Chapitre 1 - Kevran
— Dépêche-toi le triton, me presse la Cristalia. On a autre chose à faire que d'attendre que tu daignes nous rejoindre.
Retenant un soupir, je finis de boucler ma valise et agite mes nageoires pour rejoindre la fille de notre cheffe. Sur Atlantia, ma planète, la dirigeante est une sirène, appelée Diamante. Sa fille est notre Cristalia et c'est bien la seule raison pour laquelle je ne rétorque rien. Ça fait des siècles que les hommes sont considérés comme des moins que rien sur cette planète et j'espère bien réussir à faire changer cela en allant à l'Ambassade. En quelques battements de nageoire, je suis sur la place du palais, un peu en retrait par rapport à la sirène aux cheveux lavande et à la queue de poisson rouge pailletée.
— Il était temps Kevran, un peu plus et on partait sans toi, dit-elle encore.
— Isalys, intervient une voix. C'est un mâle, il faut le temps que l'information monte au cerveau. C'est normal qu'il soit en retard.
En me retournant, je constate que la voix féminine qui vient de parler appartient à la Diamante. Me courbant pour lui faire une révérence, je peux seulement apercevoir le bout de sa nageoire blanche s'arrêter devant moi. Elle se penche ensuite vers moi, pose sa main sous mon menton pour m'obliger à relever la tête. Ses yeux verts me fixent quelques secondes avant qu'elle ne se mette à rire.
— Un mignon petit mâle complètement stupide, ajoute-t-elle. Relève-toi et vas à la surface. Ma fille et ma nièce te rejoindront quand elles le voudront.
Au moins elle a été polie cette fois. Hochant la tête, je fais signe à deux hippocampes géants de me suivre avec mes bagages et nage vers le soleil.
— Il pourrait tout de même faire un effort mère, réplique Isalys pendant que je m'éloigne. Il va faire passer notre peuple pour des attardés. Je ne sais même pas pourquoi il a besoin de venir avec nous.
Parce que ta mère à besoin de moi là-bas, pensé-je en sortant ma tête de l'eau. Le soleil m'éblouit quelques secondes et le temps que mes pupilles s'habituent à la luminosité, les hippocampes sont déjà arrivés au niveau de l'île où se trouvent le vaisseau et des nymphes sont en train de porter mes bagages à l'intérieur. Retenant un soupir devant le spectacle des filles à la peau bleue, violettes à certains endroits où elles se sont fait frapper, et à la maigreur anormale, je bats des nageoires jusqu'à ce que j'atteigne la lande de sable.
— Bienvenue sur l'Île Frisia monsieur Kevran, m'accueille une nymphe en un peu meilleure santé que les autres. Vos bagages sont en train d'être montés dans la navette. Voici de quoi vous couvrir une fois votre métamorphose terminée. Bon voyage.
Je hoche la tête, essayant de ne pas trop fixer mes yeux sur ses blessures et coupures, tout en prenant le jean qu'elle me tend. Elle part ensuite rejoindre les autres nymphes pendant que je me sers de mes bras pour me hisser sur la plage. Pensant à ma forme humaine, je touche l'amulette passée autour de mon poignet pour pouvoir me déplacer en dehors de l'eau. Je grimace en sentant ma queue de triton se couper en deux et soupire de soulagement quand la douleur disparaît pour laisser place à deux jambes recouvertes d'un jean. D'abord chancelant, je me lève et fais quelques pas avant de trouver de l'assurance. Je m'apprête à aider les nymphes à entrer dans les bagages des deux autres sirènes dans la navette quand elles se mettent toutes à genoux, faisant une révérence. Comprenant ce que ça veut dire, je me retourne, apercevant les cheveux lavandes d'Isalys apparaîtrent à la surface de l'eau, suivis par ceux noirs de sa cousine, Imalia. Je pose également un genoux à terre pendant qu'elles arrivent sur la plage de sable, déjà métamorphosées en humaine. Vêtues toutes les deux d'un maillot de bain, elles s'avancent vers moi en faisant bouger leurs hanches et la Cristalia pousse volontairement une nymphe qui se trouve devant elle.
