~~ Chapitre Quarante-Six partie 1 ~~
Bonsoir à tous, me voici pour vous publier la suite :) Bonne lecture !
Assise dans son bureau, son ordinateur portable face à elle, Julianne pianotait sur le clavier, entrant sur le site internet ses coordonnées. L'achat effectué et une belle somme déboursée, Dieu merci la moitié était payée par son Ambassade, elle rangea sa carte bleue dans son porte-monnaie sur lequel deux petits chatons gris.
Les chats c'est la vie !
Elle lança aussitôt l'impression en double exemplaires du ticket, on n'était jamais trop prudent. Elle récupéra les deux feuilles et les rangea à leur tour dans sa pochette cartonnée.
Cette décision n'était pas prise à la légère, elle était tout ce qu'il y avait de plus réfléchi. Et quand bien même la difficulté se ferait ressentir plus tard au vu des derniers événements et révélations, elle saurait la surmonter. Parce qu'elle était forte même si elle avait l'impression d'être faible. Surtout quand un nom était prononcé. Elle était coriace et déterminée et elle allait le prouver. Surtout à elle-même à vrai dire. Si certains jugeraient sa décision comme étant une preuve de lâcheté lorsque tout viendrait à se savoir, elle leur crierait que parfois partir demandait beaucoup plus de courage que de rester.
Un nouveau départ pour un recommencement.
L'idée était là. Elle avait besoin de faire un deuil pour en renaître. Une Julianne nouvelle, fraîche et revigorée reviendrait dans six mois.
Qu'il en soit ainsi, pria-t-elle silencieusement.
Au vu des derniers événements, Isaac puis Thomas avaient trituré son coeur comme un vulgaire bout de tissu. Le froissant, le faisant vibrer d'espoir et le rendant coupable la seconde d'après. L'homme n'était pas fait pour supporter ce genre de loopings et malgré l'expérience acquise auprès de ces deux zigotos elle n'était toujours pas à l'abri.
Thomas lui avait bien fait comprendre tout le poids et l'importance qu'elle avait dorénavant dans la vie du brun, et que Dieu la pardonne mais l'entendre et surtout de la bouche de Thomas n'avait pas de prix. Son coeur s'était gonflé de joie, d'une joie revigorante mais surtout malsaine. Et si elle n'avait pas été aussi loin de Paris, soyez sûrs qu'elle aurait couru lui dire qu'il en était de même. Qu'elle l'aimait, malgré tout.
Cette confirmation obtenue et connaissant le caractère et les relations d'Isaac marquées au sceau du secret absolu, elle n'avait aucune idée de ce qu'il comptait faire les concernant. S'il allait s'imposer dans sa vie, estimant avoir une place depuis toutes ces années comme il le lui avait fait comprendre ou s'il allait lui demander d'être sa copine officielle. Rien n'était à l'ordre du jour au regard de son silence depuis son irruption dans sa salle de repos et rien n'était prévu. Alors, il se pouvait qu'il y ait de l'initiative tout comme il se pouvait qu'il n'y ait rien. Parce que pour Isaac, ressentir un besoin était une chose mais l'avouer et faire en sorte de le combler était une toute autre chose. La douleur pouvait être mortelle qu'il la supporterait en silence et en ne montrant aucun signe de faiblesse. Il pouvait en aller de même pour les sentiments qu'il lui portait. Il pouvait ne jamais les formuler.
Alors, plutôt que d'attendre ou d'espérer quelque chose qui viendrait ou ne viendrait pas, elle préférait être maître de son avenir plutôt que de le subir encore une fois.
Deux coups fut frappés à sa porte puis cette dernière s'ouvrit sur un Tae Kim tout content. Il déposa un gobelet de chocolat chaud sur le bord du bureau.
-La date est confirmée ? Demanda-t-il en s'asseyant sur la chaise d'en face.
- Date confirmée et billet payé, cher ami. Merci pour le chocolat. Je vais pouvoir t'escorter à Séoul et m'assurer que tu n'as rien, plaisanta-t-elle en portant sa boisson à ses lèvres.
Quoi de mieux que le chocolat chaud pour vous réchauffer le coeur ? C'était une merveille.
- On va boucler cette boucle, n'est-ce pas Julianne ? C'est un peu égoiste de ma part mais je suis très heureux de rentrer avec toi, à Séoul.
