Beaucoup ne se rende pas compte de ce signifie le harcèlement. Pour eux, ce mot signifie « personne frappé et insulté aux yeux de tous. » Qui pourrait leur en vouloir, si c'est ce que les médias leurs ont appris ? C'est ce que je pensais moi aussi.   Pourtant, j'ai appris à mes dépend qu'il pouvait prendre plusieurs facettes. Le harcèlement peut attaquer ton mental, ne te laissant même plus penser à autre chose, te faisant pleurer à la moindre occasion. Il te rend faible. Il M'A rendu faible.

Je ne vais pas mentir en disant que tout le monde m'aimait bien au collège, mais les gens ne me détestaient pas non plus. Chaque groupe faisait sa vie, et je faisais la mienne, plutôt bien non ?
L'année scolaire venait de débuter, et mon année de troisième aurait lieu en 3ème4, avec pour compagnie Noémie Fisher, une amie avec qui je passais une bonne partie de mes recréations l'an passé.
Je l'aimais beaucoup, mais à certains moments, je ressentais une légère peine pour elle. Je me souviens qu'elle me parlait d'un garçon de classe qui la dénigrait sur son physique, la rabaissait aux yeux de tous, et elle, elle ne parlait pas. On pourrait penser que ça lui passait au-dessus, qu'elle n'en avait que faire des critiques, pourtant, c'était loin d'être le cas. Sa vie ne tournait qu'autour de ça. De l'image qu'elle pouvait donner aux autres et de ce qu'ils pensaient d'elles. Elle pouvait dépenser des dizaines d'euros, simplement pour se faire apprécier, alors qu'on pouvait très bien le faire sans argent.

Je me souviens d'une autre fois ou les choses sont allées plus loin. Lors d'une compétition entre classe, je l'avais surprise en train de se prendre des claques par deux filles de sa classe, l'une étant sa soi-disant meilleure amie d'enfance, Syenna.
Certaine fois, je ris la manière dont toute cette histoire a tourné. A cette période qui date de la 5ème, mon amie ambre et moi avons tenue tête à ces deux filles et presque deux ans après, elle me donne des claques invisibles.
Je pourrais vous dire que c'est une grande stratège qui cache son jeu derrière un personnage qu'elle s'est créée. Elle jouait le rôle de la fille innocente, celle qui ne comprenait rien, alors qu'en réalité, elle avait un coup d'avance. Sur tout le monde !
Pour ne pas finir, j'avais de légers échos sur une certaine Capucine Vian, qui était dans sa classe depuis la 6ème. De ce que j'en comprenais, elle reprochait à Noémie de n'avoir aucun style et de la rabaisser devant tout le monde au sujet de ces tenues et de ces façons d'êtres.
Quand j'y repense, je me demande en quoi ça me regardait. De défendre coute que coute cette fille, devant tout le monde. Pourquoi a-t-il fallu que je m'en mêle ? de l'avoir aidé à se faire intégrer ? Après tout, moi je l'étais déjà, alors qu'est ce qui m'a pris ? Mes forts élans de gentillesse peut-être.
Enfin bon.

L'année de troisième débutait donc.
Je ne vais pas mentir, j'étais heureuse de savoir que j'étais dans sa classe. Pas parce qu'elle était ma plus grande amie -dans ce cas-là j'aurais préféré être avec ambre, mais parce que la rentrée est toujours un moment d'anxiété. J'avais peur de me retrouver seul, seulement avec des élèves que je ne connaissais pas, ou pire, que je ne voulais pas connaitre.
Alors nous nous sommes assises cote a cote, sans savoir ce qu'elle me réservait pour le mois de mai.
Je suis tellement contente d'être dans ta classe ! m'avait-elle dit.

—Oh que oui moi aussi ! Bon je ne connais pas la moitié de la classe mais tout va bien.