— Pousse-toi de mon chemin exclave, dit-elle, un sourire dédaigneux sur le visage. Dépêchez-vous, le vaisseau doit décoller dans cinq minutes si nous voulons arriver à l'heure à l'Ambassade.
C'est faux. Le rendez-vous est fixé à 29 heures, heure de l'Ambassade. Il est à peine 14 heures chez nous, il reste donc deux heures pour pouvoir partir avant d'être en retard. Je sens que les trois mois que je vais devoir passer sur cette planète artificielle avec ses deux sirènes vont être très long. J'espère que les autres futurs dirigeants ne sont pas comme elle. Tout en regardant les nymphes s'activer pour remplir le vaisseau à temps, je soupire en regardant Isalys et Imalia s'allonger sur le sable pour bronzer.
— Un problème Kevran ? me demande la future dirigeante. J'ai cru t'entendre soupirer.
— Non, aucun problème, je réponds.
— Bien, nous allons mettre au point quelques règles que tu devras suivre pendant notre séjour. Tu ne devras parler à aucunes autres filles, de toute façon tu n'en auras pas besoin vu qu'avec Imalia nous sommes les deux seules à qui tu dois parler. Interdiction de regarder d'autres filles, nous suffiront largement à satisfaire tes petits yeux de mâle abruti. Et je te jure sur la déesse Gina que si tu n'adresses ne serait-ce qu'un regard à la princesse de Milésis, tu le regretteras.
Autant d'ego me laisse bouche bée.
— Selon la rumeur elle est plus belle que toi Isalys, la provoqué-je.
— Ne m'appelles pas par mon prénom en public imbécile, grogne-t-elle en se relevant et en venant se placer devant moi. Tu veux que tout le monde sache ?
— Ça sera pire pour toi que pour moi, répliqué-je.
— Enfoiré, murmure-t-elle, un air de menace dans ses yeux bleus pétillants. On se bouge les nymphes, je veux que nous soyons les premiers arrivés.
C'est donc pour ça qu'elle est déjà là. Après avoir observé quelques instants les servantes continuer à préparer le vaisseau, je monte à l'intérieur et m'installe sur l'un des fauteuils de la salle de repos, bientôt rejoins par les deux sirènes.
— Je suis malade en navette, préviens-je.
— On te réveillera quand on sera arrivés mais avant je veux être sûre que tu connaisses nos alliés et ennemis, dit Isalys.
— Oui je les connais, soupiré-je. On n'a aucuns alliés parce que vous êtes incapables de penser à autre chose qu'à vous. Nous ne sommes pas encore en guerre uniquement grâce aux traités de la Guerre des Gemmes.
Prenant son hochement de tête pour une affirmation, je bascule mon siège pour dormir et échapper aux bavardages stupides de la Cristalia et de sa cousine. Ses filles auront ma peau.
***
— On se réveille le triton.
Je m'apprête à insulter la personne qui vient de me réveiller - comment a-t-elle osé ? - quand mes yeux s'ouvrent sur des pupilles bleues et des mèches lavandes. J'ai bien fait de tenir ma langue, en plus elle a l'air énervée.
— Qu'est-ce qui se passe ? demandé-je d'une voix ensommeillée.
— Il se passe qu'on est pas les premiers, m'apprend-elle. Apparement presque toutes les autres planètes ont décidées d'envoyer leurs héritiers en avance. Il est que 28 heures.
Me levant du siège sur lequel je me suis assoupi, je m'approche des hublots et compte quatre autres vaisseaux dont les serviteurs sont en train de descendre les bagages.
— Il en manque un, remarqué-je.
— La princesse milésienne. J'espère qu'elle a eu un accident en cours de route.
Surpris par l'accent venimeux de sa voix, je le regarde pour remarquer qu'elle arbore un sourire méchant sur le visage.
— T'es mauvaise ma Cristalia.
— Je me fiche de comment tu me parles lorsque l'on est seuls mais respecte-moi un minimum en public, dit-elle en jetant un regard aux serviteurs de l'Ambassade qui sont en train de descendre nos bagages.
— Pas de soucis, je ne compte pas rester longtemps vers toi de toute façon. Même si tu as dis le contraire tout à l'heure, on sait tous les deux pourquoi la Diamante m'a demandé de venir.
