Bonsoir à toutes ! Me voici avec la suite :) J'espère qu'elle vous plaira ;)
Bonne lecture !
« - Julianne ! ».
Elle ouvrit aussitôt les yeux, et se retrouva assise sur un siège de train. Plus de sable chaud, plus de soleil brûlant, plus de vagues, et surtout, plus d'Azaria .... Elle releva la tête pour croiser deux pupilles noires, un peu trop familières. Isaac Evans, les cheveux en bataille, un sourire plaqué sur les lèvres qui n'annonçait rien de bon, la dévisageait.
Il entreprit d'observer le costume de la jeune fille, qui s'était mise à regarder le paysage défiler. Elle pesta intérieurement contre lui. Que pouvait-il faire ici ? Pourquoi fallait-il toujours qu'il vienne gâcher le moment présent lorsqu'elle revivait de si bons souvenirs ? Elle allait changer de musique lorsque sans prévenir, il enleva ses écouteurs et ils retombèrent, mollement, sur ses cuisses.
Elle releva la tête, et le foudroya du regard.
« - Tu serais priée de ne pas ignorer le Grand Isaac Evans, Davis, lâcha-t-il, mauvais. »
Elle lui lança un sourire figé, qui devait sans doute la rendre effrayante.
« - Effrayante. Il baissa son regard sur le pendentif qui était accroché à sa taille. En quel honneur, ce déguisement ? »
Elle darda sur lui, le regard le plus noir possible. Comment osait-il parler de la sorte sur le présent de Madame Kim ?
« - Evans, ne redis plus le mot déguisement pour ce joli hanbok ! Sinon ..
- Sinon, quoi ? Demanda-t-il vivement en s'installant confortablement sur son siège. Il croisa ses deux mains derrière sa tête.
- Tu recevras le même coup de poing que Malefoy a reçu en troisième année, menaça-t-elle d'une voix stridente.
- Me permets-tu de rire, Davis ? Malefoy n'est qu'un lâche et un peureux. Se faire frapper par une fille, comme Granger, et ne pas riposter ...
- Parce que toi, tu riposterais, n'est-ce-pas ? Lança-t-elle, hargneuse.
- Évidemment, répondit-il, doucement, en se remettant droit et en se penchant vers la jeune fille. Il prit son visage en coupe et posa ses coudes sur ses genoux. Tu pensais que je resterais sans rien faire, Davis ?
- Non. Bien sûr que non. Je sais parfaitement que tu es de ceux qui se vengent. Quitte à attaquer une fille, se plaignit-elle en rangeant son téléphone et écouteurs dans son sac à mains.
- Ce qui fait que je suis ...
- ... Une brute. »
Il acquiesça, un sourire charmeur venant ourler ses lèvres. Julianne cala sa tête contre le dossier de son siège et ferma ses yeux. Sa tentative de lui échapper se révéla rapidement vaine. Il était bien décidé, comme à son habitude, à l'embêter jusqu'au bout.
« - Ouvre les yeux, Davis. Je sais que tu n'es pas fatiguée. Tu ne veux pas voir mon visage, c'est tout.
- Tout à fait, répondit-elle en souriant, fausse. Tu es donc prié de retourner à ta place du dessous.
- Je n'ai pas l'intention de le faire, désolé.
- Pourquoi es-tu venu ? Souffla-t-elle, fatiguée par son comportement. Je te manquais tant que ça ? Risqua-t-elle avec une moue un peu dégoûtée.
-Tu me manques toujours, avoua-t-il d'une voix douce. »
Elle le dévisagea, fulminant de rage. Il jouait, encore et toujours. Il savait ce que type d'expression provoquait en elle, il le savait très bien et il s'en amusait, devant elle. Mais il ne se doutait nullement de ce qu'elle préparait pour lui, pour contrebalancer tout ce qui lui arrivait. Alors, elle s'autorisa à ignorer cette remarque, et un silence s'installa entre eux. Elle pivota son visage vers la vitre et vit avec horreur que le train était en arrêt sur un pont qui surplombait, dangereusement, la Seine. Elle rapprocha son visage de la vitre, sans le coller pour autant, et ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle vit que son wagon était vraiment au bord du pont, il n'y avait que peu de centimètres qui la séparaient du rebord. Elle eut le vertige, et son cœur se mit à battre fort, tandis que des images négatives naissaient devant ses yeux...
