~~ Chapitre Quarante-Sept partie Deux ~~
Mille Excuses pour ce retard et ce silence que je me suis imposée et que je vous ai imposé. Je vous demande vraiment pardon mais je n'avais ni le courage ni le coeur à poster. J'allais vraiment pas bien et celles qui me suivent sur FB ont du certainement voir que j'étais absente et de ce fait muette dessus aussi. Mais me voici de retour et j'espère pouvoir poster de nouveau avec un rythme plus régulier. Les excuses étant présentées, laissez-moi vous souhaiter une bonne année, une bonne santé, de la joie et de la réussite dans tout ce que vous entreprendrez. <3 Voici une petite suite de chapitre :) Bonne lecture !
Le corps d'Isaac avait été sculpté avec un soin tout particulier. Un soin offert pour plaire à ces Dames, pour les faire languir de promesses chuchotées et de désirs inavouables. Et c'était exactement ce qu'elle ressentait. Il avait un corps à être cajolé, embrassé et aimé. Un qui appelait dangereusement à l'union des corps de la manière la plus bestiale qui soit. Elle imaginait embrasser son cou et mordre sa clavicule tandis qu'elle promènerait ses doigts joueurs sur sa colonne vertébrale.
Rien à qu'à cette idée, elle sentit une chaleur parcourir ses veines et une tension habiter ses seins. La chaleur de la pièce lui montait à la tête et la tension dans sa poitrine devenait douloureuse tant son corps suppliait un contact. Elle massa plusieurs fois son décolleté, espérant atténuer la douleur qui y régnait avant que sa main n'aille se loger sur sa nuque.
Ces désirs propices à la nuit ne devaient pas la perdre et ils ne devaient pas non plus être dévoilés à Isaac, sous peine qu'il s'en moque gentiment ou qu'il en profite pour l'amener sur ce terrain glissant.
Elle se jeta sur son verre au moment où il se retournait vers elle, un débardeur noir à la main. Il semblait avoir trouvé ce qu'il cherchait.
- Tout va bien, Juli ? Tu es toute rouge, lui fit-il remarquer.
- Oui oui tout va bien, s'empressa-t-elle de répondre. C'est l'eau chaude de la vaisselle.
Il acquiesça, semblant adhérer à sa réponse et elle de son côté porta son verre d'eau froide aux lèvres pour retrouver un peu de contenance. Elle but une grande gorgée tandis qu'il enfilait son débardeur noir. Il ne fallait quand même pas qu'il soupçonne ses remous intérieurs.
- Je vais te prêter un t-shirt pour dormir.
Fantasme de mes seize ans sur le point de se réaliser !!
Elle reposa son verre sur la table basse et attendit qu'il lui offre son pyjama de soirée. La Julianne du lycée qui sommeillait en elle était toute excitée et celle d'aujourd'hui n'en menait pas large. Toute femme normalement constituée aimait porter un t-shirt ou une chemise masculine. Ce prêt d'habit dégageait toujours des notes sexy.
Il se retourna quelques secondes plus tard avec un superbe t-shirt bleu nuit au col blanc.
- Attrape, lui lança-t-il.
Elle le saisit au vol et apprécia la douceur du vêtement. Il s'en dégageait une bonne odeur de lessive.
- Merci, fit-elle avec un sourire, le regard ancré au sien.
Il hocha la tête et continua de l'observer, l'air d'attendre quelque chose. L'échange visuel continua et elle comprit que c'était d'elle qu'il attendait une action.
- Qu'est-ce que tu attends ? Demanda-t-elle en regardant autour d'elle.
- Bah que tu te changes, déclara-t-il sans aucune forme de pression.
Elle fronça les sourcils. Qu'elle se change ? Devant lui et qu'ils rient ensemble sur son corps ? Mais certainement !
- Retourne-toi, pervers !
Le brun sembla revenir à lui-même, les yeux grands ouverts. Il s'empressa de lever ses mains en l'air en signe d'innocence.
- Désolé, je ... j'étais complètement à l'ouest. Je me retourne tout de suite.
Il s'exécuta aussitôt et lui donna l'air d'attendre sagement. Elle aurait pu le croire et estimer qu'il était sincère mais il était un homme. Et on ne pouvait en aucun cas leur faire confiance aveuglément. Surtout pas à un cerveau aussi tordu aux rouages aussi complexes.
Après l'avoir observé deux secondes et s'être convaincue de sa potentielles droiture, elle entreprit de se changer. Elle se dépêcha de dézipper sa robe qui comme dans les moments gênants rencontrait toujours un problème. En forçant un peu dessus, elle se rendit compte qu'elle avait coincé un morceau de tissu.
