Chapitre 8
Le trio déboucha sur une petite place circulaire, ceinte de murs grisâtres par l'une des portes en arc en plein-cintre qui se dessinaient sur le granit terne. La place était vide de toute autre personne, et la seule ouverture donnait sur une petite rue obscure où ne transparaissait aucune lueur.
Abigaïl zyeuta vaguement le plafond, elle ne distinguait que très haut une masse verdâtre piquetée de longues stalactites, mais étrangement l'atmosphère n'était pas moite, comme si les habitants du Sanctuaire avaient jadis purifié l'endroit de toute humidité. Mais une chose était sûre pour elle, ils se trouvaient très profondément sous terre, bien plus bas en réalité que les égouts parisiens, et elle n'arrivait pas vraiment à se figurer la capitale s'étendre au-dessus d'elle, si grouillante de vie.
Les trois jeunes gens décidèrent de s'engager dans l'étroit passage qui s'offrait à eux. Les murs grisâtres, mal dégrossis, leur raclaient les vêtements, accrochant des filins de tissu de leurs aspérités. Pour un couloir d'accueil, cela n'était guère chaleureux.
L'épaisse obscurité commençait à s'adoucir au bout de quelques minutes de marche. Une douce clarté se profilait au loin, comme une étoffe cotonneuse au sein d'un monde froid et minéral de ténèbres. Au fur et à mesure de leurs pas, la lumière devint plus forte, irradiant le monde gris qui les entourait.
Va'las, qui ouvrait la marche trébucha sur une petite marche, entrant dans la lumière. Il se trouvait sur une petite placette. Le jeune homme s'avança prestement afin de laisser place à sa sœur et à son amie qui trébuchèrent à leur tour.
La'ana détailla la place et reconnu sans mal l'architecture qui leur faisait face. La place était percée de deux autres rues extrêmement larges. Les deux rues étaient délimitées par des maisonnettes, ornées les portes hautes, aux battants ouvragés d'arbres gigantesques et tortueux et d'entrelacs fourmillants, et les fenêtres en saillie, elles aussi sculptées, de fruits précieux et d'animaux sauvages, gambadant, croquant les fruits posés négligemment dans des coupes basses, ou s'enroulant sur eux-mêmes. De la porte aux fenêtres, s'étendaient langoureusement des branches sculptées, supportant le poids de lutins en bas-reliefs qui de leurs mains menues, tenaient sur leur côté gauche un grand fanal éblouissant, éclairant leur face rieuse et faisant danser dans leur pupille de bois poli, une lueur malicieuse.
La jeune elfe reconnue sans peine, l'inspiration elfique sylvestre qui se dégageait de ces habitations, même si ces souvenirs se faisaient lointains et de plus en plus brumeux. Elle se rappela un instant son court séjour dans la forêt d'Imdaal, des odeurs de sèves et d'encens qui embaumaient sans répits l'air, de la douce pénombre des ramures et du souffle malicieux du Haan qui lui ébouriffait les cheveux.
Elle espérait de tout cœur pouvoir revoir la splendide Imdaal et ses arbres millénaires, de les faire découvrir à Abigaïl. La voix de son frère la sortit de sa douce rêverie. « Il n'y a pas un chat, ici. Même l'auberge est fermée ! Regardez. »
La'ana suivit du regard la direction que pointait son frère, en effet, sur l'une des branches d'une maisonnette était inscrit, « L'auberge de Sarthan ». Mais mis à part la lumière des fanaux, rien ne se dégageait des fenêtres en terme de lumière et aucun bruit n'était audible derrière la porte.
La'ana jeta un bref coup d'œil à sa montre, neuf heure et quart. Mais où étaient-ils tous passé ? « On va bien finir par tomber sur quelqu'un, continuons à explorer l'endroit. »
Intrigués et anxieux, le trio s'engagea dans la large rue de droite qui zigzaguait en de douces courbes, longeant encore des maisons sylves. Ils arrivèrent presque à un croisement vide, éclairé toujours éclairés par les longs fanaux dansants. Longeant un nouveau bâtiment bien différent des autres, dix fois plus hauts et sûrement dix fois plus large, Va'las se stoppa subitement et recula précipitamment murmurant d'un air consterné et apeuré. « Mais qu'est-ce qu'il fout ici !? »
Le bâtiment qu'ils longeaient sur sa partie latérale, était percé de longues et hautes baies vitrées à croisée, dont le bois sculpté en une frise géométrique de rosaces et des carrés imbriqués, soutenait des carreaux tintés d'un doux blanc semi-opaque. Dans la lumière occultée de la bâtisse, tenant un épais livre, de dos, Na'arka poussait énergiquement l'immense porte d'entrée afin de sortir.
