Chapitre 1 partie 2

Lucia, une fois de plus, traîne dans un bâtiment désaffecté près de son école au lieu d'être en cours. Elle profite de sa jeunesse comme elle le dit si bien. Un joint entre les dents, ses poumons se remplissent de cette fumée toxique qu'elle et ses amis aiment tant. L'alcool coule aussi à flot pourtant il ne sont pas en soirée. Lucia glisse un cachet dans le verre de chacun de ses amis et attend qu'il fasse effet. L'extasie prend doucement le contrôle de leur corps, leur vision est brouillée et leurs gestes sont incontrôlés. Certains rigolent pour un rien et d'autre pleurent toutes les larmes de leur corps. La chaleur de tous ces corps drogués éveille l'appétit de Lucia. L'odeur du sang chaud qui coule dans leurs veines. La tentation de les mordre devient de plus en plus insoutenable, mais il faut encore attendre. Attendre que chacun soit assez drogué pour ne plus pouvoir se souvenir de ce qui va se passer par la suite.

Elle saisit une de ses récentes connaissances et la glisse dans une petite pièce à part de la "fête" dans le bâtiment. Lucia vérifie ses réflexes et est heureuse de voir que ceux-ci sont nuls. Elle enlève doucement les cheveux de la belle rousse qui cachait son cou et le contemple avec admiration. Elle s'approche lentement d'elle. Leur souffle se croisent et le sourire de Lucia grandit au fur et à mesure. En un instant, elle plante ses crocs dans le cou de sa victime et y savoure tout les délices qu'elle lui apporte présentement. Ses yeux se ferment pour sentir jusqu'au fond de ses tripes le liquide pourpre qui coule dans sa gorge.

Elle finit son repas et recouvre sa morsure d'un pansement. Au même moment des pas se font entendre à l'entrée du bâtiment. Lucia est bien trop occupée à cicatriser la marque sur le cou de la rousse pour s'en préoccuper. Quelques secondes plus tard, sa sœur, Perrie, tape du pied en observant la scène.

- Qu'est ce que tu veux encore Perrie, râle Lucia.

- Je suis venue te mettre en garde, si tu continues comme ça tu vas te faire virer du lycée !

- Et alors, qu'est ce que ça change ? Je n'aime pas l'école.

- Ce n'est pas une raison. Tu as beau être un vampire c'est pas comme ça que t'auras un toit ! reprimande-t-elle.

- Arrête un peu de tout dramatiser ! Je n'ai changé d'école que quatre fois.

- Que quatre fois. C'est vrai c'est tellement peu, ironise sa sœur. Tu viens avec moi et tu vas me bosser ton contrôle de maths sinon...

- Sinon quoi ?, menace Lucia.

- Je dis à maman pour toutes tes conneries.

Lucia souffle et suit sa sœur en prenant soin de raccompagner des amis chez eux avant. Leur mère est assise sur la chaise du salon, une lettre à la main. Perrie craint le pire et Lucia aussi. Elles regardent la lettre et Lucia peut déjà sentir le mauvais quart d'heure arriver. Elle espère fortement que ce n'est pas ce qu'elle croit.

- Bravo Lucia ! Tu es renvoyée de la seule école de Stockholm qui voulait encore de toi ! Franchement je ne sais plus quoi faire. Il te faut quoi ? Que je t'envoie en pensionnat strict ? Si c'est le seule moyen que tu reste sur le droit chemin je n'hésiterai pas.

- Tu sais maman, gaspille pas ton argent là dedans surtout que tu sais très bien que je recommencerai. Mais c'est pas pour autant que je raterai ma vie.

- C'est décidé, je vais t'envoyer dans un pensionnat à Los Angeles. Le prix est conséquent mais ils recadrent bien les élèves comme toi.

- À L.A. ?, interrompt Perrie.

- Oui et j'espère que tu te comporteras mieux. Ne prends pas ça comme une punition mais comme une aide. Je t'aime et je veux le mieux pour toi, finit-elle par dire.

Lucia hausse les épaules et prend sa mère dans ses bras. Elle fait de même avec sa sœur et s'empresse de raconter la nouvelle a ses amis proches.