« - Tu es la future Madame Tae Kim ? »
Il la tira de ses cauchemars éveillés, et elle se retourna aussitôt vers lui. Il observait son hanbok, avec amusement, comme si son costume et elle étaient la distraction du jour, du jeune homme.
« - Madame Tae Kim ? Répéta-t-elle, en haussant un sourcil. Non, mais cette robe est un cadeau de sa mère. Je crois qu'elle m'apprécie beaucoup, avoua-t-elle, dans sa lancée, un sourire aux lèvres. D'ailleurs, cela s'appelle un hanbok et c'est le vêtement traditionnel coréen...
- Je ne suis pas intéressé, trancha-t-il en s'enfonçant dans son siège et en calant sa tête contre le dossier.
- Tu m'écouteras quand même, asséna-t-elle. Ce hanbok est très populaire lors des fêtes. Je suis contente de ses choix, parce que ces couleurs me vont. »
Enjouée par le présent qu'on lui avait offert, elle en oublia même l'identité de son interlocuteur, et s'autorisa à lui sourire et à se confier.
« - Je suis heureuse, Isaac ! Madame Eun-Junk Kim est une femme exquise ! Elle est si adorable et si aimante, la femme de Tae Kim sera la plus heureuse des belles-filles, car elle aura une belle-maman en or ! »
Un sourire dangereux effleura les lèvres de jeune homme, et son regard se mit à briller.
« - Tu voudrais être cette femme, hein, Davis ? Tae Kim te fait fondre et Madame Kim t'as déjà conquise. Il ne me manque plus que la bague et tu seras définitivement Julianne Kim. Hideux, ajouta-t-il avec une grimace. Mais ça te va bien, tu es aussi laide que ton Asiat'. Laideron. »
Elle était choquée par les derniers mots de son ennemi de toujours, comment pouvait-il parler de la sorte de Tae Kim, alors qu'il ne le connaissait même pas ? Elle fronça les sourcils et se rapprocha de lui.
« - Comment oses-tu ?! Il n'est pas laid, et je ne le suis pas non plus. Peut-être que je ne suis pas belle à tes yeux, Evans, mais je t'interdis de m'appeler laideron ! Le menaça-t-elle en mettant une main sur son genou. »
Face à son silence, elle enchaîna telle une furie.
« - T'es vraiment qu'un sombre crétin ! Tu ne les connais même pas et tu les as déjà érigés en mauvaises personnes, enchaîna-t-elle, en colère.
- Je ne t'écoute pas, Julianne...
- Je sais que tu m'écoutes, ou du moins tu m'entends, et ça me suffit ...
- Ne me touche pas, siffla-t-il en bougeant la jambe où la main de Julianne était posée.
- ... Et si à l'avenir, tu vois Tae Kim, je te demanderais de ne pas l'approcher. Je sais que tu me détestes, et que tu aimes me mener la vie, mais c'est pas une raison pour t'en prendre aux personnes auxquelles je tiens ...
- Je t'ai dit de pas me toucher, lâcha-t-il énervé. »
D'un geste brusque, il repoussa sèchement la main de la jeune fille qui alla heurter le fer de l'accoudoir. Elle gémit tandis que la douleur naissait dans ses doigts. Ses yeux s'embuèrent et elle recula sur son siège jusqu'à rencontrer le dossier, les sanglots enflant dans sa poitrine. Elle posa ses yeux sur l'auteur de son mal et le foudroya de son regard, brillant.
« - Tu m'as fait mal, Isaac, le mit-elle en courant, d'une voix faible.
- Tu l'as mérité. »
Sa respiration se stoppa sous l'effet des paroles prononcées. Il venait de la blesser, pour aucune raison valable, et il lui apprenait qu'elle méritait ce qu'elle venait de subir... Elle se promit de faire vivre un enfer à celui qui la malmenait de la sorte. Elle détourna la tête vers la vitre, et remarqua que le train venait d'atteindre sa ville. Elle massa doucement ses doigts endoloris. Elle ruminait de colère contre lui, silencieusement. Elle avait envie de lui jeter son sac à main en pleine figure, pour qu'il souffre, qu'il se débarrasse de ce visage fermé.
