le fond, c'est toujours pour défendre nos vies. Que ce soit pendant les combats, ou lorsque c'est pour servir d'exemple.

— C'est vrai, concéda-t-elle, mais je me vois mal ôter la vie de quelqu'un un jour.

— Moi aussi, avouai-je, mais nous n'aurons sans doute pas le choix. »

Je tournai le regard vers Mora. Même si tuer m'effrayait, je savais que si nous étions en danger, mes instincts prendraient le dessus. D'autant plus si je devais sauver ma peau et celle de ma sœur. Je l'avais toujours protégée à ma manière jusque-là, et elle m'avait toujours protégée à sa manière. On ne laisserait jamais tomber.

« Et si un jour tu ne veux plus pirater ? questionna-t-elle.

— Comme toi ? supposai-je. »

Elle esquissa un sourire mal à l'aise :

« Non, non, j'aime bien...

— Mora, soupirai-je en levant les yeux au ciel.

— Je veux juste rester avec toi, chuchota-t-elle à mon oreille comme si elle me confiait le plus grand des secrets.

— Mais toi, dans le fond... repris-je en tournant la tête vers elle.

— Je veux rester avec toi, assura-t-elle avec un sourire. »

Ses pépites de chocolat brillant au soleil et ses lèvres rosées qui s'étiraient doucement me convainquirent un peu plus.

« Oui, mais tu aimerais bien ne pas faire que de la piraterie...

— Oui, c'est vrai, concéda-t-elle. Ce n'est pas ce que je préfère, même si je me sens bien auprès de la mer. »

Je la surprenais souvent installée sur le pont, le regard perdu sur les vagues qui s'étalaient inlassablement sur la vaste étendue qu'était la mer. Elle était notre deuxième maman. Celle qui nous baisait le front chaque matin en compagnie des caresses du soleil et des rires des mouettes. Celle qui nous chantait les comptines apaisantes de la houle par-dessus les hurlements du tonnerre. Celle enfin qui nous berçait en remuant le navire comme un berceau les soirs où l'on pleurait car notre mère nous manquait.

C'était une évidence pour moi que je ne serai jamais loin des vagues :

« Moi aussi, je me sens bien auprès de la mer. »

Nous nous observâmes dans un silence brisé par le murmure des lames. Mora passa une mèche noire agitée derrière son oreille :

« Mais à choisir, je préfère rester près de toi. Même si on n'a plus la mer près de nous. »

Mes yeux me brûlèrent.

« Et bien sûr, je resterai près de toi même si tu veux pirater. J'avoue que je ne me sentirais pas à l'aise de te savoir loin de moi pendant des mois et des mois, sans nouvelles de ta part... »

En m'imaginant passer même quelques jours sans Mora à mes côtés, je me sentis agitée. Comment avancer sans savoir que ma sœur était en sécurité ? Comment dormir sur mes deux oreilles sans savoir si elle allait bien ? Et si elle avait besoin de quelque chose ? Ou si elle avait peur ? Et si elle avait besoin d'être rassurée ? Ou d'aide ? Ou si elle avait un problème ? Non, Mora devait définitivement rester près de moi.

« Tu fais trop de bêtises quand je ne te tiens pas à l'œil, conclut-elle avec un sourire amusé. »

Je levai les yeux au ciel :

« Rien de dangereux...

— Oui, oui... »

Nous éclatâmes de rire.

J'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre !

Particulièrement ce souvenir qui fait partie de mes préférés à présent, tellement Neven a parlé et pensé à cœur ouvert à propos de la piraterie et de la mer.

J'espère avoir pu vous toucher aussi ! :)

PS : Le prochain chapitre sera scindé en 2 (4000 mots) ! Je publierai la première partie samedi, et la seconde mercredi ! :)

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