Ça m'arrive des fois de repenser à tout ce qui s'est passé. C'était il y a huit mois mais c'est tellement frais dans mon esprit... Ça ferait peut-être cliché d'utiliser la phrase « Je m'en souviens comme si c'était hier » mais c'est tellement vrai. A certains moment, je me suis demandée si garder la rancune était la meilleure chose à faire ? Pour passer à autres choses, ne valait-il mieux pas pardonner ? Ou au contraire fallait-il garder sur la conscience que certaines choses, certaines discussions et certains pardons n'ont jamais aboutis et sont restés en suspend.

En fin de compte, c'était le mieux. Je ne m'en étais pas rendue compte sur le moment, mais j'avais énormément évolué dans ma façon de penser. A cette période de l'année, il ne me restait que quatre mois avant le lycée et je voulais le commencer sur de bonnes bases. Je n'avais pas envie de continuer à critiquer des personnes qui ne m'ont jamais rien fait. J'avais l'envie de me faire mon propre avis et surtout m'éloigner de cette hypocrisie qui a mainte fois été au cœur de ma scolarité. Je dis souvent que les enfants sont cruels parce que sans même le savoir, ils sont hypocrites entre eux.

J'ai ainsi compris que jamais je ne pardonnerais Noémie et parfois, je me demande comment j'ai fait pour devenir amie avec elle. Nous avons des mentalités si éloignées l'une de l'autre qu'aujourd'hui, ça m'est impossible de continuer à croire en cette ancienne amitié. Elle cherchait constamment le regard des gens et je ne l'avouerais jamais devant elle ou devant n'importe qui d'autres mais des fois, elle me faisait peur.

Quelques jours après notre dispute en cours d'espagnol, Nicolas était vu me voir en courant un midi. Il était juste avant ça venue avec Simon, Louis, Noémie, Capucine et Syenna assit sur le banc. Il est arrivé tout souriant que j'ai bêtement souri en le voyant. Mon sourire a vite déserté.

—Garance ! Je viens d'avoir une idée!

—J'ai peur mais va-s'y je t'écoute.

Qui m'a dit de l'écouter? Parce qu'à ses yeux à lui ce n'était qu'une petite blague, un moyen de faire passer le temps. Pour ma part, ça m'a totalement retourné le cerveau, apeuré, stressé... Depuis ce moment, je n'arrive plus à marcher sans me retourner toute les secondes. Ça pouvait paraître sadique de ma part, mais au fond à qui fallait-il en vouloir ? À moi ou la personnalité de cette folle ? On nous a toujours répété que le collège était un endroit dans lequel on devait se sentir en sécurité, mais après en être sorti, est-ce qu'on l'était toujours ? Est-ce que l'on pouvait être sure à cent pour cent que dub collège à chez nous on serait en sécurité ? Ou est-ce que l'on se ferait attaquer quand on s'y attendra le moins ?

—Je vais t'arranger une bagarre avec Noémie. T'inquiète pas j'en ai déjà parlé à Noémie et je me charge de tout. Me remercie surtout pas.

Et il est parti ! Donc lui il rigole et moi je panique c'est ça ? Je vais pas me battre avec elle ! Même si Nicolas peut le prendre sous le le coup de l'humour, qui me dit que ce sera le cas de Noémie ? Qu'est-ce qui m'assure vraiment que ce soir, en sortant du collège, je ne me ferais pas encercler ? Ou alors, elle va me pousser, et c'est comme ça qu'on se retrouvera sur les réseaux en train de se battre devant le gymnase.

Moi, Garance Meyer... Me battre avec les mains ? Impensable ! Mais si l'on m'y obligeait ? À ce moment-là, je me suis demandé si dans la vie, on avait toujours le choix ? Est-ce que la vie, les gens qu'on a fréquenté et les établissement dans lesquels on a étudié nous laissait le choix d'agir comme on le souhaitait ? Depuis toujours, on a du prendre des choix sans importance, parce qu'on pouvait toujours revenir sur ses décisions. Aimer ou détester... aimer ou détester... aimer, puis détester... détester, et ensuite aimer... Mais chaque choix à une conséquence. Alors le faite d'aimer n'en a pas, mais celui de fuir, de mentir, de cacher sa vrai personnalité pour se faite accepter dans un monde auquel on appartient pas, est-ce que ça a des conséquences ? Pas sur les gens autour de nous, mais sur soi-même ? On est malhonnête ou l'on se cache ? On se ment et on ne se reconnaît plus. On devient ce que l'on voulait éviter pour devenir ce qu'on critiquait. C'est ça la vie ? Mentir à tout va pour s'assurer une place qu'on n'est même pas sure d'occuper quelques mois plus tard ?

Cette histoire m'a peut-être apporté des choses positives en fin de compte. J'ai inculqué une émotions que je n'avais pas et je suis devenue philosophe qui plus est. Mais au-delà de tout ça, je me suis retrouvée moi-même. Je suis redevenue la fille que j'étais. Aujourd'hui, je n'ai pas honte de dire haut et fort que je me sentais plus à ma place avec des filles comme Shérine et Charline qu'avec des filles comme Camille et Elza. En fin de compte on ne s'est jamais battue elle et moi, mais mon esprit s'est battue. L'ancienne et la nouvelle Garance se sont disputées et aujourd'hui encore, je ne sais toujours pas laquelle des deux a gagné.

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alors? vous en pensez quoi? n'oubliez pas de laisser un commentaire. je vous annonce officiellement que j'ai fini cette histoire le 19/02/23. je commencerais la réécriture au mois de mai, juin. 

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Rose 🥀