~~ Chapitre 34 partie 1 ~~

Chapitre Trente-quatre.

Bonsoir à toutes ! Me voici pour un nouveau chapitre ! Je vous souhaite une bonne lecture :) 

« - Vous pouvez m'expliquer ce qui vient de se produire, just now ? C'est moi où vous aviez envie de vous dévorer la bouche ? »

Bon sang !

Définitivement rien n'échappait à ces deux-là ! Mais en même temps il ne pouvait pas dire que Juli et lui avaient été très discrets ce coup-ci.

Jetant un furtif coup d'oeil à la brune qui se confondait en « non pas du tout » avec un sourire gêné, il réalisa qu'elle était toute aussi retournée que lui. Bon Dieu, il n'avait pas du tout prémédité cette envie de lui « bouffer les lèvres » comme l'entendait si clairement Camy. Son regard se mélangeant à celui chocolat de Julianne, son corps avait frémi d'excitation et il avait dégluti comme un puceau, totalement désemparé.

Par rapport à ses pulsions d'avant la nouvelle alias coup de massue, celles qui naissaient maintenant étaient tellement plus fortes, plus dangereuses. Lui intimant sur le champ de céder ou de la faire céder. Ce n'était plus un moyen d'enrager Julianne ou de retrouver sa chaleur caractérielle. Non, dorénavant, c'était un réel besoin qui, il avait l'impression, émanait de chacune de ses cellules. En plus de son cerveau qui réfléchissait d'une manière totalement décalée par rapport à ses résolutions d'hier soir de rester comme il était tout en s'ouvrant un minimum, c'était son corps lui-même qui demandait une capitulation. Rien n'à avoir avec la sexuelle. Celle-ci ne la concernait que lui. Celle de s'ouvrir, de se laisser aller, qu'importent les conséquences, qu'importent les paroles de Julianne.

Tu es devenu fou !

Indéniablement. Et il n'avait jamais connu pareille folie, alors qu'il côtoyait des gens peu normaux il fallait le dire ! A coup de colère noire, de remords acides et de mots vipérins quant au fait qu'il n'avait cherché qu'à la souiller depuis le début, ce mot lui lacérait le cœur, elle avait détruit ses remparts fragiles, assénant coup sur coup dans une défense et argumentation tout à fait légitime.

Toi, tu ne vas pas vivre longtemps...

Il en avait bien peur. Ce genre de relation avec Julianne allait finir par le bousiller. Tout était tellement intense, comme il le lui avait dit hier, qu'une de par lui en ressortait toujours fragilisée. Que ce soit lors de règlements de compte hargneux ou larmoyants ou bien lors d'étreinte comme celle d'hier. Apaisé mais affaibli.

Elle savait trouver les mots durs, pour le rendre mauvais et l'attendre de la plus déloyale des manières. Lui ouvrir les yeux sur ses sentiments et lui faire comprendre que s'il la voulait, il devait se battre pour elle. Tout ceci en à peine quelques heures d'intervalle et sans même qu'elle n'ouvre la bouche pour s'exprimer. Le cours de leur relation l'avait amené à un tournant décisif.

Celui d'ouvrir son cœur face à laquelle il l'avait toujours cadenassé et de lui offrir la tendresse que ses yeux criaient souhaiter. Il avait pris un plaisir indéniable en se donnant de la sorte, en étant accueilli avec une telle avidité. Il avait cédé le contrôle à la brune, sans aucune attente. N'ayant pris que ce qu'elle voudrait lui donner.

Et pendant cet échange bienfaisant, il avait senti cette même ardeur et affection qu'autrefois dans les bras de Julianne, cette même éternelle envie de s'abandonner à l'autre tout en maintenant quelques barrières, comme s'ils devaient se protéger de l'autre tout en sachant qu'il nous était indispensable.

Face à tout ceci, il était dangereusement tenté de penser que tout n'était pas au point mort. Si même après cette rupture, cette gifle et tout ce qui avait suivi, Julianne pouvait être apaisée dans ses bras, avoir l'air aussi comblée collée à lui, il avait des chances, de maigres sans doute, d'espérer qu'elle ressente de près et surtout de loin des sentiments similaires.

Bon sang, au regard d'hier et de leur étreinte datant d'il y avait une semaine, il l'espérait tellement fort. Pour se dire que tout ceci n'était pas vain et qu'il n'était pas le seul à chérir une dingue !

Tandis qu'ils se dirigeaient tous vers la porte d'embarquement de Camy, il mit le cas Julianne Davis sur pause et jeta un coup d'oeil à Thomas qui avait été muet comme une tombe depuis qu'il les avait rejoints. Les traits fermés, il fixait Julianne. Et à cet air, il eut comme l'impression qu'il lui reprochait quelque chose.

Ca sent le roussi, Evans !

De quoi pouvait-il bien lui en vouloir ? Ils avaient toujours eu l'air de bien s'entendre. Ils avaient sans doute dû avoir une discussion/dispute dans sa voiture.

