Chapitre 35 - Naufragés

Scène spicy !

Elle n'est pas vulgaire ! ♥

Intriguée, je tendis l'oreille.

« Alors, comment ça se passe avec la capitaine ?

— C'est entre elle et moi, rit mon second.

— Aujourd'hui, tu as pu l'embrasser ! Elle était de mauvaise humeur, hier ?

— Elle ne voulait pas vraiment qu'on soit vus, au départ. Elle a fini par changer d'avis, c'est tout.

— Mais... elle est douce, quand vous êtes seuls ?

— Elle sait l'être, oui.

— Elle aime les câlins ?

— Plutôt. Je crois que ce qu'elle préfère, ce sont les caresses sur le dos et la tête. Avec des baisers sur le front. Elle a tendance à s'endormir quand je fais ça. »

Quelle bande de pipelettes... et Malaury semblait apprécier parler de moi, je l'entendais sourire en racontant ces anecdotes. Seulement, je n'aimais pas vraiment être décrite de cette manière...

« En tout cas, ça se voit qu'elle t'aime. Elle était dans un état quand on te croyait mort... tu devais beaucoup lui manquer, elle était très perturbée. Elle te cherchait du regard sur le pont, en mer, et elle se résignait...

— J'ai cru comprendre que c'était très dur pour elle, oui. Elle m'a beaucoup manqué aussi.

— Sinon, Malo... tu ne veux toujours pas nous dire comment s'est passée ta nuit avec elle ? Allez !

— Je vous ai déjà dit qu'il ne s'est rien passé ! s'esclaffa mon second.

— Oh, allez ! Vos vêtements étaient par terre ! renchérit un autre.

— Je vous assure, il ne s'est rien passé.

— En tout cas, le jour où ça arrivera, tu vas profiter. Elle est plutôt jolie, la capitaine.

— Je dois comprendre que tu la regardes ? »

La voix de Malaury était devenue plus grave.

« Euh, non, non ! C'est une jolie femme, c'est tout, mais je ne la regarde pas particulièrement !

— Je préfère ça, souffla mon second. »

Ah, les hommes... je détestais les stéréotypes, mais à les écouter parler, ils semblaient intéressés par l'intime et le physique des femmes avant tout...

« En tout cas, la capitaine a bon cœur avec nous et ceux auxquels elle tient. Elle est affectueuse avec toi ?

— Oui, je me sens aimé quand nous ne sommes que tous les deux. Et puis, elle aime rire et sourire. Elle est vraiment magnifique quand elle sourit. »

Il était temps qu'il cesse de parler de nous ainsi. Je sentais qu'il était heureux de raconter notre vie, mais il était un peu trop bavard. En m'avançant, je me rendis compte que Malaury était dos à moi, en pleine explication sur le fait que j'étais optimiste et joyeuse en tout temps. Si la plupart des hommes m'avaient remarquée et s'étaient tus, les yeux écarquillés, mon second continuait son exposé.

« Qu'est-ce qu'il y a ? finit-il par questionner. »

Je toussotai, les mains sur les hanches. Il se retourna et son visage s'empourpra.

« N-Neven ! bredouilla-t-il.

— Tu as fini ?

— Euh...

— Quoi ? Tu ne termines pas d'expliquer en quoi je suis malicieuse et moqueuse quand je m'y mets ? »

Silence. Il se redressa et me proposa d'un signe de main d'aller dans sa cabine. J'avais bien envie de le planter là, mais... j'avais besoin de me détendre auprès de lui.

À l'intérieur de sa cabine, je croisai mes bras sur ma poitrine :

« Alors ? l'interpellai-je. Tu étais bien bavard, tout à l'heure. »

Il attrapa délicatement mes épaules :

« Je suis désolé, j'ai totalement baissé ma garde. J'étais tellement heureux de parler de toi, de nous... je me suis emporté. Je suis sincèrement désolé. »

Tout en étant sérieux, il semblait me supplier du regard.

« J'avoue avoir été plutôt agacée que tu exposes la personne que je suis aux marins alors qu'un jour plus tôt, je te disais à quel point mon image était importante pour moi... »

Ses traits se crispèrent.

« Mais je... je comprends que tu aies voulu exprimer tout ça... tu dois être très heureux, non ? supposai-je. »

Il acquiesça avec un sourire un peu plus confiant.

Je devais prendre sur moi. Il n'y avait pas que moi qui comptais dans notre relation. Je devais le laisser s'exprimer. Il fallait que je lâche du lest. Je lui concédai avec un sourire timide :

« Et, ce que tu disais était assez touchant. Surtout quand tu en as repris un par rapport au fait que je sois jolie.

