Chapitre 91


« Parfois, même dans la peur, il faut cessez de courir et se poser pour réfléchir », auteur inconnu

**

Je ne sais pas où je suis exactement, mais je ne cesse de marcher. Mes jambes semblent être détachées de mon corps et font ce qu'elles veulent. Tout me paraît noir, puis dans tout coup c'est clair et net. Je suis dans une ruelle éclairée par des lampadaires et plus je regarde les maisons autour de moi, plus l'endroit m'ait familier.

Puis ça me vient, je suis déjà venue ici. C'est le quartier de Jane La Rose.

Je cesse de marcher et fronce les sourcils en me rendant compte que je suis devant la maison de celle-ci,. Pourquoi est ce que tout revient à chaque fois à elle ?

Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions, que je remarque une ombre sous son porche faiblement éclairé. L'individu sonne à répétition à la porte et quelques instants après cette dernière s'ouvre brusquement laissant apparaître Jane en pyjama et toujours avec ses lunettes de soleil. La personne qui sonnait la tire par le bras avec force et la traine dans la ruelle. Jane ne proteste pas et j'imagine que c'est pour ne pas réveiller ses parents.

J'arrive dorénavant à identifier l'ombre : c'est Carlos le petit frère de José. Il est en 3ème , je crois. Qu'est qu'il fait là ?

Aucun des deux ne semblent noter ma présence, et j'ai comme un mauvais pressentiment étant de l'autre côté de la rue.

Jane essai de se détacher de l'emprise de Carlos mais ce dernier ne la lâche pas.

- Carlos, il se fait tard. Qu'est ce que tu veux ? , geint cette dernière

- Tu fermes ta gueule !, tonne celui-ci. J'entends Jane hoqueter et moi je tressaille.

- Carlos..., reprend Jane d'un ton pleurant et je me demande où sont ses parents. J'essaie de bouger mais mes jambes restent fixer sur le béton.

- Mais tu vas te taire ?! , s'exclame-t-il en la secouant comme une poupée avant de la repousser avec violence en arrière, et elle tombe.

Il s'avance vers elle, tandis qu'elle reste au sol et srecule.

- Y'a vraiment un truc de pas normal avec toi. Je m'en fiche de ce que la police raconte et même si tout le monde semble croire à un évènement incroyable, je suis sur que c'est de ta faute, dit il d'un ton menaçant.

Mon cœur rate un battement lorsque Jane essai de se relever, et qu'il il la chute violemment, elle se roule par terre en geignant de douleur.

Il se penche vers elle , et lui saisit les cheveux avant de la soulever.

- Tu vas fermer ta gueule de chienne et me dire ce que t'a fait à mon frère et à tous les autres qui étaient à cette fête.

- Je n'ai rien fais Car ...

Elle n'a pas le temps de répondre qu'il lui assène une gifle retentissante alors qu'elle s'agrippe à son bras qui lui tient les cheveux comme pour ne pas tomber.

A ce moment là, je sens une puissante vibration traverser mon corps et je cris :

- Jane !

Et seule cette dernière a l'air de m'entendre puisqu'elle essai de regarder en ma direction mais carlos la gifle à nouveau et j'arrive cette fois ci à bouger.

Je cours dans leur direction et alors que je ne suis qu'à quelques mètres d'eux, je me sens projeter violement en arrière.

- Mais tu vas me répondre connasse ! , continue Carlos en la secouant, et Jane pleure.

Quant à moi, je suis totalement éberluée par ce qui vient d'arriver.

Le mur.

Qu'est ce qu'il fait là ? Je le sens respirer.

- Carlos arrête je t'en supplie, sinon ils vont venir, gémi à nouveau Jane, mais le garçon ne semble pas s'en soucier.

- Qu'est ce que tu racontes espèce de camé ? , hurle-t-il en lui arrachant ses verres et d'un geste brusque il la lâche.

Il tangue légèrement alors que Jane reste allonger par terre et ne bouge plus.

Je me redresse totalement paniquée et me colle au mur comme si ça allait me permettre d'aller de l'autre côté. Contrairement à ce qui est arrivé quand je l'ai fais dans le transit, le mur ne vibre pas, et il n'y a pas de faille.

- Jane !, Jane !, Jane !, appelé-je mais cette dernière ne bouge pas.

Les battements de mon cœur sont effrénés alors que Carlos continue de tanguer puis il s'immobilise.