S'il se souvenait bien, depuis qu'ils avaient mis les pieds à l'aéroport, ils ne s'étaient ni parlés, ni regardés. Il s'était passé quelque chose entre eux, parole ou acte qui forçait l'une à ignorer le brun et ce dernier à la regarder avec une moue de reproche.

Thomas intercepta son regard et lança :

« - Tout va bien Isaac? »

Question étrange de sa part. Une qu'il ne formulait que rarement, pressentant le mal être dès qu'il le voyait. Il en déduisit que le brun était irrité ou blessé. L'envie de lui demander ce qu'il n'allait pas se manifesta mais au regard du silence qu'il lui avait imposé, il doutait fortement de l'obtention d'une réponse.

« - Ouai.

- Tant mieux. »

Rien n' allait vraiment plus.

Julianne était le centre d'attention de tous et était aussi le noyau de cette froideur qui se distillait dans l'air.

Combien seraient-touchés par tous ces problèmes ?

Il balaya cette crainte et éclipsa son meilleur ami pour reporter son regard sur celle qui ne voulait plus croiser le sien. Elle et Camy les devancaient toujours de quelques pas, l'américaine lui posant moultes questions avec un petit sourire en coin. Et même s'il devinait être l'objet de leurs conversation, que n'aurait-il pas donné pour entendre ses réponses.

S'il jugeait la moue amusée et intriguée de la grande brune, il avait l'impression qu'elle faisait rapidement le lien entre son comportement aux Etats-Unis, les paroles échangés dans sa chambre et leur petit dérapage actuel. Et si lui avait mis des années à faire le lien entre tout cela, elle allait y parvenir en quelques minutes.

S'approchant de la grande queue qui s'était formé devant la porte d'embarquement, ses pensées redevinrent sérieures et il concentra son attention sur les prochains adieux qu'il ferait à Camélia. Et la voyant embrasser Julianne, il eut envie de lui avouer que sa petite bouille d'Américaine allait vraiment lui manquer et qu'il avait hâte de la revoir. Mais fierté masculine obligeant, il tairait évidement ce type de confidences.

Et comme c'était le cas aux Etats-Unis, en France aussi elle attirait les regards masculins comme des aimants, du plus jeune au plus vieux, du bienveillant au plus déplacé. Mais au-delà de l'indéniable belle femme qu'elle était, c'était bien le soleil qu'elle était pour les autres qui avait bâti leur relation actuelle. Elle était pétillante, bienveillante et surtout elle était une source inépuisable d'amour pour tous ceux qui en demandaient.

Un sourire frôla ses lèvres, tandis que tous leurs bons souvenirs défilaient devant sa rétine. Une main se posa sur son épaule et il se tourna vers sa gauche.

« - Ne sois pas radin cette fois-ci. Elle en a autant besoin que toi. »

Et la pression disparut aussitôt.

Même dans la rancoeur et le désaccord, ils restaient unis. Là était le noyau de leur relation. Alors pour cette intervention, il allait intervenir.

Les filles les rejoignirent et comme il s'y attendait, Camélia vient se blottir contre lui enroulant ses bras autour de sa taille et il répondit à son étreinte, mettant de côté son éternelle retenue.

« - Plus la queue diminue et plus mon cœur se serre à l'idée de partir loin de vous. Je n'ai pas envie de te quitter. »

Il raffermit sa pression autour de son dos et la rapprocha davantage de lui, posant sa tête sur son crâne.

« - Ce n'est qu'un au revoir, ma belle. Je reviendrais rapidement te voir. »

Reculant quelque peu, elle releva la tête et plongea son regard dans le sien.

« - Non, tu ne reviendras pas, Isaac. »

Et à la lueur triste et joyeuse de son regard, il comprit son idée. Elle avait clairement saisi.

« - Alors je promets de venir à ton mariage, pour te voir dans ta superbe robe de mariée et pour revoir Coach !»

Elle rit légèrement avant de lui embrasser la joue et ils entendirent tous un bruit étrange.

Relevant la tete, ils virent que Julianne venaient justement de se cogner à un pilote qui se trouvait là. Se massant le front avec le plat de la main, elle se mit à s'excuser en anglais face au Pilote Irlandais qui se trouvait en face, l'air amusé.

Camélia pouffa face à la scène mais lui cela ne l'amusa guère.

Quand bien même Julianne venait de lui rentrer dedans, l'intérêt du pilote pour la brune se révéla être bien grand. Un sourire aux lèvres, il fit dévaler ses yeux gourmands sur la silhouette féminine, s'attardant une seconde de trop sur ses hanches et sa poitrine pour qu'il s'agisse d'un simple coup d'oeil anodin. Et face à la belle gueule que lui-même arborait, il s'intéressa à la réaction de la brune.