— Ah, tu as autant écouté... En tout cas, je suis désolé. Je ferai attention, désormais. »

Il m'approcha avec une certaine timidité, comme s'il se dirigeait vers un prédateur, et il caressa ma joue du bout des doigts. J'encadrai son visage et me hissai sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. Leur chaleur se propagea le long de mon échine. Bras autour de son cou, je l'empêchais de s'écarter, collée à lui pour le bécoter. Sa main frôla ma hanche, me faisant plaquer mon bassin contre le sien.

Nos baisers s'intensifièrent, nos bouches se dévorant de plus en plus férocement alors que je déboutonnais sa chemise bien trop épaisse à mon goût. Lorsque je découvris les lignes de ses abdominaux du bout des doigts, il se tendit. Je me délectais de sa sensibilité.

Je parvins à faire tomber sa chemise sur le sol, et tout en continuant de l'embrasser, je redécouvrais les parcelles brûlantes de son torse de combattant qui m'avaient tant manqué.

« La porte est fermée ? soufflai-je entre deux baisers. »

Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres humides :

« On dirait que le dragon des mers veut se faire attraper...

— Continue de parler de moi comme d'un poisson qu'on attrape et je vais te montrer qui mène en bateau qui... souris-je en plongeant sur sa bouche. »

D'une main distraite, je tâtonnai dans son dos jusqu'à saisir la poignée de la porte et appuyer dessus.

Verrouillé.

Il était tout à moi.

Je le tirai jusqu'au matelas où il s'installa, et je m'assis à califourchon sur ses cuisses, poitrine contre son torse, l'embrassant avec force. Ses mains parcouraient mon dos avec douceur, n'osant pas aller plus loin que le creux de mes hanches. Je le guidai quelques centimètres plus bas, et je soupirai quand il osa enfin caresser mes fesses.

J'abandonnai ses lèvres et plongeai dans son cou brûlant pour y émietter des baisers qui coulaient le long des lignes de sa gorge. Ses doigts s'étaient crispés sur mon dos, particulièrement sensible dès que je jouais avec son cou. Tout en explorant sa peau, ma main taquinait son ventre, non loin de sa ceinture. Il laissait échapper de courts soupirs dès que je taquinais la toile de son pantalon.

Je remontai sur son menton et croisai son regard brillant de désir. Nous nous goûtâmes plus doucement, nous effleurant à chair de lèvres. Nous frémissions à chaque contact, aussi frêle soit-il, alimentant le brasier qui s'élevait peu à peu entre nos jambes.

J'attaquai délicatement le lobe de son oreille droite, frôlant l'anneau doré qu'il arborait, et dans un souffle brûlant, je chuchotai :

« Je t'aime...

— Moi aussi... »

La chaleur de sa bouche irradia ma gorge. Brûlantes, ses lèvres naviguaient au niveau de mon cou tandis que ses doigts habiles défaisaient les boutons de ma chemise. Un courant frais dessina l'arête de ma taille, rapidement dégagée par sa main ferme et chaude. Du bout de l'index, il souleva mon pantalon pour y caresser ma hanche, m'arrachant un ronronnement.

Je plaquai ma main sur sa nuque, libérai sa tête de son foulard, et agrippai sa chevelure pour le retenir contre ma gorge. Sensible, ma peau semblait prise en pleine tempête, tantôt attaquée de baisers humides, tantôt ceux-là caressés par des souffles brûlants à m'en donner des frissons.

Avec précaution, il mordilla ma gorge près de ma clavicule et prit l'initiative de la suçoter, de plus en plus fort, accélérant ma respiration irrégulière. Leur proie libérée, ses lèvres se décalèrent près de mon épaule qu'il tourmenta avec sa bouche une nouvelle fois, laissant des marques humides sensibles au moindre souffle. En même temps, ses grandes mains chaudes épousaient délicatement la forme de mes hanches de plus en plus dénudées. Elles glissaient parfois jusqu'à mes cuisses, me faisant involontairement me cambrer contre lui.

Taquins, ou plutôt timides, ses doigts glissèrent de façon à peine perceptible sur le bas de mon ventre, sans jamais aller plus loin.

Les sens en désordre, mon bassin se soulevait contre ses mains, l'incitant à descendre plus bas, mais sages, elles continuaient de me choyer bien trop haut à mon goût.