Caleb rentre une nouvelle fois dans cette maison qu'il n'affectionne pas particulièrement. Ses parents adoptifs ne sont pas méchants mais il ne les porte pas dans son cœur non plus. Il les salue brièvement et monte s'enfermer dans sa chambre comme à son habitude. Sa seule passion est le piano depuis le décès de ses parents. Il en joue dès que l'occasion se présente mais personne, hormis ses parents, le sait. Son téléphone vibre indiquant un nouveau message. Il le lit rapidement et souffle. Leur professeur de sciences leur a imposé un travail de groupe à rendre pour la semaine prochaine. Cet idée ne l'enchante pas mais il se dit que c'est un travail comme un autre. Il répond à son ami et continue de s'entraîner.

Sa mère l'appelle durement, signe que quelque chose ne va pas. Caleb descend sans trop se presser et les rejoint.

- On t'as dit quoi à propos de la voiture jeune homme ?, demande sévèrement sa mère adoptive.

- Euh, de mettre de l'essence avant de rentrer ?, demande-t-il presque sûr de sa réponse.

- Exacte maintenant je suis obligée de dire à ton père d'acheter de l'essence en bidon car la voiture ne veut plus démarrer.

- Désolé, dit Caleb en se frottant nerveusement la tête.

-C'est bon pour cette fois mais n'oublie pas, à la troisième fois tu n'utilises plus la voiture.

Il hoche la tête et s'apprête à repartir dans sa chambre, seulement elle lui dit de rester pour l'aider à bricoler. Ils rentrent dans le garage et desserre avec facilité le boulon incrusté dans le meuble. Une fois la tâche terminée, ils préparent le dîner en silence.

Le père de famille arrive et embrasse les deux. Ils passent à table et comme toujours, Caleb se contente d'écouter et de sourire vaguement.
Ils débarrassent et le jeune homme se réfugie dans sa chambre. Il attend que tout le monde dorme afin de pouvoir sortir s'entraîner.

La fenêtre de sa chambre s'ouvre avec facilité laissant le jeune homme passé à travers. Caleb court jusqu'à un petit terrain où des tas d'objets sont rassemblés au fil de ses entraînements. Il commence d'abord par des tractions, puis des pompes et continue avec d'autres exercices. La nuit passe à une vitesse fulgurante. Lorsqu'il est bien entraîné, il essaie de se transformer. Cela fait un bout de temps qu'il essaie maintes fois de se contrôler toujours sans succès -plus ou moins-.

Les premières lueurs du jour font surface, signe qu'il doit rentrer. Le chemin du retour se fait encore plus rapidement qu'à l'aller, toujours en silence. Il prend une douche avant de descendre déjeuner pour aller en cours. Ses parents l'embrassent avant qu'il ne parte.
Caleb prend la voiture et se dirige vers la Erm Los Angeles Hight School.

- Putain d'embouteillage de merde !

Il reçut un appel de ses camarades de classes lui demandant où il était. Il répond tout simplement "Embouteillages de merde." C'était une journée normal à Los Angeles. Et dire qu'elle ne fait que commencer, se dit Caleb.


Malia attend patiemment la sortie de classe de son petit frère. Elle tient fermement le sachet où se trouve son goûter. Quand arrive le petit garçon, il lui saute au cou. Les deux se serrent fort l'un contre l'autre avant de partir dans la voiture de Malia.
Elle l'emmène tout droit dans un parc pour qu'il puisse jouer avec ses copains. Certains parents la dévisagent d'autres sont compréhensifs et peu d'entre eux savent que c'est sa sœur et non sa mère. Malia le regarde jouer et pense à sa jeunesse passé en un clin d'oeil. Elle téléphone à une amie mais elle ne répond pas. Le regard des autres l'étouffent, cette ville est faite de mauvaises rencontres et de préjugés qu'elle ne supporte plus. Elle aimerait déménager, oublier toute trace du passé, oublier la douleur causée par le départ de son père. Cependant, elle est persuadée que sa mère refusera. Pourtant ce n'est pas sorcier.

Ils viennent de rentrer et Malia s'aperçoit que sa mère n'est toujours pas rentrée. Elle souffle lorsqu'elle comprend, qu'une fois de plus, elle n'avait pas respecté sa promesse.

- Bon écoute Mickaël, tu vas te laver, on va faire tes devoirs puis on va manger.

- Elle est où maman ?, demande le petit garçon.

- Elle travaille, je sais pas quand elle rentre, répond Malia.