Il ne doutait pas de l'effet que l'Irlandais faisait aux femmes mais bon sang, il connaissait parfaitement celui que Julianne faisait aux hommes ! Et cette-fois-ci, la situation était la même que les précédentes ! Elle l'avait intrigué et séduit !

Bordel !

« Don't worry, Miss. »

A ces mots, elle releva la tête pour observer son interlocuteur. Et là, le trouble et l'intérêt ressentis par eux deux furent perceptibles par tous. Julianne se faisait draguer sous ses yeux et lui était tout bonnement incapable d'intervenir. Il lui en voulut alors qu'il n'avait clairement rien à lui reprocher. Elle n'était pas sienne et il n'était pas le sien.

« - Julianne est peut-être laide à tes yeux, Isaac, mais les autres hommes ne sont pas de cet avis. Tu as bien dû t'en rendre compte depuis que tu l'as connais. »

Et comment ?! La morsure de la jalousie se faisait ressentir !

C'est pathétique !

« - Tu devrais passer à la vitesse supérieure, maintenant. »

Après quelques paroles échangées et un signe de tête, il la quitta avec un sourire séducteur. Et quand elle revint vers eux, on pouvait encore voir les traces de son interlude avec l'Irlandais. Se désintéressant d'eux, elle se dirigea vers Thomas qui était sur son téléphone.

Elle en oubliait maintenant leur différend ?

Elle lui glissa deux mots à l'oreille et après un regard appuyé, censé sonder le sien, il acquiesça seulement. Il trouvait déjà leur comportement suspect mais alors lorsqu'elle se mit à le regarder sans gêne, il eut la brulante envie de leur demander de s'expliquer tout de suite, devant lui !

Mais étant donné que Thomas paraissait lui en vouloir autant qu'à la brune, il n'avait pour le moment pas les moyens d'intervenir. Le brun n'avait pas du tout pour habitude d'être distant avec lui. Les rares fois ou cela avait eu lieu, la situation reprochée était grave et Isaac en avait bavé pour lui faire entendre raison.

Si Julianne était aussi concernée, alors le motif était certainement soit la découverte de leur étreinte sur le matelas ou bien leur jeu de rôle d'hier. Thomas n'allait certainement pas être ravi de l'apprendre de vive voix. Mais qu'importe, il gèrerait la situation comme à chaque fois.

Camélia se détacha de lui et s'en alla saluer Thomas, tandis qu'il ne restait plus grand monde devant eux. Le brun retrouva aussitôt sa bonne humeur et répondit avec chaleur à l'étreinte. Elle passa ensuite à Julianne et l'enlaça tout en lui murmurant des mots à l'oreille qui la firent rire et rougir.

Reprenant son grand sac à main, elle revint vers lui.

« - Message whatsapp dès que l'avion atterit à Washington, compris ? Fit-il en lui prenant le visage entre les mains et en déposant un baiser sur son front.

- Action dès que je passe cette porte d'embarquement, promis ? »

Reculant, il sonda son regard. Elle était sérieuse.

« - Elle est comme toi. Si tu t'investis, je suis certaine que vous vivrez de belles choses ensemble. »

Sur ces mots, elle embrassa sa joue et sur un dernier signe de la main passa la porte d'embarquement après avoir présenté son passeport et sa carte. Et tandis qu'il ressentait encore cette tristesse des séparations, les dernières paroles de Camélia lui réchauffèrent le cœur, lui insufflant une couche supérieure de courage qui vint s'apposer au sien.

Il allait agir.

S'étant avancé par rapport aux deux autres, il se retourna et vit qu'ils se trouvaient côte à côte sans toutefois se parler.

« - Je peux savoir ce qu'il y a entre vous ? Lança-t-il quand il se retrouva face à eux. »

Julianne devança Thomas qui s'apprêtait à répondre.

« - Il ne se passe rien du tout entre nous, Isaac. »

Gros mensonge.

« - Qu'est-ce que j'ai fait pour que vous ne vous parliez pas ? Lâcha-t-il franchement. »

Avec elle, nul besoin de rester général, il fallait aller droit au but pour l'encercler et la forcer à vous répondre.

« - Tu crois que notre relation se résume à toi ?

· Il me semble bien, révéla-t-il calmement. »

Et c'était bien la vérité. S'il n'était pas sorti avec elle au lycée, il doutait fortement que Thomas se soit intéressé à elle et inversement. Qui plus était, lorsqu'ils s'étaient séparés, Thomas s'était aussi éloigné. Alors oui, il était le point d'attache. Et il était concerné.

« - Tu te ...

- Okay.  Vous n'allez rien me dire. Est-ce qu'on peut au moins aller manger un morceau ensemble ou ça aussi ça va vous déranger ?

- Excellente proposition ! De la bonne nourriture adoucit les plus endurcis et délie les langues. »

L'intervention de Thomas fit foncer les yeux de Julianne qui le regarda comme s'il venait de la secouer.

Qu'avaient-ils bien pu se dire ?