Elle pousse un petit gémissement entre le dégoût et la contrariété avant de faire volte-face, m'envoyant ses longs cheveux lavandes dans la figure.
— Viens, des diplomates nous attendent en bas de la rampe. Et met un tee-shirt, on est pas des exhibitionnistes.
Dis la fille qui se balade en maillot de bain. Les mains dans les poches de mon pantalon, j'essaie de marcher droit en la suivant et en enfilant un tee-shirt en même temps, comme elle me l'a demandé. Nous rejoignons Imalia, qui nous attend devant la rampe fermée de la navette, tandis qu'Isalys fait signe à un membre de l'équipage qu'il peut ouvrir ladite rampe. Je cligne plusieurs fois des yeux à cause de la forte lumière diffusée par les éclairages du hangar d'atterrissage et alors que je m'apprête à descendre rejoindre l'homme et la femme qui nous attendent, je m'arrête net, mes jambes refusant de m'obéir.
— Je passe la première, crache Isalys en passant devant moi. N'oublie pas où est ta place Kevran.
Pour l'instant. Je ne retrouve l'usage de mes jambes seulement lorsque la Cristalia et sa cousine sont passées devant moi et je me contente de serrer les poings avant de les suivre. Je déteste quand elles font ça. Entre l'une qui est télépathe et l'autre qui peut plier les hommes à sa volonté, je suis bien loti. Marchant derrière les deux filles, je suis bientôt assailli par les flashs des appareils photos des journalistes présents dans la hangar. Une fois en bas de la rampe, Isalys répond à plusieurs questions avant que les diplomates n'éloignent des reporters pour nous permettre de passer.
— Veuillez excuser cet accueil, dit une femme à la queue de cheval et aux lunettes typiques des habitants d'Epsilon. Ils ne devaient pas être si nombreux selon nos calculs.
— Vous auriez bien dû vous doutez qu'ils seraient nombreux à venir pour me voir, rétorque Isalys. Je suis quand même la plus belle fille du système solaire.
Me retenant de pouffer de rire, je me fais fusiller du regard par Imalia quand le deuxième diplomate reprend la parole. Avec ses ailes dans le dos et sa coupe de cheveux à la viking, il vient de la planète Eclysia. Sans aucun doute.
— Vous êtes les cinquièmes arrivés, nous avons reçu une inter-comm concernant la princesse de Milésis qui ne sera pas là avant une bonne demi-heure. Nous allons donc commencer sans elle. Si vous voulez bien me suivre, les autres descendants vous attendent. Nous vous présenterons puis nous vous amènerons dans la salle principale. Un guide vous expliquera la marche à suivre dès que notre retardataire sera arrivée.
— Très bien, nous vous suivons, répond la Cristalia.
Et moi j'ai pas mon mot à dire ? Il faut que j'aille faire pipi. Visiblement je vais devoir attendre. Suivant les deux diplomates, qui ne se sont même pas présentés, nous traversons le hangar pendant plusieurs minutes jusqu'à apercevoir un groupe d'une quinzaine de personnes. Il va me falloir une éternité pour me souvenir du nom de tout le monde. Nous les rejoignons et je commence à les observer.
Les habitants d'Eclysia sont les plus faciles à reconnaître étant donné qu'ils ont des ailes. Ils sont apparement au nombre de trois. Deux garçons et une fille. Grâce à leurs signes distinctifs, j'arrive à reconnaître le fils de leur chef. Je ne me souviens plus comment son rang est appelé sur leur planète. Le plus grand d'entre eux est Lorcan Lookword, le futur dirigeant. Un petit chien hybride renard est accroché à son épaule et ses cheveux bordeaux rasés sur les bords sont coiffés à la viking, une légende qui nous vient d'une autre galaxie et qu'ils ont décidés de s'approprier. Je ne connais pas les deux autres et j'observe rapidement les autres en constatant que tout ce qu'on m'a appris est vrai. Les uns sont reconnaissables grâce à leur peau extrêmement pâle, d'autres à cause de leur mauvaise habitudes à être toujours scotchés à leurs holo-écrans et lunettes à moteur de recherche intégré.
