Chapitre 2.
Voici la suite :) En espérant qu'elle vous plaira ! On se retrouve en bas de ce chapitre ! :D
C'était avec une hâte non dissimulée qu'elle avait attendu son retour pour obtenir des réponses qui découleraient d'un potentiel changement de comportement, lié à une maturité effective. Force était d'avouer que cette année lui avait bel et bien ramolli la cervelle, étant donné qu'elle avait espéré l'inespérable de la part d'un monstre. Lorsque le jeune homme était rentré dans sa ville natale, la brune avait été chez lui, heureuse de l'accueillir. Mais, la joie n'avait été nullement été réciproque et il le lui avait aussitôt montré :
« - Qu'est-ce-que tu fais là ? »
Les différentes émotions qu'elle avait ressentis ce jour là étaient encore gravées en elle : Julianne avait été à la fois stressée et joyeuse. Quand l'A4 noire s'était garée dans leur allée, son cœur s'était mis à battre la chamade et elle avait pu clairement l'entendre bourdonner dans ses oreilles. Une douce chaleurs'était répandue en elle tandis qu'elle voyait le jeune homme sortir de la voiture et saluer Rosalie Alonzo. Lorsque l'ambre avait croisé le sien le noir, elle avait aussitôt compris que les mots allaient être méchants. Et ils le furent indéniablement.
L'instant d'après elle avait quitté les lieux. Les vacances s'étaient terminées et ils s'étaient tous les deux retrouvés dans leur classe préparatoire respective. Rien n'avait changé entre eux pourtant il s'en était passé des choses. Elle n'avait osé lui en parler, et lui avait royalement semblé s'en moquer d'elle. En ce sens, tout avait été tu mais les pensées épineuses, elles,avaient fusé dès qu'elles le pouvaient. Notamment lorsqu'elle l'avait entendu parler ou qu'il avait été proche d'elle. Toutefois,malgré le silence radio qu'ils avaient installé, elle l'avait maintes fois surpris la dévisageant, un sourire taquin papillonnant sur les lèvres ou une lueur amusée scintillant dans ses yeux. Elle se souvenait d'une fin de soirée où elle lui avait balancé, après qu'il l'est encore embêté, les propos suivants :
« - Tu souffles le chaud et le froid, Evans. A quoi est-ce que tu joues ?
- A rien, avait-il fait en s'approchant d'elle, un sourire sur le visage.
- Te fiche pas de moi, abruti ! Avait-elle lancé, méfiante.
- D'accord, j'arrête de jouer. Je serai moi-même, maintenant. »
Il l'avait observée un moment, le temps qu'elle comprenne ce qu'il venait de dire. Lorsqu'il lui avait semblé qu'elle en avait saisi le sens, il l'avait plaquée contre un arbre, scellant ses lèvres aux siennes. Elle n'avait compris ce qu'il lui arrivait que lorsqu'elle avait senti le corps d'Evans contre le sien. Elle avait été choquée par son initiative qui ne lui avait prouvé qu'une seule chose : tout ceci était un jeu. Pourtant, son corps s'était mû d'une force étrangère et sa peau avait frémi sous son contact. Se pressant davantage contre elle, il avait fourragé ses cheveux, semblant vouloir se fondre en elle. Face à tant de démonstration, elle avait agrippé son t-shirt et avait répondu comme elle le pouvait à ce baiser. Il avait glissé ses lèvres sur la mâchoire de Julianne puis le long de son cou, et l'avait sentie frissonner. Puis se détachant d'elle, il l'avait toisée une adorable moue charmeuse sur le visage. La brune s'était éloignée de lui, déçue par le regard qu'il portait sur elle.
« - J'avais oublié à quelle point j'appréciais ce genre d'altercation, Davis. Tu es délicieuse, avait-il déclaré en s'essuyant la bouche du revers de la main, moqueur.
- Tu me répugnes, avait-elle répondu en le poussant et en s'éloignant, les yeux embués. »
Julianne avait espéré autre chose que cela. Que ces quelques paroles moqueuses qui avaient fait d'elle une sucrerie aux yeux détestables d'Isaac Evans. Elle aurait tant voulu être quelqu'un de plus important à ses yeux. Sa petite amie par exemple... Mais ses tours avaient continué, un coup chaud, un coup froid ; un coup tendre, un coup haineux. Il avait fait subir à son cœur des montagnes russes. Même Rosalie Alonzo n'était pas parvenue à cerner son petit-fils qui ne souhaitait parler du « Problème Davis» avec elle. Pourtant la jeune fille avait mis Rosalie Alonzo au courant de tout ce que son petit-fils lui avait fait enduré.
