1.La nouvelle
'Mathieu, mon chéri! Réveille - toi! Ça fait dix minutes que ton réveil sonne!' . J'entends ma grand-mère lancer ce cri redouté et habituel qui, tous les matins, me sort de mon sommeil. 'J'arrive' je lui lance, et je sors du lit. J'avais presque oublié que c'était la rentrée aujourd'hui: les vacances de Noël m'ont plongé dans un autre monde où l'école n'existe pas. En descendant, je vois que ma grand'mère a préparé mon petit déjeuner préféré: des crêpes fourrées aux oeufs et au bacon, accompagnées d'un jus d'orange frais. Je m'installe et m'apprête à manger, mais je me fais arrêter par papy Georges: 'Tu ne nous dis pas bonjour gamin?' j'aurais aimé lui répondre que non, je ne lui dirais pas bonjour, car j'étais en retard et que je ne tenais pas à arriver tard à l'école. Mais ce serait mal le connaître: papy Georges m'aurait giflé pour une telle réponse. Aussi, je les salue tous deux avec le rituel matinal qui consiste à se faire la bise, demander si l'autre a bien dormi, si il a fait de beaux rêves et si oui lesquels. Bien sûr, il faut aussi raconter ses propres rêves. Au total, ça peut prendre dix minutes où plus, ce qui n'est pas forcément peu, surtout quand on est pressé. Après les avoir salués tous deux, il ne me reste que cinq minutes pour finir mon déjeuner. Je finis donc par courir après mon bus, me maudissant intérieurement de ne pas savoir me lever à temps. Quand le bus arrive, je saute à l'intérieur et je m'assieds à la première place libre que je vois. Quand mon souffle daigne enfin revenir, je m'autorise un coup d'oeil à la personne assise à côté de moi. C'est une fille que je n'ai encore jamais vue, ce qui est plutôt étonnant parce que tout le monde se connaît dans mon village. Elle est plutôt jolie, avec un visage en forme de coeur, des yeux verts étonnants et des cheveux noirs en queue de cheval. Je me demande quel âge elle a...
Arrivé à l'école, je reprends mes habitudes: je salue mes amis, je passe par mon casier et je passe les deux dernières minutes avec Selena, ma petite copine. Lorsque la cloche sonne et qu'il est temps de reprendre les cours, elle m'attrappe par le cou, m'embrasse et me murmure 'Je t'aime' a l'oreille. Je m'apprête à lui murmurer en retour, mais je me rends compte que je suis vraiment en retard. Quand j'entre dans la classe de biologie, tout le monde est déjà assis, et la seule place libre est tout devant. Je m'y installe donc, non sans remarquer que je ne connais pas la fille assise à côté de moi. Le professeur commence son discours de reprise des cours, qui est tellement barbant que j'écoute à peine. Pourtant, mon attention est piquée quand monsieur Charlier nous annonce, d'une voix solennellle: 'J'ai le plaisir de vous annoncer que votre classe accueille une nouvelle élève. Diana, tu veux bien te présenter?'. C'est seulement quand je lève la tête vers Diana que je remarque que c'est la fille du bus. Je ne l'avais pas reconnue parce que, sans son manteau, elle paraissait bien diffèrente. Elle commence à parler 'Bonjour, je suis Diana, j'ai 15 ans et j'ai déménagé.' après cela, Jeff, le charmeur de la classe lui demande d'une voix de velours si elle est célibataire. La réaction de Diana m'a étonnée: elle lui a répondu d'un air très assuré que, même si elle l'était, elle n'aurait pas voulu d'un dragueur comme lui pour petit copain.
Je peux vous expliquer pourquoi sa réaction a étonné tout le monde: Jeff a tout d'un garçon parfait. Enfin, au premier abord: il est beau, bien habillé, il est intelligent et il sait parler aux filles. Je peux donc vous assurer que jamais aucune fille ne lui avait répondu de la sorte. Et c'est encore heureux pour elles, car Jeff est un enfant gâté qui n'a pas l'habitude d'un non, et vous pouvez être sûr qu'il ne s'arrêtera pas jusqu'à avoir obtenu ce qu'il veut. Pourtant, quelque chose me dit que avec Diana, Jeff devra se contenter d'un non. Après un silence abasourdi dû à la réponse de Diana, la classe se met à bourdonner de chuchotements excités, auxquels le prof met fin grâce à un 'Silence!!!' hurlé, dont lui seul a le pouvoir de le faire retentir de telle manière que tout le monde se tait. Il continue, d'un ton plus calme que ce genre de questions, monsieur Jeff, peut être posée hors de la classe. Il dit à Diana qu'elle peut retourner à sa place. Quand elle passe, je peux sentir un doux parfum que je ne pourrais identifier m'envahir les narines. Le reste du cours se passe en silence.