Le trio se rebroussa chemin à toute vitesse, espérant que le jeune homme ne les remarque pas. Ils débouchèrent une nouvelle fois sur la petite place à l'auberge et bifurquèrent immédiatement dans l'autre grande rue. Haletants, ils s'arrêtèrent un peu plus loin. La'ana prit la parole. « Mais qu'est-ce qu'il fait ici ?
— Aucune idée, répondit Va'las. Mais on peut essayer de la savoir.
— On ne devrait pas plutôt se concentrer sur la chasse au vampire ? demanda Abigaïl, qui avait eu une sacrée frousse en voyant Na'arka se profiler derrière les carreaux.
— C'est vrai, tu as raison, enchaina La'ana. Mais en même temps, il n'y a pas âme qui vive par ici, et si Na'arka est sorti de ce bâtiment, cela veut dire qu'il y a quelqu'un à l'intérieur, et que ce quelqu'un peut nous renseigner un peu sur ce qui se trame ici.
— Exact ! renchérit Va'las. Allons voir un peu ce que notre frère faisait ici. Au fait, je pense que vous avez bien remarqué ses cheveux ? »
Les filles opinèrent du chef. Les cheveux de Na'arka étaient noirs, cela signifiait que la magie marchait bien ici et ne coupait pas les sorts d'illusion. Pour améliorer leurs déguisements, le frère et la sœur changèrent la couleur de leurs cheveux, et le jeune homme changea la teinte de ses yeux.
Il enleva de ce fait sa capuche, qui franchement, lui donnait un air un peu louche dans cette ville souterraine où ni pluie ni vent se pouvaient parvenir. La'ana, elle garda tout de même ses cheveux sous son couvre-chef, car on était jamais trop prudent. Puis d'un commun accord, ils changèrent leurs traits légèrement afin de paraître plus humains.
Les changements faits, ils reprirent le chemin menant à la bâtisse immense, en scrutant avec méfiance et vigilance les alentours, guettant le moindre signe du grand frère. Une fois, la bâtisse rejointe, ils tournèrent à son angle gauche pour rejoindre l'entrée, constatant l'incroyable longueur de la façade. S'ils avaient vu que la porte était imposante, ils n'avaient pas remarqué à quel point.
L'entrée se composait en réalité de deux portes, l'une dans l'autre. La plus grande devait mesurer dans les six mètres de haut et dans les quatre de largeur, on aurait dit une porte cochère, sauf qu'une inscription à la gauche de la porte, sur un joli panneau peint de fleurs signifiait clairement qu'il s'agissait d'une librairie. La Librairie des plaines. La seconde porte, elle était déjà d'une taille plus normale, environ un bon deux mètres, pour un mètre de largeur.
Abigaïl était plus que circonspecte, qu'elles créatures pouvaient faire une taille pareille ?
La'ana saisit avec force la grande poignée de cuivre qui accompagnait la petite porte sculptée de motifs géométriques et poussa avec force. C'était sacrément lourd.
Un puissant carillon accompagna leur entrée dans l'étrange bâtiment et, force et de constater que l'intérieur était tout aussi intriguant. La'ana essaya de se figurer le plan. La librairie devait être en rectangle, l'entrée se faisait par un des longs côtés, près d'un petit côté. À l'intérieur, un autre espace rectangulaire était discernable. L'entrée partait du mur fenêtré à leur droite, pour se heurter à une épaisse cloison ouverte d'une porte tout aussi imposante que sa sœur d'entrée. Le côté gauche, lui était délimité par une série de bibliothèques qui se perdaient dans le lointain, vraiment très espacées, presque six mètres, et montant très haut pour supporter le plancher d'une mezzanine. La'ana remarqua que dans ces bibliothèques, les livres étaient attachés solidement par une chaîne.
Soudainement, le sol de pierre blanche frémit. Le frémissement se mua brusquement en un tremblement saccadé. Les livres dans les étagères commencèrent à vaciller, mais la chaîne les retint de tomber en grand fracas. Un bruit sourd émana de derrière la cloison tandis que les secousses continuaient à grandir. Sans réfléchir, Abigaïl saisit la main de Va'las, cherchant un appui pour conserver son équilibre. La'ana qui arrivait peu ou prou à garder son équilibre essaya de trouver la source du tremblement, cela provenait de derrière la cloison qui tremblait comme une feuille.