Il semble fixer quelque chose derrière le lampadaire et pour une raison obscure, je me mets aussi à fixer l'ombre derrière le lampadaire qui a l'air de flotter dans l'air.

Mes lèvres tremblent, et j'ai l'impression que l'ombre s'avance. Terrifiée, je me recule au fur et à mesure que je la sens s'approcher.

Elle apparaît alors sous la lumière du lampadaire, et ma respiration s'arrête. Les larmes affluent dans mon champ de vision, tout devient flou.

Carlos n'a toujours pas bougé. La chose passe au dessus de Jane et en un clignement traverse Carlos. Le corps de ce dernier tombe lourdement au sol.

J'étouffe mon sanglot en mettant ma main sur ma bouche, et des larmes coulent le long de mes joues.

Jane reprend connaissance et se lève doucement. Elle regarde d'abord Carlos , puis l'ombre. Elle ne semble pas le moins du monde surprise, bien au contraire elle ne bouge pas. Elle reste à même le sol et se pend la tête entre les mains.

L'ombre s'avance vers le corps inerte de carlos , avant de se compacter et devenir encore plus sombre, puis elle se compacte, pour former un bloc. Le bloc se met à se déformer et , comme si l'on cassait de os, l'ombre prend une forme humaine . Tout à coup, une lumière fluorescente le traverse et je vois Carlos.

La nausée me vient lorsque le corps du vrai Carlos par terre s'assombrit pour lui-même devenir une ombre et s'évanouir.

***

A mon réveil ce matin, j'ai l'impression qu'un camion m'ait passé dessus. Non seulement j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir à cause de ma prise de tête avec Gabin hier après midi mais en plus parce que j'ai dû gérer les questions des filles au QG quant à l'état de mon cou.

Et là, quand je réussis enfin à fermer l'œil, je fais ce cauchemar épouvantable sur Jane.

Ce cauchemar, si réel.

Rien qu'en y pensant j'ai dû mal à respirer.

Jane , cette fille , je ne comprends pas pourquoi je ne cesse de faire des rêves sur elle. Ou du moins des flashbacks, je ne sais pas trop.

Mais ce qui est sûr, c'est que bien avant que je n'arrive ici, elle n'était rien d'autre ou de plus que ma voisine de classe, une camarade parmi tant d'autres, pour seul supplément une surdouée.

Je ne la connaissais pas, et d'ailleurs même je ne la connais pas.

Donc pourquoi diable apparaît elle dans mes rêves ? Pourquoi ont-ils l'air si réel ?

Cette peur viscérale que j'ai senti ...

***

J'écoute à peine ce que Rochelle dit. Elle parle de l'évènement à organiser je crois. J'imagine qu'elle ne veut pas qu'on se rate, elle donne des conseils, demande à ce que nous nous départagions correctement les tâches, que l'on soit sûre de ce que l'on veut faire.

Elle radote pendant toute l'heure par finir pour nous dire que les deux prochaine semaines nous n'auront pas cours avec elle et devrons mettre à profit ce temps là pour organiser notre évènement.

Lorsque la cloche sonne, alors que les autres sortent pour aller s'entraîner à la pratique pour leur jeu puisque Mau ne dispense plus de cours, je vais voir Rochelle qui est entrain de ranger ses affaires.

Cette dernière parait surprise de me voir venir lui parler, mais je retiens un soupir quand je la vois examiner ma gorge.

- Gillian ca va ? Tu m'avais l'air un peu ailleurs pendant le cours

- Oui ça va , me contenté-je de lui dire en un sourire.

- Qu'est ce qui t'amène à venir me parler ? Ce n'est pas dans tes habitudes

Et je n'espère pas que ça le devienne.

Néanmoins je ne dis rien mais mon sourire se crispe.

- J'aimerais que tu me renseignes sur quelqu'un en fait

Elle arque un sourcil.

- Qui ?

- Jane La Rose. Tu sais, la fille qui était assise à côté de moi le jour du test et à qui la plaque a pratiquement brûlé les yeux ?

Cette fois ci, ses sourcils se froncent :

- Pourquoi est ce que tu demandes d'après elle ?

- Je fais des rêves sur elle qui me troublent. J'aimerais donc savoir ce qui lui arrive

- Tu en as parlé à Mau ?

C'est à mon tour de froncer les sourcils.