- Nous allons effectivement boucler cette boucle, Tae Kim, rassura-t-elle avec un sourire.
Un sourire fragile. Ce départ pour Séoul lui rappelait gravement son ancien voyage dans la capitale coréenne. Elle avait pris ses distances avec Isaac parce qu'elle ne supportait plus sa vie à Mantes. Elle avait besoin de partir, de changer d'air. De voir du monde et de ne plus le voir lui. Elle était partie détruite avec la forte détermination de ne pas lui parler s'il ne venait pas à elle. Il n'était pas venu sans grande surprise.
Cette fois-ci, il était encore dans le coup. A son insu, évidemment, mais dans le coup quand même. Elle repartait en Corée, bouleversée et quelque part soulagée que l'on lui offre cette opportunité de quitter Paris et tous ses problèmes. Là-bas elle aurait cette possibilité et cette force pour faire le tri dans sa tête et dans son coeur. Garder ce qu'elle voudrait et anéantir ce dont elle n'aurait plus besoin.
Et à son retour, lorsqu'elle aurait guéri, il n'y aurait pas de coups d'éclats. Il n'y aurait pas de gifle et plus aucune chose à se reprocher. Parce qu'elle ne serait plus l'ancienne Julianne mais une nouvelle. Une qui raserait le passé et qui accueillerait le futur à bras ouverts, le coeur léger et confiant.
Et c'est confiante qu'elle mit en marche la promesse qu'elle avait faite à Thomas. Elle avait promis qu'elle irait voir son meilleur ami. Et c'était chose faite, en ce samedi soir glacial, à dix-huit heures tapantes, elle se trouvait sur les grandes marches qui menait à l'entreprise Dan Mason. Thomas lui avait refilé l'adresse ainsi que les horaires du brun.
Vêtue d'un épais manteau gris avec une énorme capuche qui la faisait ressembler au Chaperon Rouge selon Tae Kim, elle était certes bien emmitouflée pour ne pas avoir froid, mais le vent, taquin et agressif, pénétrait son collant opaque. Elle était déjà là depuis vingt minutes et le brun ne voulait pas pointer le bout de son nez. Pas qu'elle stressait ou qu'elle était inquiète concernant leur prochaine rencontre. Elle était zen. Ils n'allaient pas se disputer ni en venir aux mains. Elle lui expliquerait sa version de l'histoire et elle rentrerait chez elle en prenant un train à Saint-Lazare.
Quinze autres minutes s'écoulèrent tandis qu'elle voyait des employés sortir de l'immeuble, mais toujours aucun signe de vie du brun attendu. Elle avait certes son numéro mais elle ne voulait pas lui écrire et lui faire savoir qu'elle l'attendait dehors. Elle voulait lui faire une surprise. Peut-être même la première de sa vie. A cette idée et au contenu qui allait avec, elle se mit à rire. A pouffer pour être plus exact. Un rire las et nerveux. Si cet abruti d'Isaac avait fini plus tôt et que Thomas s'était trompé, elle jurait qu'au regard du froid qui gelait ses jambes elle allait partir l'étrangler sur le champ, même si le crime ne plaisait pas à Dieu.
Se sentant observée, elle releva la tête et ... son estomac se noua aussitôt. Il était là, à quelques pas. En train de l'observer tout comme elle le fixait.
Voeu formulé, voeu exaucé.
Ses yeux reflétaient exactement l'émotion logique et naturelle. Une grande surprise. Dieu Merci, la prison avait volé en éclats et l'humain se dévoilait petit à petit. Il balaya son visage du regard, n'en croyant certainement pas ses yeux, tandis qu'elle s'avançait vers lui.
Je suis là, Isaac.
Elle allait parler la première lorsqu'un de ses collègues débarqua. Elle identifia aussitôt Monsieur Vidal, tout content d'être enfin en week-end.
- Allez bon week ..., commença-t-il avant de s'arrêter brusquement en découvrant Julianne en face lui, les yeux écarquillés. Madame Davis ? Questionna-t-il. Il y a un problème avec le dossier ? Demanda-t-il en avança d'un pas prêt à l'accueillir s'il le fallait.
Elle sourit, amusée.
- Non, Monsieur Vidal, il n'y a aucun souci avec le dossier. Nous avons reçu le matériel commandé.