« - Je ne comprends pas ce qui lui arrive, avait-elle fait un vendredi soir après la séance de partage de lecture. Il ne veut pas que je prononce votre nom à la maison. C'est la première fois qu'ilréagit de la sorte au nom d'une fille. Je ne saurais vous dire ce qu'Isaac a dans la tête, Julianne, avait confié mamie. Mais je suis toujours tentée de croire qu'il a des sentiments pour vous. »
Plusieurs fois, depuis son départ aux Etats-Unis, elles en avaient parlé, et n'étaient jamais clairement parvenues à savoir si le garçon avait été amoureux d'elle et qu'il avait eu un certain mal à mettre un nom sur ses sentiments. Ou bien si cela était simplement un amusement passager. Il n'était pas parvenu à garder la même voie avec elle, soit parce qu'il n'y était jamais arrivé soit parce qu'il ne l'avait jamais souhaité.
C'était durant les années prépas qu'elle s'était liée d'amitié avec le groupe d'amis d'Isaac, comprenant Thomas, Zach, Dan et Gabriel et était loin de s'imaginer que cela l'aurait rendu encore plus irascible. Elle se souvenait d'un après-midi passé au stade près du lycée. Célia avait tenu à y aller pour y retrouver son petit ami, Jordan, qui s'entraînait avec les garçons. Elle avait observé les joueurs partir dans les vestiaires lorsque deux s'étaient postés face à elle, un large sourire sourire aux lèvres.Relevant la tête, elle avait reconnu Zach et Thomas.
« - Davis. Que nous vaut l'honneur de ta présence à un de nos entraînements ? Avait questionné Zach en serrant sa main.
- Zach, j'ai toujours rêvé de te voir sur le terrain, avait-elle répondu avec un sourire. On m'a dit que tu jouais comme un pro.
- C'est peut-être vrai. Et toi, qu'est-ce que tu constates ? Avait-il demandé la dévisageant avec une moue rieuse . »
Julianne s'était rapprochée de Thomas qui avait ouvert les bras à son approche et avant de se blottir contre lui avait lancé en riant.
« - Je constate que Thomas est bien meilleur que toi ! »
Il avait refermé ses bras sur elle. Ils avaient passé un agréable moment à plaisanter et se rappeler de leur quatre dernières années au lycée. Et c'était là qu'elle s'était rendue compte que les amis d'Isaac Evans ne lui ressemblaient pas vraiment, ils étaient beaucoup plus souriants et agréables. Tout ce qu'Evans n'était définitivement pas !
« - Voilà, avait-elle fait en tendant au jeune homme son téléphonne.
- Merci, avait-il répondu. Je vais pouvoir te harceler jour et nuit maintenant, Julianne.
- C'est tout ce que tu as à faire, Zach ? Parler à cette idiote ? Avait lancé Evans en s'approchant d'eux, vêtu d'un t-shirt rouge et d'un jogging noir. »
Julianne et Zach s'étaient retournés en même temps, vers le nouvel arrivant. Il les avait toisés méchamment.
« - Idiote ? C'est qui l'idiote, Evans ? Avait-elle sifflé tandis que Zach les regardait tour à tour, surpris par tant de mépris.
- A ton avis. C'est la brune qui se trouve devant moi. Tu devines maintenant ?
- Je ne suis pas ..., avait-elle tenté.
- Elle n'est pas une idiote, Isaac. Et je ne vois pas pourquoi tu l'agresses, intervint Zach en posant une main sur l'épaule de son capitaine. »
Isaac avait fixé la main posée sur son épaule avant de foudroyer Zach de ses pupilles orageuses.
« - Et toi arrête de te dresser en l'avocat de Davis, rétorqua-t-il.
- Okay, okay on se calme. Davis je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais il n'a pas l'air de t'apprécier. »
Zach avait salué Julianne et s'en était allé avec les autres. Julianne était restée sur le terrain en attendant Célia, qui n'allait plus tarder à revenir avec Jordan. Ne sachant guère pourquoi Isaac était resté là sans broncher et avait entrepris de la fixer, la mâchoire contractée.
« - Quoi ? Avait-elle fait un peu fort. Pourquoi tu me fixes comme ça ?
