Je crois qu'il s'agit du bonheur.

Allongée sur la tomette, le chat sur le ventre, toi qui ris à mes côtés et la musique autour de nous. Je ne pense à rien d'autre qu'à écouter ta voix. Je n'ai plus mal au coeur. Je n'ai plus peur du vide. Le feu est immense et lèche le rebord de ma peau. Je suis réchauffée par tes mots qui n'ont pas de sens.

Nous sommes dans le deuxième monde. Le monde léger où tu es la seule personne présente à mes côtés. Tiens moi la main, je crois que je ne veux plus retourner dans la réalité. J'ai le sentiment du bonheur et j'ai envie de pleurer. C'est un infini rempli de choses belles qui ne se touchent pas. Je regarde. J'écoute l'instant. Je voudrais le prendre au creux de mes mains et le loger quelque part sous ma peau. C'est impossible, il s'échappe déjà. Alors vite : je l'écris.

Ton rire.

Le sol froid.

Le chat.

Le feu en équilibre.

La musique, grave, souple.

Ton rire.

Ton rire.