À la fin du cours, monsieur Charlier nous demande, à Diana et moi, de rester un peu plus longtemps. Il me dit qu'il aimerait bien que je lui explique le fonctionnement de notre école. Au fond de moi, j'ai un peu peur que nous nous entendions mal, mais Diana met fin à cette peur en m'offrant un sourire timide. Nous sortons dans le couloir, et un silence de plomb s'installe. Aucun de nous n'ose le briser. En arrivant au cours de français, il ne reste encore une fois plus d'autre place qu'un banc pour deux personnes. Nous nous y installons, et le cours commence. Le prof nous donne un devoir à la fin du cours. 'Faites un exposé avec votre voisin qui traitera du sujet de votre choix'. En sortant du cours, je demande donc à Diana de me donner son numéro, pour convenir d'un rendez – vous. Mais elle me répond que, si cela me convient, elle préfèrerait commencer dès ce soir. Donc on décide que ce soir, après les cours, on ira chez moi, pour commencer notre exposé. Étrangement, je me sens tout nerveux à l'idée de la voir chez moi. D'habitude, c'est plutôt les autres qui sont nerveux, pas moi!
Le reste des cours passe très vite, et je ne me souviens pas de grand-chose. Quand l'heure de rentrer arrive, je rejoins Diana, et nous nous mettons en route. En chemin, je la préviens que je vis avec mes grands- parents, parce que mes parents sont morts quand j'avais trois ans. Sa réaction m'étonne, une fois de plus: elle me fait un calîn. Son odeur tellement enivrante m'envahit à nouveau, ses bras m'entourent. Ça fait du bien. Ça faisait longtemps que personne ne m'avait fait un calîn tellement spontané et chaleureux. Après un certain temps, je remarque qu'on s'est arrêtés en plein milieu du trottoir et que les gens commencent à nous dévisager. Je me defais d'elle, le visage en feu 'Je ne me souviens de rien, ce n'est pas grave.' je lui dis. Elle me répond d'un ton grave: 'Ce n'est pas parce que tu ne te souviens pas d'eux qu'ils ne peuvent pas te manquer et que tu ne peux pas être triste'. Secrètement, je l'approuve, et j'aimerais qu'elle me réconforte à nouveau. Mais jamais au grand jamais je ne lui avouerais ça. Lorsque je relève la tête, je me rends compte qu'on se tient devant ma porte.
uand on rentre, mes grand parents se tiennent devant nous. Après de courtes présentations, nous montons dans ma chambre. Puis la conversation commence:
- Que pourrions nous faire comme exposé? (moi)
- Je ne sais pas. Tu aimes les livres? (Diana)
- J'adore lire!!! Surtout la science fiction!
- Moi aussi! Mais aucun livre n'a jamais égalé Harry Potter je trouve.
- Je vois que j'ai affaire à une potterhead!
- Oui. Ca te pose un problème? (Son ton refroidit.)
- Non non non, pas du tout! Moi aussi j'aime bien Harry Potter ! Enfin, les films quoi...
- Est ce que tu veux bien faire l'exposé sur ça alors? S'il te plaît?
Elle me regarde avec des yeux suppliants, et je ne peux lui résister. Nous travaillons pendant une heure durant laquelle Diana réussit à me convaincre de lire les livres de Harry Potter. Elle finit par partir, non sans parler pendant une dizaine de minutes avec mes grands parents. Après son départ, papy Georges me lance 'Quelle gentille fille! Et jolie avec ça!'. Je lui réponds d'un ton agacé que non, je ne vais pas me mettre en couple avec Diana parce que je la connais à peine, et que, par dessus tout, je suis déjà en couple. Mais mamy Mary renchérit: 'Ton grand'père n'a pas tort. Ce serait l'occasion de la connaître mieux! Mathieu, je vois à ton regard qu'elle pourrait te rendre bien plus heureux que cette Selena'. Je pousse un soupir, et je monte dans ma chambre. L'odeur de Diana est restée dans ma chambre. J'ouvre les fenêtres, comme pour me convaincre que je n'aime pas cette odeur mystérieuse et enivrante. Une petite voix dans ma tête, que j'essaye d'ignorer, me souffle que c'est peine perdue.
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Coucou vous tous! Cette histoire, j'ai commencé à l'écrire il y a quelques mois! Et maintenant je la poste parce que... Et bien j'en ai envie.
J'espère que ça vous plaira!!!
Gret
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