- Mais parce que t'es un laideron, Davis et plus les jours passent et plus ça me surprend.
- Tu te fiches de moi ? Avait-elle lancé en se rapprochant de lui, énervée.
- Du tout. Avait-il répondu calmement.
- Je ne t'oblige pas à m'apprécier. Mais je ne t'autorise pas à me rabaisser devant les autres, Evans. Et tu vas arrêter avec ce surnom idiot « d' Idiote » ! »
Elle avait espéré qu'il arrêterait.
« - Tu n'as pas à m'obliger ni à m'autoriser. Je n'attends rien de toi, Davis. Et en ce qui concerne ce surnom, il te va à ravir. De ce fait, je ne peux que difficilement m'en séparer.
- Je t'interdis ! Avait-elle menacé en le prenant par le col de son t-shirt. Arrête avec ce surnom, Evans.
- Et moi je t'autorise pas à venir draguer Zach et Thomas sur mon terrain, fit-il haineux en la repoussant. ».
La jeune fille n'en avait pas cru ses oreilles... Isaac Evans était en train d'insinuer que la jeune fille draguait ses coéquipiers,alors que c'était totalement faux. Ne se souvenait-il donc pas de tout ce qui s'était passé entre eux ? De la manière avec laquelle elle répondait à ses baisers ?
« - Je ne drague personne, Isaac.
- Certainement. En attendant tu t'es quand même précipitée pour l'enlacer.
- Je ne me suis pas précipitée ! Avait-elle corrigé, choquée. Et toi, à te comporter de la sorte, on pourrait presque croire que t'es jaloux, Evans. Mais de quoi ? Parce que « ton jouet » se fait enlacer par quelqu'un d'autre ? Avait-elle insinué, mauvaise.
- Jaloux ? J'aurais pu être jaloux, si j'appréciais que tu sois mienne. Mais il n'y a aucune satisfaction, ni aucun mérite, à avoir une fille comme toi au bras. »
Elle avait été soufflée par ses paroles et n'avait jamais pu les oublier. Encore aujourd'hui, ses actes ne démontraient que les propos qu'il avait tenus à ce moment là. J'aurais pu être jaloux, si j'appréciais que tu sois mienne... Isaac Evans était vraiment un enfoiré! Comment pouvait-il lui dire ce genre de chose et lui proposer quelques semaines plus tard de sortir avec elle,quatre mois avant que leur dernière année de classe préparatoire ne se termine. Et comme une idiote, Julianne Davis avait accepté,irrémédiablement amoureuse.
Elle se souvenait de cette demande, comme si c'était hier, il lui avait demandé dans la matinée de l'attendre à dix-sept heures trente sur le parking du lycée. Il lui avait proposé en la regardant droit dans les yeux, et elle avait cru apercevoir des sentiments affectueux. Il lui avait paru sincère et c'était ce qui l'avait poussée à accepter. Pendant quelques semaines, elle avait volé sur un petit nuage de bonheur et il lui semblait que c'était aussi le cas du jeune homme qui paraissait heureux. Il lui avait même offert un collier en argent avec un pendentif en nœud papillon gris avec un centre noir.
Seulement, tout ne devint jamais rose. Elle avait partagé quelques moment de tendresse avec le jeune homme, comme chaque couple, mais ne s'était jamais pleinement ouverte à lui. Ne lui ayant jamais montré ni dit à quel point elle tenait à lui. La brune ne lui avait confié qu'elle aurait voulu qu'il efface cette distance qui existait entre eux. Cette dernière n'avait pas lieu d'être s'ils étaient véritablement en couple. Elle avait toujours gardé enfoui en elle,cette vague d'amour pour le jeune homme, par peur qu'il n'y réponde pas sachant d'avance qu'il n'avait pas été sur la même longueur d'onde qu'elle.
Elle le savait, parce qu'il ne lui avait jamais dit ni prouvé le contraire.
Il l'avait toujours mise en retrait lorsqu'il était avec ses amis,ou bien à l'école, ne lui ayant jamais ne serait-ce que tenu la main. Le secret de leur relation avait été maintenu du début jusqu'à la fin de celle-ci, seuls Thomas et Célia étant au courant. Isaac avait fini par ne plus montrer ses sentiments et elle avait commencé à davantage ressembler à un poids qu'une amie à ses yeux. Ainsi, elle avait calqué son comportement sur le sien et ils avaient fini par ne plus se voir. Une de leur dernière rencontres'était clôturée par une dispute et il lui avait franchement dit ce qu'il pensait d'elle...