« Malo, intimai-je glissant mes doigts le long de sa nuque. »

Tout en douceur, il m'aida à descendre mon pantalon en effleurant mes cuisses. Bon sang, il ne savait pas à quel point ses mains timides me déboussolaient. Ses doigts avaient frôlé ma peau, si proches que j'avais pu sentir leur chaleur et mon désir s'hérisser à leur passage. Je redressai sa tête et l'embrassai à pleine bouche, bassin contre le sien. Tout en caressant son torse, je me concentrai sur le jeu qui prenait forme entre nos lèvres. Gourmande, je croquai dans sa chair, l'attrapant entre mes dents pour la goûter, la dévorer. Sa langue chercha à dessiner la mienne pour l'enlacer, l'embraser, mais j'étais déjà brûlante pour lui.

Nous nous écartâmes en haletant, les visages rosés et chauds, nous fixant avec des étincelles de désir dans nos yeux ivres de passion. Les mains plaquées sur son torse, je lui souris avant de baiser sa poitrine qui se soulevait vite.

« Si tu es fatigué, je peux m'occuper de mouliner, taquinai-je en m'attaquant à sa gorge. »

Il sursauta, reprit son souffle, et murmura avec l'once d'un sourire :

« Tu ne seras pas la seule à travailler. »

Sa main se crispa sur mon épaule alors que mes doigts s'aventuraient au niveau de son pantalon dont la toile se tendait beaucoup trop. Presque impatiente, je débouclai sa ceinture, puis recommençai à le taquiner de caresses, frôlant un roc qui se dressait à chaque effleurement.

Doucement, mes lèvres coulèrent le long de son torse, naviguèrent sur ses abdominaux barrés d'une cicatrice, et survolèrent l'écueil brûlant sous sa ceinture. Ses joues rosirent, j'esquissai un sourire taquin. Je l'aidai à se débarrasser de son pantalon, et en remontant, je glissai un baiser délicat au niveau du promontoire encore couvert de tissu, le faisant glapir de surprise. Je remontai à ses lèvres et installai mon entrejambe brûlante sur la sienne dans un grognement de satisfaction à son simple contact.

Avec douceur, son bassin se souleva contre le mien, me faisant soupirer de plaisir et suivre les ondulations de nos vagues de désir. En même temps, il prit enfin l'initiative de défaire les rubans de tissus qui retenaient ma poitrine, dévoilant des morceaux de peau frémissants. Je portai ses mains à mes seins, lui quémandant d'un regard fiévreux de me couvrir de caresses.

Alors, tout en m'embrassant avec force, dévorant ma bouche toute entière, ses doigts suivirent mes courbes, dessinèrent mes formes, frôlant mes points sensibles avec ses paumes brûlantes. Je soupirai lorsqu'il joua avec, les piégeant entre ses doigts pour mieux les manipuler. Le corps tendu et embrasé, j'oubliais de le suivre dans ses baisers tant je me perdais entre le jeu de ses mains et de son bassin qui se mouvait toujours sous mon entrecuisse.

« Oh, Malo, gémis-je contre ses lèvres. »

Je l'embrassai avec fougue, la langue impétueuse se noyant contre la sienne. Il relâcha ma bouche dans un soupir, et délicatement, glissa le long de mon menton jusqu'à mes clavicules. Le souffle court, je murmurai de surprise lorsqu'il embrassa ma poitrine. Première fois qu'il y touchait avec ses lèvres. Ayant compris où se trouvait le point sensible, sa langue le caressa doucement, accompagné de quelques coups de dent prudents. Les bras autour de sa nuque, j'ondulais contre son corps, les doigts crispés sur sa peau, soupirant de plus en plus fort.

« Tu aimes ? souffla-t-il contre ma peau.

— J'adore. »

Il s'occupa du second en caressant le premier avec tendresse. L'œil mi-clos, je me laissais aller à ses baisers brûlants et sa langue torturante, agrippée à son cou. Ses dents cisaillaient délicatement le sommet, me faisant défaillir à chaque contact.

Il remonta contre mon cou, puis retrouva mes lèvres. Sa main caressa mon genou avant de rejoindre ma hanche, m'arrachant un frisson violent. Avec hésitation, il caressa les derniers tissus qui me couvraient, restant encore en surface, avant de plonger pour la toute première fois, frôlant une perle précieusement sensible. Cambrée, je me déhanchais contre lui, l'incitant à bouger ses doigts le long mon intimité, murmurant sans pouvoir m'en empêcher.

« Neven... guide-moi... guide-moi là où tu préfères... soupira-t-il contre ma bouche. Apprends-moi... »

Bas retirés, nue contre lui, j'attrapai sa main pour l'accompagner jusqu'à mon point le plus sensible. Je me crispai lorsqu'il appuya un peu trop fort :

« D-Doucement... pas besoin d'aller jusque-là, murmurai-je en l'embrassant langoureusement. »

D'une main, je réchauffais le roc qui continuait de s'élever sous le dernier rempart qui lui restait tandis qu'il me découvrait avec timidité. Je lui donnai le rythme en me déhanchant contre ses doigts, l'entrejambe en fête sous leur chaleur.

