CHAPITRE 8
- BON ! Quand vous aurez finit vos enfantillages vous m'appellerez, ok ?! m'exclamais-je finalement. Vous êtes tous les deux stupides.
Ils m'agaçaient plus que nécessaire. Je pris alors mon téléphone et allais m'enfermer dans ma douche. Il fallait que j'appelle Sam toutes les façons, et rester un peu toute seule ne me ferait pas de mal.
Je n'avais toujours aucune nouvelle de Sam et ça m'inquiétait. J'essayais encore de l'appeler : répondeur. Je m'asseyais par terre, le dos contre la baignoire. Elle m'évitait clairement. Mais je ne savais pas pourquoi. Est-ce parce que je me suis transformée ? Je regardai mes mains, elles me semblaient normales. Je me rappelai de la douleur de mon dos et me levai. Je passai mon tee-shirt au-dessus de ma tête et me tournai vers le miroir. Au niveau de mes omoplates, sous les bras de mon soutien, deux traces rouges et parallèles marquaient mon dos. Une preuve de plus de ma non-humanité. Je ne suis pas une fille banale, je ne suis pas normale. Je pourrais m'effondrer par terre, nier et pleurer jusqu'à mourir de déshydratation. Mais je ne peux pas. Je ne suis pas terrorisée. Juste, curieuse. Et au fonds, je ressens une sorte de vide. Comme si une nouvelle porte s'était ouverte dans mon esprit et que je devais la découvrir. Je remettais mon tee-shirt, je n'entendais plus les garçons de l'autre côté. Je fis le point quelques instants avant de sortir : je suis donc une Angelus, ce qui en gros veut dire que j'ai des ailes. Il y a deux tribus chez les Angelus, et je suis le fruit des deux. Je ne devrais pas exister. J'encaissais le coup en serrant des dents, j'y reviendrais plus tard. Et donc, les deux garçons de l'autre côté viennent chacun d'une tribus et sont comme mes tuteurs pour comprendre ce qui se passe. D'accord, ok.
J'ouvrai la porte et retournai m'asseoir contre la baignoire. Ils étaient derrière la porte, Jackson s'adossa à l'évier et Jean s'assied à côté de moi.
- C'est légèrement plus compliqué que ça, commença Jean. Les Angelus ne sont pas juste "des gens avec des ailes". Au commencement, nous étions tous de véritables Anges. Puis, Lucifer voulut prendre le pouvoir et fut renvoyé aux Enfers par Michel, condamné à y rester, enfermé dans les profondeurs les plus obscures. Pour se venger, il leva une armé de démon qui s'en prirent aux hommes. Sur Terre, vous appeliez ça la canicule, la peste, les catastrophes naturelles, les pirates, les tyrans, les dictateurs, etc. Michel leva une armé et combattit les démons du mieux qu'il put, entouré des deux autres Archanges : Gabriel et Raphaël. Mais on vit bientôt qu'il était impossible de gagner la guerre. Les anges et les démons s'affrontèrent durant des siècles et personne ne gagnait jamais. Les Archanges et les Lucifer se réunir donc à Golgotha, là où la guerre avait commencé et décidèrent d'un traité de paix. Les démons ne devaient plus entraîner les humains à la chute, ou au moins, ne pas les y contraindre. Et les Anges devraient leur accorder la place qu'ils méritaient tout en arrêtant de les massacrer. Il faut comprendre que dans la guerre, il n'y avait pas de gentil ni de méchant. Tout le monde méprisait l'autre partis. Et même si aujourd'hui, le traité est signé depuis un bon moment, il reste une rancune dans le cœur de tout un chacun.
- Oui, je vois, murmurais-je.
- Tu es étrange, dit Jackson.
Je relevais la tête vers lui, je ne comprenais pas pourquoi il disait ça. Ni s'il essayait de me blesser.
- Non, tu es étrange parce que tu ne devrais pas exister, c'est vrai. Les anges et les démons ne s'aiment pas. En dehors de Golgotha, ils essayent d'éviter les échanges. Et toi, tu es la fille d'un ange et d'un démon. Tu es une nouvelle âme. Tu n'es pas censée exister.
