Chapitre 23: the tears of verity
Dans la vie, il y a trois catégories de personnes. Il y a les gens qui respectent coûte que coûte les promesses, ceux qui ne le font pas et ceux qui font les deux. Ceux qui respectent les promesses mais finissent par ce dire qu'il n'y a rien de juste. Ils voient les autres autour d'eux remixer les propos en leur faveur alors ils décident de briser le silence et de donner leur propres versions. Raconter ce qu'ils ont entendu, ceux qu'ils ont compris. Dire la vérité ; toute la vérité ; seulement la vérité. Je crois que c'est ce qui s'est passé dans le bureau de la principale ce jeudi 2 juin. Je ne l'avais encore jamais raconté à personne. Aujourd'hui, j'ai décidé de briser le silence et de livre ma propre vérité sur les dernières larmes qui ont coulé cette après-midi là. Parce que ces larmes-là, ce sont les dernières qui couleront devant elle, et ça je me le suis jurée.
J'ai finalement essuyé mes larmes et suis montée dans le bâtiment de l'intendance. Je ne sais pas si c'était l'odeur du café ou le faite que je ne supportais plus les espaces clos, mais je recommençais à étouffer. Sans comprendre, les larmes ont recommencé à couler silencieusement.
—Garance ? Tout va bien ?
La principal habillée d'une paire de talon et d'une jupe est debout au-dessus de moi. C'est au moment où mes yeux ont croisé les siens que j'ai réalisé l'ampleur de la situation. Que j'ai réalisé à quel point cette histoire est allée trop loin. Je n'ai rien demandé mais on m'a entraîné là-dedans alors je voulais stopper tout ça. Mais à quel prix ? Qu'allais-je endurer si j'en parlais à un troisième adulte ? Trois fois pire que ce que je venais de vivre ? Ou alors elles allaient comprendre et arrêter ? Pour le moment je n'avais pas réponse à ces questions mais me présenter devant ce bureau lançait les dès. Le hasard allait décider si la situation tournerait en ma faveur ou au contraire, si elle m'enfoncerait encore plus.
Je lui ai expliqué la situation et elle a demandé à un surveillant d'aller chercher Noémie. Quand elle est entrée dans la pièce, j'ai été étonné de la voir afficher son plus grand sourire. Elle a dit bonjour et s'est assise juste à côté de moi. Je crois que j'étais la seule à être désorienté. Quand je l'ai vu sourire, je me suis demandé ce que je faisais ici. Pourquoi suis-je venue ? Pourquoi, ne suis-je pas directement rentrée chez moi ? J'aurais pu inventer un prétexte pour que la dame de l'accueil me laisse sortir. J'aurais même pu faire un mot et ce serait passé. Mais maintenant c'était trop tard. Je devais assumer le coup de tête que j'ai eu.
—Est-ce que tu sais pourquoi tu es ici ? A demandé calmement la principal.
Elle a dit non de la tête toujours avec ce sourire qui lui donnait une bouille d'ange. Comment ça tu ne sais pas ? J'ai l'impression d'être dans un mauvais film. On était vraiment en train de me prendre pour une folle qui a des problèmes mentaux. Le pire dans tout ça, c'est que j'ai l'impression que tous la croient et que c'est moi qui me fait des films. On dirait qu'elle leur a jeté un sort avec son sourire souris et tout le monde te croira. Ils ont raison en effet. Je commence à devenir paranoïaque. Mais je vous assure que son sourire n'est pas normale.
La principal lui a expliqué la situation et je commençais à être affreusement gêné par ce qu'elle racontait. Je lui raconte que je me fais harceler et elle, elle dit à Noémie que je suis triste de ne plus être son amie, de quoi gonfler encore plus son égo. Mourir, mais ne jamais dire que la distance qui a eu lieu entre nous m'a affecté parce que c'est tout sauf le cas. Je suis devenue la meilleure version de moi même en m'éloignant de Noémie parce que je ne voulais pas lui ressembler.
