chapitre 24: des amis sincères

Je me souviens de quand je suis rentrée chez moi. J'avais laissé mon téléphone en mode avion. Je voulais faire comme si tout allait bien mais ce n'était pas le cas et mes parents le savaient. Ils ont voulu m'éviter l'interrogatoire et là-dessus, je les en remercie. Ils m'avaient dit que si je voulais en parler, ils m'écouteraient, mais si je ne le voulais pas, c'était mon droit.

Je me souviens l'avoir quand même fait. J'étais leur fille, ils s'inquiétaient pour moi et je vivais encore sous leur toit. De plus, cacher les choses à mes parents n'étaient pas dans mes habitudes. J'ai ensuite ouvert mon ordinateur et ai ouvert mon oral. Harcèlement scolaire. Je n'étais pas en droit de le faire parce que l'oral avait lieu mercredi mais sinon, j'aurais changé de sujet. L'idée était grotesque et je savais que ce coup de tête pouvait faire basculer toute ma note. Ou alors c'est le fait de ne pas l'avoir changé qui a tout fait basculer ?

Je me suis assise sur le fauteuil et j'ai regardé ma sœur regarder la télé. Au bout de quelques minutes, j'ai récupéré mon téléphone. En réactivant ma puce et l'internet, j'ai vu les appels de ma mère. « Garance, pourquoi m'as-tu appelé ? » « Tout va bien ma chérie ? » « Ma puce que se passe-t-il ? » « Réponds-moi Garance ? » « Tu es où ? » « Tu étais censée finir à 15h40 non ? »je n'ai pas réalisé mais avoir coupé ma puce téléphonique a du la faire paniquer.

J'étais encore entrain d'ouvrir les messages de ma mère quand j'en ai reçu un d'Alice. Pour le coup, j'étais plutôt choquée. Ma curiosité prenant le dessus, je me suis empressée d'ouvrir le message.

« Salut Garance. J'espère sincèrement que tu vas mieux. Surtout, ne pleure pas pour une fille comme elle, elle n'en vaux pas la peine. En pleurant, tu lui donne raison. Ne la calcule pas. Tu vaux mieux que toute cette situation. Prend soin de toi. »

Le fait qu'Alice ai prit le temps de m'envoyer ce message me touche profondément. Même si elle et moi ne côtoyions pas les mêmes personnes, je sais qu'Alice est une personne douce qui est pour les choses justes. Qu'elle en particulier me croit signifie déjà beaucoup.

« Salut Alice. Oui, je vais beaucoup mieux ne t'en fait pas. Étant une personne très sensible, mes nerfs ont lâchés. Ce n'est pas pour elle que j'ai pleuré. Tu as raison, je vaux mieux que ça. Je te remercie pour ton message ça touche que tu es pris le temps de prendre de mes nouvelles. A demain. »

le lendemain matin, quand je suis revenue au collège, j'avais envie de faire comme si tout allait bien. Que le jour d'hier est le jour d'hier et qu'il fait déjà partie du passé. Quand je suis arrivée, j'ai croisé Ambre devant la grille. J'étais soulagée. Au moins je me sentirais moins débile d'arriver avec mon amie plutôt que d'arriver seule, même si cette idée ne m'aurait pas déplut.

—Je ne t'ai pas raconté ! S'est-elle exclamée. Hier j'étais en cours et...

Pour être honnête, je ne me souviens plus de ce qu'elle disait mais je sais que j'en avais rit. Pourquoi je ne me souviens plus de ce petit détail ? Parce que je m'en suis pris plein la tête juste après. Quand on s'est approchées du rang de ma classe, Syenna, Noémie, Louis et deux, trois autres garçons étaient présent. Ils parlaient entre eux, mais bizarrement, voulaient absolument que j'entende ce qui se disait.

—Tiens, elle ne pleure plus cela, c'est bon ? A dit Syenna.
—Un coup elle pleure, un coup elle rigole. La bipolarité se soigne. A dit un autre.

Je n'ai pas voulu riposter, simplement parce qu'il était 7h50 du matin. Croyez-moi, j'en avais des choses à leur dire. Mais bon. Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, la perdante dans tout ça, se serait moi.

Ambre est finalement partie et je me suis retrouvée seule autour de tout ces gens qui parlaient ouvertement de moi, devant moi.

—Ne t'en fait pas Noémie. A-dit Louis. Dis que tu n'as rien fais et ça va couler crème ne t'en fais pas.

