Chapitre 49

PDV Jade.

" Voici vos commandes mesdemoiselles " le serveur sourit en posant doucement nos verres devant nous, puis s'en va quand on l'a remercié.

La seconde d'après Lucie reprend la parole. Andrew m'avait prévenu qu'elle était bavarde, mais je ne pensais pas à un tel niveau que ça. Elle ne s'est littéralement pas arrêté de parler depuis qu'on s'est éloigné de Samuel!

" Donc, je disais, je pense que tu vas mieux le comprendre avec le temps. Vous vous êtes retrouvés soudainement ensemble, c'est normal que vous soyez déstabilisés " elle s'arrête pour prendre une gorgée de son café fumant alors que je hausse les épaules.

" Je ne sais pas... J'essaye de le comprendre, vraiment, mais au bout d'un moment je me dis que ça ne vaut pas la peine. Puis d'un coup il devient le Samuel de bonne humeur, qui rit avec moi, qui est sympa, et je me redemande si ça en vaut la peine. Mais à peine je change d'avis, il redevient le Samuel froid et égoïste "

Ça fait du bien de pouvoir expliquer ces choses à une femme et non à un homme, parce que Marc peut m'écouter, mais Lucie peut mieux me conseiller. Et j'avais besoin d'une oreille féminine, j'avais besoin d'une amie.

" Et à ton avis pourquoi il change comme ça? "

" Je n'en ai aucune idée " je soupire, " il est... intriguant tu sais? Des fois j'ai l'impression qu'il réfléchit trop, même plus que moi, et je ne sais pas à quoi il pense. Je t'ai déjà raconté la soirée à la falaise, ça m'avait fait tellement de bien, et il a dit faire ça pour m'aider à m'exprimer. Mais après, ses paroles et ses actions sont très contradictoires et ça me rend confuse la plupart du temps "

Elle hoche la tête, comme si elle comprenait ce que je lui raconte alors que je ne sais même pas si ce que je dis a du sens.

" Et toi, comment tu agis avec lui? " elle demande ensuite.

Je fronce les sourcils et me penche un peu en avant. " Je suis moi-même je pense, dans un sens. Fin, j'ai toujours été gentille et sympa avec lui, même après tous ce qu'il a fait j'ai rien dit. "

Je ne pense pas que mes actions et paroles sont contradictoires comme les siennes. Si elles le sont, ce n'est pas intentionnel.

" Vous vous êtes déjà rapprochés? " elle arque un sourcil.

" Pas vraiment... Fin, on s'est déjà embrassés mais - "

" Vous vous êtes embrassés? " elle me coupe, la surprise se lisant sur son visage. " C'est qui qui a fait le premier pas? "

" Mhh... Deux fois moi et une fois lui. La première fois j'étais saoule, la deuxième fois je ne savais pas ce que je faisais, et la troisième fois c'était lui "

" Et il ne se passe rien d'autre entre vous? "

" Non, il a dit que les baisers n'avaient pas d'importance, puis c'est pas comme s'il m'aimait " je hausse les épaules, apportant mon verre à mes lèvres aussi.

" Et toi? "

" Quoi moi? "

" Est-ce que tu l'aimes? "

J'ouvre ma bouche pour lui répondre que non, je n'aime pas Samuel, mais aucun mot ne sort de ma bouche. Je ne peux pas dire que je l'aime, parce que ce n'est pas vrai. Mais je n'ai toujours pas compris pourquoi je ressens le besoin de le connaître un peu plus, pourquoi le voir avec d'autres femmes me fait mal, pourquoi ses mots me blessent autant. J'avais éteint la petite voix au fond de moi, mais elle refait surface maintenant que Lucie a posé la question ouvertement.

Léna aussi m'avait posé la même question, mais c'était plus facile de lui répondre à ce moment. Qu'est-ce qui a changé depuis?

" Je ne sais pas " j'avoue en secouant la tête.