- Tant mieux, Madame. Alors je pense qu'il s'agit de la deuxième option, conclut-il en se tournant vers Isaac.
Il lui murmura quelque chose qu'elle n'entendit pas mais dont elle devina le contenu. Le comportement étrange du brun à l'Ambassade ne pouvait qu'éveiller des soupçons chez un collègue.
- Madame Davis, bonne soirée. Isaac, le salua-t-il avant de les quitter.
Il acquiesça à son adresse puis elle le vit partir. Elle reporta son attention sur le brun qui l'attendait. Elle avait déjà assez perdu de temps en l'attendant, elle n'allait pas le laisser s'écouler juste pour les beaux yeux de l'homme qui lui faisait face. Confiante, elle se lança.
- Bonsoir Isaac, le salua-t-elle avec un léger sourire qui n'atteignit pas ses yeux.
- Salut, fit-il en se rapprochant.
Elle fit mine de ne pas s'intéresser à ce rapprochement et continua de le regarder.
- Je débarque à l'improviste, j'en suis totalement consciente et tu pourrais me rembarrer à la minute même mais je voulais savoir ..
- Juli, arrête, la coupa-t-il. Je suis heureux de te voir.
- .. je voulais savoir si on pouvait aller prendre un verre. Je voudrais te parler, au chaud si possible, précisa-t-elle avec un sourire crispé.
Il la regarda quelques secondes, comme s'il redécouvrait ses traits, s'attardant sur chaque partie de son visage. Et un tel regard profond doublé d'une telle intensité la rendait nerveuse. Elle avait l'impression qu'il caressait ses pommettes, sa mâchoire, ses lèvres du regard.
- Bien sûr. Je t'aurais bien amené dans un bar ou un restaurant mais je doute fort qu'on trouve quelque chose de calme un vendredi soir. On peut aller dans un parc si tu veux, mais vu les températures...
Voyant qu'il hésitait et qu'il n'avait pas l'air sûr de lui pour venir là où il voulait en venir, elle décida de l'aider.
- Allons chez toi, Isaac. Je te facilite la tâche.
Taquin et faussement surpris, il haussa un sourcil. Puis un sourire aérien colora ses lèvres bougrement attirantes.
- Je suis frigorifiée, Isaac, alors allons-y. Ne me fais pas regretter d'avoir proposé une telle solution, le mit-elle en garde.
Il sourit franchement, carrément amusé par la tournure des choses. Et malgré le regard noir qu'elle lui adressa intérieurement elle était heureuse qu'il paraisse heureux et léger. Et sourire lui allait bien. Il était à croquer.
-Après vous alors, Miss Davis, l'invita-t-il d'un signe de la main à avancer.
Elle obéit et marcha jusqu'au feux. Les mains enfoncées dans ses grandes poches et la capuche rabattue sur la tête comme une rebelle, elle attendait avec Isaac à moitié à ses côtés, à moitié derrière elle que le feu passe au vert pour les piétons. Eh oui elle était une piétonne responsable même si dans la vie elle faisait un peu n'importe quoi.
Elle sentit du mouvement sur le côté gauche de sa capuche et cette dernière fut repoussée avant qu'une bouche ne se rapproche de son oreille pour lui murmurer : *
- Ne dis jamais à un autre homme " allons chez toi ". Avec un visage comme le tien, il s'imaginerait des choses pas permises, Juli, la sermonna-t-il avant de poser brusquement sa bouche contre sa joue en un baiser appuyé et exigeant.
Oh. Mon. Dieu.
Son coeur manqua un battement. Douloureusement. Ses lèvres se détachèrent d'elle, laissant derrière elle un souffle brûlant. Isaac était toujours brûlant, seul son esprit et son ton étaient froids et secs. Cet acte la réchauffa toute entière, embrasant son ventre.
Elle expira bruyamment et longuement pour chasser cette envie dévorante qu'elle avait de se retourner, d'enfouir sa tête dans son cou et de le supplier de la tenir au chaud contre lui et de l'embrasser comme il venait de le faire pendant des heures et des heures.
A la place de quoi, elle replaça correctement sa capuche, préservant cette chaleur pour elle. Le feu passa au vert et ils continuèrent leur chemin comme si de rien n'était. Alors qu'il y avait quelque chose de grand...