Il avait ce tel besoin de savoir, qu'il ne savait même plus à qui parler en premier. Thomas, parce qu'il semblait vraiment énervé. Et Julianne, parce qu'il savait qu'elle tenterait de lui échapper. Et à l'heure actuelle, ils semblaient s'en vouloir l'un à l'autre tout comme ils lui en voulaient à lui.

Quelle team ...

« - Je ne vais pas pouvoir me joindre à vous, excusez-moi. J'ai beaucoup de choses à faire pour demain ...

- Ouai on te croit tous, Juli. Maintenant, tu me suis. »

Sans la laisser tergiverser davantage, il prit son poignet et l'emmena à sa suite tandis qu'un léger sourire se formait sur les lèvres de son meilleur ami. Il aurait tout le temps de s'excuser quand elle aurait le popotin vissé sur une chaise dans un restaurant bondé de monde.

Tout en tortillant sa main, elle accepta de faire le chemin inverse en leur compagnie avant de se délester brutalement de son emprise, lorsqu'ils arrivèrent à la voiture.

« - Je n'irais nul part avec toi, Isaac, lâcha-t-elle tandis que Thomas insérrait sa clé.

- Et comment comptes-tu rentrer alors ?

- Carte Navigo, ça te dit quelque chose ? »

Bon sang, mais cette satanée femme avait réponse à tout. Au vu de la flamme qui crépitait dans ses pupilles, elle n'était pas du tout dans l'état de faire route commune. Et au coup d'oeil qu'elle jeta à Thomas comme si elle le craignait tout comme elle attendait un geste de sa part, il se dit qu'il devait tout reprendre à zéro. Alors, inspirant un bon coup, prêt à encaisser, il s'avança vers elle.

« - Désolée Julianne, avoua-t-il quand Thomas referma la porte après s'être installé dans sa voiture. Qu'est-ce qui s'est passé entre vous ? Je n'ai jamais vu Thomas être silencieux à tes côtés, il a toujours quelque chose à te dire et il verouille toujours sa rancoeur. Il ne la montre pas. Alors que là ... »

Elle accueillit sa confidence en silence et continua à l'observer quelques secondes. Comment pouvaient-ils en arriver à ce type de discussion alors qu'ils étaient à deux doigts de s'embrasser devant tout le monde, trente minutes avant ?

« - Ecoute, Isaac, je sais que j'ai rendu notre relation encore plus bizarre qu'elle ne l'était déjà avec mes demandes d'hier soir, mais comprends-moi bien, elles ne te donnent en aucun cas le droit de me poser des questions sur ma vie personnelle. Et ne t'attends pas du tout à ce que je te réponde. »

Réponse totalement déplaisante et il allait bien lui faire comprendre. Si elle était assez têtue pour tout ramener à leur relation et ne faire encore effort pour débarasser Thomas de cette mine, il étant dans son bon droit pour la torturer elle aussi.

« - Alors tu es ainsi : quand il s'agit de ton bien, tu vas jusqu'à embrasser l'ennemi, mais quand il s'agit du bien d'autrui tu désertes comme un vulgaire soldat effrayé par la vérité ? »

Il pensait la déstabiliser quelques secondes avant de la voir lui répondre comme une lionne. Mais il se trompa, l'élève avait bien appris la leçon.

« - Oui. Il fallait bien que tu déteignes sur moi depuis le temps que je te connais. Et voici ma part Evansienne. »

Bon sang elle avait tort et à la fois tellement raison.

« - Non, Julianne. Tu n'es pas comme moi et tu ne le seras jamais, avoua-t-il avec conviction. »

Et il le pensait. Qu'elle ne sombre jamais comme il lui arrivait de le faire. Qu'elle ne se sente jamais aussi inutile comme lui par moment.

« - Je te l'ai dit Isaac : personne ne sera jamais aussi mauvais que toi, susurra-t-elle. »

Un frisson le parcourut et il accueillit son souhait. Il espérait pareil. Qu'aucun enfant à naître ne porte le fardeau qui écrasait ses épaules. Et tandis que les fissures d'hier se rouvraient, il fit un pas en avant.

L'éternelle quête du pilier.

« - Je pense pareil. Mais là, il s'agit de Thomas et je ne peux délibérément pas te laisser partir, sous prétexte qu'il s'agit de ta vie privée et que je n'ai pas le droit de savoir. Droit ou pas, je veux que tu m'aides à rétablir la situation, s'il-te-plaît. »

Et là, sans crier gare, elle se rua sur lui, tapant ses poings contre son torse, enragée.

« - Bon sang mais c'est toujours lié à toi ! Quand ce n'est pas les autres, c'est toi ! Toujours ton foutu « je veux » ! ».

Tandis qu'elle tambourinait avec ses poings, l'air totalement folle, il les lui prit et la fit reculer, pour croiser son regard. Pourquoi venait-elle d'exploser tout d'un coup ?