Elle revint à elle et frissonna. Elle s'en souvenait comme sic'était hier...
Elle avait demandé à son père de la déposer au gymnase pour la compétition d'Isaac. Elle avait fait des efforts vestimentaires pour cette grande occasion et s'était vêtue d'une robe d'un léger rose clair avec l'espoir qu'elle plairait à son petit ami. Tout le lycée était persuadé que leur équipe allait remporter la rencontre, les joueurs s'étant entraînés comme des forcenés. Pressentant une belle victoire, la brune s'était donc habillée en conséquence.
Arrivée avec un peu de retard, le centre ville ayant été bondé ce samedi soir, elle n'avait pas trouvé Isaac sur le terrain mais assis sur un banc, une main sur l'épaule. Des rougeurs s'étaient manifestées sur ces joues et des gouttes de sueurs avaient perlé à son front. A cette vue, elle avait compris qu'il s'était blessé dès le début du match. Rosalie et Carlos Alonzo se trouvaient à ses côtés, écoutant les dires de l'entraîneur qui paraissait inquiet.Elle avait voulu aller vers lui, mais s'en était abstenue par peur qu'il ne lui en veuille d'être collante devant tout le lycée ...Elle s'était résignée à s'asseoir sur un siège et les avait observés de loin. Les minutes qui s'étaient écoulées sans Isaac sur le terrain avaient clairement été rudes et l'écart entre les deux scores commençait à se creuser véritablement. Lorsque la première mi-temps avait touché à sa fin, l'équipe adverse menait de vingt points de plus. Face à cette situation, Isaac s'était adressé à son entraîneur et lui fait part de sa volonté de retourner sur le terrain. Julianne qui avait suivi la scène, le savait rejoints tout en se maintenant un peu à l'écart.
« - Je joue, avait-il dit à son entraîneur en prenant son casque à la main. »
Celui-ci avait acquiescé après l'avoir prévenu, qu'il prenait des risques d'aggraver sa blessure. Mais sa Mamie refusait.
« - Non, Isaac. Tu vas te blesser, dit-elle en posant sa main sur son bras.
- Mamie, fit-il en secouant la tête, tu ne comprends pas...
- C'est important pour lui, intervint Carlos Alonzo. Laisse-le jouer, Rosalie. »
Isaac s'était retourné vers son grand-père et allait lui sourire,lorsque la jeune fille était sortie de l'ombre pour se rapprocher d'eux. L'esquisse du sourire sur le visage d'Evans s'était figé en un sourire un peu effrayant. Pendant quelques secondes qui avaient paru interminables, un silence s'était imposé. Seule mamie avait osé le briser.
« - Julianne, avait-elle fait en souriant, l'air gênée. Vous êtes venue également ?
- Oui, mamie, avait-elle répondu en regardant l'épaule d'Isaac. Isaac, l'avait-elle salué en s'avançant vers lui. "
Il l'avait dévisagée avec colère.
- Quoi ? Avait-il sèchement questionné.
- Que s'est-il passé ? Avait-il demandé doucement, ne tenant pas compte de son ton un peu trop sec.
- Un joueur de l'équipe adverse m'est tombé dessus.
- Et tu souhaites retourner sur le terrain ?
- Evidemment, Davis ! J'y vais. »
Il avait été sur le point de remettre son casque sur la tête lorsqu'elle avait eu le malheur de poser sa main sur son bras.
« - Tu es blessé, Isaac, et en y retournant tu risques clairement d'aggraver cette blessure, l'avait-elle mis en garde avec un petit sourire chaleureux. »
Il l'avait toisée méchamment de ses orbes noires avant de lancer.
« - Et tu me proposes quoi ? De rester ici et de les regarder se faire massacrer, alors qu'ils ont besoin de moi ?
- Je te comprends, mais ce n'est qu'un sport. Tu vas tout de même pas bousiller ton corps...
- Ce n'est pas qu'un sport ! C'est important pour moi ! avait-il rectifié en repoussant sa main. »
A ce geste, elle avait bien compris que la fissure qu'elle avait crainte dorénavant bel et bien là. Toutefois, elle avait tenté le tout pour le tout n'imaginant même pas une seconde les vérités qu'elle allait essuyer...