- Bon sang, chuchota-t-elle tandis que ses bras étirés dans le dos commençaient à lui faire mal.
- Besoin d'aide Julianne ? Je peux t'aider les yeux fermés, se proposa-t-il.
- Non merci ça ira, déclina-t-elle en ayant l'impression de sentir un sourire dans ses paroles.
Qu'importe qu'elle s'abîme, elle tira sèchement dessus et la fermeture céda. Une fois la languette totalement abaissée, elle souleva son bas et le fit passer par-dessus la tête. Elle jete un rapide coup d'oeil pour voir si elle se refermait, et chose faîte, elle enleva rapidement son soutif qu'elle plia et rangea soigneusement dans les plis de la robe. Impensable qu'elle le fasse tomber et le perde chez lui. Elle garda son boxer violet et s'habilla du t-shirt qui lui tombait à la mi-cuisse. Il était doux comme un doudou.
-J'ai terminé. Fit-elle en posant ses vêtements dans un des compartiments sous la table basse. Je pourrais avoir une brosse à dent, please ?
Il acquiesça et elle le suivit dans la salle de bain. Les effluves de shampoing embaumait encore la pièce. Il ouvrit un tiroir et lui donna une brosse de sa réserve personnelle. Comme le paquet en contenait trois : une vert, une bleue et une rose. En gentil garçon, Isaac lui offrit la rose. Elle fut tentée de lui demander la bleue seulement pour l'embêter et de lui offrir la rose pour plus tard, mais elle balaya cette idée.
Elle fit sa petite toilette et sortit de la salle de bain toute fraîche, prête à dormir. Pour ce faire, elle se dirigea directement vers le canapé qui pouvait également faire office de lit pour une personne pas très grande.
- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il tandis qu'elle dépliait la couverture posée au pied du lit.
- Je m'apprête à dormir si tu n'y vois pas d'inconvénient.
- Ca je le sais ! Mais qu'est-ce que tu fiches sur le canapé ?!
Elle se retourna vers lui et comprit où il voulait en venir.
- Tu veux prendre le canapé ? Désolée, s'excusa-t-elle. Ca ne me dérange pas de dormir sur le tapis mais est-ce que je pourrais avoir un petit drap, ça me gêne de dormir à même le sol.
Il la regarda comme si des cornes lui avaient poussé sur la tête.
- Quoi ? Fit-elle incertaine.
- Moi vivant, tu ne dormiras jamais sur un canapé et encore moins à même le sol ! Vas prendre le lit, ordonna-t-il.
Ses yeux s'écarquillèrent. Elle ne pouvait pas accepter cela. Déjà qu'elle squattait chez lui pour la nuit, elle ne pouvait décemment pas occuper son lit.
- Sincèrement, ça me gêne bien trop de te voler ton lit. En plus grand comme tu es, tu vas mal dormir sur le canapé. Moi ça va, je ne suis très grande alors ça passe..
- Toi sur le canapé ça ne passe pas non plus. Je ne veux plus en parler, tu prends le lit et c'est tout, exigea-t-il d'un signe de tête.
Hors jeu, elle ne sut plus quoi répondre. Elle était chez lui et ne pouvait décemment plus faire de scène face à une telle gentillesse et hospitalité. Elle acquiesça donc et récupérant ses habits se dirigea vers le grand lit qui semblait l'attendre. Elle posa sa robe sur la table de chevet et s'engouffra dans les draps.
La lumière s'éteignit quelques minutes plus tard, après qu'il fût ressortit de la salle de bain. Et elle put se laisser aller dans ses édredons moelleux et ses draps frais. Le lit d'Isaac était si grand et elle se sentait tellement bien qu'elle avait envie de rouler d'un côté à un autre comme une gamine de dix ans.
Elle l'entendit s'allonger et lança un bonne nuit auquel il lui répondit pas très convaincu. Elle n'en tint pas cure et ferma les yeux.
Jamais ô grand jamais, elle avait un jour imaginé dormir chez Isaac et encore moins dans son propre lit. C'était si personnel, si intime qu'elle ne s'était jamais laissée aller à ce genre de rêveries.
Mais aujourd'hui, les temps avaient changé et sa demande de rester chez lui avait renversé la donne, les surprenant sûrement tous les deux.
Les draps sentaient l'odeur d'Isaac et elle eut la drôle d'impression d'être dans ses bras, collée à son torse, le nez enfoui dans son cou. L'image assimilée au souvenir était la pire des tentations. Mais au regard de leur vécu, par respect pour elle et pour lui, surtout vu le départ secret qu'elle lui réservait, elle se tint à carreaux et ne chercha pas à le rejoindre.