La journée avait pourtant si bien commencé, comment pouvait-elle se finir sur une telle note, mêlant haine et colère ?! Ils avaient pris la malheureuse habitude de se retrouver dans le même train. Le silence n'étant pas chéri par le jeune homme, il s'était toujours senti obliger d'engager une conversation reposant sur des insultes et des répliques bien placées, balancées pour atteindre l'interlocuteur en plein cœur. De son côté, elle ne parvenait jamais à l'ignorer, il aboutissait à son objectif qui était de la faire enrager.
Le train finit par s'arrêter, et Julianne se leva rapidement pour se diriger vers les escaliers. Elle descendit les marches et posa pied à terre, tout en tenant son costume par les plis de la taille. Elle ignora Isaac qui la suivait de près. Elle monta sur l'escalator qui la conduirait à la passerelle qui leur permettrait de sortir de la gare et elle traversa la place centrale, surplombée par une fontaine représentant une femme tenant un plateau duquel l'eau jaillissait joyeusement.
« - Davis, se permit-il, une dernière fois, d'une voix dont on ne percevait aucune émotion.
- Rentre chez toi, et oublie-moi. Merci. »
Elle accéléra la cadence, mais ce costume ne lui permettait pas de marcher plus vite, et encore moins de courir. Elle n'avait pas non plus les chaussure adéquates pour détaler et s'éloigner de lui... Sans crier gare, il la retint par le poignet, la stoppant, immédiatement.
« - Qu'est-ce-que tu .., commença-t-elle en essayant de dégager sa main.
- Montre-moi ta main, ordonna-t-il, doucement. »
Elle se retourna vivement, faisant voler les mèches rebelles qui s'étaient échappées de son chignon. Elle avait cru mal entendre. Isaac avec une voix douce, un air concerné, et une volonté de réparer ce qu'il avait fait... Elle ne connaissait pas cet air et craignait le pire. L'homme qu'elle avait en face d'elle était une énigme qu'elle n'avait jamais su résoudre, malgré toutes ses vaines tentatives.
« - Qu'est-ce-que tu as dit ? »
Il la dévisagea un instant, intensément, comme si il essayait de lui transmettre un message, de lui faire comprendre quelque chose. Mais elle n'en saisit pas le contenu. Son regard glissa le long de son bras, pour finalement, se poser sur la main qu'il avait lui-même blessé quelques minutes plus tôt. Il tendit le bras pour la saisir, lentement, comme s'il lui demandait l'autorisation. Accord qu'elle lui donna, sans s'en rendre compte. Il frôla sa main, puis voyant qu'elle n'émettait aucune résistance, il l'enveloppa de ses doigts avec une tendresse qu'elle ne soupçonnait pas chez lui. Sa peau frémit au contact de la sienne, et son cœur, reconnaissant cet homme, manqua un battement.
Elle n'était plus en mesure de dire quoi que ce soit, sa volonté de riposter fondit comme neige au soleil. Quand bien même elle aurait voulu le repousser, ni sa langue, ni son corps l'auraient aidée. Il venait d'encercler Julianne de l'aura qu'il dégageait, la tenant ainsi prisonnière. Il venait de la prendre au piège avec le regard qu'il avait ancré dans le sien, un regard qui se voulait explicatif, démonstratif... Il réussit à stopper tous ses sens, et elle n'était consciente que de l'homme qui lui faisait face, qui la domptait d'une seule parole, d'un coup d'œil, d'un seul toucher à la caresse aussi légère qu'une plume. Elle se rendit compte encore une fois, pour son plus grand malheur, qu'il était l'homme qui pouvait faire battre son cœur de douleur et l'apaiser de douceur.
Petit à petit, le bruit des trains, des voitures, et des Mantais disparurent. Tout devint calme, très calme. Il n'y avait plus personne autour d'eux. Ils avaient été isolés, transportés dans une autre dimension où le Soleil était encore plus brûlant. Elle fut enveloppée par une douce chaleur qui la réchauffa entièrement, traversant sa peau et atteignant les tréfonds de son âme. Un bien-être s'empara d'elle tandis que cette flamme caressait chaque blessure qu'on lui avait infligé, et qui menaçait de se réveiller à chaque altercation. Elle laissa son regard se fondre dans les pupilles noires du jeune homme, similaires à deux lacs profonds. Sauvages. Fascinants. Qui appelaient à la noyade. Ainsi, Julianne Davis se noya dans ce cours d'eau indomptable. Elle laissa son corps, inerte, flotter au bord de l'eau, bercé par les petites vagues qui naissaient à la surface. Le regard ancré au sien, elle eut l'impression qu'à cet instant là, ils étaient plus proches qu'ils ne l'avaient jamais été. Sa main caressait toujours ses doigts, perpétuant cette source de paix.