« - N'y va pas, Isaac, s'il-te-plaît, avait-il supplié en vrillant ses pupilles douloureuses aux siennes. Je ne veux pas que tu souffres ni moralement, ni physiquement, avait-elle confié en se rapprochant de lui de nouveau.
- Et tu penses peut-être, que je suis un lâche qui va abandonner ses compagnons juste parce qu'il est un peu blessé ? Tu penses réellement que je suis ça ? Avait-il répété comme s'il avait du mal à y croire. On a tous voulu gagner cette compétition c'est pour ça que je ne peux pas les décevoir au dernier moment. Je dois coûte que coûte leur faire gagner ce tournoi étant le capitaine ! Lui avait-il avoué en dardant sur elle un regard noir qui l'avait terrifiée.
- Mais tu ...
- Tu n'es qu'une égoïste qui ne pense qu'à elle. »
Son souffle s'était heurté à l'entente de ces paroles.
« - Ce n'est pas toi qui vas m'empêcher de jour, Davis. Sois en certaine. Je n'ai pas besoin que t'inquiètes pour moi, alors tu vas sagement rester à ta place et observer le jeu.»
Ravalant ses larmes, elle avait essayé sa dernière tentative.
« - Isaac ne soit pas aussi méchant avec Julianne, intervint Mamie en posant sa main sur son épaule.
- Je ne pourrais pas supporter l'idée de te voir souffrir, avait dit Julianne, les yeux brillants.
- Qu'est-ce qui t'échappe dans « ne t'inquiètes pas pour moi » ? Cesse de te soucier à mon sujet. Donc tu es bien gentille mais au lieu de m'énerver et de m'humilier en me collant comme ça, tu ferais mieux de rentrer chez toi. »
Suite à ces mots durs, elle lui avait effectivement obéis et était retournée chez elle, sans plus insister. Quelques jours s'étaient écoulés et elle avait appris par Thomas qu'ils avaient remporté le match à la dernière minute. Après cet accrochage, Isaac et Julianne ne s'étaient plus revus et quelques semaines plus tard,elle s'était envolée pour la Corée du Sud, ayant trouvé deux stages d'une durée de quatre mois chacun. Contrairement à son séjour aux Etats-Unis, cette fois-ci Isaac ne lui avait envoyé aucun mail. Et elle n'avait guère été surprise. A son retour,après avoir passé une excellent année au côté de son ami et collègue sur-coréeen Tae Kim qu'elle retrouverait en France, Mamie lui avait appris qu'Isaac s'était rendu au Brésil, avec des amis pendant un mois. Lorsqu'elle avait attérri à Roissy Charles de Gaulle, qu'elle n'avait pas été sa surprise lorsqu'elle avait découvert un Isaac Evans l'attendant à l'aéroport. Il était venu la chercher, sur ordre de Rosalie Alonzo.
Après avoir récupéré ses bagages, elle s'était naturellement dirigée vers le parking à la recherche d'un taxi lorsqu'une voix familière avait retentit derrière elle ...
« - Tu n'es même pas capable de penser que j'ai pu me déplacer pour toi. »
La reconnaissant, elle s'était vivement retournée surprise de le voir ici. Incompréhension et choc se mêlaient sur ses traits et elle n'aurait su dire si elle était contente de son initiative ou non... Un an sans contact et voici qu'il était venue la chercher,ordre ou non de Rosalie. Vêtu d'une chemise noire aux manches retroussées, il l'avait dévisagée, impassible.
« - Isaac, l'avait-elle salué en se rapprochant de lui. C'est une surprise que de te voir ici. Comment est-ce que tu as su pour mon vol?
- J'avais quelques trucs à faire à Paris et mamie m'a demandé de venir te chercher. »
Autrement dit, mamie m'a obligé. Sinon je ne serais pas venu.
Voilà ce qu'il avait voulu sous-entendre. Pour lui montrer clairement qu'elle n'était plus touchée par ces agissements, elle lui avait accordée un de ses plus beaux sourires face auquel il l'avait dévisagée quelques secondes. Puis, sans un mot il avait saisi sa valise et l'avait rangée dans le coffre de sa A4 noire tandis qu'elle s'était assise à l'arrière. Un étrange silence planait entre eux durant le trajet et plus les minutes passaient et plus il se faisait lourd à l'image d'une atmosphère étouffante.Ils savaient tous les deux qu'ils auraient dû parler, s'expliquer par rapport à leur vécu et à ce mutisme qu'ils avaient adopté mais personne n'avait souhaité se lancer le premier. C'était lorsqu'elle s'était dit qu'il n'avait véritablement pas changé d'un poil, qu'il avait pris la parole, la surprenant totalement.
