29. Rika
L'an 4031, Époque Harmonieuse, Roulette insaisissable.
La roulette, quel jeu fantastique.
La roue tourne à grande vitesse, effaçant au fur et à mesure les chiffres et couleurs qui y sont gravés. Puis, dans une gracieuse danse de doigts, le croupier fait apparaître un voile noir qui recouvre la roue et nous empêche de voir la suite. Tout disparaît sous nos regards curieux de découvrir quel tirage hasardeux en sortira.
La roulette magique est un jeu principalement basé sur la chance — et la malchance pour toute évidence. Enfin, surtout pour ceux qui ne cherchent pas à la comprendre.
En comptant les 36 numéros et la vitesse à laquelle la roue tourne, faisant ainsi frapper la petite bille en or dans une case bien précise, il est possible de déduire un peu près où elle se trouve. Tout est une question de calcules et d'approximations, savoir le chiffre exact sous la bille n'est qu'une hypothèse plus plausible que les autres. Mais lorsque l'on joue à plusieurs reprises, comptabilisant nos gains et nos pertes, ont fini par avoir l'avantage sur notre adversaire qui ne misait que sur la chance.
On ne gagne pas avec la chance, on rate juste une occasion d'apprendre à gagner.
La table est gigantesque, d'un bois parfaitement blanc, elle ne porte que cette minuscule roulette à chiffres en son centre. Je suis placé face à mon adversaire, chacun a son bout de table. Nous sommes également accompagnés de plusieurs hommes et femmes voulant s'amuser à me voir dépouiller un par un ceux qui oseraient miser leur argent contre moi. Depuis le début, mes gains ont triplé, mais je ne fais que les rejouer en continue jusqu'à que je sois moi-même lassé.
Aya, debout à ma droite, les bras croisés comme depuis le début des jeux, ne quitte pas d'une seconde le regard du croupier.
Je me demande ce qui se passe dans sa jolie tête lorsqu'elle s'introduit dans les esprits, ce qu'elle voit, ce qu'elle ressent. Si c'est agréable ou une vraie torture qu'elle s'inflige. Vu le temps qu'elle passe à le faire, je doute que ce soit douloureux, au contraire. Elle aime ça, c'est certain. Puis, pour être aussi douée dans ce domaine c'est que ça la passionne également.
Sinon, elle n'aurait pas failli me briser les neurones tout à l'heure, alors qu'elle me menaçait d'entrer en moi.
Mes réflexes bien plus rapides m'ont sauvé, j'ai pu l'électrocuter à temps et l'empêcher de s'introduire dans mon esprit. Mais si j'avais trop tardé, si j'avais attendu une seconde de trop, je n'aurais jamais pu m'y échapper. Une fois entrée en moi, je n'aurais pas eu la force suffisante pour la faire sortir. La seule tactique que j'ai trouvé à ce stade c'est de la devancer, aller plus vite, la prendre au dépourvu.
Cette femme est dangereuse, je l'ai toujours su.
Pourtant, alors que je lui jette un coup d'œil amusé en remarquant sa concentration silencieuse sur ce que peut bien penser le croupier, j'apprécie sa présence. Elle anime ma soirée et grâce à elle je m'amuse, alors autant en profiter. Car dès l'instant où elle répondra à mes questions, notre accord sera rempli et elle ne me devra plus rien.
Ma mission principale de ce soir est de gagner du temps pour laisser Calice finir son travail, mais je le fais aussi pour passer du temps avec Aya. Pour mieux la comprendre, faire connaissance avec elle et pourquoi pas la faire passer dans mon camps. Pas celui des Yurii, le mien. Siskann, lui, refusera de m'écouter, mais Aya semble bien plus aimable et intriguée pour ne pas accepter de négocier avec moi.
Après tout, je peux tout lui apporter. Suffi de l'appâter, comme elle l'a si bien dit.
