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TykenaProduction.©
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2 ans plus tôt.
Je regarde les messages toujours bouche bée.
Cette femme vient d'accoucher.. d'un enfant de Naïlam..
Je-
- Oh putain de sa mère.
C'est parti comme ça, c'était- c'était la pression, le choque, l'énervement, la rage, la tristesse..
J'étais dévasté.
Je continue à lire les messages pour voir qu'il était.. doux, calme.. il n'est pas comme ça avec moi.
Je verrouille le téléphone et le dépose sur le lit.
J'étais..-
Je sais pas.. je n'ai jamais été aussi mal que ça. Je n'ai jamais été aussi énervé que ça.
Je n'ai jamais été aussi triste que ça, j-
Oh non..
Oh non non non non..
Je me met assise et fonds en larmes.
Putain moi qui rêvait de lui donner son premier bébé, moi qui rêvait d'être la SEULE mère de ses enfants, ce- ce mec a un enfant avec une autre femme.
Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça Seigneur ?
Mh ? Qu'est-ce que j'ai fait qui ne t'a pas plu ?
Je prie jour et nuit pour ce mariage, je prie jour et nuit pour Naïlam, je prie jour et nuit pour être une femme digne d'être avec lui, ça fait depuis 5 années, 5 années que je prie pour cet homme ! 5 ans bordel ! 5 ans !
Et aujourd'hui il a un enfant d'un mois ou deux venant du vagin d'une autre !
J'ai fait passer des choses inimaginables avec Naïlam. Inimaginables !
Et maintenant..
Je me lève et essuie mes larmes avant de mettre mon pantalon de pyjama et son t-shirt.
La porte de la salle de bain s'ouvre.
Je le regarde et l'émotion, la pression, le choque, la tristesse ont pris le dessus.
J'ai mis ma main sur ma bouche et j'ai pleuré en reculant vers le mur.
J'étais détruite, il m'a détruite.
Je n'ai jamais pleuré d'une si grande tristesse comme ça, jamais.
Naïlam - Woh woh woh eh princesse qu'est-ce qu'il y a ?!
Il s'approche de moi et attrape mon bras.
Je le pousse avec le peu de force que j'avais face à lui.
Naïlam - Eleyzia !
- Maintenant dis-moi la vérité.. j'en ai marre, dis-moi la vérité pour une fois de ta vie.. s'il te plaît Naïlam, je t'en supplie..
Le fait de me voir pleurer l'a directement amadoué.
Naïlam - M- mais bébé de quoi tu pa-
- ARRÊTE !
Il s'est arrêté de bouger et m'a regardé.
- Arrête, arrête, arrête !
Naïlam - ...
- Ne me ment pas ! Je veux l'entendre de ta bouche !
Naïlam - Eleyzia il n'y a rien à savoir, aucune vérité que je ne t'ai pas dit, bébé s'il te plaît arrête tu deviens parano putain.
Mais pourquoi il me ment comme ça ? Pourquoi il me ment ?
Naïlam - Arrête de pleurer s'il te plaît, je te jure que ça me t-
Je pose mes mains sur mes cheveux, j'étais devenue comme une folle du bled j'ai juré.
Naïlam - Eley-
- ARRÊTE DE DIRE MON NOM !
Démon - *rire* Naïlam, Naïlam..
- Je sais tout Naïlam.. je sais tout, ta deuxième face, ta double vie, tes mensonges, je sais tout ! Après 5 années où je t'établissais comme le seul homme de ma putain de ma vie, toi tu oses faire ça ?
Naïlam - ...mais de quoi tu parles putain ?
- De ton premier enfant qui est né d'une autre femme que moi !
Et là il s'est tu.
Un silence qui affirmait tout ça, un silence horrible, un silence lourd, un silence... qui rends davantage plus triste.
Ses yeux aussi répondaient à son acte. Ils étaient vides, ils étaient remplis de regrets, remplis de remords mais il croit que ses yeux vont me consoler ? Réellement ?
- ...tu m'as détruite, c'est fini, tu m'as tué..
Je sors de la chambre toujours aussi perdue comme si je me trouvais dans un couloir que je ne connaissais pas.
Je marche vers les escaliers toujours avec les yeux remplis de larmes.
Je descends la première marche puis la deuxième mais sentant que mes jambes étaient faibles, je me suis assise sur la marche et j'ai posé ma tête contre le mur.
Je n'ai qu'à rester là à pleurer.
En espérant que je meurs là.
__
Il faisait noir, un noir complet dans cette maison mais je n'ai pas bougé d'un seul poil.
J'ai arrêté de pleurer, cela ne me fera pas ramener grand chose.
Je suis restée là avec les yeux fixés face à moi.
Je ne sais absolument pas quoi faire mais je n'ai absolument pas envie de bouger. Surtout pas pour voir Naïlam.