— Bien tout le monde, commence la femme, voici la Cristalia d'Altantia, Isalys, accompagnée de la fille de la seconde de la Diamante, Imalia, et de....
— Je m'appelle Kevran, dis-je quand je comprends qu'elle ne connait pas mon prénom.
— Et Kevran. Nous allons vous présenter et ensuite...
— Comme ça au milieu d'un hangar ? demande une fille aux cheveux vert foncés et aux yeux roses. On peut pas faire ça ailleurs ? On meurt de froid ici.
Je ne peux m'empêcher d'acquiescer. Ma planète est à la première place par rapport au soleil, on meurt de chaud à peine sorti de l'eau. Comparé à Atlantia, cette planète artificielle est un iceberg. Et comparé à la planète la plus éloignée du soleil, c'est apparemment une fournaise étant donné que trois des personnes présentes ici sont en tee-shirt. Des habitants d'Icly.
— Très bien madame la Louvetia, nous allons directement aller dans la salle principale avant de finir les présentations. Veuillez me suivre.
Bousculé par Imalia avant même que je ne fasse un pas, je serre les poings avant de commencer à marcher.
— On dirait que les sirènes te mènent la vie dure non ? me demande quelqu'un.
Je tourne vivement la tête sur ma droite pour reconnaître la fille qui a demandé à ce qu'on change de pièce. La diplomate l'a appelée Louvetia, si j'ai bien suivi les cours d'histoire de la galaxie, ça veut dire que c'est la future dirigeante de la planète Mytgia.
— T'es en train de te demander de quelle planète je viens c'est ça ? demande-t-elle.
— Vous êtes la future dirigeante de Mytgia, déclaré-je. Mais je ne sais pas comment vous vous appelez.
— Ebony. Ne t'inquiète pas, les diplomates ne le savaient pas non plus quand j'ai atterri et je suis certaine que tu ne le savais pas non plus avant que la diplomatie m'appelle par mon titre. Si t'as besoin d'échapper à ses deux vipères des mers, viens me voir, on les critiquera ensemble, rigole-t-elle en s'éloignant. Et tutoie-moi !
Je rigole en voyant la plupart des personnes du groupe se retourner vers elle en la fusillant du regard quand ils l'entendent crier sa dernière phrase. Apparemment la discrétion n'est pas de mise pour une louve-garou. D'ailleurs j'espère qu'elle résiste bien à la pleine lune, je n'ai pas très envie de me faire dévorer. Marchant derrière les autres, je remarque que des groupes se sont formés par planètes. Très pratique pour le maintien de la paix. Perdu dans mes pensées, je ne vois pas que tout le monde s'est arrêté de marcher et je rentre dans un petit blond à lunettes assez chétif. Je marmonne une excuse et rejoins Isalys qui me fusille encore du regard.
— Arrête de te faire remarquer, grogne-t-elle. C'est moi la diva.
— Ton égo surdimensionné m'impressionnera toujours, murmuré-je. On est ici depuis trente minutes et j'ai déjà trouvé plus jolie que toi.
Alors que je voulais seulement la taquiner parce que je n'ai jamais vu de filles plus belles qu'elle, une douleur sourde me vrille les tympans et je comprends qu'elle n'a pas du tout apprécié ma blague.
— C'est bon je rigolais arrête. Je déteste quand tu entres dans ma tête.
Alors dans ce cas vouvoie-moi et tiens-toi tranquille, résonne sa voix dans ma tête.
Petite peste. Des serviteurs ouvrent deux grandes portes en bois violet de Mytgia et nous suivons les diplomates dans ce que je devine être la salle principale. Je comprends que ce doit être dans cette pièce que se tiennent les réunions entre nos six représentants grâce à son agencement. Chaque partie de la salle est décorée selon les goûts et coutumes de chaque planète. Le coin consacré à Atlantia est composé d'une petite piscine avec devant celle-ci deux sièges rembourrées de cotons roses et installé sur des socles en forme de goutte d'eau, l'un plus grand que l'autre. Un autre fauteuil, tout simple, est déposé en retrait des deux autres. Et est visiblement le mien, à en juger par les deux sirènes qui ont déjà pris place sur les assises roses. Tant mieux, cette couleur ne me va pas du tout au teint. Je m'installe donc sur le fauteuil restant et tourne mon attention vers un homme d'âge mûr, au crâne dégarni, qui attend que nous ayons tous pris place. Une fois fait, il prend la parole.