Le croupier arrête la roue toujours cachée sous le voile magique et me tend ses deux poings fermés. L'une de ses paumes renferme un jeton, si je trouve la bonne je pourrai annoncer en premier mon numéro de jeu. Toutefois, si je tombe sur la paume vide, alors mon adversaire aura le droit à la parole en premier. Mais comme je ne porte pas le rôle de plus grand magicien pour rien, je sais toujours où se trouve le jeton, et également la bille en or dans l'une des cases de la roulette.
Pour le jeton dans la main du croupier, suffi de suivre les lignes de son épiderme, la couche superficielle de sa peau, de contourner l'espace qui se trouve entre chacune des cellules et de savoir si, parmi cet espace, se trouve un corps étranger qui serait le jeton.
- Noir, dis-je d'un ton affirmé.
Noir comme le gant noir qu'il porte à sa main gauche, ou rouge comme celui qu'il porte à la droite.
Même avec un gant, je peux sentir un jeton caché dans une paume rien qu'avec mon sixième sens. Repérer et comprendre l'anormalité c'est mon domaine. Et un jeton au centre d'une main, c'est une forme d'anormalité.
Le croupier ouvre ses deux mains et me dévoile, comme convenu, le jeton dans sa main gauche.
- Il triche ! s'empresse d'accuser mon adversaire en remarquant, enfin, que je gagnais à tous les coups sur cette petite devinette de jeton.
- Évidement qu'il triche, marmonne Aya en levant les yeux au ciel.
Je triche, oui. Et alors ? Tant qu'aucune preuve ne me tombe dessus, personne ne peux confirmer qu'une tricherie est à l'origine de mes gains. Je suis juste très doué, et d'autres sont jaloux. Rien de plus simple.
Le croupier ne prête pas attention au commentaire de mon adversaire et attend mon chiffre de jeu.
- Huit, dis-je, le regard fixé sur la roue toujours cachée du voile magique noire.
- Trente, ajoute sûrement par pure hasard mon adversaire.
Le croupier retire son voile d'un claquement de doigt et nous laisse découvrir où se trouve la bille d'or.
Le soupire de Aya me fait étirer le plus grand des sourires, je gagne tellement de fois qu'elle a fini par me haïr.
Elle ne supporte pas me voir massacrer mes adversaires depuis le début de nos festivités. Je crois que je ne l'ai jamais entendu me féliciter, ni même m'encourager. Elle se contente de lever les yeux au ciel, croiser les bras, soupirer, me balancer des commentaires qui me font chaque fois rire et puis, sans oublier ce détail si important ; elle me fusille du regard.
Mais si seulement elle savait comme je l'aime ce regard perçant d'un banc glacial. Il se démarque complètement de sa peau doré et de ses boucles noirs qui caressent le dos de sa veste. Ses yeux sont sa forces, mais ils sont aussi son charme. Je n'avais jamais été autant attiré par un regard, jamais autre que le mien — car oui je trouve mes iris resplendissants —, mais à coté de ceux de Aya je ne gagne pas au change.
Si seulement elle savait l'origine de son regard...
Les femmes autour de moi m'applaudissent pour la énième fois que je gagne à ce jeu, elles se blottissent contre moi et me demandent de continuer à jouer. Mon regard se pose automatiquement sur Aya qui, comme je l'avais deviné, soupire profondément sans décroiser ses bras. Son comportement désinvolte est ce qu'il y a de plus drôle dans cette salle, et c'est de loin mon divertissement favori.
Je fais signe aux femmes de s'éloigner pour me laisser respirer et demande au croupier de relancer mes mises pour le prochain tour.
Aya se place derrière moi tout en ayant un œil sur ce qu'il se passe sur la table. Elle qui ne comprenait rien au règle de jeu, elle doit dorénavant en être une experte. Comme chaque fois, la roue tourne, le voile magique se matérialise sur cette dernière et le silence retombe. Seule la concentration trône durant ces vingt secondes où la roue fait ses centaines de tours, faisant bondir la bille sur les différentes cases.
Avant que la roue ne s'arrête, le croupier ajoute :
- Pour éviter toute confusion, je vous prie de faire dos au jeu. Vous annoncerez vos réponses sans y jeter un regard.
