36

TykenaProduction.©


-
















2 ans plus tôt.





















Il n'est plus la.

Mon bébé n'est plus là.

Mon ventre est vide.

J'ai tout perdue.

Je n'ai plus rien. Plus aucune raison de rester en vie.

Le docteur, à présent, parlait, m'expliquant mon état mais moi je ne l'écoutais pas.

Pourquoi faire ?

De toute façon je compte me tuer.

Je veux en finir.

Je ne peux plus continuer comme ça, c'est assez.

Depuis ma naissance je ne vis que dans le mal. Depuis ma putain de naissance : je souffre.

Je n'ai jamais été heureuse. Jamais.

Alors je ne vois pas pourquoi je continuerais de respirer.

Cet air est polluée.

Docteur - Madame... ? Vous êtes toujours là ?

Je lève la tête et il pouvait voir le vide dans mes yeux.

Il soupire faiblement.

Docteur - Écoutez... vous êtes jeune et vous avez toute votre vie devant vous. Vous aurez plusieurs occasions de refaire un enfant..

Je hoche la tête négativement.

- ...vous ne comprenez pas.

D'ailleurs, personne au monde m'a déjà comprise.

Personne.

Si quelqu'un, sur cette terre, me comprenait , je n'allais jamais être dans cet état aujourd'hui.

Je n'ai pas goût à la vie.

J'ai rien du tout.

Il me regarde et ne dit rien en esquivant mon regard.

Docteur - Est-ce qu'un psychologue pourra vous aider ?

Il lève les yeux vers moi.

- Non. Je veux rester seule.

Il hoche la tête et s'en va.

J'essuie mes larmes qui coulaient depuis tout à l'heure mais j'ai recommencé à pleurer par manque de force et par douleur.

Je me sentais triste.

Je me sentais seule.

J'avais mal partout.

Je n'en pouvais plus.

Par énervement, j'enlève tous les sondes qui étaient reliés à moi.

Je les arrache violemment et les lance à terre.

J'enlève mes lunettes d'oxygène qui m'aidaient à respirer et je la jette à terre aussi.

Si je dois mourir asphyxié : qu'il en soit ainsi.

Et je le ressentais d'ailleurs.

Je ressentais petit à petit le manque d'air.

Je me suis couchée sur le lit, regard fixé au plafond et larmes coulant tout au long.

Je gardais la bouche mi-ouverte. J'en avais besoin pour m'aider à prendre quelques fois de l'air.

Vous allez vous dire que je suis suicidaire, que j'essaye de me tuer a petit feu, etc.

Et vous avez totalement raison.

Je cherche la mort.

Elle me tourne autour depuis des années et des années, attendant mon affaiblissement. Et bien je lui donnes en cadeau mon âme.

Je veux partir.

Je n'ai plus rien à foutre ici.

Et en plus, de toute façon, même si je meure pas maintenant par manque d'air, je vais quand même mourir sous les coups de Naïlam prochainement.. ça reviens au même non ?

Le manque d'air se sentait.

J'avais beaucoup de mal à reprendre de l'air.

Mon cœur ainsi que mon corps est beaucoup trop faible pour que je puisse respirer seule, manuellement, alors c'est pour cela que la bonbonne d'oxygène était à ma disposition.

Je pose une main sur mon thorax en sentant des fortes douleurs à l'intérieur.

La porte s'ouvre sur Enora, l'infirmière qui m'a "calmé".

Enora - Couc- oh mon Dieu !

Elle à vite attrapé le masque d'oxygène qui était relié à un autre fil et me le colle directement sur mon nez.

Je continuais à faire couler mes larmes tout en reprenant de l'oxygène par le masque.

Je la vois appuyer sur le bouton rouge tout en gardant le masque sur mon nez et ma bouche.

Elle me regarde et je la voyais me demander si j'allais bien. Elle cherchait à me faire réagir mais moi.. je n'ai plus de vie.

Elle a pris sa mini-torche pour vérifier mes yeux et tout le reste.

La porte s'ouvre sur du renfort et au même moment, je perdis connaissance.

__

Je me réveille avec les lunettes d'oxygène qui m'ont été remise et mes sondes, également.

À mon réveil, je me suis directement souvenue de ce qui s'était passé et ça m'a affaiblie et attristé au même moment.

Alors je n'ai pas bougé.

Je soupir en regardant autour de moi.

Personne.

Il n'y a personne.

Je regarde le plafond et pense à rien.

Absolument à rien.

J'écoutais tout simplement le bruit que faisait la machine et c'est tout.

Après une dizaine de minutes, la porte s'ouvre enfin sur qui ?

Sur le tueur de mon enfant.

Il me regarde et fait un mini-sourire tout triste.

Naïlam - T- tu vas bien ?

Je le regarde et regarde ensuite le plafond sans même prendre la peine de lui répondre.