- Elle est au courant du premier que j'ai fais sur elle, mais le deuxième je l'ai eu hier soir, donc je n'ai pas encore eut l'occasion de lui parler. Mais compte tenu du fait que vous avez à priori une certaine tendance à ne pas tout nous dire, ou du moins surtout à moi, je viens me renseigner et poser la question. Que devient Jane ?

Rochelle se passe nerveusement la main sur le visage et soupire :

- Ce soir ok ? Ce soir je te dirais tout ce que tout voudra entendre sur cette fille, mais je doute que tu veilles vraiment savoir.

- Je le veux.

Elle acquiesce avant de se détourner pour se mettre à ranger ses affaires. Quant à moi, je sors.

**

Je suis à présent à la recherche de Lau. Comme je l'avais promis à Elana, je vais allée la voir pour comprendre ce qui ne va pas, et essayer un minimum lui faire dire ce qui la tracasse. Ne la trouvant ni au terrain de sport avec les autres, ni à la bibliothèque, je me résous à retourner au QG, et à toquer à sa porte. Lorsque je reçois une réponse de l'autre côté, je comprends qu'elle est là.

Quand j'entre dans la pièce, je l'y trouve allongée à même le sol, fixant le plafond les yeux grands ouverts.

Elle ne tourne même pas la tête au moment où je ferme la porte derrière moi.

Prudemment, je m'approche d'elle et m'assoie à ses côtés. Elle ne bouge toujours pas.

- Salut, lancé-je et pendant un instant, je crois qu'elle ne va pas me répondre mais elle le fait :

- Salut. Qu'est ce que tu fais là ?

- Je suis venue pour voir si tout allait bien pour toi.

Elle quitte son plafond des yeux pour me regarder et j'ai l'impression de tomber. Si auparavant je n'avais jamais pris note de la beauté et de la profondeur du regard de Lau, aujourd'hui je m'en rends compte.

D'un mouvement brusque, Lau tourne la tête et cesse de me fixer. Troublée, je fronce les sourcils.

- Qu'est ce qu'il y a ? , fais-je anxieuse.

- Si je te disais que tout allait bien, ce serait un énorme mensonge, déclare-t-elle sans répondre à ma question.

- Elana m'a parlé le jour de la sortie. Elle se fait du souci pour toi et je dois avouer que moi aussi je m'en fais.

Lau ne réagit cependant pas, mais je décide de poursuivre néanmoins. :

- Tu as l'air vachement mal en point, déprimée et ...

- Donc tu ne le sens pas ? , me coupe –t- elle d'une petite voix et à nouveau, nous nous fixons.

- Je ne sens pas quoi ? , fais-je perdue.

- Le vide, souffle-t-elle dan une espèce murmure plaintif qui me fend automatiquement le cœur. Cependant je n'ose pas m'approcher d'elle pour lui tenir la main ou quoi que ce soit de ce genre, car ce qu'elle me dit me percute alors.

Mon cœur bat à cent à l'heure tandis que dans ma tête tout en s'en dessus dessous. Depuis ce qui est arrivé dans la forêt en début d'année, je me suis toujours demandée pour quelles raisons , Lau ne voulait rien nous dire sur ce qui était arrivée à Bethany ou bien tout ce qui touchait ce soir là. Hors en parallèle, tout portait à croire, qu'Ina était derrière tout ça.

Mais au fond, je n'ai pas réellement creuser. Je n'ai jamais pu poser la question à Lau. Ou du moins je ne lui en ai jamais parlé en terme clair, parce qu'au fond ; moi-même je n'osais pas aller au bout de mon raisonnement.

Puisqu'au fond, Ina n'est qu'une voix dans ma tête.

N'est ce pas ?

- De quel vide tu parles ?

Lau esquisse un sourire avant de détourner le regard.

Je ne sais pas pourquoi, mais cet échange me donne froid dans le dos.

- Je sais que tu sais, déclare-t-elle alors en continuant à fixer le plafond.

- Que je sais quoi Lau ?

- Que c'est la fin.

- Mai quelle fin ?

- Mais de la nôtre !, fait-elle alors d'un éclat de voix en se relevant brusquement et me faisant reculer

Je remarque à cet instant, les poches sous ses yeux, ainsi que l'état livide qu'a son visage. Il m'a semblé avoir remarqué qu'elle mangeait de moins en moins, mais à ses joues creuses, je vois qu'elle a perdu du poids. Et à mon entrée, je n'avais pas noté la rougeur de ses pupilles non plus.

