Chapitre 56

NDA/ Désolé j'aurais dû poster hier, mais j'avais un gros problème de connexion, donc voilà pour aujourd'hui ^^ Merci encore de me lire et d'apprécier la fiction J

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« La jalousie est un vilain défaut », Auteur inconnu

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Nous avons discutés très tard hier nuit, avant d'aller nous coucher. A la fin de notre conversation nous avons décidés de plusieurs choses :

- Ne plus s'accuser les unes les autres lorsque nous savons pertinemment que ce n'est la faute de personne.

- Cesser de se chicaner pour un rien

- Essayer de bien s'entendre et murir

- Arranger les choses avec Gaia

- Se confier souvent pour éviter les craquages émotionnels.

- Ne pas écouter les rumeurs et se faire confiance.

Même si au fond je sais que dès que les autres vont revenir de vacances, tout le bazar qu'il y avait va recommencer, je compte sérieusement essayer de suivre ces 5 commandements car je voudrais vraiment que cette émergence dont nous rêvons se produise. Il faut bien se l'avouer, je n'avance pas dans mes projets personnels ( dont mon principal est la découverte de moi-même), donc je me dis qu'une amélioration de ma personne pourrait beaucoup m'aider.

De ce qui est de mon jeu, je compte bien à présent m'investir corps et âme dans tout ce que Mau me proposera pour le découvrir. Maintenant, le reste, ce ne sont que des détails pour moi.

Ou du moins de gros détails.

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Les âmes dites errantes sont des âmes perdues. Elles ne savent pas qu'elles sont désincarnées. Ces âmes errantes sont encore rattachées à leur matière et se situent dans le bas astral. Ce sont souvent des personnes décédées d'une mort violente, des suicidés ou encore des personnes ayant vécues leur passage dans l'au delà dans une grande solitude.

L'emprise se distingue de la possession en cela qu'elle peut être opérée par un être incarné ou non. Il s'agit en fait d'imposer sa puissance spirituelle à une personne ou un lieu ( s'il s'agit d'une entité désincarnée, cela s'apparente plus à un asservissement puisqu'elle s'en rendra compte ).

La Possession est exercée par une entité d'un niveau spirituel égal( rare ) ou supérieure ( le plus souvent ) au vôtre.

Concrètement, il peut arriver qu'une entité qui ne vous veuille aucun bien profite de votre faiblesse énergétique passagère ou de sa propre puissance pour entrer en vous et annihiler votre propre volonté et libre-arbitre. Il ne s'agit pas d'un cas de soumission car ici ni l'âme ni l'esprit ne consentent. Vous êtes impuissant, ou du moins vous sentez comme tel, et vous ne pouvez que subir l'intrusion dont vous vous rendrez compte d'une manière ou d'une autre.

- On peut y aller ?

Déconcertée par ce que je viens de lire, je hoche la tête à l'attention de Gaia. Seulement , à ma plus grande surprise, elle prend place en face de moi.

Deux jours se sont écoulés depuis la discussion avec Lau et Joyce concernant notre mode de vie et aux changements qu'ils devaient avoir lieu. Je ne sais pas si nous avons vraiment respectés jusque là la liste des comportements à suivre, cependant il a régné une ambiance plus ou moins correcte au QG. Plus aucune prise de tête, et beaucoup plus de moments agréables.

Même avec Gaia. Certes je ne dirais pas que tout est redevenu comme avant, mais ça s'en approche. Elle a arrêté de sortir seule, je suis tout le temps avec elle. Et nous venons à chaque fois à la bibliothèque.

Elle ne me dit jamais ce qu'elle fait comme recherches sur les guides et pourquoi elle y reste des heures. Je ne lui demande rien non plus. Car comme elle nous l'a dit la dernière fois au réveillon, il faut bien que nous cessions de nous mêler de ses affaires et j'ai décidé de m'y tenir. Peut être que pour qu'elle vienne vers nous il faudrait que nous cessions de nous incruster dans son espace.

Peut être que comme avec Lau, elle se confiera.

- Oui, dis-je en refermant le manuel.

- Qu'est ce que c'est que ce truc ? , demande-t-elle en prenant le bouquin que je tenais alors que je me lève. Elle l'ouvre et se met à le feuilleter avant d'en lire le titre les sourcils froncés :

- « Ni ombres, ni lumières », elle redépose le livre et lève la tête vers moi d'un air septique, ça parle de quoi ?

Pendant un instant je pense à mentir ou à inventer un truc mais je me ravise très rapidement en repensant à l'une de nos nouvelles règles :

« Se confier souvent pour éviter les craquages émotionnels »

- Ça parle de l'emprise que peut avoir un esprit sur quelqu'un

Gaia fronce les sourcils

- Comment ça ?