Il acquiesce et monte faire ce que sa sœur lui a dit. Elle appelle plusieurs fois sa mère mais elle ne répond pas. Les nerfs à vif, elle s'occupe une nouvelle fois de son frère toute seule.
Leur mère arrivé vers les coups de 9 pm. Mickaël est déjà au lit endormi et Malia regarde la télévision dans le salon. Sa mère s'approche d'elle mais elle reste de marbre.

- Écoute chérie, tu ne peux pas m'en vouloir à chaque fois que je fais des heures supplémentaires.

- Peut-être que si tu prévenais avant je pourrais éviter de faire à Mickaël de faux espoirs !, s'énerve Malia.

- Tu me parles pas sur ce ton jeune fille ! Tu n'es qu'une gamine de seize ans !

- Avec un gosse à sa charge, réplique Malia.

Sa mère prise de colère lui gifle la joue. Malia se la tient fermement avant de lancer un regard tueur à sa mère et s'enfermer dans sa chambre. Quelques larmes coulent mais elle les essuie rageusement avant de reprendre son calme. Elle est dégoutée d'avoir raté la fin de l'épisode de sa série préférée à cause de sa mère. Finalement elle se glisse dans son lit et se résout à dormir jusqu'au lendemain.

Elle ouvre les yeux et les événements de la veille ont encore un goût amer en elle. L'adolescente descend prendre son petit déjeuner et à sa plus grande surprise sa mère est déjà en bas.

- Je suis désolée Malia. Mais en ce moment je suis à bout, s'excuse-elle.

Malia voit une occasion de lui demander de déménager.

- Ça ne change rien mais bon moi aussi j'ai le mal de la ville. J'aimerais qu'on déménage maman. Qu'on quitte cette ville de malheur où on a souffert. Mickaël est encore petit, ça ne l'affectera pas.

-C'est vraiment ce que tu veux ? Malia hoche la tête. Bien où voudrais-tu aller ?

Elle n'en revient pas quelle soit d'accord. Malia l'observe dans le blanc des yeux qui celle-ci s'impatiente.

- Euh, je sais pas... J'ai toujours voulu voir Los Angeles..., répond nerveusement Malia.

Sa mère lui sourit et prend Malia dans ses bras.

-Taylor ?!, hurle Lily à travers la maison.

-Deux minutes ! Je trouve pas les clés de Papa !, répond cette dernière sur le même ton.

-Mais je les ai couillonne !

Taylor arrête tout ce qu'elle entreprenait et rejoint sa sœur en bas des escaliers.

-Tu peux pas le dire tout de suite ?, reproche-t-elle.

-Non, sinon c'est pas drôle, rétorque Lily.

Taylor prend les clés des mains de sa sœur et se dirige vers la voiture de leurs parents. Elle démarre la voiture et dégage la voiture dans la ruelle. Elle bloque le frein à main et les deux jumelles échangent leur place.

-Alors , prête pour ta leçon de conduite ?,demande Taylor.

-Toujours, répond sa sœur.

-Ok, c'est parti .

Lily débraye comme le lui a montré Taylor et démarre avec un peu de difficulté. Elle passe la seconde et continue d'avancer dans l'allée. Une voiture arrive en face. Le conducteur écarquille les yeux lorsqu'il voit les deux jumelles conduire. Il s'arrête afin de les taquiner. Taylor ordonne à Lily de s'arrêter également, ce qu'elle fait cinquante mètres plus loin. Leur voisin recul pour arriver à leur hauteur.

-Alors ça avance ces leçons de conduite ?, blague-t-il.

-Doucement mais sûrement, dit Lily.

Ils se sourient puis les deux sœurs repartent. Taylor lui indique une direction mais Lily est trop concentrée sur les pédales. Elle lui fait braquer violemment le guidon afin d'éviter plusieurs voitures et hurle à Lily de freiner. Cette dernière, prise de panique, accélère au lieu de freiner.

-Attention !, hurle Taylor.

Lily lâche totalement les commandes et commence à trembler. Taylor prend le volant en main et essaie d'accéder aux pédales. Elle n'y arrive pas et se demande si elle va devoir utiliser le frein à main quitte à endommager la voiture. En une fraction de seconde, une autre voiture déboule dans l'allée et le choque entre les deux voitures est violent.

-Au moins on est arrêté, ironise Lily.

Sa sœur la regarde droit dans les yeux et souffle.

-Ta gueule Lily. Vraiment. Et tant qu'on y est, c'est fini les cours de conduite, dit-elle en sortant de la voiture.