Je voulais lui enfoncer un couteau dans le cœur.

Comme il me l'a fait à moi en tuant mon bébé.

Je voulais lui faire la même.

Je voulais qu'il ressente ma douleur.

Naïlam - Eleyzia..

Je continuais à regarder mon plafond.

Il n'aura plus jamais de mon attention.

Mon enfant est mort, que va-t-il faire d'autre ?

Les photos ?

Qu'il les poste.

Que tout le monde voit une jeune femme droguée se faisant violer.

Ce n'est plus mon problème.

L'autre Eleyzia s'en aurait soucié. Mais moi : absolument pas.

Naïlam - Notre bébé sera mieux là-haut, tu ne crois pas ?

Je lâche un rire presque silencieux et ironique.

Mes larmes ont coulé en même temps.

- ...je t'ai toujours détesté et tu l'as toujours su.. mais tu as continué à te voiler la face..

Du coin, je le vois troublé par ce que je venais de dire. Sûrement qu'il ne s'attendait pas a ce que je parle.. 

- Tu détruis continuellement tout ce que je construis. Tout. Pourquoi ?

C'était une question rhétorique, bien sûr. Je connaissais la réponse.

- Parce que tu es une ordure Naïlam. Une vraie ordure.

Naïlam - Eley-

- Tu n'avanceras jamais dans la vie, tu ne réussiras jamais dans la vie, tu ne seras jamais normal mais tu seras toujours un monstre.

Mes lèvre s'est mise à trembler.

- ...le monstre qui a tué mon enfant..

Naïlam - Je ne l'ai pas tué !

Je ne dis rien mais continue a regarder le plafond.

Il s'est approché de moi et s'est assis sur le lit.

Naïlam - Quand on rentrera à la maison.. tout se pa-

- *rire moqueur* Tu crois vraiment que je viendrai avec toi Naïlam.. ?

Démon - Quoi ?

Naïlam - Quoi ?

- Tu es tellement bête.

Je l'ai enfin regardé et j'ai soutenue mon regard comme never.

- C'est fini entre nous. Et tu dois l'accepter.

Naïlam - Ah ouais ? Et t'oublies toutes les photos que j'ai sur toi ?! Tu as oublié que je peux gâcher ta vie ?!

- Fais le si ça peut te faire plaisir...

Je retourne mon regard vers le plafond.

- ...qu'est-ce que j'ai à perdre ?

Il n'a rien dit et de coin de l'œil je voyais qu'il était mal.

- Tu as gagné.. tu as pris la vie de mon enfant alors tu as gagné... félicitations.

Mes larmes ne cessaient pas de couler.

Il me regarde quelques secondes avant de :

Naïlam - Alors je vais te tuer El-

- Je ne te demande que ça. Met fin a cette vie inutile, pitié.

Il s'est arrêté sûrement en étant choqué.

Boy, j'ai rien à perdre.

Fais ce que tu veux maintenant.

Il sort enfin en claquant la porte.

Je fonds en larmes en me recroquevillant sur moi-même tel un fœtus.

I can't..

__

Je ne voulais rien avaler.

Depuis hier que je ne mange pas.

Je n'ai plus l'appétit.

Je veux rien faire bordel.

Si ce n'est que de pleurer. J'ai pleuré toute la nuit je crois. Je n'ai pas réussie à dormir et maintenant j'ai un mal de tête horrible.

De base, je peux sortir cet après-midi ou demain matin.. je sais plus trop.

Mais bon.. je sais même pas qu-

La porte s'ouvre sur Naïlam.

Eh lui aussi, c'est un forceur.

Je me retourne sur mon lit tout en lui tournant le dos. Rien qu'il me calcule.

Naïlam - On s'en va.

Je lâche un ricanement sans bouger.

Naïlam - Je t'ai parlé.

- Et je t'ai ignoré.

Il ne dit rien pendant quelques secondes avant de faire le tour et m'attraper par la nuque.

Naïlam - Je t'ai dit qu'on dégage d'-

Je ne sais pas par où ni par quelle force mais je lui ai mis un coup de poing en plein milieu du visage.

Même moi j'étais choquée.

Je le regarde quelques secondes tout en étant choquée.

Il m'a regardé et a attrapé ma main avant que je n'appuie sur le bouton rouge.

Il me colle par le cou contre le matelas.

J'ai voulu crier mais il a mis une main sur ma bouche.

Il est en train de bloquer l'oxygène via le fil ce con.

Je me débattais comme jamais.

Naïlam - Je suis recherché par la police alors je te le promets par tous les dieux que je ne partirai pas sans toi. Si je dois mourir, tu mourras avec moi, alors maintenant tu vas m'écouter attentivement !

Je me suis arrêtée au moment où j'ai sentie une chose froide contre mon cou.

J'ai baissé les yeux pour voir une arme.

Naïlam - Tu sais qui est sur Bordeaux en ce moment ?