«- Comment était la Corée ? Avait-il demandé au bout de vingt-cinq minutes de trajet.
- Un voyage très enrichissant sur plusieurs plans, s'était-elle entendu répondre.
- Je vois.
- Et le Brésil ? S'était-elle enquit face à sa question.
- J'y suis allé avec Zach et Dan. »
Suite à cette réponse, le silence s'était de nouveau ré-installé entre eux. Elle avait entrepris de regarder les plaines vertes défiler lorsqu'elle avait perçu le malaise du jeune homme.
« - Julianne, pour ce qu'il s'est passé la dernière fois,avait-il commencé en se massant la nuque.
- De quoi est-ce que tu parles ? Avait-elle demandé en se redressant
- La fois où ... Tu sais quand je me suis blessé à l'épaule à notre dernière compétition ...»
Evidemment qu'elle s'en était souvenue, comment aurait-elle pu oublier cette soirée où il l'avait traitée d'égoïste alors qu'elle ne s'était souciée que de sa santé...
« - Oui, je m'en souviens, avait-elle avoué en souriant. Bravo pour ce match que vous avez gagné, je n'avais pas eu l'occasion de te féliciter, Evans. »
Suite à ce compliment, il s'était subitement tu et avait entrepris de sonder son regard et son visage par le biais du rétroviseur. Elle en avait déduit qu'il ne comprenait véritablement plus celle qu'elle était devenue.
« - Merci, avait-il fini par dire au bout d'interminables minutes, l'air las . »
Les mains serrées sur le volant, il s'était de nouveau enfermé dans son mutisme, le front plissé. De son côté, elle avait décidé de l'imiter et avait vaqué à d'autres occupations, lui faisant parfaitement comprendre qu'elle n'avait rien à lui dire et qu'il pouvait prendre la parole s'il sentait le besoin de s'expliquer. Ce qu'il avait indéniablement fait...
« - Julianne, je tenais à m'excuser ...
- Tu n'as pas à t'en vouloir, Evans. Tu as très bien fait de me remettre à ma place. Je n'avais pas à interférer de la sorte, devant tout le monde.
- Non pas ainsi ...
- Par ailleurs je pense qu'il n'y a plus rien entre nous mise à part cette formalité dont tu fais preuve depuis tout à l'heure. Le silence a emporté ce couple que tu voulais et je crois bien que nous sommes revenus à la période du lycée. A un point près, je ne te déteste plus, avait-elle précisé en souriant, tandis que son cœur s'était comprimé. »
A ces mots, il avait reporté son attention sur la route et s'était de nouveau enfermé dans un mutisme.
« - Tu y penses encore ? S'était-elle obligée de dire face à cette situation. Je pensais vraiment que tu avais tourné la page sur nous ce soir là, avait-elle dit en souriant, cachant du mieux qu'elle le pouvait le mal qui venait d'enserrer ses côtes. Je te propose d'oublier.
- C'est plutôt une obligation qu'une proposition, Julianne.
- Vois-le comme tu veux. De toute manière j'arrête l'aventure ici. »
Durant son vol, elle s'était encouragée du mieux qu'elle le pouvait pour mettre, la première, sur le tapis le sujet de la rupture. Lui avait entamé la relation et c'était elle qui la terminait. Cela n'aurait pu finir autrement. Il avait vraiment fallu que ce soit elle qui y mette fin sinon elle aurait essuyé une des plus grandes hontes de sa vie. Voulant l'éviter, elle avait pris son courage à deux mains lorsqu'Isaac s'était de nouveau engoncer dans un silence et avait balancé cette proposition.
Après un instant de réflexion, il avait répondu en deux mots et mis fin à leur histoire aussi sèchement qu'il l'avait traitée.
« - D'accord, Davis, avait-il accepté en verrouillant son regard noir à l'ambre. »
Voilà c'est fini ...:( Leur histoire " d'amour " s'arrête ici ? Vous verrez ça dans les prochains chapitres. Mais les péripéties continueront ! :D Parce qu'ils ne sont pas du genre à se lâcher ~~ :P
Je vous laisse découvrir la suite, les ami(e)s ! :D
Des commentaires ? Des votes ? :P
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top