Mon nouvel adversaire sourit, moi aussi. Ils veulent me mettre en difficulté en me coupant la vue sur le jeu, mais il ne faut pas oublier que tous mes autres sens doubleront de vigilances.
Me voir remporter les gros lots depuis presque une heure les rend bien aigris. Ils savent que mes facultés physiques et magiques sont assez développés pour retrouver une bille ou un jeton. Mais soit, si je gagne, ils n'aurons au moins plus rien à me reprocher.
Je me tourne dos à la table et m'y adosse, faisant cette fois face à Aya. Elle me toise, le sourire aux lèvres comme si elle espérait, elle aussi, me voir défait sur cette manche.
- Le grand Rika va-t-il enfin perdre ? dit-elle d'un ton sarcastique.
Cette fois c'est confirmé ; elle veut me voir perdre.
J'avais oublié à quel point ses espoirs de me vaincre sont gravés dans son âme. Elle veut me voir faiblir, connaître mes failles et pouvoir les exploiter à titre personnel. Elle me déteste, ou du moins c'est ce qu'elle me montre. Mais moi j'aime cette facette d'elle, elle m'amuse, voir ses sourcils froncés et son sale caractère sur un visage si doux.
- Je suis obligé de regarder tes beaux yeux le temps que le jeu se termine, j'espère que tu n'y vois pas d'inconvénient ? lui avoue-je dans une moue innocente.
Elle s'offusque, cligne plusieurs fois des paupières et entre-ouvre la bouche surprise. Puis tout s'efface, elle semble oublier ma phrase et arbore un rictus surprenant. Elle se rapproche d'un pas de moi, rendant la tension entre nous plus passionnante, plus électrisante, comme je l'aime. Elle redresse son visage et ouvre grand les yeux vers moi, accordant à nos regards un défi sensationnel. Et je l'accepte, j'accepte cette proximité dangereuse qu'elle me propose.
Elle s'ouvre à moi, dilate lentement ses pupilles comme si elle pensait que je ne le remarquerais pas.
Refaire deux fois la même erreur, c'est ça son plus gros défaut, alors ?
Pourtant elle poursuit son manège, tente d'y ajouter de son charme en étirant un léger sourire qui forme de petite fossettes sur le coin de sa bouche. Peu importe la manière dont elle s'y prend, elle ne gagnera jamais face à moi. Et cette fois, je vais jouer la carte de la simplicité.
Je glisse alors mon regard sur ses lèvres que je rêve de presser à cet instant, mettant un terme à cette guerre de regard. Elle le remarque aussitôt et se rétracte, brisant toute tentative d'attaque contre moi.
Sûrement gênée que j'ai osé reluquer ses lèvres deux fois en une soirée, Aya serre les dents et contracte sa mâchoire tout en rougissant ses deux mignonnes petites pommettes. La rendre mal à l'aise, j'adore ça. Surtout quand je retourne son propre jeu contre elle. Elle veut me détruire l'esprit mais s'interrompt à chaque fois que j'entre un peu trop dans son intimité, c'est si facile de l'avoir.
Quel point faible ridicule et si craquant à la fois.
- Tu as dit les yeux, Rika, juste les yeux, articule-t-elle distinctement en me foudroyant du regard.
- C'est la petite stratégie que j'ai trouvé pour éviter que tu entres dans mon esprit, j'y peux rien.
Le rictus que j'affiche sur mon visage l'a fait bouillonner. Si je dois passer la soirée à la remettre à sa place, je ne pourrais pas mieux me plaire.
- Votre couleur, Rika ? demande le croupier dans mon dos.
Oups.. je n'ai rien suivi.
Oups.. je n'ai rien suivi. Je plisse les yeux pour réfléchir, mais pour cette fois je vais devoir faire confiance à ma chance. Ce rapide échange que j'ai eu avec Aya m'a fait complètement perdre le file du jeu. Et impossible de me souvenir de quoi que ce soit, la conception du jeu de la roulette est fait pour ne pouvoir se fier à aucun indice. Ce n'est que le misérable hasard.