« - Qu'est-ce qui t'arrive, Julianne ?

- C'est toujours de ta faute, Isaac ! Parce que le cours de notre relation, encore aujourd'hui n'est toujours décidé que par toi ! Qu'on se parle, qu'on se crie dessus, c'est toujours à cause de ton putain de comportement ! Tu bouffes mes nerfs et mes relations avec les autres ! Bon sang, tu es un tel poison ! »

Touché.

Les fissures se rouvrient et il entendit son souffle se heurter. En même temps qu'elle se dévoilait au grand jour, elle le lacérait de part en part.

« - Dis leur à tous, à Rosalie, à Camélia et à Thomas, surtout à ton meilleur ami, que nous n'avons rien à faire ensemble.»

Thomas les avait perçés à jour. Et les vérités étaient là. Sans artifices, sans fioritures. A l'état brut.

« - Qu'on n'a rien à s'offrir, qu'on ne veut rien offrir à l'autre, mis à part chaque coup rendu à celui reçu. Qu'on est tellement remplis de colère et de rancoeur qu'à chaque fois qu'on se voit, le ressentiment est plus nocif que la dernière fois. Ensemble on est un poison, Isaac, pour nous-mêmes et les autres. »

La colère retenue depuis il ne savait combien de temps la força à tout déballer, à ouvrir son cœur et dévoiler les racines de sa fureur. Et bon sang, que Dieu le pardonne, mais il était d'accord avec elle sur tout ce qu'elle disait. Ils étaient nocifs.

Mais en même temps, il avait ce douloureux besoin de lui prouver qu'elle avait tort et que les autres avaient raison. Ils avaient quelque chose à faire ensemble. Ils pouvaient faire quelque chose ensemble. Il leur suffisait simplement d'y croire et de s'investir.

« - Ca m'énerve qu'on me le rappelle à chaque fois ! Dis leur qu'ils arrêtent parce que je n'aime pas du tout être associé à toi. »

Coup de poignard ? Un.

« - Voir que les autres pensent que c'est toi qu'il me faut pour être pleinement heureuse... ça me rend dingue. Tu t'es tellement appliqué devant eux à m'insulter et me faire me sentir misérable que voir qu'ils pensent encore aujourd'hui que tu pourrais me combler et que je dois me battre pour toi, ça me rend folle. Je les trouve irrespectueux. Tu n'es pas celui qu'il me faut, Isaac, quand bien même nous avons apprécié ce qu'on a fait hier. Tu ne seras jamais celui qu'il me faut. »

Deux.

La douleur qu'elle seule avait pu taire hier immergea, lui donnant de nouveau l'impression d'être un corps flottant, sans volonté et vie.

Plus aucun contrôle, plus aucun équilibre.

Et tu avais promis de t'investir en sortant de l'aéroport.

Mais là, elle venait tout simplement de lui ôter toutes ses chances, les réduisant en cendres. La discussion qu'elle avait eu avec Thomas pendant le trajet l'avait remontée et elle venait hargneusement de lui balancer toute sa fureur, n'ayant pas voulu le faire avec son ami. Et quelque part en réceptionnant toutes ses fléchettes empoisonnées, il lui en fut reconnaissant d'avoir épargné son meilleur ami. Lui était bâti pour encaisser.

Il comprenait son explosion. Elle devait avoir lieu un jour, tôt ou tard et elle avait eu raison en lui dévoilant tout ce qu'elle pensait de tout ce qui se tramait autour d'eux. Une barrière de brisée, une protection d'envolée révélant la Julianne fatiguée, affaiblie par le cours de leur relation.

Il la prit par les épaules, la sentant trembler et l'éloigna de son propre corps fatigué.

Il fit taire toutes les questions et reproches qui affluaient à ses lèvres. Les tourments s'élevaient de nouveau.

Ses mains remontèrent d'elles-mêmes à son cou et allèrent se poser sur ses joues. Quand bien même ils se trouvaient tous les deux sur deux rives se faisant face, tels deux adversaires, il y avait toujours ce besoin d'avoir l'autre à ses côtés. De savoir quelque part que l'autre était aussi dans cette attente de baume, après l'affrontement.

Laisse-moi nous sauver, Juli.

Dans cette quête de remède à ses propres maux, il savait qu'il allait aussitôt remplacer les fissures cicatrisées par d'autres qu'il allait lui-même s'infliger. Pour la délivrer elle, il devrait s'emprisonner dans des cercles vicieux de mensonges.

Est-ce qu'on s'en sortira un jour ?

« - Je ne serais jamais celui qu'il te faut, Julianne. Et je leur dirais de ne plus t'importuner avec ça, dorénavant. »

Essoufflée et retournée, elle risqua un regard vers lui afin de lire sa certitude. Et sachant qu'elle l'attendait, il la offrit sans gêne, cachant son mal au plus profond de lui.