- Je pense que j'ai compris, soufflais-je blessée.
- Attends. Je ne dis pas ça méchamment. Chez les anges et chez les démons le processus de création est le même. Pour donner des pouvoirs d'Angelus à une nouvelle personne humaine, il faut lui donner l'âme de l'Angelus que l'on souhaite invoquer. Au commencement, il n'y avait pas et il n'y a d'ailleurs jamais eut de mi-ange mi-démon. On ne sait pas d'où vienne tes capacités.
Je hochais la tête, pas sûre d'avoir tout comprit.
- C'est d'ailleurs pour ça que nous sommes là, Jackson et moi, entama Jean. Nous sommes là pour voir et peux tes capacités et t'aider à avancer dans le monde des Angelus. Normalement, quand on rappel un nouvel ange ou démon, on le place dans une famille d'Angelus pour qu'il arrive à gérer la transformation en douceur. Ce n'a pas été le cas pour toi alors il faut qu'on sache quels sont tes pouvoirs et qu'on juge de ta force. Mais je pense que tu seras très bientôt invitée à Golgotha.
- Golgotha c'est le seul endroit ou les anges et les démons cohabitent. On y a mis le siège du gouvernement là-bas. La BSI s'y trouve aussi. Ainsi que l'Université Invisible où l'on apprend au nouveau Angelus à gérer leurs pouvoirs, à apprendre leurs histoire, etc etc.
- La BSI ? demandais-je.
- La Bibliothèque du Savoir Intégral, répondit Jean.
- Donc, sur Terre il y a tout un tas d'ange et de démon un peu partout et aucun humain ne s'est jamais douté de rien ? fis-je, étonnée.
- Les Grands prennent les précautions nécessaire, répondis Jack en haussant les épaules.
- Mais tu dois savoirs qu'il n'y a pas que des anges et des démons comme créature sur terre. Les Chérubins par exemple, mais il y a aussi d'autres espèces comme les Garrulas, les Poltergeists, les Fortunae, les Lamia, les Arafa, etc etc, récita jean.
- Les lamia ? Les Arafa ? répétais-je.
- Les lamia, où vampire si tu préfères, traduit Jackson avec son sourire de sadique. Les arafa sont des géants.
- Des vampires ?! sursautais-je.
Le sourire de Jack s'approfondit. Je me retournais vers Jean qui se contenta de hocher la tête, un sourire gêné sur les lèvres. Moi, je paniquais. En temps normal je n'y aurais pas cru. Mais ils venaient bien de me prouver que les anges existaient alors...
- Ne t'inquiètes pas, dit Jean, ils ne sont pas vraiment comme dans les histoires.
- Mais ils boivent vraiment du sang, compléta Jack.
Je m'étranglais et Jack éclata de rire.
- En fait, sur terre, les humains représentent environ 60% de la population. Les Angelus 25% et les autres créatures les 15% restant.
- D'accord, ok, oui, d'accord, je vois, dis-je en me relevant.
J'arrivais devant Jackson et lui fis signe de se décaler. Il fronça les sourcils mais se déplaça quand même. Je passais de l'eau sur mon visage, il fallait que je sois sûre de ne pas être en train de rêver. Je m'essuyais quand mon regard tomba sur l'horloge de ma douche. Oh non ! La pause de midi était finit depuis un moment maintenant ! Il me restait deux heures de cours cette après-midi mais après tous les évènement de la journée, je pourrais bien m'en passer. Par contre, je ne pourrais pas me passer d'un repas de midi.
- Hum. Si on revient au tout début, vous êtes censé voir, en gros, qui je suis, de quoi je suis capable tout ça tout ça ? demandais-je.
- Plus ou moins oui, répondit Jean.
- Et donc, qu'est-ce qu'on fait alors ? demandais-je.
