Beatus est, qui amat ...*
Le message du chérubin arriva au moment où elle atterrit chez elle. Elle sourit en reconnaissant l'écriture maladroite de Faustine. Faustine servait de messager entre son amant et elle depuis longtemps maintenant. Elle l'avait toujours bien aimée. Après avoir reçu le message, elle donna un morceau d'ambroisie qui trainait dans son sac au Chérubin, comme toujours. Faustine le récupéra en souriant et disparût dans un petit nuage rose. Elle sourit avant de chasser l'émanation de ses doigts. Elle entra chez elle en dansant, le message tombait bien, comme toujours. Elle laissa son sac à l'entrée, et couru jusqu'à sa chambre. Elle se déshabilla et se laissa tomber sur son lit. Elle aimait tout particulièrement ce moment. Couchée sur le ventre, un coussin sous sa poitrine dénudée, elle soupira d'aise. Elle était presque entièrement nue, simplement recouverte par une couverture légère. Elle sourit et ferma les yeux, elle allait le revoir dans quelques heures. Elle s'assoupit.
***
Elle lâcha ses cheveux et sourit. Elle n'avait jamais été plus heureuse. Elle se regardait dans la glace, entièrement nue. C'était comme un tic chez elle, elle ne pouvait s'empêcher de se regarder nue. Elle était belle, magnifique même. Et elle le savait. Ses cheveux noirs de jais ondulaient autour de son visage fin et caressaient sa poitrine. Elle se regarda encore avant de finalement saisir son linge. Une animae damnatorum (= âme damnée) s'avança afin de l'aider. Elle se laissa faire. Après tout, ces êtres ne servaient plus qu'à cela. Une fois parée, elle déploya ses ailles et monta sur sa fenêtre.
Il est trois heures du matin : l'heure du Diable. Elle sauta.
Pour elle, il n'y avait rien de mieux que de voler. Elle aimait sentir l'air chatouiller ses ailles, prendre de la vitesse. Et elle allait vite. Très vite même. Son monde défilait à une vitesse folle à ses pieds. Elle reconnaissait certains endroits mais ne s'arrêtait pas. Elle était pressée, mais ne pouvait aller au maximum de sa vitesse de peur d'abimer sa parure. Et il fallait qu'elle reste belle. Subitement, elle s'arrêta. Au centre du ciel, elle semblait flotter. Sa longue robe bleu nuit ondulait autour d'elle, son foulard se mêlant à ses cheveux. Ses longues ailes bruissaient dans le vent. Elles racontaient son histoire, sa puissance à travers les âges. D'où elle se trouvait, elle formait une grande ombre sur sol. Elle reprit son vole, il ne fallait pas qu'elle soit en retard. Ils n'avaient pas beaucoup de temps. Arrivée au portail, elle tendis son poignet gauche et son bracelet apparu. Un ensemble de fils noir et argent entremêlé qui formaient son identité ici. Elle passa le portail est arriva dans l'autre monde.
Il était déjà là, comme toujours. Alors, elle replia ses ailes et couru à lui. Il la regarda, puis sourit avant de la prendre dans ses bras.
"Rejoins moi derrière le portail ce soir, je t'attendrais." disait le message
*****
* Beatum est, qui amat : bien heureux est celui qui aime.
Alors. Tous les deux chapitres, il y aura un "faux chapitre" comme celui-ci. Ces parties vous sembleront pour l'instant étranges, et peut être même hors sujet mais elles sont importantes pour la suite. Ce sont des "balises". Mais je ne vous en dis pas plus ;).
Chapitre suivant : en cours.
Je vous aime bande de patates ;)
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