— La princesse Nova n'est pas encore arrivée ? demande-t-il à l'attention du diplomate eclysien.
— Elle sera en retard.
Le vieil homme au crâne dégarni hoche la tête en faisant une petite moue avant de mettre des lunettes rondes sur son nez. Il prend ensuite une feuille qu'il avance et recule de son visage jusqu'à pousser une petite exclamation et la reposer.
— Bien, alors je vais d'abord commencer par de rapides présentations étant donné que certains ont été élus futurs dirigeants juste avant le départ pour l'Ambassade. Vos places dans cette pièce n'ont pas étés disposées par rapport à la force de vos planètes mais selon votre position par rapport au soleil. Alors hum, nous allons commencer par Atlantia. Nous avons donc la Cristalia Isalys, sa cousine Imalia et Kevran, un... triton.
Je suis certain qu'il aurait pu faire mieux pour me présenter. Même si officiellement, je ne suis ici que parce que je suis le fils d'une grande famille de sirènes, officieusement, c'est une toute autre affaire. Je me retiens de pouffer de rire quand je vois Isalys bouder parce que l'homme n'a pas vanté sa beauté. Non mais sérieusement ?
— Nous avons ensuite la Louvetia Ebony de Mytgia - il désigne la fille à qui j'ai parlé tout à l'heure - ainsi que Katell, qui est une banshee, et Aëlie qui est une...
— Nymphe, dit celle-ci quand elle voit qu'il bute sur sa nature. Faite gaffe à vous messieurs, ajoute-t-elle avec un clin d'œil.
Super, donc en plus de prendre le risque de me faire dévorer vif les soirs de pleine lune il ne faut pas que je me retrouve dans le lit de cette fille si je veux pas mourir en plein orgasme. Dommage, elle est vraiment pas mal. La banshee est une fille aux cheveux noirs caractéristiques de sa nature et aux yeux rouges. Elle va être facile à reconnaître. Sa copine la nymphe a quant à elle des cheveux blonds et des yeux jaunes dont les pupilles sont en forme d'étoiles. Facile à reconnaître aussi. Vraiment belle. Je viens à peine de finir de prononcer cette phrase dans mes pensées que le regard furieux d'Isalys se pose sur moi.
— Ebony, vous êtes une louve-garou hybride sorcière c'est bien cela ?
— En effet.
Le vieil homme hoche la tête avant de continuer ses petites présentations.
— Troisième par rapport au soleil, nous avons ensuite Eclysia. L'Apprenti Lorcan Lookword, sa sœur cadette, l'Apprentie Mervina, les enfants du Maître de Nid Ragnar. Pour celles et ceux qui ne le savent pas, une famille sur cette planète est appelée Nid. Les enfants du dirigeant actuel sont accompagnés d'un certain Michelangelo, le fiancé de l'Apprentie.
Je ne les détaille pas plus que ça étant donné que je suis certain de les reconnaître. Encore une fois, merci les ailes. Je remarque seulement que l'Apprenti me paraît assez âgé, il doit avoir à peu près le même âge que le diplomate de sa planète. Un petite trentaine d'années.
— La quatrième planète est Milésis mais la princesse n'étant pas là, nous allons passer à la cinquième qui est Eps...
Alors qu'il continue sa phrase, les doubles portes s'ouvrent pour laisser entrer trois jeunes filles, dont deux jumelles. Je n'ai pas besoin d'être un génie pour savoir qui est la troisième fille. Elle est aussi belle que les rumeurs le disent. Ses cheveux bruns attachés en queue de cheval fouettent l'air quand elle marche et ses yeux noirs reflètent toute une galaxie. La main sur le manche de son épée, elle regarde toute la pièce d'un air supérieur avant de poser ses yeux sur notre guide.
— Notre retardataire est arrivée on dirait, déclare le vieil homme en souriant.
La princesse Nova de Milésis.
Ma cible.
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