Aya jette un coup d'œil par dessus mon épaule et mime avec ses lèvres « Noir » tout en me prenant de haut. Évidement, en lisant dans la tête du croupier, elle est capable de savoir où se trouve le jeton et la bille. Mais le savoir c'est une chose, me le confier s'en est une autre. Cette femme ne veut que mon mal, lui faire confiance même pour un jeu serait idiot de ma part.
- Pourquoi hésites-tu ? proteste-t-elle. Ce n'est pas comme si tu avais une autre idée en tête, n'est-ce pas ?
Quelle garce.
Sans une once de confiance envers ses paroles, j'annonce tout de même sa réponse :
- Noir.
Le croupier confirme que j'ai bien eu le jeton et mon regard étonné se pose sur celui de Aya tout fière. Elle jette un autre coup d'œil à ce qui se passe dernière moi et mime cette fois le mot « Douze ».
Je sais qu'elle n'a aucune raison de m'aider et que ma confiance en elle est superficielle, toutefois je n'ai pas d'autre choix. Je n'ai pas suivi le déroulement du jeu, impossible de savoir sur quel numéro a bien pu tomber la bille. Alors autant croire cette femme qui ne rêve qu'à me nuire.
Alors autant croire cette femme qui ne rêve qu'à me nuire.
- Douze, dis-je sur un ton qui pourrait sembler être une question.
- Vingt-trois, annonce confiant mon adversaire alors que je me tourne vers la table.
Le croupier retire le voile et...
- Sale garce, lui murmure-je en apercevant la bille sur la case vingt-trois, celle qu'à annoncé mon adversaire.
Elle ne m'a pas que menti, elle a donné la bonne réponse à l'autre camp pour me faire perdre ma mise. Si j'avais juste perdu, j'aurais simplement dû partager ma mise avec le maître de jeu. Mais là c'est pire, je dois donner mon argent à l'homme qui vient de gagner grâce, et seulement grâce, à Aya. Elle a sûrement dû lui mettre dans la tête le bon numéro car sans ça, il ne serait jamais tombé pile dessus.
- Mince, erreur de ma part, s'attriste Aya en haussant les épaules.
Elle m'a dégouté du jeu.
Je balance mon argent à l'homme et tourne les talons sans un mot. Aya me rattrape dans un rire moqueur qui fait monter mes nerfs mais ça n'a pas l'air de l'inquiéter. Au contraire, pour la première fois de la soirée, elle semble heureuse. Si c'est dans mon malheur qu'elle y trouve son bonheur, je ne peux rien faire pour elle.
Même si je l'avoue, nous avons les mêmes sources de joie. La voir agacée me rend tant heureux, je ne pourrais jamais m'en passer.
Mais comme tout, je n'aime que lorsque ça va dans un sens ; le mien.
Alors, à l'instant où elle attrape mon bras pour me suivre dans ma marche, je pivote vivement vers elle et elle percute mon torse de plein fouet. Collée à moi, le rire estompé, elle redresse son visage et arque un sourcil.
- T'es vexé ? s'indigne-t-elle.
- J'ai perdu trente-milles pièces par ta faute, alors...
- Alors pourquoi pas les récupérer ? me coupe-t-elle sans une once d'humour.
Il me faut quelques secondes pour répondre. D'abord pour tenter de savoir si c'est ironique, puis pour essayer de savoir ce qu'elle a en tête pour y arriver. Son regard impassible ne me dévoile rien de très cordiale, ce qui me met déjà l'eau la bouche.
- Pour une fois que tu proposes quelque chose d'intéressant, souris-je.
Le retour du lever de yeux au ciel est là, mais cette fois ses bras ne se croisent pas. Elle tourne son visage pour observer tout ce qui nous entoure, comme pour éviter qu'on l'entende, puis elle se rapproche de moi et me murmure :
- Je vais enfin pouvoir mettre en pratique mon lancé de sabre.