Ils traversèrent plusieurs rues et elle se retrouva devant un joli petit immeuble de cinq étages. Il lui ouvrit la porte et la laissa entrer, lui laissant entrevoir l'entrée chouette et très éclairée. Isaac n'était clairement pas mal loti.
Ils prirent les escaliers et s'arrêtèrent au quatrième étage devant la porte d'appartement du brun. Les murs du couloir étaient peints en beige foncé rendant l'atmosphère chaleureuse. Au moment où il insérrait la clé dans la serrure, la porte de l'autre bout d'en face s'ouvrit laissant apparaître une dame âgée.
- Bonsoir Diane, comment allez-vous, la salua Isaac en allant l'embrasser sur les deux joues.
Bise à laquelle, la vieille dame répondit avec affection.
- Je vais très bien Isaac. Et toi ? En charmante compagnie.
Elle sourit à son tour, recevant le signe de tête de Diane.
- Oui, Diane, je vous présente Julianne, c'est une ...
Il se stoppa et comme à chaque fois, en face d'elle, il chercha la qualification exacte et adéquate. Mais il n'y en avait aucune, à leur grand dam. Et ils n'allaient pas non plus avouer à Diane qu'ils étaient des ex qui avaient besoin de s'expliquer des années après, après s'être fait souffrir comme pas possible. Non, ils n'allaient certainement pas lui avouer tout ça. Pauvre vieille dame.
- Je suis Julianne Davis, une amie d'Isaac, intervint-elle en tendant sa main.
Elle accepta sa poignée qu'elle serra avec chaleur.
- Enchantée, Julianne. Je suis Diane de Saint-Sernin, la vieille voisine du charmant Isaac. Je vais aller promener Pingu alors je vous souhaite une bonne nuit, les enfants, dit-elle avec un petit sourire en coin à l'adresse d'Isaac.
- Merci Diane. Au revoir.
- A bientôt, Julianne. Et la prochaine fois je vous inviterai à prendre le thé ou une tisane.
Elle hocha la tête et la vit s'éloigner. Puis elle se retourna vers Isaac, qui adossé au mur du couloir tandis que la porte était grande-ouverte la toisait avec moquerie.
Elle allait hausser un sourcil à son adresse lorsque la réponse parvint naturellement à ses oreilles.
" Je vous souhaite une bonne nuit, les enfants "
Ses yeux s'écarquillèrent et son souffle se heurta.
Putain, elle avait de l'imagination la vieille Diane !
Quoi qu'au regard du monde, la présence de Julianne ici ne pouvait signifier qu'une seule chose : qu'ils allaient dormir ensemble et faire tout plein de bêtises dans le noir.
Elle eut envie de pouffer de honte, de gêne et d'amusement face à toutes ces idées. Et surtout parce qu'il en était rien. Mais les hommes lambdas n'étaient pas aussi tordus qu'eux deux, alors ils ne pouvaient pas comprendre.
- Entrons Isaac, l'invita-t-elle en entrant la première, faisant voler les règles de bonne conduite.
- Entrons pour passer une bonne nuit, souffla-t-il avant de rire.
Décidément... c'était bien son jour de chances pour laisser entendre ou être la destinatrice d'expressions graveleuses.
Elle avança dans un petit couloir qui contenait une petite armoire entrouverte et de laquelle dépassait plein de paires de chaussures. Elle fit mine de ne pas les avoir vus. Après tout, c'était un appartement de garçons et tout le monde savait comment étaient les garçons...
Le couloir donnait sur un grand salon qui faisait office de tout : chambre à coucher sur toute la partie gauche avec un grand lit et une armoire installée à sa droite. En face se trouvait un petit canapé et derrière celui-ci une cuisine américaine. Deux grandes fênetres étaien fact installées dans l'appartement et une petite table basse se trouvait en face du canapé, sur laquelle trônait deux cadres qu'il s'avança pour rabattre de manière discrète. Mais à ses yeux, il n'en fut rien et il rendit au contraire la chose suspecte. Toutefois elle ne chercha pas à en savoir davantage. Tout le monde avait ses petits secrets.
- Donne moi ton manteau, je vais l'accrocher.
- Je te remercie.
- Mets-toi à l'aise. C'est pas très grand mais c'est cosy, se justifia-t-il en balayant la pièce du regard.