Jean paru surpris. Cela se voyait qu'il n'avait pas pensé à la suite, où préparé de plan particulier. Il se retourna vers Jack qui leva les mains en signe de défense. Je souris en voyant que finalement, ils pourraient dire tout ce qu'ils voudront ce sont des ados comme moi au fond. Je les invitais donc à me suivre et sortis enfin de ma chambre. J'allai à la cuisine où Olga venait tout juste de finir de tout ranger.
- Coucou Olga, souriais-je en la voyant.
- Bonjour Mademoiselle, dit-elle en me faisant un bisou. Owh ! Vous êtes avec des amis ! ajouta-t-elle surprise.
- Oui, répondis-je, pas sûre du terme pendant que Jackson pouffait derrière mon dos.
- Je ne les ai pas entendu rentrer... souffla Olga. Je vous apporte de quoi manger, installez-vous donc.
- Elle n'a pas l'habitude de te voir avec des gens... murmura Jackson en riant.
Je lui donnais un coup dans le ventre. J'allais m'asseoir à table pendant qu'Olga installait la table pour trois. J'attendais qu'elle ait finit de nous servir avant de commencer à parler. Je me demandais ce que serait la suite. Est-ce que ça allait être comme dans les films ? J'allais intégrer une nouvelle école loin de tout ? Est-ce que pire ! Puisque je suis anormale ils allaient m'emmener dans un labo pour m'étudier sous tous les angles ?
- Non pas du tout non, répondit Jean en riant.
- Arrête de faire ça ! m'exclamais-je en bouchant mes oreilles.
- J'avoue ça doit être grave chiant ! s'exclama Jack pouffant pendant que Jean se tordait de rire à cause de mon geste puéril.
- C'est une violation de mon intimité, complétais-je en souriant.
- Complètement irrespectueux ! ajouta Jack. Tu devrais avoir honte le pâle !
- Le pâle ? demandais-je en riant.
Jean était métisse, le traiter de pâle n'avait aucun sens !
- Tu ferais mieux de te taire si tu ne veux pas que je dises ce que tu penses ! commença Jean.
Jack leva les bras en signe de paix mais me fit un clin d'œil complice.
- Soumis va ! répliquais-je à l'intention de Jack.
Il ne répondit pas mais me ressortit son sourire de sadique. Je penchais la tête sur le côté, je ne comprenais pas sa réaction. Je tournais la tête vers Jean qui fit semblant de s'intéresser au mobilier.
- Quoi ? demandais-je finalement à Jackson.
Soudain, un liquide froid me tomba sur la tête, arrosant mes cheveux et mes épaules. Je relevais brusquement la tête avant d'écarquiller les yeux. Je venais d'être arrosée par un verre d'eau qui volait en suspension à quelques centimètres de ma tête. Je poussai un cris et reculai le plus vite possible. Mais ma chaise me bloquait la route alors je trébuchai et m'affalai par terre. Jackson était mort de rire quand à lui, Jean essayait tant bien que mal de s'empêcher de rire tout en venant m'aider à me relever.
- Comment tu as fait ça ?! m'exclamais-je ma surprise prenant place.
- Pardon ? demanda Jack, je n'ai rien fait ! ajouta-t-il en levant les mains, faignant d'être innocent.
- J'ai entendu crier ! accouru Olga. Tout va bien Mademoiselle ?
J'avais le haut du corps dégoulinant d'eau, à moitié par terre, la chaise renversée à mes côtés. Jackson continuait de rire, les larmes lui montant aux yeux il essayait de reprendre son souffle. Jean quand à lui était accroupi à ma gauche pouffait en essayant de se contenir, mais l'apparition d'Olga, complètement affolée l'acheva et il partit dans une grand éclat de rire. En les voyant rire, Olga se détendit légèrement. Je lui souriais pour la calmer et elle retourna à son ouvrage en marmonnant sur les enfants complètement sauvages. Je regardais autour de moi et finit par rire, moi aussi. Si on oubliait leurs origines, Jean et Jackson sont des types cools.
*****
Voili voulouuu !
Chapitre suivant : en cours.
Je vous aime bande de patates ;)
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