—Mais ce n'est pas du tout ce que je vous ai raconté ! Me suis-je exclamée.
—On va laisser Noémie s'expliquer.
Hors de question ! Je ne la laisserais jamais s'expliquer sur un sujet aussi absurde que celui-ci.
—Mais ce n'est pas...
—Vous voyez. M'a interrompu Noémie satisfaite que la situation tourne en sa faveur. Elle ne me laisse pas parler.
—Si elle va te laisser. Garance, tu te tais maintenant.
—Merci. A répondu Noémie.
J'étais stupéfaite. On dit toujours qu'une personne harcelée doit en parler alors que moi, on me demandait ouvertement de me taire. Ironique n'est-ce pas ? Mais bon. Je l'ai laissé s'expliquer. Qu'elle raconte sa version qu'on en finisse. Après tout, j'ai peut-être certaine chose a me reprocher non ? Je me souviens que je regardais par la grande baie vitrée qui donnait sur la cour. Fallait que j'essaye de me calmer parce que je devenais pathétique. Mes dents jouaient avec mes ongles.
—Ça fait longtemps que Garance et moi ne sommes plus amie. Alors oui, on l'était l'an passé mais c'est tout. Pour dire vrai, depuis le début de l'année, je reste avec elle parce qu'elle me fait de la peine à être toute seule. Du coup, avec Capucine, on restait avec elle mais Cap' m'a toujours dit qu'elle ne considère pas Garance comme son amie. On aime pas trop ses manières. Elle est trop fausse pour nous.
Sa voix était posée et calme. Je n'ai pas suivie la suite, mais c'était vraiment la douche froide pour moi. Je m'en moque si elle ne veut plus être mon amie. Sors de ma vie, je t'en pris la porte est ouverte. Mais ne me fais pas passer pour une débile devant tout le monde ! J'ai l'impression qu'elle racontait ma version des faits. Parce que c'était moi qui restais avec Noémie parce qu'elle me faisait de la peine à être seule ; c'est moi qui n'en pouvait plus de ses manières ; c'est elle qui était fausse.
Le pire dans cette histoire, c'est que la principal avalait toute ses paroles. Je vous en supplie, faite la taire !
—On dirait que ce qu'elle vient de dire te choque Garance ?
—Oui, beaucoup même...
—Tu sais Noémie, tu n'étais pas obligé de rester avec elle si tu n'en avais pas envie.
—Oui je sais. Sauf que le problème c'est qu'elle me fait passer pour la méchante devant tout le monde. À cause d'elle, Elza ne me parle plus. Avant, on se faisait des câlins et maintenant elle est distante avec moi.
—C'est pas ma faute ça. Elle a simplement compris que tu est fausse et que tu te moques d'elle dans son dos. Si j'avais été elle, je ne te dirais même plus bonjour.
—Vous voyez comment elle est mauvaise !
—La relation de tes deux camarades ne te regardent en aucun point Garance.
—J'ai le sentiment que vous n'écoutez pas ce que je vous dis depuis le début. Je suis en train de vous dire que cette fille m'harcèle et raconte des bêtises sur moi ! Et vous, vous êtes en train de me dire que ce qui s'est passé entre elles ne me regardent pas alors qu'elle m'a tout foutu sur le dos ! J'en ai vraiment marre de ce collège. Appelez ma mère et laissez moi sortir d'ici.
—Je ne veux pas parler devant sa mère ! Le pire est que je suis en train de rater mon cours de physique pour ses bêtises.
—Mes bêtises ?! Mais tu n'es pas bien dans ta tête ma parole ?!
—Ah oui, ça aussi. Je n'accepte pas qu'elle m'insulte de connasse devant toute la classe.
—Mais voyons ? Garance !