Le conducteur de la voiture d'en face sort en même temps. Les deux jumelles sont gênées de l'accident. Taylor s'excuse et s'empresse de chercher chez elles les papiers pour l'assurance.

-Encore désolé pour votre voiture, s'excuse une nouvelle fois Lily.

-On est à Marseille, tout peut arriver, sourit-il.

Lily sourit en retour, toujours aussi gênée. Le jeune homme s'adosse à son capot et joue avec ses papiers de constat en attendant Taylor.

-Sinon je m'appelle Niall, se présente le sinistré.

-Lily.

-Beau prénom pour une jolie femme, charme le jeune homme.

-Merci, rougit-elle.

Il est vrai qu'il est très beau également mais elle ne veut pas lui faire honneur en lui disant. Elle sait comment sont les jeunes hommes de cette ville comme lui.

-Vous êtes sœurs ? demande-t-il.

-Oui. Des fausses jumelles, précise-t-elle.

L'attente est longue. Taylor cherche dans tous les coins de la maison en vain. Elle jure et commence à casser les meubles d'énervement. Niall et Lily attendent sans échanger un mot. La brune remarque qu'il devient de plus en plus stressé et impatient. Elle se demande pourquoi il est ainsi. Il n'avait pas l'air comme ça tout à l'heure.

-Ça va ?, demande-t-elle finalement.

-Au pire, je fais en deux fois, marmonne le blond.

-Euh, je ne suis pas sûre d'avoir compris.

Le blond relève la tête et son regard devient noir comme les ténèbres. Lily commence à reculer tandis qu'il avance dangereusement. Il sort un revolver de sa poche et le pointe sur elle. La brune prend peur lorsqu'elle comprend qu'il contient des balles en argent, pas capable de tuer mais de blesser gravement.
Lily observe ses gestes et en un coup elle le désarme et le balance au sol. Il se relève tout de suite et tire avec un autre revolver dissimuler dans sa poche. Lily, essayant de s'enfuir, se prend la balle. Elle continue de courir en prenant une autre direction pour rentrer chez elle. Niall se relève et marche d'un pas sûr vers elle. Il sort désormais un 12 mm. Toujours dans de l'argent. Lily le sent. Taylor sent une douleur sur son bras, elle comprend que sa sœur à un problème. Elle sort de la maison en furie et accoure vers sa sœur qu'elle aperçoit au loin. Elle passe un bras autour de son cou et la rentre aussitôt à la maison. Lily pousse sa sœur et barricade les entrées. Taylor comprend vite le problème, elle exerce une pression sur l'épaule de sa sœur en attendant que la situation se calme. Deux heures après, leurs parents rentrent à la maison et voient le désordre monstre environnent.

Une semaine est passé depuis l'incident. Lily ne parle toujours pas de cet événement à sa sœur, ni à ses parents. La voiture n'est pas aussi endommagé qu'elles l'avaient cru, heureusement.

-Lily ! Sors la poubelle s'il te plaît ! dit sa mère.

La jeune femme s'exécute. Arrivée dehors un mauvais pressentiment l'envahit : elle n'est pas seule. Elle regarde de partout mais rien. Un crissement sourd traverse l'allée. Elle le reconnaît entre mille. Lily jette la poubelle et se précipite chez elle.

-Il est revenu ! Il est revenu ! hurle-t-elle.

-Qui est revenu ? demande son père.

-Niall..., avoue Lily entre deux sanglots.

Taylor descend dans le salon et observe la scène. Ses parents sont auprès de Lily et tentent de comprendre. Sa présence les interrompt.

-On doit partir. Maintenant. Lily monte faire ta valise, j'ai déjà réservé l'endroit avec papa, informe-t-elle.

Lily et Taylor finalisent leurs valises. Aucune des deux ne parlent. Leur attention est portée sur leur avenir prochain hors de la France. Quitter tout : ses amis, sa famille, sa maison. Elles auraient aimé que les choses tournent autrement. Mais elles n'ont pas d'autre choix que de partir, elles doivent quitter la ville !

Elles glissent leurs valises dans le coffre de la voiture. En tant normal, Taylor aurait conduit jusqu'à l'aéroport mais l'accident est toujours présent dans l'esprit de son père. Dans la voiture personne ne parle. L'atmosphère est pesante.

Lily, accoudé au siège de sa sœur lui glisse à l'oreille :

-Comment ça se fait que t'as tout prévu ?

-J'ai vu la peur dans tes yeux, lâche-t-elle.

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