A la voir ainsi, l'image de la mère de Gabin me revient et un long frisson d'horreur me traverse l'échine. Doucement alors je lui parle :

- Lau est ce que tout va bien ?

Elle ricane, puis regarde mon cou. Elle lève la main et je sais qu'elle va le toucher mais je suis incapable de faire le moindre mouvement pour l'en empêcher. Dans un état second, je sens ses doigts effleurés timidement ma gorge et ça m'électrise. Je la fixe alors qu'elle fixe mon cou.

- Tu devrais te poser plutôt la question, fait-elle et le ton cynique de sa phrase a l'effet d'une gifle sur moi et j'ai l'impression de retrouver mes esprits. Je m'écarte d'elle hâtivement et elle me regarde à nouveau dan les yeux.

Je tente cependant de me ressaisir :

- Tu as l'air encore plus paumée. Laisse-moi t'aider

- Pourquoi et ce que tu nie l'évidence ? , fait elle alors en fronçant les sourcils.

- Mais de quoi tu parles ? Je ne comprends pas.

- C'est bien ça le problème. C'est fini Gillian, pour nous c'est presque la fin.

- Arrête Lau, tu commences à me faire peur, dis-je la gorge serrée totalement perdue par ses propos.

- Mai tu devrais. Tu aurais toujours dû avoir peur. Mais je sais que tu le sens.

Mon corps entier est tendu, et je ne sais absolument pas quoi dire ou faire. Elle poursuit :

- Il n'y a aucune solution, aucun échappatoire possible, pas de retour en arrière. Personne ne pourra nous aider.

- Lau ... , soufflè-je et elle continu :

- Tu vas être la première et moi la deuxième.

- De quoi tu parles Lau ? C'est censé vouloir dire quoi ? , trouvé-je néanmoins la force de persister.

Elle a toujours les yeux rivés sur moi, mais elle me semble ailleurs. Je saisis l'occasion pour tenter une dernière approche :

- Lau tu m'inquiètes vraiment, et je suis là pour parler. Je peux comprendre que tu commences à péter les plombs, mais...

- Arrête ! , s'écrit-elle en se levant d'un bond pour se retrouver sur ses deux pieds. Mal à l'aise d'être en dessous je me lève aussi mais en restant calme alors qu'elle poursuit sur sa lancée :

- Je te parle de ce que tu ne peux pas voir. J'essaie de te prévenir de te guider. Personne ne nous sauvera ! Personne !

Son visage se transforme en une espèce de masque de fureur qui me fait reculer.

Elle m'a l'air totalement ...

- Tu te drogues ?

Ses yeux 'écarquillent de surprise avant qu'elle ne lâche un bref ricanement et qu'elle me dise d'une voix monocorde :

- Profite bien

Sur ce elle se détourne et va se planter devant sa fenêtre. Je comprends par là que la conversation est terminée et je sors de la chambre.

******

Le reste de ma journée se passe plus ou moins normalement. Je vais aux séances de révision prévu qu'Elona nous a organisés, mais j'arrive à peine à me concentrer. C'est le remue-ménage dans ma tête : non seulement à cause de ma discussion plus qu'étrange et flippante avec Lau, mais je repense aussi à mon cauchemar avec Jane. La scène ne cesse de se rejouer dans ma tête et j'en ai l'estomac noué.

En début d'après midi,, je cherche à éviter les filles et pour cela je vais à la bibliothèque. En ce moment AR et Joyce sont quasiment constamment sur mon dos. J'imagine que je n'affiche pas bonne mine à priori et qu'elles s'inquiètent, mais j'étouffe.

J'ai besoin d'espace, de temps pour réfléchir à tout ce qui est entrain d'arriver. De nouvelles choses se sont produites, et j'ai un mauvais pressentiment dont je ne saurais identifier l'origine.

J'ai tout un tas de mystère qui m'entoure, mais ce qui me préoccupe le plus, c'est mon incapacité à trouver une porte de sortie à tout ça. Juste une seule.

Entre temps dans la journée, j'ai essayé de reparler à Rochelle, mais cette dernière semble m'éviter. Je suis convaincue qu'elle sait ce qui arrive à Jane en ce moment et qu'il se pourrait que les rêves que je fais sur cette dernière ne soient pas anodins.

Mais pour confirmer mes soupçons, il faudrait que je parle à Rochelle, ce qui pour le moment n'est pas une messe à faire.