—Tu vois, la différence entre toi et moi c'est que j'assume ce que j'ai dis et j'assume t'avoir insulté. Je te le redis droit dans les yeux, je suis fière de l'avoir fait.
—Stop !
La principale a coupé notre discussion. Même si j'essaye au maximum de ne pas montrer que j'étais à bout de souffle. Les larmes coulaient encore. Elle m'a passé un mouchoir et j'ai essayé mes yeux. Elle nous a ensuite demandé de n'en parler à personnes. Comme si on était dans le monde des Bisounours. Comme si en sortant d'ici, elle n'allait pas tout raconter à Syenna ou encore Capucine. Comme si l'adulte en face de nous nous faisait peur. Comme si l'on avait cinq ans.
Juste après, la sonnerie a sonné.
—Je peux rentrer chez moi maintenant ? A-t-elle demandé. Ça vient de sonner.
—Oui bien sure. Mais d'abord, tu dois t'excuser auprès de Garance.
—Je m'excuserais seulement si elle s'excuse de m'avoir insulter.
—Tu peux toujours rêver !
—Oui, elle aussi va s'excuser.
—Madame, j'ai vraiment l'impression que vous n'avez pas compris la situation.
Après, je ne me souviens plus vraiment de ce qui a suivie, juste du faite que Noémie est partie. Je suis restée avec la principale et après quarante minutes de discussion avec Noémie, elle a dénié appeler ma mère.
—Bonjour madame Meyer je suis la principal du collège Aragon. Je vous appelle parce que votre fille Garance s'est chamaillé avec son amie Noémie et...
Je me souviens de la voix de ma mère qui sortait du téléphone. Pour moi, c'était comme un soulagement. « Je vous arrête tout de suite madame, nous sommes loin d'une petite chamaillerie. Cette jeune fille s'amuse depuis quelques temps avec certaines de ses copines à harceler Garance. Je vous assure que ma fille est loin d'être une menteuse parce que je les ai moi même surprise à se moquer de ma fille devant le collège »
—Qui a parlé d'harcèlement ? La principal semblait sous le choc, comme si tout ce que je lui avais raconté lui était passée au-dessus.
Ma mère lui a donc tout raconté. Petit à petit, l'adulte en face de moi commençait à comprendre l'ampleur de la situation.
—Ne vous en faite pas. Noémie et Garance se sont toutes les deux excusées.
—Pourquoi t'être excusé Garance ?
—Parce qu'elle a insulté Noémie.
—Maman je ne me suis pas excusé ! J'hurlais comme une petite fille qui avait désespérément besoin que quelqu'un la croit.
—Honnêtement madame, a dit ma mère calmement. Je préfère qu'elle l'ai insulté plutôt qu'elle se soit battue. Vu à quel point ma fille était à bout mentalement, cette insulte était plus gentille je vous l'assure.
C'est à partir de ce moment que la principal a, selon moi, fait les choses justement. Elle a annoncé à ma mère qu'elle appelleraient la mère de Noémie.
Je suis finalement sortie après qu'elle m'ai dit de ne pas m'inquiéter et que les choses allaient rentrer dans l'ordre. Quand j'ai descendu la rue du collège, j'ai croisé Noémie et Syenna entrain de discuter tout en me regardant passer. Oui, les choses allaient rentrer dans l'ordre, mais à quel prix ?
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hello :)
how are you today? Moi super hein c'est le week-end alors je ne peux qu'aller bien (dit-elle alors qu'elle a un contrôle et un compte rendu de SVT pour Lundi, deux évaluations mercredi et un oral Jeudi sachant que lundi j'assiste au conseil de classe... aie aie aie....) mais bon positive attitude comme on dit. Peut-être que vous aurez le droit à un autre chapitre dans le week-end mais je ne promet rien.
vous pensez quoi de la principal du coup?
plus que 2 chapitres et l'épilogue... Je vais pleurer j'vous jure...
anyway.
cœur sur vous mes petites roses <3
Rose 🥀
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