Écrire
Écrire la mort c'est facile,
Les squelettes ne reviennent pas critiquer tes mots,
Les charognards se fichent de tes rimes du moment qu'ils mangent.
Personne ne la défini, la mort.
Elle n'est ni ton amie, une épaule sur laquelle pleurer,
Ni une monstruosité dont il faut t'écarter.
Aucune âme ne te dira jamais "Ah ça oui, c'est la mort",
Car ce n'est même pas un ressenti que tu partage, une émotion que tu échange.
La mort, ça peut être n'importe quelle figure de style,
La brûlure d'une flamme,
Le froid d'un ciel.
C'est un arc-en-ciel dans lequel tu te noie et dont tu ne reviens pas.
Et il y a autant de morts que de couleurs,
Tellement que parfois elle te fera peur.
Mais au moins elle prend le temps,
Elle ne fuie pas, elle patiente.
Car elle sait que tu la rejoindra un jour, quoiqu'il advienne de toi.
Écrire la vie, c'est là qu'est la vraie difficulté.
Celle que tu sens dans les rayons chauds du soleil,
Dans l'eau salée de la mer qui te pique les yeux.
La vie, certains la connaissent,
D'autres, plus nombreux, le prétende.
Car les gens sont attentifs à la vie,
Elle est précieuse, sérieuse.
Si bien qu'il ne faut pas la prendre à la légère.
Tu sais, il ne faut pas gâcher ta vie.
Pourtant tout n'est pas la vie,
Et elle ne te laissera pas la qualifier n'importe comment dans les vers de ton poème,
Elle a des conditions.
Ce n'est qu'une certaine gamme de pigments,
Une gamme avare de lumière,
À tel point qu'elle refuse l'ombre des couleurs sombres.
Et elle ne t'attends pas, elle défile vite.
Elle te pousse dans tes deniers retranchements.
La vie est bien plus cruelle que ce que nos yeux aveugles acceptent d'observer,
Mais tu n'as pas plusieurs vies, pour tenter de déceler la vérité.
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