C'est la dernière phrase que j'ai entendu de leur discussion. Louis est drôle tout de même. Il donne des conseils à une personne qui a déjà planifié tout ce qu'elle allait dire lorsque notre professeur principal allait l'interroger.

On est tous rentrés en classe, et je dois dire que ce premier cours de la matinée a été affreusement compliqué. Je me suis assise à ma place habituelle à côté de Mathias. Bizarrement, c'était calme. Beaucoup trop calme même. Je ne sais pas si les gens ne parlaient pas ou si c'est seulement à moi qu'on ne parlait pas, mais l'atmosphère était pesante. Mise à part Ambre ce matin, personne ne m'avait adressé pas même un « bonjour ». pourquoi suis-je venue ? J'aurais pu rester à la maison, ma mère n'y aurait pas vu d'inconvénient. Mais non, il a fallu que je vienne pour voir de mes propres yeux que tous étaient contre moi.

Quand le cours s'est terminé, je me suis empressé de ranger mes affaires pour sortit. Malheureusement, ma prof' principal ne voyait pas ça du même œil que moi.

—Garance. Tu peux attendre s'il te plaît. J'aimerais te parler.

J'ai lâché la poignée et ai donc attendu. J'entendais des chuchotements et je voyais des yeux se rouler. Ou alors ils étaient seulement dans ma tête ? Enfin bon.
Ils sont tous sortis et elle s'est mise à parler.

—La principal m'a mise au courant de ce qui s'est passé hier. Tu sais, tu aurais pu venir me voir directement. On aurait mit la méthode « Pikas » en route.
—J'ai paniqué...
—Mais tu vas mieux aujourd'hui ?
—Oui. Par contre, je trouve ça juste un peu déplacé que d'autres personnes aient été mises au courant de ce qui s'est passé dans le bureau hier.
—Mais je suis ta professeur principal à toi et à Noémie. J'étais obligée d'être au courant.
—Ah mais pas vous madame. Louis, Syenna... Tout le monde entre autre.

Nous avons continué à discuter et elle m'a fait un mot pour retourner en cours. Quand j'ai refermé la porte derrière moi, j'ai recommencé à paniquer. Il était 9h08. Tout le monde doit déjà être installé et moi, je devais toquer, m'excuser, entre et aller jusqu'à ma place au fond de la salle sous les regards des élèves de ma classe. J'ai pris mon courage à deux mains et suis montée. Je voulais me préparer mentalement devant la porte, souffler un bon coup pour retrouver une certes assurance. Pas de chance. Quand je suis arrivée, elle était déjà ouverte me laissant apercevoir tout mes camarades. Je suis donc entrée. J'ai donné mon mot d'excuse à mon professeur de mathématique et il m'a demandé d'aller m'asseoir. J'ai avancé jusqu'à ma place et j'ai eu la surprise d'y trouver Hugo. Pourquoi a-t-il changé de place ? Je me suis assise et le cour a reprit.

—Tu vas bien ? M'a demandé Hugo alors que je sortais mes affaires.
—Très bien et toi ?
—Non Garance, c'est une question sérieuse. Est-ce que tu vas vraiment bien ?

Je l'ai regardé droit dans les yeux. À cette instant précis, plus qu'à n'importe quel autre moment, je me suis dit qu'Hugo était une personne que je ne voulais jamais voir sortir de ma vie. Que ce garçon avait été là pour moi depuis le début. Et dire que Noémie et Capucine disait qu'il ne m'aimait pas...

Quand il m'a posé cette question, la peine que je ressentais d'avoir pleurer devant un garçon s'était quelque peu effacée derrière un soulagement de me dire que ce n'était qu'Hugo.

—Je te jure que je vais bien. Répondis-je sincèrement.

Même si ce n'est pas vraiment le cas juste avant, sa question a fait que j'allais beaucoup mieux.
Je n'étais pas seule. Maintenant je le savais.

____________

hello :)

Comme il en fallu du temps pour que Garance réalise qu'elle n'est pas seule! Mais bon, ouff elle l'a fait fiouuu 😮‍💨. mieux vaux tard que jamais comme on dit!

One chapter guys... only one...

je ne vous abandonne pas pour autant hein... Alba a envie de vous raconter son histoire elle aussi... chut!!! 🤫 it's a secret! (oui je suis franglaise et alors?

Cœur sur vous mes petites roses 🌹 <3
(Update deux minutes après: j'ai oublié de mettre « <3 » non mais tuer moi quoi!!! Bref je le rajoute kiss 😘)

Roses 🥀

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