Après avoir passé une heure à fixer la même page d livre que j'ai emprunté, je me lève enfin pour retourner au QG, mais à la sortie je tombe nez à nez sur Bold et Gabin.

Mon cœur rate un battement lorsque mon regard rencontre celui de Gabin, mais je me calme tout de suite quand je perçois le léger froid qui s'installe lors de cet échange. Mal à l'aise je fixe Bold qui semble tout aussi gêné que moi.

- Salut les garçons, fais-je timidement et Bold me sourit. Gabin regarde ailleurs.

- Bonjour toi. Tu révise pour les exams ? , dit ce dernier en indiquant mon livre du menton.

Gabin feint de ne pas nous écouter et son attitude me noue la gorge.

- J'essaie

- Fais gaffe. T as l'air un peu paumée

A cette remarque mon copain daigne m'adresser un regard impassible qui finit par m'achever.

Je comprends qu'il soit fâché contre moi à cause de la dernière fois, mais cette distance qu'il est entrain de mettre ça ne va pas. Je le sens s'éloigner.

- Il parait, finis-je par dire pour répondre à la remarque de Bold.

Les oreilles bourdonnantes, je fixe mes pieds avant de déclarer :

- A plus

Je continue ma route et je ne sais pas ce qui me fait le plus mal : que Gabin n'ait rien dit du début à la fin ou qu'il ne m'ait pas retenu.

****

Le temps d'arriver au QG je me remets de mes émotions. C'est-à-dire que, j'ai l'impression de tomber et que ma chute ne va jamais s 'arrêter.

Je ne veux pas que Gabin devienne un problème de plus. Je ne le veux pas, je ne le peux pas. Je suis tendue à l'extrême. A mon entrée les filles sont toutes au salon et je me rappelle qu'elles vont faire la répartition des tâches pour notre évènement.

Sans un mot, je vais prendre place aux côtés d'Elana. Cette dernière entreprend de m'expliquer brièvement ce sur quoi les autres sont entrain d'argumenter. Elles viennent juste de commencer me fait elle savoir. Pour commencer c'est la répartition des tâches.

- Donc si je résume bien, Joyce et Lau veulent s'occuper de ce qu'il y aura comme nourriture et boisson , Danielle et Gaia du décor de la salle commune, Stéphanie et moi du son et de l'animation. Il ne reste plus qu'Elana et Gillian pour les invitations des autres années, ce qui est différent des invités personnels que l'on est censé avoir, fait AR .

- C'est faisable, commente Elana

- Tu parles que c'est faisable ! Ca va être un truc de malade !, s'exclame Danielle.

- Moi j'avais une idée. Vous savez en général aux évènements des autres, nous avons toujours nos gilets en toute circonstance pour nous différencier. Cette fois ci , je propose que l'on impose un code vestimentaire pour tout le monde, propose Joyce.

- Ah mais c'est trop bien comme proposition ça !, s'enthousiasme Stéphanie avant de se tourner vers Elana et moi, vous devriez faire des invitations écrites où on mettra la date, le lieu , l'heure et le dresscode de la soirée.

- Oui. On peut faire un exemple et le donner à Rochelle pour qu'elle le fasse imprimer en plusieurs exemplaires, dis-je.

- Et elle devrait avoir, la carte je veux dire, les couleurs du dress code et du thème de décoration alors, déclare Elana.

- Pour le thème de la déco, AR et moi on pensait à Alice au pays des merveilles, parce que vous voyez notre arrivée ici ça été un peu comme valser de l'autre côté du miroir de notre vie, fait Stéphanie

- J'aime beaucoup l'idée, dit Joyce et nous acquiesçons.

- Les couleurs dominantes seront donc le bleu ciel un peu nuageux et du rose pâle, ajoute AR.

- Un dresscode blanc serait parfait, conclus Joyce

- Ok, tout est bon de ce côté, passons à la nourriture.

Tout le reste de la soirée à donc consacrer à ça. Lorsque nous en avons terminons avec ce qui pourrait être servi, AR a décrété que nous ferons une liste de souhaits pour tout ce qui nous manque pour organiser l'évènement mais avec pour priorité l'envoi de nos ordinateurs respectifs, pour dresser une playlist. Avec la participation des filles, Elana et moi avons fait l'ébauche de la carte d'invitation avec les couleurs et tout ça.

Nous avons ensuite dîner et nous nous sommes retirées dans nos chambres respectivement. 

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