chapitre vingt-neuf
TW : agression encadrée par ❌️
n'hésitez pas à commenter pour ce dernier chapitre :((
Charles n'a même pas le temps de refermer la porte de l'appartement qu'une tornade arrive à pleine vitesse pour l'étreindre avec vivacité. Il aime définitivement rentrer, avec un tel accueil, sur la principauté.
- Joyeux anniversaire !
Et Charles sourit contre les lèvres de la métisse quand elle l'embrasse ardemment, pressant son corps au sien. Il revient tout juste des terres italiennes après avoir passé trois jours à l'usine pour préparer le départ aux États-Unis.
- Je crois qu'Arthur a prévu une soirée, murmure-t-il entre deux baisers.
Améthyste acquiesce et elle continue de l'embrasser jusqu'à en perdre la respiration durant de longues minutes. Elle serait bien restée à continuer mais le monégasque a décider d'arriver à la soirée où il est déjà attendu aux côtés de la métisse.
En passant la porte d'entrée, Améthyste se sent soudainement mal en apercevant la table où sont disposés des dizaines de cadeaux à l'attention du monégasque et elle déglutit difficilement, ne sachant plus comment réagir. Elle ne souhaite que disparaître sous terre avec la honte d'être venue les mains vides.
De n'avoir rien à offrir.
D'oublier qu'un anniversaire s'accompagne d'un cadeau.
Elle se retient de fondre en sanglots.
Améthyste s'en veut et elle s'éloigne aussitôt du pilote de la Scuderia pour disparaître sur le balcon de l'appartement de son frère. Elle commence à fumer comme un pompier pour oublier qu'elle n'a jamais eu de cadeau par ses parents, qu'elle ne sait pas en donner et que c'est encore de sa faute.
Elle contient difficilement ses larmes et elle aurait aimé avoir pris son lapin violet, qu'elle a laissé dans l'appartement qu'elle partage avec Charles depuis peu. Améthyste aimerait le tenir dans ses bras et toucher de la pulpe des doigts ses poils devenus rugueux à force de le soumettre à des lavages répétitifs pour qu'il garde toujours son odeur, celle qu'elle aimait bien sentir quand elle était gamine.
- T'as du feu ?
Elle relève les yeux vers un inconnu se tenant face à elle. Son regard est sombre et Améthyste s'empresse de tirer le briquet de sa poche qu'elle lui tend sans attendre plus longtemps. Sa cigarette tremble entre ses doigts manucurés quand il lui demande d'une haleine coupée à l'alcool :
- Donne une clope.
❌️
Améthyste s'effectue aussitôt en tendant la sienne d'une main tremblante. Elle recule aussitôt, attendant que l'homme disparaisse du balcon bien trop étroit pour qu'elle puisse se sentir à l'aise. Voyant que ce dernier ne bouge pas, la métisse se décide de quitter le balcon mais c'était sans compter les mains de l'inconnu attrapant son bras d'une poigne forte.
- T'allais pas partir sans remerciements quand même.
Et il plaque ses lèvres sur celles de la métisse, la prenant au dépourvu. Ame a la nausée, elle se retrouve tétanisée par les mains glissant sur son corps.
Améthyste jette un coup d'œil vers l'intérieur où la soirée bat son plein et comme d'habitude, Ame n'apparaît pas aux yeux des autres. Les lumières colorées ne s'arrêtent pas sur elle et la métisse reste dans l'obscurité nébuleuse du balcon, cherchant désespérément le monégasque qu'elle ne trouve pas à travers la baie vitrée.
Inconsciemment, elle ferme les yeux et se coupe du bruit l'entourant. Elle tente d'éviter aux souvenirs encombrants de prendre place une nouvelle fois dans ses pensées, comme si ces derniers se croyait chez eux dans sa boîte crânienne.
Son corps est tellement crispé que ses jambes sont prêtes à céder sous son poids paraissant peser le double à cet instant précis. Elle se retient de vomir face aux mains baladeuses de l'homme passant sous son t-shirt comme il pouvait si bien le faire.
Soudainement le vide se fait sentir.
