chapitre 18: Quel popularité!

J'ai levé les yeux au ciel et suis sortie, les laissant tous derrière moi à discuter jusqu'à qu'une personne me rattrape dans les escaliers.

—Garance ! Attends !

Est-ce que c'était mal de ma part de penser qu'elle allait me présenter ses excuses ? Tout le monde est resté à l'étage du dessus alors pourquoi m'a-t-elle suivi ? Peut-être parce que dans ce collège, c'est chacun pour sa pomme. Je me suis arrêtée une fois dans le couloir, loin des échos des escaliers. Je lui ai fait face et elle s'est mise à parler.

—Je ne comprends pas ! Depuis que tu es revenue d'Italie tu ne nous parles plus et maintenant tu te perds de raconter des bêtises. C'est quoi ton but ?

—Mon but ? Tu veux savoir ce qu'était mon but ? C'était de ne pas passer pour une idiote en revenant d'Italie. Tu te serais sentie comment si en revenant après une semaine tes soi-disant copines plus pour je ne sais quelle raison ? Alors tu les saluts et elle ne t'adresse rien de plus qu'un vulgaire salut ?! honnêtement, ce n'était pas dans mon but de tout révéler à Elza. Vous avez attaqué, j'ai riposté. Rien de plus.

—C'est Noémie qui m'a dit que tu ne nous parlais plus. Elle ne t'a rien fait pour que tu l'agresses comme tu le fais.

—Tu as raison, elle ne m'a rien fait. On crache dans mon dos et on me dévisage dans les couloirs mais c'est moi bien sûr qui en fais trop. Tu veux savoir ce qu'elle est en train de faire en haut ? Elle invente toutes sortes de prétextes pour qu'Elza lui pardonne. Elle n'en a rien à faire que les choses s'arrangent entre toi et Elza. La seule chose qui l'importe c'est sa propre personne. Réfléchis bien Capucine. C'est un conseil. Une histoire comme celle-ci peut aller très loin. Salut !

Sur ces mots je l'ai laissé dans le couloir et ai descendu les dernières marches d'escaliers. Franchir la porte était comme un soulagement. Cette discussion avec Capucine m'a fait réfléchir. C'était donc ça le plan ? Faire croire à Cap' que je ne lui parlais plus pour qu'elle ne m'adresse plus un mot et que j'en vienne à penser qu'elle est fâchée contre moi. Et donc, qui d'autres va être ajouté au plan ? Syenna est bien partie pour. J'aurais bien pensé à Zoé mais ça m'étonnerait qu'elle accepte d'être mêlé à toute cette histoire.

Une fois complètement sortie de l'établissement, mon regard et celui de Noémie se sont croisées. Elle m'a dévisagé et est montée dans la voiture. J'aimerais bien savoir ce qui a été dit pour qu'elle soit ainsi. C'est vrai, où est donc passé son petit sourire ? Moi qui voulais le lui enlever, je pense qu'Elza l'a fait avant que j'en ai l'occasion.

Quand je suis revenue l'après-midi, à mon plus grand étonnement —ironique bien sûr, ils me dévisageaient assit sur le banc. Je ne les ai regardé que du coin de l'œil mais c'était impossible de créé une scène digne des films américains. Ils n'ont rien d'un groupe populaire et je n'ai rien d'une fille à couette qui les idéalises en rêvant de leur parler. C'était le contraire. J'avais de la peine pour eux. De la peine pour Noémie qui se pensait au-dessus des autres, de la peine pour Elza et Capucine qui la défendait en vent et contre tout et aussi pour Simon qui l'écoutait raconter toutes ces bêtises.

Alors j'ai marché sans détour jusqu'à Ambre comme j'avais quitté ce collège. Seule, mais avec ma fierté et la tête haute. C'était ca le plus important et je n'avais besoin de rien de plus. Ni d'hypocrites, ni de gens qui se pensent au-dessus des autres. Le regard fixe et confiant j'ai atteint mon amie. Je ne comptais pas forcément lui raconter cette histoire mais elle m'a prise de court.

—Pourquoi ils me regardent comme ça ceux-là encore ?!

Je me suis retournée et je les ai vus nous regarder. Quand j'ai tourné les yeux vers eux, ils ont fait comme si de rien n'était. J'ai donc été amené à lui raconter tout ce qui se passe depuis quelques jours. Je me demandes vraiment combien de fois j'ai du raconter cette histoire aux autres.

