First Love
Cet os s'inspire de la chanson first love de Suga (BTS) que j'aime beaucoup.
Je m'inspire de ses paroles et non du passé de Yoongi (à l'origine de la chanson), je tenais à le préciser.
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Je suis seul. Le monde tourne autour de moi. Il tourne en boucle comme une pirouette qu'on répète sans se lasser. Les gens marchent, se bousculent. Ils ne me voient pas. Ils ne me voient plus. Je suis invisible.
Invisible.
Je l'ai tellement souhaité.
Devenir invisible aux yeux du monde.
Je ne pouvais plus. Supporter ces regards. Insensibles. Inutiles. Jugeurs. Vous me jugiez de vos yeux glacés et méprisants. Et je n'en pouvais plus.
Je ne voulais plus que vous puissiez me voir. Je ne voulais voir que toi. Toi tu étais toujours là. Toi tu ne m'as jamais quitté.
Je te dévorais des yeux, tu m'attirais
Dès que je t'effleurais de mes petits doigts
Quand je t'ai vu, la première fois, je n'ai pas immédiatement compris que tu serais le seul et l'unique à me regarder tel que je suis. À m'entendre. À me comprendre. Tu n'étais encore qu'une infime partie de mon être.
Je ne saisissais pas encore ton importance
Te regarder me satisfaisait
Quand je t'ai rencontré, je ne réalisais pas encore leur regard. Je les aimais bien plus que toi.
J'ai commencé à te négliger, alors qu'avant je t'adorais
Et un jour, un jour où j'ai grandi, j'ai compris vos regards. Je ne me demandais même pas pourquoi. Pourquoi ils me paraissaient si violents, insupportables.
Je ne voulais rien voir, plus rien voir.
Pas même toi.
Mais malgré cela, je ne saisissais toujours pas ton importance
Partout où j'errais, toi, peu importe la situation
Tu me suivais
Mais je ne comprenais pas que l'on avait touché le fond
Je savais que tu étais toujours là, dans l'ombre de mon dos. Je refusais juste de me retourner.
« Ne me laisse pas ainsi, disais-tu,
Je partirai peut-être, mais ne t'inquiète pas
Tu arriveras à t'en sortir sans moi
Je me rappelle notre première rencontre
Avant que je ne puisse m'en rendre compte, tu avais déjà grandi
Il est vrai que notre histoire touche à sa fin
Mais ne t'excuse pas
Nous nous retrouverons d'une manière ou d'une autre
Et tu m'accueilleras de nouveau à ce moment-là »
Puis, j'ai souhaité disparaître. Je ne savais plus comment faire autrement. Tout me paraissait fade. Le soleil brillant haut dans le ciel. Le rire éclatant des enfants. Ma famille, mes amis, moi. Toute ma vie n'était rien d'autre qu'une suite de jours sans saveurs. J'ai voulu m'enfuir.
Je me suis souvenu de ce que j'avais délaissé
À 14 ans, lorsque je t'ai refait face
J'étais gêné, mais quand je t'ai touché
Tu ne m'as pas repoussé malgré tout le temps écoulé
Tu m'as accepté
Sans toi, je ne suis rien
Et je t'ai vu. Tu n'avais pas changé. Toujours au même endroit. Et quand j'ai enfin osé t'approcher, j'ai ressenti. Tout ce que je pensais perdu, les frissons, les émotions. J'ai tout senti alors que je te découvrais avec une infinie douceur.
Ensemble, on regarde le soleil se lever
Ne laisse pas ma main s'en aller
Je ne te quitterai plus jamais
Je ne me sentais bien qu'en ta compagnie, les moments loin de toi n'étaient rien d'autre qu'une corvée. Une torture dont je souhaitais me passer. Mon rêve n'avait pas changé. Je voulais m'effacer.
Et vous avez finit par exaucer mon vœu. Vous m'avez ignoré. Vous êtes devenus aveugles. Les gens dans la rue ne me voyaient plus. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Mais je me sentais incroyablement apaisé. Calmé.
Ce fut au tour de ceux de mon lycée. Vous étiez devenus insensibles. Ignorant ma présence.
Puis vous. Mes parents. Les mots se faisaient rares. Bientôt inexistants. Je ne m'en suis même pas aperçu.
Je ne comprenais pas comment cela se faisait mais voilà, c'était terminé.
Je ne savais pas réagir. Pourtant, je l'avais souhaité tant de fois. Mais c'était si soudain. Je me sentais trahi, disparaître de votre mémoire avec autant de facilité me montrais à quel point j'existais avant.
Je me souviens de la fin de mon adolescence
On l'a brûlée ensemble, ouais, et notre avenir
On ne l'apercevait pas ; à l'époque, on ne faisait que pleurer, que rire
On était ensemble dans ces moments-là
Qui sont maintenant des souvenirs
Malgré mon rêve réalisé, l'envie de fuir ne m'avait pas quittée. Fuir avec toi. Ne plus les voir.