Un bruit strident la fit sursauter, et elle fut arrachée à cette quiétude irréelle. Il se manifesta, une fois de plus, et elle reconnût le son d'un klaxon de voiture.
Il lâcha sa main et elle la récupéra immédiatement. La chaleur se dissipa aussitôt, les confrontant de manière brutale, à une réalité qui était à des années lumières de ce qu'ils venaient de vivre.
« - Davis, je voulais pas ...
- Stop, le coupa-t-elle en soufflant. Ça suffit, Isaac. »
Sur ces mots, elle tourna les talons, et traversa la route, le cœur battant à toute allure.
* * *
Il la voyait s'en aller, marchant rapidement, vêtue de cet habit coréen au nom imprononçable. Comment pouvait-elle se promener dans Paris, habillée de la sorte ? Aimait-elle attirer l'attention de cette façon là ? Il remonta son regard qui se posa sur son chignon volumineux, et réalisa qu'elle adoptait souvent cette coiffure ces jours-ci, alors qu'au lycée, sa queue de cheval l'accompagnait toujours. Il se mit à son tour à marcher pour rejoindre la rue des Trois Soeurs, les poings serrés dans les poches de sa veste en cuir marron.
Il était en colère contre la jeune fille. En colère contre le fait qu'elle l'ignore, contre cette tenue idiote, en colère contre ce Tae Kim qui se permettait de prendre de plus en plus de place, contre cette Madame Kim qui la séduisait, et contre Julianne qui se laissait facilement charmer. Mais, il l'était aussi vis-à-vis de lui-même, il n'avait pas voulu la blesser de la sorte. Il s'en voulait, sentir la chaleur qui irradiait de ses doigts endoloris lui avait déplut. Il voulait seulement qu'elle cesse de lui parler de ces Coréens, à la bonté profonde et à l'amour débordant, et surtout qu'elle retire cette main qu'elle avait posé sur son genou. Il n'aimait pas qu'on le touche, et supportait encore moins le toucher de Davis.
Il s'arrêta à une boulangerie et acheta une canette. La boisson froide dessécha sa bouche pâteuse et réveilla tout son corps.
La dernière scène avec la jeune fille, il ne l'avait pas comprise, et surtout, il ne l'avait nullement souhaitée. Il voulait seulement effacer le mal qu'il avait fait naître en elle, sur un coup de tête. L'énervement avait atteint son comble quand elle lui avait demandé de ne pas approcher le coréen, comme si cet homme était faible et qu'elle se devait de le protéger de la bête dangereuse qu'Isaac était. Les paroles en plus de sa main, l'avaient perturbé plus que de mesure et la sienne avait agi d'elle-même. Il savait qu'il y était allé fort, il l'avait entendu dans la plainte qu'elle avait poussé quand ses doigts s'étaient cognés contre l'accoudoir, et il avait aperçut un éclat de douleur dans ses yeux rendus humide. Les mots qui avaient suivi avaient jailli d'eux-même, tout comme le regret qui s'était déversé sur lui dans la foulée.
Les mots n'étant pas ses amis et ne sachant pas les manier, il avait essayé d'effacer pour la première fois son acte comme Mamie s'y prenait lorsqu'il était petit et qu'il venait de se blesser en tombant. Elle lui caressait doucement la partie endolorie et lui promettait que demain la douleur ne se ferait plus sentir. Il ne comptait pas dire à la jeune fille que le lendemain le mal ne se manifesterait pas à coup sûr, de toute manière c'était faux, mais il souhaitait lui faire comprendre à travers cet acte qu'il reconnaissait être allé trop loin. Elle s'était laissée faire, à sa grande stupéfaction. Il y était allé doucement, pour chercher à obtenir son accord, chose qui l'avait également surpris venant de chez lui, car habituellement il passait volontiers outre. Et elle ne l'avait pas repoussé, ni rejeté.