« - Et tu as raison, ce qu'on a fait hier ne compte pas, c'était clairement une bêtise..

· Un besoin du moment, Isaac, corrigea-t-elle. »

Bien sûr que oui !

« - ... Soit ! Ca ne se reproduira plus, crois-moi.»

L'amener à dire ce qu'il voulait entendre, c'était le comportement à adopter tout en montrant un certain détachement face aux événements.

« - Ca ne se reproduira plus, répéta-t-il portant un regard fasciné sur ses traits. Quand bien même nous avons tous les deux apprécié parce que tu le faisais avec tellement de tendresse et de douceur. Comme si c'était évident et sincère. Tous ces critères ne m'ont pas fait tourner la tête, Julianne, je sais que tu ne m'aimes pas. Je ne suis pas encore idiot pour imaginer une telle possibilité. »

Mais ça viendra, Julianne.

«- Ce n'était qu'une requête de ta part et je l'ai effectuée. Plus aucune raison que ça se reproduise. »

Et alors que l'heure de la séparation avait sonné, ils restèrent aussi proche l'un de l'autre, leurs vestes se frôlant. Il lui certifia sa promesse à travers leur échange visuel, tout en réduisant à l'état de néant, la douloureuse envie qu'il avait de plaquer ses lèvres sur les siennes et de lui susurrer des « je t'aime » entre chaque baisers jusqu'à ce qu'elle lui réponde par la réciprocité. Mais il les maintint loin et laissa son regard se fondre dans le sien jusqu'à ce qu'elle y mette elle-même fin.

Il avait besoin que ce soit elle qui « casse » cette fois-ci. Pour rétablir un équilibre dans leur relation, pour lui montrer qu'il n'était plus celui qui était obsédé par le contrôle et qu'il lui laissait devenir le capitaine de leur navire instable.

Pour cette fois-ci.

C'est le moment qu'elle choisit pour reculer. Il s'adossa à la voiture, croisant ses bras contre sa poitrine, de peur qu'ils ne souhaitent la retenir contre lui. Parfois la tentation était bien trop grande pour qu'il puisse la réfréner.

« - Tu viens quand même diner? Risqua-t-il tout en connaissant d'ores et déjà sa réponse.

-  Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Isaac. Je vais rentrer toute seule. »

Il acquiesça seulement, son plan n'était pas terminé. Il avait promis à Camélia d'agir en sortant. Elle risqua un regrd incertain en direction du rétroviseur de Thomas, souhaitant intercépter son regard pour le saluer ou tout simplement s'enquérir de son état.

Ces deux muets étaient concernés l'un par l'autre.

« - J'ai mes conditions aussi : je te laisse partir aujourd'hui, si tu m'offres une autre soirée. Pour remplacer celle qu'on a raté hier et celle-ci. »

La réponse fusa, comme il s'y attendait.

« - Au regard de tout ce que je viens de te dire, il n'y a aucune raison de se revoir.

- Tu penses que notre relation ne s'arrête qu'à nos baisers dans une chambre ou ruelle sombre et à ce que les autres peuvent penser de nous ? »

Viens sur ce terrain, chérie.

Avec Julianne, il fallait toujours se montrer malin et avoir une longueur d'avance, sinon vous étiez certains d'être pris sous le rouleau compresseur. Quand bien même elle venait tout simplement de détruire les espoirs de toute sa famille et les siens également, il ne pouvait abandonner juste parce qu'elle le voulait.

« - Bien sûr que non ! On est ...

- Les meilleurs ennemis de la Terre, Davis, ne l'oublies jamais. »

A la passion qu'il mettait avant dans cette expression pour les décrire, s'ajoutait aussi un certain amusement et tendresse. Comme si dans le mot « ennemi » il sous-entendait « copain », « ex-copains » , « futurs amoureux » et plein d'autres termes de ce genre...

Sérieusement ?!

« - Je n'en vois pas l'utilité et puis je n'ai pas le temps, Isaac.

- Tu te défiles, Julianne. Tu as peur de quoi ? Qu'ils reprennent leurs espoirs à notre sujet ? Qu'ils nous voient ? Que tu me sautes dessus ?, lança-t-il avec un sourire, sachant qu'elle allait mordre à l'hameçon. »

Tout n'était qu'une question de mine sérieuse et détachée à avoir pour la piéger. Il devait concentrer ses propos que sur leur entourage commun et sur elle, afin qu'il ne soit pas celui qui serait craint. Car au vu des battements de son cœur et de toutes les idées qui fleurissaient dans sa tête, c'était bien lui qu'elle devait craindre.

« - Que je te saute dessus ? Tu es taré. Je te l'ai dit...

Que ça ne se reproduira pas. Alors fais-toi confiance. Si tu ne veux pas m'embrasser dans une ruelle sombre ou dans ma chambre, alors rien ne nous entraînera à ça. »

Bon sang qu'il était culotté ! Il eut envie de rire sous cape.