Je caressais mon ventre avec ma main droite, je le caressais lentement, j'avais l'impression de bercer mon bébé alors que ce n'est qu'un tout petit fœtus..
Tous mes rêves de jeune fille se sont volatilisés.. tous.
Moi qui rêvais de faire plaisir à mon seul et unique mari avec un petit garçon ou une petite fille, moi qui voulais agrandir ma famille, moi qui voulais atteindre mon rêve.. il vient de se briser.
Il a tout brisé.
Tout est tombé à l'eau.
Vous ne pouvez pas savoir comment je souffre intensément là, je vous jure.
J'entends la porte de notre chambre s'ouvrir et des pas venir vers moi.
Je le vois s'asseoir sur la même marche que moi ce qui ne ne m'a absolument pas fait bouger.
Je suis restée fixée sur mon point imaginaire.
Il avait laissé la lumière de la chambre allumée et sachant que notre chambre est proche des escaliers, cela nous éclairait légèrement.
Assez pour le voir en tout-cas.
Naïlam - I- il y a 10 mois maintenant j'ai rencontré Alicia à Mykonos pendant mon enterrement de vie de jeune garçon.. une française en vacances comme moi. Cétait dans une boîte et- et j'étais tellement hors de moi qu'elle m'a sauté dessus et on a-
Il fait une pause en soufflant a croire c'est ses petits actes de "mec en détresse" qui allait m'amadouer.
Naïlam - ...on a couché ensemble. J'ai regretté pendant tout le reste de mon séjour et même pendant le mariage je regrettais, j'étais mal, j'étais dans un mauvais état, j'étais pas bien quoi..
Et il veut faire la victime maintenant. Votre ami a une audace..
Naïlam - Elle m'a dit qu'elle était enceinte la veille de notre départ de notre lune de miel. Elle était à 8 mois de grossesse et je ne pouvais pas lui dire d'avorter alors elle a gardé le bébé.. j'ai fait un test pour être sûr et c'était le mien...
Une larme coule de mon œil, je ne prends même pas la peine de l'essuyer.
Naïlam - Toutes les excuses du monde ne seront pas acceptables face à ce que je t'ai fait et j'en suis conscient mais sache une chose Eleyzia..-
"C'est que je t'aime plus que tout"
Naïlam - C'est que je t'aime plus que tout.
La même disquette, la même et identique. Je la connais par coeur.
Sa voix tremblait et du coin de l'œil je voyais ses yeux d'une lueur brillante..
Larme de crocodile.
Naïlam - J- *rire nerveux* J'ai pas l'habitude de pleurer pour une femme en vérité..
Ni chaud ni tiède ni froid.
Eloko moko te. Rien du tout.
Naïlam - J'ai peur de te perdre aujourd'hui Eleyzia.. très peur.
J'avais tellement envie de m'enfoncer un couteau dans le cœur mais.. je pensais à mon enfant et toutes idées disparaissaient. Il ne méritait pas de souffrir..
Il a soupiré et n'a plus rien dit.
J'ai attendu quelques secondes avant de me lever et de remonter les deux marches afin de repartir dans la chambre.
Il est hors de question que je dorme avec lui.
Je prends mon coussin et mon téléphone, et vais dans "ma deuxième chambre".
Je m'enferme à l'intérieur et me couche avant de fondre, encore une fois, en larmes.
Une routine quoi mdr.
__
Il n'est pas parti au travail, je ne sais pas pourquoi.
Il est dans le jardin assis sur le transat à réfléchir a sa stupide vie.
J'ai mangé 2 biscuits avant d'arrêter car ma gorge était nouée et je n'arrivais plus a manger.
J'ai terminé ma tasse de lait et suis montée à l'étage.
Je n'ai pas préparé son petit-déjeuner.
Je suis pas d'humeur.
Je rentre dans notre chambre conjugale et rentre dans le dressing.
Je n'en peux plus de vivre ici après tout ça.. tromperies, sidechick et un bébé en plus ? C'est beaucoup trop. Je n'en peux plus.
Je suffoque avec lui, il me bouffe mon oxygène.
Je prends mon sac de sport que je n'utilise jamais et balance les premiers vêtements me tombant dans la main.
Une séparation ne fait pas de mal. (mensonge)
Je met mes chaussures et sors de la chambre.
A peine arrivée en haut des escaliers, j'ai entendue la voix de Bryan et de Naïlam en-bas.
Bryn - Dis quoi ?
Naïlam - Je lui ai tout dis gros..
Bryan - Mais dis quoi bordel ?! Putain igo tu m'appelles et là tu fait le mystérieux ?! Parle !
Naïlam - J'ai eu un enfant avec une f-
Je suis descendue le coupant dans son élan de victimisation forcé.
Il m'a regardé et a regardé le sac. Ses yeux se sont changés dans un état de piété, je n'ai jamais vu ça.. jamais.
Naïlam - Eleyzia, s'il te plaît.
Je ne l'ai même pas calculé que je me suis dirigée vers la porte d'entrée.