" Jade, vous passez la plupart de votre temps ensemble, vous habitez ensemble, vous vous êtes embrassés et... Et peut-être que tu t'es attaché à lui sans le savoir et les sentiments sont sûrement rentrés en jeu. La dernière fois au restaurant, on a tous deviné que tu étais jalouse, donc il y a sûrement quelque chose. Je ne dis pas que c'est l'amour, mais tu as peut-être des sentiments qui naissent pour lui "

Je garde mes yeux sur mon verre alors que j'assimile ses mots et je recommence à me poser des questions. Étais-je jalouse? C'était ça le sentiment que j'éprouvais en le voyant avec une autre femme?

Peut-être que j'étais jalouse de ces femmes et non de Samuel. Peut-être que j'étais jalouse parce qu'elles avaient l'attention de Samuel alors qu'il me rejetait à chaque occasion. Peut-être que j'étais jalouse parce qu'elles, elles n'étaient pas seules.

Mais pourquoi le baiser de Samuel ne pas autant dérangé que celui de Marc? Pourquoi, moi, je l'ai embrassé? Et il ne m'a pas repoussé, et il m'a embrassé.

Encore plus de questions naissent dans ma tête pendant le trajet de retour. Lucie me dépose chez moi et s'en va peu après, me promettant de venir me rendre visite le plus vite possible. Dès que je rentre dans la villa je peux voir le changement par rapport à la première fois.

Tous les meubles sont placés comme je l'ai demandé, tout est propre, neuf. J'enlève mes chaussures à l'entrée et accroche mon manteau au porte-manteau avant de me diriger vers le salon. Les fauteuils qu'on vient d'acheter ont été placés comme je l'avais imaginé la première fois, près du cheminée, tournés vers la porte-fenêtre. Une petite table ronde a été placé entre les deux, pour placer mon verre de café et le chocolat chaud de Samuel.

Je ne peux pas m'empêcher de sourire en regardant autour de moi. Je suis chez moi maintenant. Pendant toute la semaine, quand j'étais à l'hôtel, j'étais nerveuse pour notre première journée dans notre maison. Maintenant qu'on y est, toute la nervosité a disparu.

Je me dirige ensuite vers la cuisine alors qu'un bruit de sifflement mélodique se fait entendre. Je m'arrête à l'embrasure de la porte, mes yeux s'écarquillant légèrement à la vue. Premièrement parce que c'est la première fois que je vois la cuisine avec tous les meubles et électroménagers. La couleur bleu ciel que j'avais choisi pour les murs est comme je l'avais imaginé et je sais déjà que je vais adorer passer du temps ici.

Deuxièment parce que Samuel est en train de cuisiner. Si on peut appeler ça comme ça. Je m'avance petit à petit, contournant les sacs de courses qu'il a déposé au sol, et m'approche de lui.

" Qu'est-ce que tu fais? " je demande. Il arrête son sifflement en tournant la tête vers moi alors que je me place à côté de lui. De la farine est étalé sur le plan de travail, des restes de blanc d'oeuf gluant avec des petits bout de coques attirant mon attention.

" Des gaufres " il me répond alors qu'il verse le mélange dans le gaufrier qu'il a acheté il y a à peu près une heure.

" Le soir? Vraiment? "

Je me retient vraiment pour ne pas nettoyer tout ça.

" C'est pour tester le gaufrier " il sourit.

" Ah oui? " je souris en retour.

" Hmm hmm " il hoche la tête alors que son sourire s'aggrandit, " ce n'est pas parce que j'en avais envie, non "

" Bien sûr " je ris alors qu'il referme le gaufrier. " Dis moi que tu vas nettoyer ça s'il te plaît, je suis déjà fatiguée et je dois ranger les ustensiles encore "

" Je vais le faire, pas besoin de te mettre à genoux devant moi "

" Ce n'est pas ce que j'allais faire " je rétorque en allant vers les sacs de courses. Je commence à tout déballer sur le comptoir, de l'autre côté du plan de travail. J'ai donc Samuel en face de moi et après mon regard il commence à nettoyer le plan de travail.

" Est-ce qu'on a de la chantilly? " il demande quelques minutes plus tard, quand tout est propre.