Puis, dans un bruit de tempête, la porte gigantesque de la cloison s'ouvrit brutalement, laissant apparaître une forme gigantesque qui s'arrêta, stoppant les secousses.
Abigaïl retint un cri de surprise et de terreur.
L'immense créature humanoïde qui se tenait devant eux, était très trapue, d'une largeur importante et d'une certaine épaisseur. Ses longs membres épais qui lui servaient de bras tombaient presque au sol, suivant les lignes de ses jambes Sa tête, chauve, en forme de poire était d'une vert pâle et sa peau lisse. Ses yeux globuleux d'un noir profond surplombaient un nez crochu. Sa bouche immense laissait entrevoir une dentition de requin et une langue fourchue.
Ce tout étrange était engoncé dans un costume jaune canari, et dans ce qui semblait être un sourire, d'une voix gutturale et lente, il les salua. « Booonjour les enfants ! Bienvenue dans ma librairie, si je peux faire quoi que ce soit pour vous aider, n'hésitez pas ! »
La'ana retint, elle un petit rire devant la mine effarée de son amie, qui n'avait bien évidemment, jamais vu de Troll. Enfin, elle ne savait si c'est le Troll ou son costume qui la perturbait.
« Merci à vous ! Sieur Troll, répondit chaleureusement Va'alas, qui se retenait lui aussi de rire devant la mine d'Abigaïl et de rougir, leurs mains toujours empoignées.
— Excusez-moi, questionna La'ana, nous sommes un peu perdus, c'est la première fois que nous venons ici et nous pensions qu'il y aurait un peu plus de monde. Où sont-ils tous passé ?
-— Aaaaah mes très chères enfants ! Si vous savait-ce qui se passe en ce moment ! Ils sont tous au Conseil de la ville voyons ! Mes pauvres petits, vos parents ne vous ont rien dit ?
— Nos parents ? Si si ! Bien sûr, mais on ne pensait pas qu'il y aurait autant de monde au conseil. »
La'ana était plutôt heureuse d'être tombée sur un Troll, car contrairement à la pensée terrienne, les trolls étaient de sacrés bavards qui ne tapaient pas vraiment sur tout ce qui bougeait, en fait, ils étaient plutôt gentils tant que l'on ne leur chercher pas des poux. Leur sport favori était la discussion, et ce troll-là semblait être un champion. Va'las, lâcha la main d'Abigaïl pour s'approcher un peu de sa sœur, il allait devoir rentrer dans le jeu.
« Nos parents ont voulu profiter de cette occasion pour nous faire découvrir la ville, mais ils pensaient plutôt nous lâcher dans une ville un peu plus animée, pas déserte.
— C'est bien les sorciers ça ! Ils ne viennent presque jamais ici, et ils ne sont jamais au courant de rien ! Le PV comptait bien sûr sur l'attraction d'un tel conseil ! Tout le monde voulait voir comment allait finir les débats ! »
PV ? Va'las ne comprenait pas de quoi il parlait, mais était soulagé de voir que leur déguisement marchait, ils passaient pour de simples mages humains et non pour des elfes.
« Nos parents sont allés assister au Conseil, mais ils n'ont rien voulu nous dire ! gémit La'ana, voulant en apprendre un peu plus.
— Mes petits ! Des jours sombres nous attendent ! Venez avec moi ! »
Le Troll se retourna est passa la porte par lequel il était venu, provocant de nouveau un tremblement. Cherchant à ne pas tomber, le trio prit sa suite. Abigaïl, toujours sous le choc, ne comprenait rien, elle chercha de la main le bras de La'ana afin de trouver un peu de sûreté.
Derrière la cloison, se trouvait une cage d'escalier menant à la mezzanine, d'un pas lent et fracassant, le Troll entama la montée. Les adolescents craignaient de voir les dalles de pierre des marches céder sous le poids considérable du Troll.
Une fois arrivé en haut, le groupe constata qu'il s'agissait du bureau du Troll, dans lequel étaient installés plusieurs fauteuils de différentes tailles, trollesques et humaines autour d'une table, qui si elle correspondait à une table normale pour des humains et elfes devait plus tenir de la table basse pour un troll. Dessus étaient posés une très grande théière et des bols imposants avec des anses très amples. Derrière ces fauteuils, était aligné un plan de travail, avec une gazinière et un lavabo.