Il enlève lentement sa main et fit pression sur l'arme pour me prévenir de ne pas ouvrir ma gueule.

Naïlam - Ton fils de pute de Bryan. Cet enfoiré me traque et te cherche. Il veut ma tête et j'ai pas du tout envie de la lui donner.

Quel poète ce Naïlam, quel poète.

Naïlam - Alors maintenant toi et moi on va s'en aller et disparaître dans la nature avant qu'il débarque ici. Est-ce que c'est clair ?

Je lève les yeux vers lui et avec une très grande assurance :

- Sinon quoi ?

Il me regarde en mode "tu veux mourir ou quoi".

- Tu sais que je cherche à mourir et tu viens me menacer avec une arme ? Tu attends quoi ? Appuies.

Il ne dit rien sûrement choqué.

- APPUIES !

Il se détache de moi lentement et recule.

- Tu n'as même pas de couille pour terminer ce que tu as commencé.

Naïlam - Tu veux que je termine ce que j'ai commencé ?!

Il charge son arme.

Naïlam - Alors je vais aller tuer Bryan. On verra si tu auras la même réaction que celle-ci.

Je ne dis rien et le regarde.

Naïlam - Ah là tu fermes mieux ta gueule hein ? Alors tu veux me faire fermer ma gueule comment maintenant ?!

Je le regarde avec rage dans la gorge.

Naïlam - Vas-y dis un truc !

- Je te souhaite tout le bonheur du monde Naïlam, tu en as besoin. Je prierai pour toi tous les jours. J'en raterai jamais un, crois-moi.

Ça l'a déstabilisé.

Il m'a regardé et j'ai vu qu'il s'est décontracté.

- Mais si tu touches à Bryan, tu auras des tas de problèmes avec moi, je te l'assure.

Il me regarde quelques secondes et contracte sa mâchoire.

Naïlam - Je viendrai te chercher.

Et il sort comme un voleur.

Je me recouche en soupirant.

Ehoh ange de la mort, tu es où ?

__

Après avoir dormi pendant au moins 2-3 heures, le sommeil avait disparu.

Il était 16 heures à présent.

Et je ne fais rien.

J'étais assise sur le lit, à regarder mes doigts.

Enora entre dans la chambre avec mon plateau.

Enora - Salut salut.. je te ramène ton plateau..

Je regarde le plateau avec le regard vide et dévie ensuite mon regard vers mes doigts.

Je l'entends soupirer et déposer le plateau sur la table.

Enora - Tu dois manger sinon on sera obligé de te nourrir avec des sondes..

Je ne dis rien et je sens sa main sur mon épaule.

Je fis un mini-sursaut par réflexe. Elle enlève directement sa main pour ne pas m'apeurer.

- ...désolé, une mauvaise habitude... seulement.

Elle me regarde quelques secondes et soupire.

Enora - Je vais te laisser..

Elle s'en va vers la porte mais je finis par l'interpeller.

Enora - Oui ?

- Est-.. est-ce que je peux un peu aller marcher ?

Enora - Bien sûr.. mais c'est mieux si je viens avec toi. Tu veux un peu marcher dehors ?

Je hoche la tête négativement.

- Ici, à l'hôpital.

Enora - Oh, étrange proposition *rire* mais pourquoi pas ? Tu veux aller où ?

- ...maternité.

Elle me regarde quelques secondes et hoche la tête positivement.

__

Ce n'est que 15 minutes après que je me suis trouvée devant cette vitre.

Cette vitre où derrière dormait une dizaine de bébé, chacun dans son petit berceau.

Je les regarde tous un par un. Ils sont tellement magnifiques..

Ma lèvre s'est mise à trembler et j'ai baissé ma tête pour ne pas que les gens autour se posent des questions.

Enora caresse mon dos pour me rassurer mais moi ça n'allait pas.

Mon enfant est parti de ma faute.

Je l'ai perdue.

Je n'ai pas su le protéger.

Je suis quel genre de mère moi ?!

Quel genre ?

Et quand je regarde tous ces bébés.. tous ces magnifiques bébés.. je me demande que leurs mères ont dû faire des choses impensables..

Mais moi ?

Je n'ai rien fait, rien du tout.

Je suis mauvaise.

Je suis une mauvaise femme qui ne sais pas garder un homme et je suis une mauvaise mère qui ne sais pas garder un bébé.

Enora - Ne t'attristes pas ma belle.. tu auras tout le temps qu'il faudra..

Elle s'est arrêté de parler en entendant des pas de course venant vers nous.

Infirmière - On t'a cherché partout Eno' ! La police est là !

A l'entente de cette phrase, je tourne la tête et vois, au même moment Bryan rentrer dans l'allée où j'étais.





















2 ans plus tard.



















- Je te dis pas que quand je l'ai vue..

J'essuie une larme.

- Je me sentais rassurée.

_

E.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top