" Je ne pense pas " je répond alors que je range la vaisselle dans les armoires, " on a acheté seulement l'essentiel "

" La chantilly c'est très essentiel " il déclare très sérieusement. Je me retourne vers lui en souriant alors qu'il vérifie ses gaufres encore une fois. " Je vais aller en acheter, fait attention à mes gaufres "

" Tu vas faire toute la route pour de la chantilly? "

" Oui " il hoche la tête comme si c'était normal. " Fait attention à mes gaufres! " il répète de l'entrée, cette fois-ci en criant.

Dès que la porte claque je dépose les assiettes que j'avais dans ma main sur le comptoir et m'adosse contre celui-ci en soupirant. Je ferme mes yeux et respire profondément quelques fois.

Pourquoi il ne peut pas être comme ça tout le temps? Je l'aime bien quand il est de cette humeur... Je veux dire, je l'apprécie.

Je reprend mon travail après avoir soupirer encore une fois et près d'une demie-heure plus tard tout est rangé à sa place et Samuel rentre finalement. La bouteille de chantilly à la main, il entre dans la cuisine en souriant et se dirige vers l'assiette de gaufre que j'ai déposé au bout du comptoir.

" Tu aurais pû enlever ta veste tu sais " je ris.

" Je voulais être sûr que tu n'as pas gâché mes gaufres " il les examine quelques secondes avant de poser la bouteille de chantilly à côté de l'assiette.

Je m'adosse contre le comptoir en face de lui, croisant mes bras sur ma poitrine. Il enlève sa veste et la pose sur la plan de travail avant de remonter les manches de sa chemise. Il secoue la bouteille de chantilly quelques fois avant de l'ouvrir et je le regarde en mettre sur une gaufre. Il mord sa lèvre inférieure, donnant l'impression qu'il fait un travail de précision, et je vois un sourire s'afficher sur ses lèvres quand il repose la bouteille sur la table.

Il ressemble à un enfant, comme la fois où il était malade.

" Tu veux goûter? " il propose alors qu'il ammène une gaufre à sa bouche.

Je secoue la tête, " on a pas dîner encore ".

" Comme tu veux " il hausse les épaules.

Il ferme ses yeux en mâchant la bouchée qu'il a pris, savourant le tout et me donnant envie de goûter aussi. Mais on ne mange pas le dessert avant le repas... Oh puis ce n'est pas une règle de tout façon! Je me décolle du comptoir et fait le tour pour venir à côté de Samuel.

" Décale toi " je demande en prenant la bouteille de chantilly. Il lâche un petit rire, comme s'il savait que je n'allais pas résiter et se décale sur le côté. Je met un peu de chantilly sur une des gaufres et repose la bouteille, seulement pour que Samuel la reprenne.

" Comme ça " il murmure en ajoutant encore plus de chantilly sur la mienne.

" C'est bon! Arrête! " je ris en lui prenant la bouteille. Je regarde la gaufre puis le regarde lui. " Comment je vais mettre ça dans ma bouche maintenant? "

" Tu lèches " il hausse les épaules.

" Eww non " je rétorque et son rire sort plus fort, plus profond. Puis je me retrouve à le regarder, souriant en voyant ses yeux se plisser et son humeur joyeuse. Et je repense à ce que Lucie m'a dit. Peut-être que les sentiments ne sont pas là pour l'instant, mais peut-être qu'elles vont apparaître un jour et j'aurai enfin toutes les réponses à mes questions.

Mais pourtant, les quelques jours suivants, je me retrouve à douter de mon constat. Le fait de vivre ensemble, que nous deux, m'a permis de connaître un peu plus le Samuel d'humeur joyeuse. J'allais en cours la journée, il allait au travail, et on se retrouvait pour le dîner le soir.

Il y avait des fois où il était un peu grincheux et froid, mais pas assez souvent qu'avant. Il travaillait beaucoup aussi, toute la soirée sur son PC.

Je remarquais des petits détails sur lui, et ça me rendait confuse dans mes sentiments. Ces sentiments qui ne doivent pas exister.

PDV Samuel.

Je gare la voiture dans le garage et en sors rapidement avant de me diriger vers la villa, un dossier à la main. Monsieur Huguet étant le patron, il est partit bien plus tôt que tout le monde et bien sûr j'avais besoin de sa signature pour finir mon projet. Je vais juste régler ça et rentrer chez moi.