- Je vois... Tu ne vas pas me faire croire qu'une tueuse sanguinaire se cache derrière ce corps d'enfant ?
Je pointe du doigt ce qui est censé lui servir de muscles et sa taille minuscule. Vexée, elle dépose ses points sur ses hanches en me dévisageant.
- Mets tes lunettes, stupide Général, je ne suis pas qu'une enfant sans défense.
Évidement qu'elle est puissante, je suis le premier à le reconnaître, mais la mener en bateau pour l'irriter est un vrai plaisir pour moi. Elle pourrait réduire cet endroit en poussière, comme moi et mon frère le pourrions. Toutefois, Aya est une femme qui met énormément de temps à faire le premier pas, et pas sûr que officialiser son premier meurtre se fasse ce soir.
- Très bien, alors prouves-moi que tu es aussi féroce que tu le prétends, me moque-je en croisant les bras, balançant mon regard sur les Nobles autour de nous qui pourraient finir sous la lame de son sabre.
Sans Aya j'aurais gagné cette partie de roulette, sans elle j'aurais eu une perte à quasi zéro pour cette soirée. Mais il fallait qu'elle me montre qu'elle pouvait m'avoir, même dans une ridicule situation comme celle-ci. Elle avait besoin de prouver qu'elle était capable de se défendre si ça lui venait à l'esprit.
Évidement pour l'instant ce n'est qu'une perte d'argent qui en résulte, mais ce comportement pourrait s'avérer très dangereux lorsqu'elle saura maîtriser la totalité des pouvoirs de Siskann. Sans parler de ses nouveaux alters qui ne tarderont pas à faire leur apparition. Si ce n'est pas déjà fait...
- On y va ? me dit-elle sur une voix majestueusement mielleuse.
Je ne peux pas me laisser distraire ce soir, pas après l'accord que j'ai passé avec elle. Car, bien que cette soirée soit l'une de mes préférées, elle se terminera rapidement au vu des questions que je dois lui poser. Nous savons tous les deux que ses réponses ne me plairont pas, surtout quand je sais déjà que mon frère a retrouvé son corps. Je n'ai pas encore eu le temps d'avoir l'avis des Yurii sur cette atroce nouvelle mais je sais d'ores et déjà qu'ils en trembleront.
Siskann avec un corps est une arme à lui seul. Je ne sais pas comment fonctionnent ses pouvoirs avec Aya, mais s'il a retrouvé son corps et qu'il possède également son plein pouvoir, nous n'aurons plus aucune chance contre lui.
- Vraiment ? Tu comptes aller commencer ta série de meurtres ? lui fais-je remarquer, peu convaincu par sa prise de confiance.
Elle se contente d'hausser les épaules et me prendre le bras pour me ramener vers les tables de jeux.
- Très bien, allons assassiner un Noble au milieu d'une salle rempli d'ennemis qui ne rêveraient que de te dénoncer aux Yurii. Sais-tu à combien est misée ton jolie visage ? Même moi ça me donnerait envie si je n'avais pas d'autres plans en tête...
Mon sourire narquois s'agrandit lorsqu'elle s'arrête net dans sa marche pour se tourner vers moi. Tuer quelqu'un n'est pas une tâche si difficile, mais vouloir s'innocenter ensuite est digne des experts. Un peu comme mon frère finalement, il a fuit ses actes toute sa vie sans savoir comment n'en pas porter le chapeau. Il était coupable, mais il ne cherchait pas non plus à le nier. Siskann a toujours été fière et sans regret, alors je doute qu'il veuille un jour laver le sang de ses mains.
- Non besoin de se fatiguer, nous allons pécher notre cible sans même devoir faire un pas, lui informe-je, voyant qu'aucun plan d'action ne lui venait.
J'ai vraiment envie de savoir jusqu'où Aya est prête à aller pour se montrer à la hauteur. Est-elle réellement capable de retirer la vie pour mon prouver qu'elle est courageuse ? Alors hâte de mettre ça au clair. Je me place en face d'elle et lève ma main entre nous. Puis je claque des doigts.
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