En agrippant mon épaule brisée j'ai dit
Que je n'en pouvais plus
Mais à chaque fois que je voulais renoncer
Tu étais à mes côtés, et tu me disais
Que je devais vraiment me battre
Ouais, ouais, je me souviens du temps où j'étais crevé, où je battais le pavé
De ce temps où j'avais basculé dans un gouffre de désespoir
Même toi, je refusais de t'affronter. Car tu étais ma seule source d'espoir. La seule chose m'obligeant à m'accrocher. Avec toi je devais accepter la réalité.
Même si je te repoussais, même si j'appréhendais nos confrontations
Tu restais fermement à mes côtés, tu n'avais besoin de rien faire d'autre
Alors, ne lâche jamais ma main
Je ne t'abandonnerai pas une seconde fois
Ma naissance et la fin de ma vie
Tout cela, tu veilleras dessus
Je ne suis pas mort et pourtant je suis un fantôme. Fantôme du passé, oublié. Personne ne me vois. Personne ne m'entends.
Sauf toi. Tu es le seul que je peux encore toucher. Alors je ne reste qu'avec toi. Ne faisant qu'un avec ta voix. Ta magnifique voix que j'aime tant.
Le son des notes résonne dans ma tête. Alors moi aussi, je m'oublie avec ta musique. J'oublie tout.
Et c'est en jouant encore et encore les mélodies que je connais tant que je disparais.
Je m'évapore. Je fuis, enfin libre, disparaissant dans ta musique, ne faisant plus qu'un avec ta voix.
Dans un coin de mémoire
Il y a un piano brun sur le côté
Dans un coin de la maison de mon enfance
Il y a un piano brun sur le côté
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Cette chanson on dirait une histoire d'amour avec un instrument et l'idée qu'on puisse se sentir heureux uniquement en compagnie d'un objet me paraît irréaliste et en même temps assez poétique.
Et sinon dans celui-là, je n'ai pas parlé de l'espace mais plus de l'éclipse comme une métaphore, le héros disparaît momentanément comme un corps céleste.
La chanson en entier pour ceux que ça intéresse (j'ai trouvé la trad sur internet hein) :
Dans un coin de mémoire
Il y a un piano brun sur le côté
Dans un coin de la maison de mon enfance
Il y a un piano brun sur le côté
Je me souviens, beaucoup plus grand que moi,
Il y avait ce piano brun qui me dominait
Je te dévorais des yeux, tu m'attirais
Dès que je t'effleurais de mes petits doigts
"Je me sens si bien, maman, je me sens si bien"
Je jouais du piano partout où mes mains me guidaient
Je ne saisissais pas encore ton importance
Te regarder me satisfaisait
Je me souviens, quand j'étais à l'école
Et que je suis devenu plus grand que toi
J'ai commencé à te négliger, alors qu'avant je t'adorais
La poussière s'accumulait sur tes touches de jade blanc
Mais malgré cela, je ne saisissais toujours pas ton importance
Partout où j'errais, toi, peu importe la situation
Tu me suivais
Mais je ne comprenais pas que l'on avait touché le fond
« Ne me laisse pas ainsi, disais-tu,
Je partirai peut-être, mais ne t'inquiète pas
Tu arriveras à t'en sortir sans moi
Je me rappelle notre première rencontre
Avant que je ne puisse m'en rendre compte, tu avais déjà grandi
Il est vrai que notre histoire touche à sa fin
Mais ne t'excuse pas
Nous nous retrouverons d'une manière ou d'une autre
Et tu m'accueilleras de nouveau à ce moment-là »
Je me suis souvenu de ce que j'avais délaissé
À 14 ans, lorsque je t'ai refait face
J'étais gêné, mais quand je t'ai touché
Tu ne m'as pas repoussé malgré tout le temps écoulé
Tu m'as accepté
Sans toi, je ne suis rien
Ensemble, on regarde le soleil se lever
Ne laisse pas ma main s'en aller
Je ne te quitterai plus jamais
Je me souviens de la fin de mon adolescence
On l'a brûlée ensemble, ouais, et notre avenir
On ne l'apercevait pas ; à l'époque, on ne faisait que pleurer, que rire
On était ensemble dans ces moments-là
Qui sont maintenant des souvenirs
En agrippant mon épaule brisée* j'ai dit
Que je n'en pouvais plus
Mais à chaque fois que je voulais renoncer
Tu étais à mes côtés, et tu me disais
Que je devais vraiment me battre
Ouais, ouais, je me souviens du temps où j'étais crevé, où je battais le pavé
De ce temps où j'avais basculé dans un gouffre de désespoir
Même si je te repoussais, même si j'appréhendais nos confrontations
Tu restais fermement à mes côtés, tu n'avais besoin de rien faire d'autre
Alors, ne lâche jamais ma main
Je ne t'abandonnerai pas une seconde fois
Ma naissance et la fin de ma vie
Tout cela, tu veilleras dessus
Dans un coin de mémoire
Il y a un piano brun sur le côté
Dans un coin de la maison de mon enfance
Il y a un piano brun sur le côté
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