Je préfère aller retrouver Jade à la maison que rester ici de toute façon. Au moins l'ambiance est un peu plus joyeuse là-bas. Au moins je fais ce que je veux là-bas.

Même si j'ai l'impression que déménager était une énorme erreur et je vais bientôt en payer les conséquences. Juste la façon dont Jade agit depuis quelques jours me le prouve.

" Oh euh bonsoir monsieur " Mathilde m'ouvre la porte, une expression autant surprise qu'inquiète au visage.

" Bonsoir Mathilde, mon père est là? " je demande en entrant à l'intérieur.

" Non il - il est sortit il y a quelques minutes "

Je me retourne vers elle en fronçant les sourcils, " où? "

" Je - je ne sais pas "

Pourquoi elle bégaie?

Tant pis s'il n'est pas là, je pourrais au moins revoir ma mère après quelques jours. Elle avait dit vouloir nous rendre visite quand on serait totalement installés, mais je n'ai pas eu de nouvelles pour l'instant.

" Où est ma mère alors? " je demande tout en posant le dossier sur le meuble à l'entrée.

" Euh... Elle dort " elle me répond.

Je la regarde un moment, puis elle détourne le regard.

" Où est-elle? " je demande plus fermement.

" Au salon " elle murmure finalement et je m'empresse d'aller vers cette pièce.

Mon corps se fige quand je retrouve ma mère assis sur l'un des canapés, pleurant silencieusement. Alice est à côté d'elle, tamponnant le côté de sa tête que je ne peux pas voir. Mes poings se serrent par eux-même alors que la colère monte en moi. Je fais rapidement mon chemin jusqu'à elles et m'agenouille devant ma mère.

Je jette un coup d'oeil à son front et voit le sang couler sur le côté alors qu'Alice essaye de nettoyer la blessure.

" Qu'est-ce qui s'est passé? " ma voix sort dans un murmure alors que j'efface les larmes sur les joues de ma mère.

" Je me suis juste cognée la tête, c'est rien de grave " elle essaye de sourire.

Je ferme mes yeux et respire profondément pour me calmer mais ça ne m'aide pas. Au contraire, ça augment ma colère, et quelques secondes plus tard je suis sur mes pieds, passant mes mains furtivement dans mes cheveux.

" C'est lui hein? " je demande ensuite en ouvrant les yeux, même si je connais la réponse. Elle secoue légèrement la tête, ajoutant encore une couche à ma colère. " C'est lui! Arrête de le nier! Arrête de le protéger! " je cri finalement.

Alice sursaute légèrement alors que ma mère me supplie des yeux pour que je me calme. Mais j'en peux plus, je suis arrivé à bout.

" Mais merde je t'ai dit de partir! " un vase est lancé au sol, " pourquoi tu ne m'as pas écouté? " un autre vase, " il va jamais arrêter! " et un autre. Et je continue à crier et lancer des choses au sol. Alice emmène ma mère en dehors du salon, mais je continue, et continue...

PDV Jade.

" Charles?" je l'interpelle, surprise de le voir ici. Normalement c'est Sam qui vient me chercher le soir à la sortie de la fac.

" Bonsoir madame " Charles fait un signe de tête pour me saluer, " monsieur ne pouvait pas venir, il m'a envoyé à sa place " il explique.

Je hoche la tête et m'installe à l'arrière de la limousine. Juste quand la limousine démarre mon portable se met à sonner et je m'empresse de le sortir. Le numéro de la villa s'affiche, ce qui me fait froncer les sourcils avant que je décroche.

" Madame? C'est Mathilde, il faut que vous venez ici, s'il vous plaît "

" Mathilde? Attends, pourquoi? Qu'est-ce qu'il se pa - " elle raccroche sans que je puisse finir ma phrase.

Je regarde mon portable quelques secondes avant d'informer Charles du changement de destination. L'inquiètude monte en moi alors que je me rappelle de la voix de Mathilde. Qu'est-ce qu'il peut y avoir de si grave pour qu'elle m'appele? Est-ce que Sam est au courant?