Etant donné que je ne peux rien lui dire de plus, je ne fais que hausser nerveusement les épaules avant de lui sourire.

- C'est pour mon jeu

Gai ne rétorque pas. Elle regarde de nouveau mon livre, puis pendant un temps qui me semble une éternité, elle se lève.

- Allons y

Nous sortons donc de la bibliothèque tout en discutant pour nous rendre au QG .

- C'est cet après midi que les Racines font leur foire non ?

- Oui , pourquoi ? Tu viens ? , fais-je surprise qu'elle se rappelle de ça car même si les choses restent plates et agréables entre nous, je ne pensais pas qu'elle s'intéressait réellement à ce que je disais où même qu'elle comptait venir.

- Evidemment ! D'ailleurs il faut que tu viennes après m'aider pour ma coiffure. Je voudrais me faire une tresse, mais je ne peux pas seule.

- Pas de problème, lui dis je souriante contente de cet élan de sociabilité dont elle fait preuve.

J'aime vraiment la tournure que prend la situation et je commence à voir d'un bon œil la vision enchanteresse qu'à suggérer Lau pour le reste de notre année.

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Une fois notre déjeuner englouti, seules Lau et moi restons au salon tandis que Joyce s'occupe de la vaisselle et que Gaia retourne dans sa chambre. Je rappelle à Lau que l'évènement des Racines a lieu cet après midi et de ce fait je n'aurais donc pas à rejoindre Ella pour la punition. Je lui dis également que Gaia a sous entendu qu'elle venait, ce qui l'a autant étonnée que moi, mais elle n'a pas fait de commentaires.

Malgré ça je sais que ça reste tendu entre elles. Même si c'est Lau qui a pris l'initiative de poser les commandements, je ne crois pas que la close « arranger les choses avec Gaia » la concernait. Toutefois de mon côté j'essaie de m'y soumettre.

Nous continuons de discuter une demi-heure environ avant que Joyce ne vienne nous rejoindre. Lorsque celle-ci s'installe, je ne peux m'empêcher de me renfrogner alors qu'elle se met à parler de ce qu'elle va mettre.

Même si ces derniers jours, je ne me suis pas vraiment posée pour réfléchir à ce que Ella m'a dit sur Gabin et Joyce, à chaque fois que je la vois j'y pense. D'ailleurs, je me suis débrouillée pour l'éviter au maximum. Ce qui n'est pas du tout facile puisque que nous vivons sous le même toit.

Par contre avec Gabin, ça été un vrai jeu d'enfant. Déjà qu'en temps normal, nous ne nous croisons que très rarement et comme je connais les heures libres de son année, l'esquiver a été aussi facile que respirer.

Seulement, ce n'est pas ça qui va arranger les choses, puisque voilà maintenant que nous sommes là toutes les trois, mon espèce de jalousie me ronge tellement que je n'arrive pas à participer à la conversation. Je me contente juste d'écouter.

Clairement, la situation me laisse un goût amer dans la bouche parce que non seulement je n'ai pas vraiment le droit d'en vouloir à Joyce et je n'ai pas le cran de lui avouer quoi que ce soit.

Par contre face à Gabin, je ne sais pas si je pourrais tenir ma langue...

Avec lui, je ne sais pas, mais tout est plus facile. Surtout au niveau de la conversation je me laisse vraiment aller. Et je dois avouer que j'appréhende un peu cet aprèm parce que je suis sûre que les garous y seront, alors que lorsque j'y réfléchis bien, je n'ai jamais vu Gabin et Joyce ensemble. J'ai donc un peu peur qu'ils en profitent pour s'afficher ensemble, et je le suis encore plus quant à ma réaction si ça devait arriver.

Parce que je me demande si je le supporterais, car en tant que fille unique, et lycéenne banale que j'étais, je n'ai jamais été jalouse de quoi que ce soit. Et là l'amertume que je ressens vis-à-vis de ce que je sais, et non de ce que je vois m'effraie quand à la suite.

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Je n'ai pas fais long feu en compagnie de Lau et Joyce. J'ai prétexté un mal de tête, puis je suis allée à ma chambre. J'ai fais un peu de ménage et de rangement, puis j'ai pris ma douche avant de me changer.

Appréhendant la fraîcheur des bois, je me suis mise en jean noir et avec un sweat par-dessus lequel j'ai mis mon gilet. Ce n'est que lorsque j'ai attaché mes cheveux en queue de cheval que je me suis rappelé que je devais aidée Gaia pour sa tresse.