En ne se concentrant que sur elle, il venait tout simplement de la rendre responsable de leurs deux étreintes. Et il savait qu'elle y croirait. Elle avait activement participé quand même !

« - Je ne suis pas une obsédée, Evans ! Et ce ne sont pas les seuls sentiments que tu m'inspires ... »

C'est vrai qu'il lui en inspirait plein d'autres ! Certains qu'il n'oublierait jamais, même s'il était un jour atteint d'un Alzheimer aigu.

« - Alors c'est réglé. On ne risque rien à dîner ensemble comme deux amis.

· Nous ne sommes pas amis, objecta-t-elle.

· Comme deux connaissances, alors. »

L'expression « ex » l'aurait faite bondir. Et il n'en avait pas besoin. Il vit son dilemme intérieur se manifester dans ses yeux mais elle n'en laissa rien paraître sur ses traits.

Elle te ressemble.

« - J'espère que tu ne cherches pas à m'empoisonner, Isaac, en m'emmenant je ne sais où et en me faisant goûter des plats bizarres...

- Aies confiance.

- Je n'ai pas confiance en toi, bon sang !

- Si tu as confiance, tu ne veux juste pas l'accepter. »

Et à la manière dont elle le regarda, choquée et colérique, il sut qu'il avait raison et qu'elle le savait. Quand bien même ils étaient nocifs, elle lui faisait confiance et lui également. Voilà un de leur grand paradoxe.

« - Tu ne risques rien. Maintenant pourrais-je avoir ton numéro, Julianne Davis ? Je ne vais quand même pas m'amuser à te cherche sur Facebook ... »

Elle lâcha un petit rire, se souvenant comme lui de la suppression simultanée de leur deux comptes.

« - Note-le. »

Sous-entendant : que je me débarrasse de lui au plus vite !

Mais il s'en moquait qu'elle le considère comme un lourdeau. Il avait besoin de ce numéro. Elle le lui dicta et il le mit directement dans son répertoire, joliment inscrit sous le nom de « Juli' ». Pas de prénom entier, pas de nom complet, un petit nom avec lequel il aimait l'appeler et qui le ferait à coup sûr sourire lorsqu'il le verrait s'afficher.

Pathétique.

« - Je t'avouerai que j'ai toujours voulu avoir ton 06, Julianne pour t'embêter même quand tu étais chez toi... mais étant donné que tu as eu ton premier téléphone à 18 ans... »

Seul Facebook les avait réunis.

« - Bonne soirée. »

Ca c'est fait, Evans !

Et sur ces mots, elle tourna les talons, pour rejoindre l'entrée du RER. Il la vit s'éloigner, sa robe volant au gré du balancement de ses hanches. Après s'y être attardé quelques secondes, comme s'il souhaitait graver son image sur sa rétine, il l'imita et s'engouffra dans la voiture. Thomas traînait sur les pages du Figaro.

« - Désolé pour l'attente. Elle est longue à convaincre, fit-il en cinglant sa ceinture tandis qu'il démarrait.

· Longue à quoi ? A te donner son numéro ou à séduire ? »

Thomas n'en avait perdu aucune miette.

« - C'est toi qui es inapte à la séduire. »

Bon sang. Il ne voulait pas en parler là, tout de suite. Mais au regard de ce qu'il avait dû apprendre par Héléna, il doutait d'échapper à son interrogatoire. Et son meilleur ami était en son bon droit étant donné qu'il était contradictoire concernant Julianne.

« - Je ne cherche pas à la séduire, je veux juste la garder avec moi, avoua-t-il sachant qu'il ne goberait pas cette vérité/mensonge. »

Thomas avait raison, il était incapable de séduire Julianne. Et elle ne le serait jamais par l'homme qu'il avait été et par l'actuel. Ce n'était que les vestiges des anciens désirs qui cherchaient à être nourris aujourd'hui et non une quelconque nouvelle affection qui attendait son évolution. Et pourtant il y parviendrait.

« - Et sous quelle forme veux-tu la garder ?

- Sous celle qu'on a toujours eu. »

Avec Thomas cette discussion n'avait aucun sens. Il le savait. Seule Julianne pouvait le comprendre, ayant partagé ce lien incompréhensible aux yeux des autres.

« - Vous n'êtes rien, Isaac. Même quand vous étiez en couple, vous ne l'étiez sous aucun angle. Des meilleurs ennemis ça n'existe pas dans notre monde. On s'aime, on se déteste ou on est indifférent. On ne fait pas les trois choses à la fois sous peine d'être mentalement déséquilibré. »

Il rit tant le brun avait raison. Julianne et lui n'avaient jamais été normaux.

« - J'ai compris où tu veux en venir, Thomas. Je vais arranger la situation et ...

- Et comment comptes-tu t'y prendre ? Tu penses qu'en l'embrassant dans une chambre ou sur une estrade devant tout le monde va vous aider ? Tu penses qu'en ne te concentrant que sur le désir que tu lui inspires, tu vas réussir ?! »

Le désir n'allait sûrement pas les faire gagner mais il ne devait pas non plus l'occulter.