Le troll s'assit et leur intima de faire de même. De son long bras, il saisit la théière, la porta au lavabo, la remplit et la posa sur la gazinière qu'il alluma.
Il entama la conversation. « Alors ! On ne vous a rien dit ? Vous ne savez pas ce qui se passe ? »
Abigaïl secoua énergiquement la tête.
« Mes pauvres petits !! Mais c'est la crise ! Le Parti pour la Victoire veut coloniser l'extérieur ! »
La nouvelle abasourdie, les trois elfes.
« Cela fait quatorze ans que la Voie est coupée ! Certains en ont marre de vivre sous terre ! Le PV veut utiliser la magie dans une guerre de colonisation. Ils essayent de convaincre les mages de les suivre. Mais pour l'instant, ça n'a pas l'air de marcher. Aussi, ils veulent destituer le maire pour avoir plus de pouvoir et commencer à réformer le Sanctuaire, ça c'est un coup de l'adjoint qui veut sa place ! Les nouvelles ne parviennent pas à la surface ? C'est étrange... Déjà tout à l'heure, un de mes clients, qui était mage, n'en savait fichtrement rien.»
La'ana et Va'las, tiquèrent à l'évocation de leur frère. « Non, non, on ne sait rien à la surface ! Mais il n'y a pas beaucoup de mages au Sanctuaire ?
— Non ! Ils préfèrent vivre là-haut, parmi les humains. »
Le troll s'arrêta un instant pour remplir la théière de thé et la placer au centre de la table. « Certains ont créé une association afin de trouver un moyen de rétablir le contact, mais j'ignore s'ils touchent au but. En tout cas certains s'intéressent à de puissantes choses...
— Comment ça ? Questionna La'ana.
— Un mage est passé tout à l'heure, peut avant vous, pour m'acheter un livre assez ancien sur la Triade. Donc je pense qu'il devait être soit très puissant pour s'intéresser à ça, ou alors très curieux. »
Va'las regarda sa sœur, interdit. La Triade ? Ils n'avaient jamais entendu parler de ça.
« Mais bon, renchaîna le Troll en servant ses convives en thé, j'espère que le PV ne va pas faire n'importe quoi. Je ne veux pas entrer en guerre contre les humains, je ne pense pas que l'on soit de taille même avec la magie. »
Voyant, que les tasses ne convenaient pas à la taille de ses invités, il dégota dans un tiroir du plan de travail des pailles, qui dans sa main immense paraissaient ridicules.
« Excusez-moi, continua La'ana, mais qu'est-ce que la Triade ?
— Une vieille magie, extrêmement puissante qui a presque disparu. Très rares sont les sorciers à avoir eu cette magie, ils étaient craints à juste titre et souvent chassés par leurs paires. On appelle ça Triade, car il existe trois sortes de magie. La Possession, l'Oniromancie et la Sanguine. Mais je n'en sais pas plus, le livre que j'ai vendu tout à l'heure parlait de cela, mais il était dans un vieil elfique, que je ne connais pas. Ça me fait penser que je dois récupérer la traduction du Nuherteg'flidia'nh, ce vieux bougre de Thodus me l'a gentiment traduit. »
La'ana frissonna en entendant le titre du livre, qui était elfique et qui signifiait tout simplement, De la Nécromancie. Intriguée, La'ana questionna le Troll. « Vous avez un exemplaire supplémentaire ?
— J'en ai même trois, ma petite ! Comme les maisons d'édition ne me fournissent plus depuis des années, je copie les livres et les vends ! ricana le Troll. »
Va'las lui jeta un regard amusé, c'était un petit filou. Néanmoins, il demeurait inquiet pour deux raisons, son frère qui se renseignait sur des pouvoirs immenses, et sa sœur qui semblait être de plus en plus titillée par son Don.
— Vous le vendez combien ? questionna La'ana qui était consciente qu'elle n'avait pas forcément de quoi l'acheter.
— Et bien comme il est en elfique et que les elfes du coin ne sont pas vraiment intéressés, je dirais vingt euros. »
La'ana écarquilla les yeux. Des euros ? « Il faut bien j'achète ce thé, expliqua le Troll face à la mine ahurie de la jeune fille. Mais tu sais lire l'elfique ?
— Euh... Oui, oui ! Un ami de nos parents est un elfe, et il a tenu à nous apprendre sa langue !
— C'est bien les elfes ça... marmonna le Troll.