Elle resserrait la couette autour d'elle lorsqu'elle l'entendit se lever et se mettre à marcher dans la pièce. Le salon était plongé dans une pénombre faiblement éclairé par les réverbères de la rue.
Elle se redressa et s'enquit de son état :
- Tout va bien, Isaac ? Demanda-t-elle en allumant sa lampe de chevet.
Un verre d'eau à la main, il se tourna vers elle, le visage fermé.
- Ouai ça va, rendors-toi.
Peu convaincue, elle l'observa marcher de long en large tout en marmonnant des trucs incompréhensibles. Il semblait en proie à des pensées peu sympathiques, respirant fort et tournant comme dans un lion en cage.
- Putain, souffla-t-il en guise de charmante conclusion.
A ce signal, elle s'assit dans le lit, l'inquiétude naissant.
- Est-ce que tu as mal quelque part ? S'enquit-elle en l'observant.
- Rendors-toi, Julianne. Je ne ferais plus de bruit, s'excusa-t-il en se tournant vers elle.
- Je m'en moque. Si tu as des brûlures d'estomac à cause du riz, mange un yaourt nature, ça calme vraiment, lui conseilla-t-elle.
- J'ai rien du tout, lâcha-t-il buté, dardant sur elle un regard noir, frôlant la colère.
S'il était buté, elle l'était aussi quand elle voulait quelque chose.
- Alors c'est quoi le problème ? insista-t-elle, perdue.
- Tu veux savoir le problème ? Lança-t-il un brin agressif.
Elle n'en tint pas compte. Il pouvait souffler le chaud et le froid la minute d'après. Voguant sur des vagues incertaines depuis qu'elle avait appris à le connaître.
- Je ne demande qu'à savoir, Isaac, souffla-t-elle avec douceur avec un regard encourageant.
Mais elle n'obtint pas le comportement souhaité. Au lieu de quoi, ses yeux s'assombrirent et en se rapprochant du lit il lança :
- C'est toi le problème.
Un poids tomba douloureusement dans son estomac tandis qu'un silence glacial vint amoureusement les envelopper. La paix fébrile bâtie au gré d'efforts se fissura sous ses yeux, lui révélant à nouveau leurs bases fragiles. Ebranlée et déçue, elle rabattit la couette sur le côté gauche et descendit du lit.
- Désolée d'être ton problème. Mais je t'avais prévenu que je ne devais pas rester, lui rappela-t-elle en récupérant sa robe pliée en quatre. Je ne vais pas te déranger plus longtemps.
Elle se leva et refit rapidement le lit avant de se retourner vers lui.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? lâcha-t-il en lui attrapant le bras et faisant ainsi tomber sa robe et dévoilant, à son grand dam, une bretelle de son soutif violet.
- Je mets fin à ton problème, Isaac. C'est le moins que je puisse faire aujourd'hui.
Elle échappa à son emprise et se dirigea cette fois-ci vers la salle de bain. Elle allait l'atteindre lorsqu'il la retourna brutalement vers lui, la stoppant net dans son élan et plongeant un regard incertain dans le sien, déterminé.
- Mais pourquoi est-ce que tu veux partir, bon sang ?
- Pourquoi ?! Mais parce que c'est ce que tu sous-entend.
- Pas du tout, putain ! Le problème c'est que je n'arrive pas à dormir en te sachant dans mon lit...
- Mais je t'ai dit que je pouvais prendre le canapé ! C'est toi qui n'a pas voulu que ...
Lorsqu'elle réalisa ce qu'il venait de dire et la portée de ses paroles, elle se tut aussitôt. Elle sentit son monde intérieure trembler. Venait-elle de rêver?! Ou bien avait-elle mal compris ?! Il fallait qu'elle soit sûre avant de se prendre en pleine face la plus grosse honte de sa vie. Elle était sur le point de lui demander de répéter lorsqu'il se rapprocha davantage et glissa une main dans ses cheveux, lui faisant subir un raté.
- Je ne peux pas trouver le sommeil alors que tu portes un de mes t-shirts préférés, Julianne, lâcha-t-il en riant nerveusement.
Après la stupeur, un sourire papillona sur ses lèvres et elle sentit le nœud de tension disparaître complètement. Elle n'était pas son problème. Dieu Merci elle n'était plus son fichu problème. Savoir qu'il avait du mal à trouver le sommeil parce qu'il la savait loin de lui tout en étant aussi proche fit fondre son cœur. Et savoir qu'il ne lui avait pas balancé une remarque salace invitant à la rencontre des corps mais plutôt la vérité nue telle qu'il la ressentait, lui plût outremesure. L'invitant dangereusement à révéler qu'elle avait aussi pensé à cela. Mais, contrairement, elle souhaita rester gardienne de ses pensées intimes tout en étant heureuse de connaître les siennes.
