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Mon réveil sonne. J'essaie de bouger mais mon poignet me fais horriblement mal. Par réflexe, je viens le mettre contre mon ventre de manière à l'immobiliser le plus possible. Je l'observe. Deux bosses sont visibles sur le côté gauche de mon poignet droit... Doubles fractures. Encore. Ils peuvent pas frapper autre part?

Je me lève et marche. Mauvaise idée. Je jette un coup d'oeil sur ma cheville gauche. Elle est enflée. Encore. Je boite jusqu'à la cuisine de mon petit appartement et, de ma main libre, attrape la bassine sous l'évier que je remplis avec de l'eau froide. J'ouvre mon frigo, puis le réfrigérateur et attrape des glaçons. Je verse ces derniers dans le récipient.

Faisons un peu de souplesse. Je monte ma jambe à hauteur de levier contenant mon "remède" puis le glisse dans l'eau glacé non s'en lâché une petit cri. Ça fait du bien! J'en profite pour mettre mon poignet aussi.

J'attrape une boite d'anti-douleur dans le tiroir adjacent à l'évier. Merde. J'ai pas de verre. Bon bah on va attendre. Mon pied, ainsi que mon poignet restent bien une demi-heure dans l'eau. Quand je décide de les retirer, ils sont tous frippés. Dégueulasse.

Avec le torchon que j'avais préparé à côté de moi, je m'essuie le poignet avec précotion. Les deux bossent sont toujours visibles mais l'inflammation a réduit. Il en est de même pour ma cheville. Sûrement une foulure car rien n'indique que l'os est casser. Je me suis déjà cassé la cheville. La douleur que je ressens là, n'a rien à voir avec la douleur que j'avais ressentis quand j'avais entendu l'os de mon articulation se brisé.

Maintenant, je peux aller me prendre un verre pour mon médicament. Je le prends directement puis m'installe sur le petit canapé tous troué que j'avais réussi à trouver d'occasion. Je ne prends même pas la peine d'allumer la télé que je n'ai pas et attrape le livre que j'avais commencé la veille. Mercy Thompson de Patricia Briggs... Le duo Adam/Mercy... Mon dieu je fonds.. Ils sont tellement mignon.

Mon téléphone sonne. Bien évidement, il est à l'autre bout de l'appartement. Sinon, ce n'est pas amusant. Au passage, c'est un téléphone à clapet. Vous savez, le téléphone avec le clavier mélanger avec les numéros. Et si on veut la lettre "c" on doit appuyer trois fois sur la touche 1. Bah voilà. Ça, c'est mon téléphone.

"Maxime Ball, j'écoute.
- Maxime! T'es où? demande Louise, une collègue de boulot.
- Bah chez moi pourquoi?
- Tu devrais déjà avoir commencé ton service!
- Mais non, nous sommes mardi je ne travaille pas aujourd'hui.
- Maxime. On est samedi.
- Quoi? Mais c'est pas possible!
- Tu as pris un coup sur la tête ou quoi? s'inquiète Louise.

Et de ce fait, je n'en n'avais pas pris qu'un.

- Ecoute Louise, je ne pourrais pas venir aujourd'hui. Ni demain. Ni après-demain. Je ne peux plus faire serveuse.
- Qu'est ce qui t'arrive Max?
- Laisse tomber Lou. Je passerai quand je pourrais donné ma lettre de démission.
- D'accord. J'en informe le responsable... Prends soin de toi Maxime.
- Toi aussi Louise."

Je raccroche. Tom me le payera. Lui et toute sa bande. À cause d'eux, j'ai perdu le seul boulot que j'avais pour payer mon petit appartement...

C'est vraiment une journée de merde... En parlant de journée, il faudrait peut-être que j'aille à l'hôpital pour un scanner et des radios... Je repense à mon compte en banque. Non. Pas d'hôpital.

J'attrape un annuaire téléphonique et recherche le nom d'entreprise suceptible d'avoir besoin d'une secrétaire. Le travail assit m'handicapera moins que le travail debout. Mes articulations supporteront mieux le poids de mon corps sur une chaise.

Après une multitude d'appels et de réponses plus ou moins courtoises, je raccroche. J'en ai marre de toute façon.

J'essaye de marcher. La douleur n'est casiment plus là. Finalement, ça devait surement être le coup que j'avais reçu la veille. En revanche pour le poignet. Il est vraiment cassé. Je pars chercher une bande et me la passe autour de l'articulation. J'ai l'habitude maintenant.

Un an et demi que Tom et sa bande s'amuse à me tabassé. Dès qu'ils me voient. J'y ai le droit. Et le pire, c'est que je me laisse faire. Je pourrais très bien me défendre et je suis sûre que je leurs mettrai une bonne raclé... Mais je ne fais rien. Et encaisse les coups. De toute façon, il n'y a rien d'autre à faire...

Cette bande de personnes intellectuellement réduites s'est mis en tête de venger l'un des leurs que j'avais, je l'admets, littéralement fracassé avec mon plateau au self. Ce connard m'avait passé une main au cul. Normal que je riposte non?

En revanche, je dois m'estimé heureuse qu'ils n'aillent pas plus loin dans leur agression... C'est l'une des raisons pour lesquelles je ne me rebelle pas non plus. Si je montre une sorte de résistance, ils voudront pousser le bouchon plus loin. Et je ne veux pas. Je prends, j'encaisse les coups et ne dis rien.

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