A tout casser, je devais connaitre 5/6 personnes dans cette nouvelle classe. Hugo, Camille et Alice qui étaient dans ma classe l'an passé, Simon que je côtoyais étant enfant et une certaine Elza, dont me parlait beaucoup Noémie.
Elle faisait partie du groupe populaire du collège. Ce groupe n'avait rien de tout ce que possédait les populaires dans les films américains. Elles étaient différentes des stéréotypes des filles yeux glaçants et c'est pour moi, ce qui faisait leur popularité.
Elles étaient quatre. Elza, rousse aux cheveux bouclés et aux yeux bleus que Noémie rêvait de côtoyer en long terme, Camille, la fille la plus appréciée de notre classe, Alice l'une de celle qui parlait peu. Respectueuse de tout le monde, dont la compagnie est appréciable et enfin Zoé, une grande brune aux cheveux courts qui faisait deux fois ma taille. Une amitié fidèle, mais très sélectif. Noémie rêvait d'entrer dans leur groupe, et me le faisait comprendre à plusieurs reprises.

Ainsi, la rentrée s'est étouffée derrière les autres jours de l'année. Rapidement, la routine scolaire a repris vie comme si tout allait bien, parce que tout allait bien. Rien ne pouvait me faire penser que tout allait dégénérer dans peu de temps et même si elle parlait beaucoup, elle a bien gardé le secret.
Je passais mes récrés avec Noémie, Syenna et capucine, qui a priori n'était pas si méchante de ça, laissant un peu de côté ambre et mes autres amies. Si je me souviens bien d'une chose, c'est que Noémie avait une drôle de manière d'occuper ses récréations. Une habitude que j'ai rarement vu chez mes autres amies. Elle se plaignait de tout le monde, critiquait tout ce qu'elle voyait, et était attachée comme jamais à ce que les autres pensaient d'elle.

—Vous aimez bien ma tenue ? Demandait-elle tous les jours, alors qu'elle portait constamment les mêmes habits.

Un jean bleu, une chemise blanche transparente noué sur le devant, au-dessus d'un débardeur blanc. Ou alors un pantalon noir large et un teeshirt a motif dans le dos. Elle échangeait ces cinq pièces pour remplir ces tenues de la semaine.

—Je trouve que ça ne te va pas. Lui répondais capucine.

J'ai rapidement compris que cette brune aux grand yeux marrons n'avaient rien de méchant Elle lui disait tout haut ce que les autres disait tout bas. Un moyen de préserver qui énervait fortement ma soi-disant amie.

Pourquoi n'arrête-t-elle pas de me dire ça ?!

Ça l'agaçait haut plus haut point. Personnellement, je n'avais aucun avis. Je ne répondais pas, tout simplement. Je les regardais parler jusqu'à la fin de la récré, Noémie amèrement vexé, et Capu', ne se rendant pas compte de ce qu'elle pouvait réellement dire.

Les récrés étaient toujours les mêmes, animés de cette même routine. Se plaindre de tout, et critiquer tout le monde.
On était souvent que toute les trois, Syenna s'en allant voir d'autre personne. Mais ça aussi énervait Noémie. Elle voulait être l'unique amie de Syenna, comme si cette pauvre fille était sa possession.

Elle ne doit parler qu'a moi, ne rester qu'avec moi, et ne rigoler qu'avec moi.

C'est ce que son regard disait, et croyais moi, le regard ne ment jamais.
Il y avait autre chose qu'avait cette Syenna, qui pouvait rendre, je pense, bien jalouse Noémie. Une place auprès de Camille, l'une des idoles de Noémie. Syenna et Camille rigolaient toujours ensemble, à se sauter dans les bras et se voir en dehors des cours. Quand elle n'était pas avec nous, elle était surement entourée du groupe de Zoé et Alice. Elle était amie avec tout le groupe, et on pouvait dire qu'elle en faisait partie.

Cette amitié aussi pouvait être sujet de critique auprès de mes deux amies de classe. Mais au fond, pourquoi leur en vouloir ? si c'était ce qu'elles aimaient faire, alors autant les laisser faire. Je l'ai fait, jusqu'à réaliser que ça pouvait m'attirer certains problèmes à moi aussi.

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Hey guys!
J'espère que ce premier chapitre vous aura plus. N'oubliez pas de donner votre ressenti sur ce chapitre.

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