« - Bien sûr que non, mais il fallait qu'elle le reconnaisse ! Et qu'elle arrête de me balancer qu'elle me détestait tout court.

-Abruti, tu ne vois même pas dans quelle boue tu t'es enfoncé ! Au lieu de courir après ses confidences tu aurais dû creuser les tiennes !

- Tu ne comprends pas Thomas ! Il faut d'abord qu'elle reconnaisse qu'elle n'est pas indifférente pour que je puisse la garder. Si elle-même est certaine, je ne parviendrais à rien. Elle doit être déstabilisée pour que j'ai au moins un contrôle sur son corps à défaut d'en avoir un sur son esprit.»

Sur son cœur.

« - Qu'est-ce que tu peux être con, Isaac. »

Il le fusilla du regard mais son interlocuteur n'en démordit pas. Au contraire, il lui révéla ce qu'il pensait de lui.

« - Julianne n'en a que faire du désir qu'elle éprouve pour toi ! Tu le sais très bien qu'elle n'est pas une fille qui va se jeter dans ton lit juste pour que tu y mettes fin. Tu n'as voulu rassurer que ton ego ! En aucun cas améliorer ta situation, espèce d'idiot ! »

Question d'égo et de satisfaction personnelle. Etre le seul à désirer l'autre, c'était nul et triste. Alors qu'à deux, c'était bougrement amusant.

« - J'en avais besoin, souffla-t-il en regardant droit devant de lui.

· Elle non. »

Toujours cette lutte des intérêts. Il le savait qu'ils en auraient pu s'en passer. Mais le fait était que les corps s'étaient exprimés l'espace de quelques minutes. Et l'étreinte avait été nécessaire à tous les deux pour rebondir. A sa manière, elle les guérissait comme elle le pouvait.

Mais elle envenime la situation.

Ils iraient à leur rythme.

Il en était certain. Il devait attirer l'attention de la brune sur l'homme qu'il était maintenant. Et il lui en avait montré des facettes depuis hier. Sa participation au jeu, ses révélations, ses excuses, leur étreinte. Et elle les avait vues et avait été reconnaissante, quoi qu'elle en dise. A la longue, il pouvait la faire changer d'avis sur lui. Puis ensuite il améliorerait leur relation.

« Elle acceptera celui que je suis aujourd'hui, lui promit-il avec espoir.

- Tu me donnes envie de me flinguer à ta place, c'est dingue ! »

Il se retourna carrément vers lui, énervé.

« - Tu te fiches de moi, là ?

- Tu crois que j'en ai l'air ? Je ne sais pas ce que tu cherches à faire avec votre échange de numéro, Isaac, mais tu te comportes comme un vrai connard, là.

- Putain, mais je le sais ! Pas la peine de me le rappeler à chaque fois qu'on se voit ! »

Encore hier soir et aujourd'hui on le lui avait soufflé. Il en était conscient mais chaque chose en son temps, bon sang ! Il était un homme à avancer par étapes et non à tout déballer sur le champ, surtout pas avec Julianne. S'il y allait sans protection, il risquerait de toute se prendre en pleine figure et de ne pas s'en remettre.

« - Vous avez été un couple catastrophique.Tu t'es comporté en abruti quand vous avez cassé et tu te comportes encore en abruti depuis que tu t'es rendu compte qu'elle était une obsession. Tu ne fais que des gaffes sur gaffes et tu ne vois mêmes pas les dégâts en face. »

Est-ce que tu vois ceux qu'elle fait sur mon cœur, mon frère ?

Si Julianne disait que c'était son parti que tous prenaient, avec Thomas c'était toujours celui de la brune qui était pris. Comme si avec lui, c'était elle qui avait toujours été la victime.

« - Tu sais mieux que quiconque que je ne pouvais pas débarquer d'une autre manière. Ma relation avec Julianne m'a obligé à débarquer comme ça! »

Une apparition dans sa vie, trop amicale, trop enjouée, charmeuse ou désespérée l'aurait faite carrément fuir...

« - Elle n'attend que deux choses de toi, Isaac. »

Un silence se fit et Thomas, consciemment ou inconsciemment, fit grandir cette douloureuse crainte qui le tailladait depuis bien longtemps. Ouvrant des plaies et les arrosant d'acide. D'une honte acide.

« - Que tu lui demandes pardon et que tu ne lui adresses plus jamais la parole, rappela-t-il de manière grave. »


Voici le point de vue d'Isaac, j'espère qu'il vous aura plu ^^ Je ne sais pas trop quoi dire cette fois-ci, à part vous présenter mes excuses pour le délai d'attente.

Je m'en remets à vos avis, ressenti, commentaires. ^^

Fidèlement vôtre, 

Miss-Key. 

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