Charles s'arrête finalement devant la villa et je m'empresse de quitter la limousine sans l'attendre. Le visage de Mathilde quand elle m'ouvre la porte augmente mon inquiètude, jusqu'à que j'entende les bruits.

" Qu'est-ce que c'est que ça? " je demande alors que le bruit de quelque chose lancé au sol me parvient aux oreilles, suivit d'un cri de rage. Celui de Sam.

Mon sac tombe au sol alors que je cours vers le salon, d'où viennent les bruits j'imagine. En effet, c'est bien ici que je retrouve Samuel, lançant des objets au sol, criant de rage et jurant. La table basse au centre est brisée au milieu, je ne vois plus les multiples vases de Jeanne à leur place et Sam continue à lancer tout ce qui lui passe à la main.

" Sam! Sam arrête! " je cri pour qu'il m'entende à travers ses propres cris.

Je m'avance petit à petit, hésitante, jusqu'à qu'il remarque ma présence.

" Dégages! " il hurle, " Va-t-en! "

" Sam s'il te plaît, calme toi " je demande plus calmement.

" Je ne vais pas me calmer! Il l'a encore fait! Il l'a encore fait et je n'étais pas là pour l'arrêter! Je suis arrivé en retard! "

Ma bouche s'ouvre légèrement quand je vois les larmes commençant à couler le long de ses joues. Une boule se forme dans ma gorge juste à le voir comme ça.

" Je n'étais pas là! " il continue à hurler malgré ses larmes. Le ton brisé de sa voix et la vue de ses larmes me donnent les larmes aux yeux aussi. Je m'avance d'un autre pas vers lui, essayant de l'approcher mais il recule. " Va-t-en! " il cri encore.

" Sam, s'il te plaît, calme toi " je répète. Ma poitrine se serre en le voyant comme ça...

" J'étais pas là! Je suis arrivé en retard! " il répète en cercle alors que j'essaye encore de l'approcher.

" Sam arrête! " je cri alors qu'il s'apprête à prendre un autre vase dans la collection de sa mère.

A ma plus grande surprise il arrête. Puis tombe au sol. La boule dans ma gorge remonte alors que je le vois apporter ses genoux vers son torse, puis poser ses mains sur ses oreilles.

" Je suis arrivé en retard... " il murmure, laissant les larmes couler librement.

Je m'approche et me laisse tomber à côté de lui. J'hésite un moment avant de tendre mes bras vers lui pour lui enlever ses mains de ses oreilles. Il continue à répéter cette phrase en cercle alors que je pose ses mains sur ses genoux, puis passe mon bras autour de ses épaules.

Il ne se débat plus alors que je l'attire vers moi, posant sa tête sur mon épaule. Je ne sais pas quoi dire alors je ne fais que passer mes doigts dans ses cheveux.

" Je suis arrivé en retard... J'étais pas là... Je suis arrivé en retard... "

" Shh... C'est fini " je murmure, resserrant mon étreinte autour de ses épaules alors que quelques larmes s'échappent de mes yeux.

" J'étais pas là... "

" C'est bon Sam, c'est finis... "

" Je suis arrivé en retard... "

Je respire profondément en fermant les yeux, essayant de ne pas faire attention à la douleur dans ma poitrine. Et alors que je continue à le serrer contre moi, mes doigts caressant ses cheveux, je trouve une réponse à ma question.

Après tout, comment je peux avoir autant mal en voyant quelqu'un souffrir de cette façon? Comment ses larmes peuvent me faire de la peine à un point où je commence à pleurer moi aussi?

Je ne peux pas nier cette douleur en le voyant pleurer, en le voyant si vulnérable.

Alors je ne peux plus nier mes sentiments pour lui aussi.

C'est Sam, l'homme le plus mystérieux que je connaisse, cet homme égoïste, cet homme grincheux, cet homme brusque, mais cet homme sympa, cet homme enfantin, cet homme protecteur. C'est Sam, cet homme vulnérable dans mes bras.

Et il est temps que j'accepte que cet homme, je l'aime.

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