Il apprenait vite à me contenter, attentif à mes soupirs et mes mouvements. En un tourbillon de caresses, il me portait de plus en plus haut, ma respiration s'intensifiait, gémissant comme le vent en tempête. Proche du point culminant et frémissant, tendue contre son corps, je repoussai sa main avant que je ne déferle à l'instar d'une vague bouillonnante. J'haletai :

« Tu es très doué... mais je veux m'en garder pour après, soufflai-je en l'embrassant avec fougue, perdant ma bouche dans la sienne. »

En quelques mouvements, ses bas furent abandonnés. Nus et brûlants, nous nous dévorions du regard en s'embrasant les lèvres, corps et cœur en fusion. Espiègle et désireuse, je jouais avec l'écueil, et je soupirais de plaisir dès qu'il m'effleurait la surface. De plus en plus fougueux, nous nous frôlions, nous faisant violence pour ne pas suivre les mouvements imprévisibles de nos corps, guidés par le désir qui embrumait nos yeux et nos cœurs. Fébriles, nous manquions de combler le vide qui résonnait entre nos peaux, comme un appel à nous réunir et ne faire plus qu'un. Une évidence primaire.

« J'ai tellement envie de toi, murmurai-je.

— Et moi donc... »

Entendus, il se redressa pour récupérer une protection. Réinstallée sur lui, il s'habilla, et les bras autour de son cou, je me cambrai. Je plaquai mes lèvres sur les siennes pour m'y perdre, et progressivement, le navire prit la mer. Les vagues, irrégulières, nous faisaient tanguer dans le plaisir, de plus en plus puissantes, hautes et vibrantes. Nous perdions pied, le vent gémissait dans nos lèvres, contre nos peaux frémissantes et nos corps humides qui se tendaient de plus en plus.

Une vague intense acheva de nous renverser dans un frisson violent, nous faisant sombrer dans les abysses de la volupté. Le regard perdu, comme deux naufragés, nous nous retrouvâmes dans un échange de baisers doux et frêles, loin de la tempête dont les vagues n'étaient plus que des faibles remous.

Une fois remontés à la surface, nous nous séparâmes en douceur, et je m'accrochai à lui, installée dans ses bras, la poitrine se soulevant avec rapidité. Perdue dans son cou à l'odeur de la mer, je fermais l'œil, m'apaisant en écoutant sa respiration ralentir.

« C'était... incroyable... commentai-je.

— J'ai beaucoup aimé... »

Je l'embrassai avec un sourire amoureux :

« Alors, cette position ?

— Différente, mais j'ai aimé te voir aux commandes. Et pour toi ?

— J'ai apprécié, mais j'avoue que j'aurais bien aimé caresser tes fesses, souris-je avec malice. »

Il fronça les sourcils :

« Mes fesses ? »

Mes joues s'empourprèrent :

« Elles sont fermes et agréables au toucher... »

Ce fut à lui de rougir et de bredouiller :

« Eh bien... ravi de te plaire... »

Il rit avec légèreté, détendu.

« La prochaine fois, ce sera moi qui prendrai les rênes, de façon plus classique, me souffla-t-il. Tu auras des prises où tu le souhaites. »

J'acquiesçai avec contentement, me délectant par avance de nos prochains ébats.

« Et les caresses que tu m'as faites, comment c'était ? l'interrogeai-je.

— J'ai beaucoup aimé, autant pour te découvrir que pour te faire plaisir. Et toi ? Tu as apprécié ? Comme c'était la première fois...

— Tu t'en es très bien sorti, j'étais à bout, avouai-je en sentant mes joues se réchauffer. »

Il encadra mon visage de ses deux mains pour le caresser avec tendresse, le regard apaisé et amoureux.

« Tant mieux. Je suis heureux d'avoir pu te combler. Je t'aime, me sourit-il.

— Moi aussi... »

Nous nous embrassâmes encore.

Malaury retira soigneusement la protection. Après un coup d'œil, je soupirai de soulagement :

« Cette fois, tu as fait attention... »

Silence.

Je relevai la tête.

Il fronçait les sourcils.

« Cette fois ? »

Alors que je réfléchissais à comment rebondir, il me prit de court :

« La première fois... il y a eu un souci avec ? C'est ça ? Parle-moi. Que s'est-il passé la première fois ? »

J'espère que ce moment de tendresse entre Neven et Malo vous a plu ^-^

Je n'en avais pas écrite depuis des années et des années... donc j'espère que je ne m'en suis pas trop mal sortie ! ♥

Sinon, prochain chapitre : confidences !

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