Il me rattrape par le bras mais je me détache violemment. Pas de contact avec l'ennemi.
Naïlam - Non, pourquoi tu veux me faire ça Ley' ? Pourquoi tu veux me tuer comme ça ?!
Mais attends ?
Qui a tué qui là ?
J'essaye de prendre ma clé mais il l'attrape et il se met devant la porte.
- Je suis fatiguée de parler, je n'ai plus de voix, je n'ai plus d'eau dans mon corps et j'ai un mal de tête alors laisse-moi passer, laisse-moi partir.
Naïlam - Fait absolument tout ce que tu veux mais ne me quittes pas, j'ai besoin que tu restes avec moi, s'il t-
- ...pourquoi tu pleures Naïlam mh ? Pourquoi ?
Ses larmes coulaient, mâchoire serrée et nez retroussé, en gros il "pleure" comme "un homme". Je trouve ça mignon chez un homme. Un VRAI homme donc pas Naïlam.
- Pourquoi tu utilises ma seule arme ? Pourquoi ?!
Naïlam - ...pardonne moi je t'en supplie..
- POURQUOI TU PLEURES ?
Là il m'a mit les nerfs, il n'a pas le droit de pleurer, il a nullement le droit de pleurer, nullement.
Bryan - Putain mais je comprends rien du tout bordel..
Naïlam - Je ne veux pas que tu partes.
Je souffle et fais demi-tour.
- Tu ne veux pas que je parte hun ? Alors toi pars d'ici.
Je me retourne et le regarde.
Face to face.
Il me regarde et ne dit rien.
- Ou je pars ou tu pars.
Naïlam - ...personne ne partira, s'il te plaît, on doit parler.
- Mais parler de quoi ?!
Naïlam - De nous.
- Il n'y a plus de "nous" Naïlam, c'est fini, j'en ai marre, je sature, je n'en peux plus, je suis à bout, tu m'as fatigué d'accord ? Je suis fatiguée, je suis exténuée..
Je suis tellement à fleur de peau que ma lèvre s'est mis à trembler en parlant, je m'arrête en mettant ma main sur mon front et pour partir au salon.
Bryan - Ne bouge pas de là Naïlam, reste là à garder cette porte.
Bryan rentre dans le salon et ferme la porte derrière lui.
- ...je n'en peux plus Bryan, je te jure que je n'en peux plus, j-
Bryan - Calme toi, calme toi.. assieds-toi et respire.
Je m'assieds sur le canapé et souffle.
Il s'assied sur la petite table, en face de moi.
Bryan - Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Il a un enfant avec une autre femme.. il a eu son premier bébé avec une autre, je ne sais plus quoi faire !
Il me regarde bouche bée et je pose mes mains sur mon visage. Je pleurais comme une gosse.
Waouw mais eh depuis qu'on se connaît les filles, ce mec ne fait que de me faire pleurer, c'est grave là.
Bryan - ...putain.
Il se lève et viens s'asseoir près de moi.
Bryan - Ec-
J'ai même pas cherché midi a quinze heures, j'ai posé ma tête sur son épaule, je sais pas, j'avais besoin d'un réconfort et Bryan n'a jamais manqué à l'appel, jamais..
Il passe son bras autour de moi et reste comme ça sans même continuer sa phrase.
Bryan - ...tu mérites mieux, largement mieux.
__
30 minutes sont passées, le téléphone de Bryan s'est mis à sonner, il a râlé et l'a sorti de sa poche.
Bryan - *chuchote* Putain.
Moi je commençais carrément à somnoler, putain, je dors de trop. Faut que je me ressaisisse.
Bryan - ...attend j'arrive.
Je hoche la tête et il se lève.
Je reste là assise à regarder mes ongles.
Je réfléchissais à tout et à rien, j'étais en pleine réflexion là.
Et puis j'ai eu une sombre idée.
Je regarde vers la porte du salon et me lève.
J'ouvre la porte et avance vers le hall, il n'était plus devant la porte, je tourne la tête et vois qu'il était assis sur les escaliers.
Il lève les yeux et me regarde.
Chien battu va.
- Appelle la.
Il fronce légèrement les sourcils.
Naïlam - Qu- quoi ?
- Appelle la, je dois la- les voir, alors appelle la.
Naïlam - Ce n'est pas nécessaire béb-
Je le pointe du doigt.
- Ne m'appelle plus jamais comme ça et fais ce que je te dis pour une fois !
Il soupir et sort son téléphone.
Je ne veux pas de guerre entre elle et moi, j'avais juste besoin de la voir.. juste ça.
2 ans plus tard.
- Quand j'ai vu cette fille..
Je regarde Luna et souris nerveusement.
- J'ai compris que- qu'il ne m'aimait pas..
Je regarde ma main qui n'est plus ornée du bijou de Naïlam.
- ...et je me suis sentie humiliée.
_
E.
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