La'ana et Va'las ne répliquèrent pas à la remarque du Troll et commencèrent à fouiller leurs porte-monnaie en quête de quoi acquérir l'ouvrage. Le Troll ne broncha pas lorsque les adolescents fouillèrent dans leur sac-poubelle à la recherche d'argent. Une coutume humaine, peut-être ?
Abigaïl, qui avait sorti de quoi payer après s'être remise de ses émotions de sa première rencontre avec un Troll, trouvait que la situation au Sanctuaire puait. Elle n'aimait vraiment l'idée qu'une bande de gugusses veuille coloniser la Terre. Elle avait bien envie de voir à quoi ressembler exactement leurs propos et leurs plans. En revanche, elle était assez inquiète de n'avoir aucune piste concernant leur vampire. Aussi, comme elle se sentait revigorée, elle décida de jouer sa carte spéciale, la carte de la cruche.
« Monsieur le Troll ! Monsieur le Troll ! »
Le Troll qui n'avait pas vraiment fait attention à elle depuis le début de leur rencontre, se tourna vers elle, curieux.
« Oui, ma petite ?
— Y a des vampires ici ? »
La'ana et Va'las se retournèrent de concert vers elle, le visage blême et frôlant la crise cardiaque. Mais Ab, avait assez bien calculé son coût, le Troll était un sacré bavard.
« Oh, je vois... Je ne comprends pas pourquoi, les humaines craquent sur les vampires ! Ils sont plutôt arrogants et détestables, comme cet idiot de Selaf Kan Ur, l'adjoint au maire. Je ne le supporte vraiment pas, il se croit tout-puissant du haut de ses quatre mille ans, mais pour l'instant, lui aussi est bloqué sur Terre ! »
Le Troll commençait clairement à s'énerver tout seul, le remarquant lui-même, il décida d'aller chercher le livre de la jeune fille afin de se calmer un peu. Laissant, le trio seul.
Comme Abigaïl leur avait tout de même donné une piste, Va'las se retint de lui hurler dessus, même s'il en avait très envie. Ils convinrent tous trois autour de leur thé d'aller voir ce qui se tramait au conseil. Lorsque le Troll revint en grand fracas comme à son habitude, les adolescents prirent congé de lui tout en lui demandant où se réunissait le conseil, feignant avoir oublié leur chemin, et le remercièrent pour tout.
Les trois jeunes elfes sortirent de la librairie et suivirent les instructions. La'ana gardait sous son bras le précieux ouvrage, n'osant le feuilleter pour l'instant. Ils arrivèrent enfin à une place immense et rectangulaire, où se dressaient différentes statues représentants les différents peuples du Sanctuaire. Le bâtiment qui devait être la mairie, était un bâtiment tout aussi gigantesque que la place. D'un gris tout aussi terne que la caverne, le bâtiment très monolithique ne présentait aucune décoration. La grande porte pouvant faire passer au moins quatre trolls à la fois, était ouverte, donnant sur un grand hall aux guichets presque vides. Sans rien demander, un elfe sylvestre leur indiqua un couloir sans un mot.
Anxieux, le jeune trio pénétra dans une salle gigantesque où s'amassait une foule dense et bruyante. Sur les murs de grandes tapisseries représentant les différents écussons des pays et confédérations de Coss, servaient de décoration. Des écrans géants retransmettaient ce qui se passait sur l'estrade, tout au fond de la pièce, qu'aucun d'entre eux ne pouvait distinguer. Soudainement, Abigaïl se stoppa, criant presque à ses camarades. « Oh merde ! Regardez ! »
Pointant du doigt l'un des écrans, La'ana reconnut à son tour, assis tranquillement sur un siège de l'estrade, au centre, leur vampire.
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Hey !
Je viens de capter que les chapitres sur Nécromancia sont vraiment longs, plus longs même que pour Nelwene... Cela vous dérange ? Je me calme avec les chapitres suivants, mais c'est vrai que les premiers dépassent pas mal les 2500 mots :x
En tout cas, j'espère que la visite du Sanctuaire a été agréable pour vous ! :)
Surpris de croiser Na'arka ici ?
Et qu'avez vous pensez de mon troll-libraire ? Pas vraiment la place habituelle d'un troll ? J'aimerais bien prendre le thé avec lui.
D'ailleurs, pour vous, lire et découvrir ses pouvoir toute seule, est-ce vraiment une bonne idée ? Ou ça pue du boudin ?
Avez-vous été surpris de découvrir le vampire aussi vite ?
Merci de votre lecture !!! :D
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