Elle avait accepté ce soudain élan de douceur qui les avait surpris tous les deux. Il ferma les yeux tandis que l'image de la jeune fille se dessinait sous ses paupières. Elle s'était montrée accueillante et docile comme jamais. Il avait du mal à y croire, elle qui se montrait toujours sur ses gardes, prête à bondir comme une lionne. Ce moment paraissait être un songe.
Les paroles de Camélia lui revinrent en mémoire et leur sujet de discussion le frappa au visage, de plein fouet.
Pourquoi Isaac ? Avait-elle demandé ...
La douceur ne s'était jamais manifestée parce qu'ils n'avaient jamais essayé. Mais quand elle daignait se montrer, comment devaient-ils réagir ? La réponse s'imposa à lui, d'elle-même. Ils ne savaient pas comment réagir. Ils perdaient le contrôle des événements, et s'en remettaient à l'autre. Ainsi, il s'en était remis à son accord, et Julianne s'en était remise à lui, lui offrant cette main et une trêve dans cette guerre qu'ils se vouaient. Ce sentiment de bien-être fit écho à un souvenir du passé, époque où ils étaient ensemble. Il se souvenait de cette fois où il l'avait regardée avec une légère intensité dans le regard, avec l'envie, le besoin de la sentir contre lui. Mais cette affection qu'il avait ressenti durant ces quelques mois, aujourd'hui elle n'était plus. Il le savait, il le sentait. Ce souvenir de leur vécu ne lui apportait rien.
Toute colère envolée, il secoua la tête tandis qu'un sourire venait ourler ses lèvres charnues. Le temps et leurs différends avaient emporté l'amitié qu'il lui portait. Ne subsistaient plus que certains sentiments plus tenaces, mieux ancrés en lui. Ses lèvres s'étirèrent davantage alors que la réalité d'aujourd'hui s'imposait à lui.
Que ce soit dans la colère ou dans la tendresse, Isaac Evans menait la danse, étant le mieux armé.
C'était sous un éclat de rire, qu'il entra chez lui, heureux de la nouvelle qui venait d'illuminer sa soirée.
« - Quelle journée ! » murmura-t-il en montant les marches qui le conduiraient à sa chambre.
Les années pouvaient passer, le temps pouvait étouffer ce qu'ils avaient été l'un pour l'autre, mais il ne pouvait venir à bout de l'emprise que le jeune homme avait sur la jeune fille. Il pouvait la faire hurler de rage et l'adoucir d'une caresse ; la dompter d'une parole et l'emprisonner de son regard. Même à vingt-deux ans, trois ans après leurs années de lycée, il avait l'impression de retourner en arrière et d'affronter sa meilleure ennemie sur leur champ de bataille.
Il se débarrassa de sa veste puis de son t-shirt gris qu'il balança dans la corbeille à linge, avant de se poster devant le miroir de son armoire en acajou. Il détailla le reflet, quasi-parfait, que ce dernier lui renvoyait, et c'est avec un sourire de satisfaction, ressemblant davantage à un enfant de dix ans qu'à un homme de vingt-deux ans, qu'il lança :
« - Le Jeu peut reprendre, ma Davis. La pause de deux ans est dorénavant terminée. Ton Quaterback préféré est de retour pour t'en faire voir de toutes les couleurs. »
Alors je ne sais pas pour vous, mais moi, J'ADORE les dernières paroles d'Evans !!! <3
Je sais qu'il n'est pas très long, comparé à ce que je vous offrais avant, mais la longueur reviendra petit à petit. :) En ce moment je suis un petit peu occupée, le prochain chapître se fera un peu attendre. Mais je promets de vous offrir plusieurs chapitres avant d'aller en vacances, parce que je ne risque pas d'avoir un fabuleux accès à Internet dans mon village pakistanais. xD
Tandis que Julianne prépare de son côté une petite ( ? ) revanche sur toutes ces années de torture psychique et émotionnelle, Isaac plonge dans le passé et enfile de nouveau son rôle d'abruti ;) Son retour n'était pas grand-chose par rapport à ce qu'il lui réserve, maintenant. ~~ Julianne l'aura-t-elle mérité ?
Les gentils garçons c'est pas mon truc, je vais vous montrer, à travers Isaac et à travers Jullian, ce que moi j'aime xD au risque de paraître pour une folle. ^^
A Bientôt,
Fidèlement vôtre,
Miss-Key.
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