Je suis allée en cours comme si de rien était accompagné de Shérine. Je voulais garder la tête haute parce qu'honnêtement, en arriver à perdre ma fierté pour une fille comme elle n'en vaux pas la peine. Des moutons qui suivaient un mouton. On aura tout vu ! Pourtant, aucun d'eux n'en étaient un auparavant. Syenna marchait seule et Simon aussi. Aujourd'hui ils ont décidé de marcher ensemble contre moi mais tant pis. Je resterais plus forte qu'eux et ce jusqu'à la mort.

En montant les marches jusqu'au 2ème étage, une mai me prend par l'épaule. Je n'ai même pas eu le temps de voir la personne qui a eu ce geste qu'une nouvelle main m'a attrapé l'autre. A ma droite, Mathias et à ma gauche, Nicolas. Ils étaient tous les deux en train de rigoler comme des enfants de huit ans. Je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qui se passait qu'une voix à hurler mon prénom derrière moi. Je me suis retrouvé à genoux dans les escaliers. J'étais vraiment dépitée de leurs comportements ! Le plus drôle je pense, c'était le regard de Shérine qui regardait Math', Nico' et Hugo partir en courant comme des voleurs. Derrière moi se plaignait Louis et Simon qui devaient être de mèche avec les autres garçons. Elle m'a aidé à me relever et avoir regardé les garçons qui étaient revenus pour voir ma réaction, j'ai explosé de rire. C'est à ce moment-là que Shérine m'a questionné du regard. Elle ne devait certainement pas être habitué à ce que face à une telle situation quelqu'un rigole. Mais, j'ai rapidement compris que ce n'était pas ça qui la tourmentait.

—Garance. Je peux te poser une question ?

—Oui bien sur !

—Je n'arrives pas à comprendre pourquoi tu restes avec Charline et moi ?

Sa question était comme une douce froide pour moi. Comment j'ai fais pour ne pas réaliser que je dérangeait ? Elles sont amies depuis la 6ème et moi j'arrive comme une fleur parce que je suis seule... Les pauvres... Ca m'arrive vraiment d'être sans gêne moi des fois. A partir de ce moment, je me préparais mentalement à devoir rester seul. Moi qui ai toujours été entouré je retrouve aujourd'hui à arriver deux minutes avant la sonnerie parce que je ne sais pas avec qui être. Vivement le lycée pour tout recommencer à zéro, et au pire des cas, vaux mieux être seul que mal accompagné. elle a remarqué que sa question m'a perturbé parce que je ne lui ai pas répondu. Elle a donc poursuivi.

—Je veux dire regarde comment tu rigoles avec tout le monde. Pourquoi tu aimes autant rester avec nous alors que tu es aussi populaire ? Je veux dire nous on n'est personne.

Je n'ai pas eu le temps de répondre parce que nous sommes entrées en classe et c'était le mieux. La ou d'autre aurait été heureuse d'être vu populaire, moi ça m'a perturbé. Si Shérine le pense, elle ne doit pas être la seule. Donc pour elles les populaires doivent se limiter à certaines personnes ? Donc je suis qualifiée par des préjugés et des élèves se limitent à me parler parce qu'ils se sentent inférieurs à moi ? Quelle ironie n'est-ce pas. Ne pas me trouver populaires mais être désigné comme telle là ou Noémie pense d'elle l'inverse. J'ai passé toute l'heure à y penser pour vous dire à quel point ça m'a perturbé. Je n'ai jamais voulu être vu comme telle et ce n'est pas demain que ça changera. Donc ils pensent que je me fou de leur gueule ? Que je reste avec Shérine et Charline pour me moquer d'elles ? S'ils savaient à quel point c'était différent... Que leur compagnie était mille fois mieux que celle de n'importe quels autres élèves de ce collège. Qu'en restant avec elles j'avais retrouvé la vrai Garance, celle qui vit mieux sans tout cet air néfaste.

Peut-être que je ne me sens pas populaire parce qu'à mes yeux, une populaire n'est pas censé se faire harceler par une fille qui pense l'être. Parce qu'une populaire qui se retrouve seule, ça fait pitié... 

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alors? vous en pensez quoi? n'empêche garance on lui colle beaucoup d'étiquette sur le front non? 

d'ailleurs, c'est qui votre personnage préféré? (je ne vous en veux pas si vous dites Noémie mdrr) ---------------------->>>>>>>>>>>>

mon pinterest: m_ecrivaine 

coeur sur vous <3

Rose 🥀

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