Et pour la première fois de sa vie, Améthyste est soulagée de le ressentir.
Elle ne sent plus la chaleur brûlante des paumes sur son ventre, seulement les picotements désagréables de la froideur automnale sur sa peau métissée.
- Pierre ! Dégage le ! Vas chercher Charles, s'il te plaît, dépêche-toi.
❌️
Améthyste reconnaît la voix d'Arthur, elle ouvre les yeux pour l'observer. Il se tient devant elle, il n'y a qu'eux sur le balcon et les jambes flageolellantes d'Améthyste finissent par la lâcher, elle se recroqueville sur elle-même.
Elle souhaite hurler.
Mais aucun mot ne sort de ses lèvres possédant désormais un goût amer d'alcool qu'elle souhaiterait effacer. Ses doigts tentent d'allumer une nouvelle cigarette sous les yeux impuissants d'Arthur qui n'ose pas s'approcher.
Améthyste ne parvient pas à maintenir le briquet ouvert suffisamment de temps pour consumer l'extrémité de sa cigarette et elle commence à sangloter en remarquant que ses doigts continuent de frémir sous l'effet de la peur.
Et comme toujours, deux mains se posent sur les siennes pour l'aider à allumer l'objet de sa convoitise. Elle s'empresse d'inhaler une bouffée de nicotine et ça la soulage immédiatement, faisant disparaître ce goût acre dans sa bouche.
Améthyste n'ose pas relever le regard vers la paire d'yeux bleus face à elle. Elle aimerait seulement effacer l'inquiétude tordant les lèvres rosées de Charles qu'elle ne fait que fixer en ne souhaitant connaître que leur contact sur les siennes, pas celles d'un autre homme.
- Je veux prendre une douche, murmure-t-elle d'une voix détachée.
Et Charles acquiesce.
Améthyste ne se souvient pas du chemin emprunté pour traverser l'appartement d'Arthur en plein milieu de la soirée. Elle ne se souvient pas non plus du trajet menant jusqu'à l'appartement du monégasque, ni comment elle s'est retrouvée dans la baignoire, aux côtés d'un Charles impuissant qui l'aide dénouer ses cheveux afro avec un peigne fin.
- Les cadeaux...
Charles fronce les sourcils face aux premiers mots que la métisse prononce et il répond doucement :
- On ira les récupérer demain, c'est pas bien grave.
- Je t'ai pas acheté de cadeau, sanglote Améthyste.
Et elle croise enfin son regard. Ses yeux noisettes sont embués de larmes et le monégasque aimerait simplement aspirer toute l'eau roulant sur ses joues, celle qui l'attaque comme un poison douloureux.
- C'est ce qu'on fait, reprend la métisse. On offre des cadeaux aux gens qu'on aime et j'ai oublié.
- J'ai oublié aussi, Ame.
Charles a la gorge nouée en avouant son erreur et il s'empresse de reposer le peigne sur le bord de la baignoire. Le monégasque se lève et disparaît dans la chambre, il revient quelques minutes plus tard avec une petite boîte.
- Je devais te l'offrir pour ton anniversaire mais je ne suis jamais venu et j'ai oublié de te le donner depuis, souffle Charles en tendant la boîte à la métisse.
Ses doigts humides se referment sur le ruban qu'elle tire d'un coup sec et Charles soulève le couvercle dévoilant un minuscule bijoux qu'Améthyste craint d'égarer s'il ne pendait pas à une chaîne dorée.
- Le seul cadeau que tu puisses m'offrir est de porter celui-ci tous les jours autour de ton cou, si tu veux bien, murmure-t-il.
Améthyste acquiesce faiblement n'étant pas habituée aux cadeaux encore moins ceux pour son anniversaire. Elle se tourne pour montrer son dos au monégasque et sans un mot, elle relève ses cheveux pour permettre à Charles de lui accrocher la pierre précieuse autour de la nuque.
Un rubis de couleur rouge.
Comme les chaussures d'Améthyste.
dur dur ce chapitre :///
merci pour les 10K 💜
il ne reste que l'épilogue :)
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