- C'est un bel appartement Isaac.
Il hocha la tête après l'avoir considérée quelques secondes puis se détourna pour aller accrocher leurs manteaux.
Elle enleva ses bottines à talons courts et se promena pieds déchaussés sur le tapis gris posé au pieds du canapé blanc. Elle n'était pas stressé à l'idée d'être chez un homme, elle n'avait plus dix ans, mais était un peu gênée maintenant qu'elle y était d'être chez Isaac. L'appartement d'une taille convenable et chaleureux ne présentait de pas de délimitation. Et la vue de son salon redécoré en garçonnière avec ses quelques vêtements éparpillés ci et là, pliés cela allait de soit, Isaac n'avait jamais vécu dans un gros bordel, elle était tout de même un peu gêné. Et si elle n'avait pas été là pour des excuses, elle se serait empressée de l'aider à les ranger dans son armoire.
- Tu veux boire quelque chose ? Café, jus d'orange, bière, alcool ? Récita-t-il en espaçant de quelques micro secondes la dernière proposition.
Elle se retourna vers lui et sourit.
- Une boisson chaude, please.
- Un chocolat chaud ?
- Tu as ? Demanda-t-elle avec une once d'espoir.
Il la considéra un moment puis sourit franchement.
- J'ai, Juli.
- Génial, alors. Merci.
Elle s'assit sur le canapé et s'autorisa à remonter ses jambes et à les croiser. Elle adorait s'asseoir ainsi et cela lui permettait de se détendre.
C'était vraiment étrange comme situation. Etrange mais agréable. Ils ne se comportaient pas comme des ex, pas comme des gens qui venaient de se disputer il y avait à peine quelques jours, ils se comportaient comme des connaissances qui venaient de se retrouver après un moment. Elle ne se forçait pas à lui parler, bien qu'ils n'aient pas grand chose à se dire, mais avec la détermination à mettre tout au clair dont elle regorgeait, il n'y avait pas d'efforts démesurés à fournir pour s'exprimer. Pas de honte ou de pudeur non plus. Isaac était aussi plus avenant, pas de regards noirs, pas de ton froid. Il était chaleureux et amical.
Et joueur.
Oui mais c'était parce qu'elle lui tendait la perche aussi. Elle n'avait pas fait exprès, parole de scout même si elle n'avait jamais fait de scoutisme.
- Voici ta boisson, Juli.
Il déposa un plateau devant elle composé de deux grosses tasses fumantes et de cookies blanc ... faits maison ?! Puis il s'installa en tailleur sur le tapis.
Elle dissimula son choc comme elle le put et ne releva pas cette surprise. Certes Isaac aimait bien manger des cookies mais elle ne savait pas qu'il aimait faire des gâteaux...
-Merci, fit-elle en récupérant sa tasse.
- Ne me remercie pas avant d'avoir goûté, la prévint-il. Je n'avais pas de poudre alors j'ai fait fondre du chocolat pour dessert.
Elle acquiesça et après avoir soufflé dessus, porta la boisson à ses lèvres. L'odeux était exquise et à la première goulée, elle était conquise.
- C'est délicieux, lui assura-t-elle.
- Tant mieux. Les cookies je les ai faits hier soir en rentrant du boulot.
- Tu es surement le seul garçon que je connaisse à faire des cookies en rentrant du boulot, s'esclaffa-t-elle en portant un à sa bouche.
- C'était pas vraiment chez moi. Je suis rentré à Mantes pour voir des amis et j'ai dormi chez Thomas. C'est chez lui que je les ai faits.
Elle acquiesça sans demander quels amis précisément il avait été voir à Mantes. Sûrement sa bande de foot US.
- C'est Thomas qui t'a dit que j'habitais à Paris ?
- En partie oui. Mais tes paroles m'avaient mis la puce à l'oreille.
Il hocha la tête et un silence se fit pendant qu'ils dégustaient tous les deux leur boisson. Et à ce signal elle en déduit qu'il attendait qu'elle s'exprime.
Je vous posterai la suite d'ici une dizaine de jours. En attendant, j'espère que cette première partie vous aura plu. On entre dans les derniers chapitres de l'histoire ... :o N'hésitez pas à commenter, j'aime vous lire. Vous le savez <3
Portez vous bien,
Affectueusement vôtre,
Célestine.
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