Je suis donc sortie de ma chambre et je suis allée toquer à la sienne. Elle m'ouvre tout de suite et me fait entrer.

- J'ai cru que tu m'avais oublié, me dit cette dernière tout en allant dans sa salle de bain. Elle en revient, avec son gilet sur les épaules. J'examine sa tenue : elle aussi porte un jean , mais le sien est rose pâle ainsi qu'un top aux manches ¾ qui sont en dentelles et qui est de couleur crème.

- Bon choix de tenue, la complimenté-je tandis qu'elle s'installe sur sa chaise de bureau me faisant dos. Je comprends qu'elle veut que je commence, et je vais ma place derrière elle pour m'occuper de ses cheveux.

- Merci, dit-elle alors que je commence à séparer ses mèches pour commencer sa tresse.

- On part quelle heure ? , demande-t-elle

- Tout de suite après que j'ai fini avec toi.

- Ok.

En quelques minutes, sa tresse est terminée et elle se lève. Quant à moi, je vais me laver les mains dans sa douche.

Lorsque je reviens, je la trouve poster à sa fenêtre. Tout comme la mienne, elle fait face à la forêt . Je m'approche d'elle, et fixe la même direction qu'elle : c'est-à-dire la forêt.

Je ne sais pas à quoi elle pense avec cet air si concentré, mais moi tout ce qui me vient à l'esprit c'est le prénom de la fille que l'on a enterré que Lau m'a révélé.

Je repense également, au fait, que elle Gaia, depuis une semaine a passé ses journées à y retourner pour soit disant « explorer ».

Mais voilà que là maintenant je me demande si elle ne cherchait pas en réalité quelque chose, parce que je l'avoue, même si la nuit que nous avons passés de l'autre côté a été la plus effrayante de ma vie, il y a une curiosité morbide au fond de moi qui ne redemande qu'à y aller pour en savoir plus.

- Elle s'appelait Bethany

Gaia se tourne précipitamment vers moi avec un air ébahie et je le suis encore plus face à ma révélation.

Les mots sont sortis tous seuls de ma bouche sans que je ne m'en rende compte moi-même.

- Quoi ?, dit elle et je cligne des yeux. Ma gorge s'assèche.

- Tu viens de dire quoi Gillian ? , me redemande mon interlocutrice et je souhaite m'évanouir sur le champ, seulement ce n'est pas le cas. Tout ce que j'arrive à faire c'est de balbutier en murmurant :

- La fille qu'on a enterré s'appelait Bethany

- Comment tu le sais ?

- Lau me l'a dit

- Lau te l'a dit ?

J'acquiesce .

- Et quand est ce qu'elle t'a dit ça ?

- Avant-hier

Gaia fronce les sourcils , puis pince des lèvres .

- Et tu la crois ?

C'est à mon tour de froncer les sourcils

- Comment ça je la crois Gaia ? Bien sûr que je la crois

- Je ne sais pas elle pourrait mentir.

Ce qu'elle me dit m'agace car pas une seule seconde je n'ai pensé que Lau aurait pu me mentir, mais aussi parce que je me rends compte de mon erreur. Lau n'a sûrement pas envie que j'aille répéter ça , et sûrement pas à Gaia.

Je me rends compte que je lui ais fais exactement la même chose que je lui ais violement reproché, lorsqu'elle m'a dit qu'elle avait parler à Joyce de mon entretien avec Elona .

- Lau ne peut pas mentir à propos de ça.

- Pourquoi pas ?

- Parce qu'elle sait qu'elle nous doit des réponses, et qu'après réflexion elle a dû se dire qu'on méritait au moins de savoir ça

Alors que Gaia ouvre la bouche pour rétorquer, la porte de sa chambre s'ouvre à la volée faisant apparaître Joyce. Tout d'un coup j'en oublie Gaia et un éclat de fureur me traverse la poitrine un quart de secondes à la vue de sa tenue.

Une robe bleue nuit, à noter que c'est la couleur des garous, droite mais moulante. Le pire est le décolletée plongeant qui s'y trouve. Heureusement, si je puis le dire , elle porte son gilet de joueuse, parce qu'il ne manquerait plus que ça soit un dos nu.

- Vous êtes prêtes ? On peut y aller ? , fait cette dernière . Trop sonnée pour faire quoi que ce soit , c'est Gaia qui avance vers elle et lui répond sur un ton légèrement narquois :

- Nous je ne sais pas, mais toi on peut dire que tu l'es à point.

Joyce lui fait un grand sourire avant de sortir. Gaia la suit et j'en fais de même.  

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