- Cette répartition te dérange ? Lança-t-elle avec détachement.
Il hocha la tête, les yeux ancrés aux siens, provoquant cette chaleur caractérielle à la proximité d'Isaac. Les cheveux décoiffés à force d'avoir été malmenés, cette moue boudeuse et enfantine sur le visage, il était à croquer.
- Je ne veux pas être loin de toi, souffla-t-il en se passant une main dans les cheveux.
Elle hocha la tête et après un sourire à son adresse, elle recula jusqu'au lit pour s'y asseoir.
- Fais comme d'habitude alors, dit-elle en glissant ses jambes sous la couette tout en le dévisageant.
Comme s'il lui fallait du temps pour réaliser l'invitation adressée, il resta debout à la regarder. A laisser son regard fondre dans le sien, lui témoignant silencieusement sa gratitude et la joie qui venaient illuminer ses pupilles d'une lueur trop longtemps absente. Touchée par cet échange muet et pourtant si parlant, elle sentit au fond d'elle qu'il avait besoin d'un autre encouragement. L'Isaac incertain n'avait pas disparu et comme elle, parfois il s'attendait à ce qu'elle lui en dévoile davantage pour le conforter dans une décision à prendre.
Se mettant du côté droit, elle lui adressa un sourire amusé avant d'éteindre sa lampe de chevet, les plongeant tous les deux dans la pénombre.
Elle le sentit s'allonger du côté gauche, laissant une certaine place entre leurs corps. Place qui n'avait pas besoin d'être comblée par ailleurs. En calant sa tête contre l'oreiller et en remontant la couette jusqu'à sa poitrine, elle se dit que cette attribution était beaucoup plus apaisante que la première. La proximité et le bien-être d'Isaac l'apaisaient indéniablement.
- Bonne nuit Juli.
Elle acquiesça seulement à son adresse.
L'esprit apaisé et le cœur en fête de le savoir lui aussi content, elle apprécia la beauté du moment. Elle se concentrait sur sa respiration, bercée par l'odeur de la lessive utilisée, quand elle sentit un corps chaud se coller au sien, un bras venir s'enrouler autour de sa taille tandis que la main se déployait sur son ventre et son pouce venait se loger entre ses seins.
Son cœur eut une embardée tandis que son corps se tendit. Ce rapprochement n'était pas du tout prévu et même si en somme l'ambiance avait été détendu entre eux, Isaac n'en restait pas moins ébranlé par les derniers événements. De ce fait, elle ne s'attendait pas à ce qu'il se rapproche d'elle. Mais elle savait d'expérience que lorsqu'il l'était tourmenté, il lui arrivait de chercher du réconfort ou ne serait-ce qu'un appui en s'aidant de son corps à, qu'importe son avis. Et si habituellement elle aimait batailler et le rejeter, en cet instant le cœur n'y était pas. Cette étreinte, aussi subtile soit-elle, était la bienvenue et les réconforterait tous les deux. Et étant donné qu'il en était l'auteur, elle ne pouvait pas s'accuser de l'induire en erreur lorsqu'elle quitterait le pays.
- Je ne dors que du côté droit.
Et tu es en ton bon droit.
Il enfouit son visage dans sa masse de cheveux détachée et elle l'entendit la respirer. Elle se sentit frissonner et elle camoufla son état aussi bien qu'elle le pouvait. Sans prévenir, il prit les commandes et la rapprocha davantage, la calant véritablement contre son torse brûlant.
Et étrangement, la magie opérant comme autrefois, elle se détendit à ce contact, comme protégée et envoûtée par sa proximité. Sa chaleur flirtant avec la sienne, elle eut l'impression que son corps se détachait de son esprit et réagissait comme bon lui semblait. Etirant sa nuque, elle lui dévoila son cou où son souffle venait s'échouer. Et quand bien même la pose était sexy, cette position la détendait davantage qu'elle ne l'excitait.
Ainsi, elle était parée pour s'endormir dans la meilleure des conditions. Et tandis qu'elle entendait le torturé Isaac s'endormir, son souffle devenant de plus en plus profond, elle se laissa à son tour sombrer dans les bras de Morphée.
A bientôt pour la suite :) N'hésitez pas à commenter si le coeur vous en dit ~
Fidèlement votre,
Célestine.
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