Chapitre 4

MARINETTE

Mon vol est dans quatre heures, et je termine à peine de commencer mes valises.

Si je ne suis pas en retard, ou que je ne le loupe pas, c'est un miracle.

Heureusement, Capucine est venue me porter son aide, et grâce à elle, je suis sûre que l'on va aller plus vite.

Mais quelle catastrophe quand même...

Encore merci cap, je sais que j'empiète sur ta pause, je suis désolée. Lui dis-je avec un doux sourire, et dans les mains un t-shirt complètement noir que je plis sous ses yeux brillants et sous sa bouche soupirante.

Pendant qu'elle continue de balayer le sol, je la voix baisser la tête en souriant.

Tu sais bien que ça me fait plaisir. Depuis qu'on se connaît maintenant, j'aide juste une amie. Ou peut même dire que t'es ma grande sœur ! Ajoute-elle tout doucement et je me sens envahis d'une joie si tendre, et si belle que j'esquisse un magnifique sourire.

Quand soudain, je me rappelle de quelque chose, et me retourne en vitesse. J'avance jusqu'à la porte et l'ouvre.

J'ai oublié le courrier, je reviens ! A tout de suite ! Fais-je et elle hoche la tête, puis aussitôt je referme la porte derrière moi.

D'un pas trop rapide, qui manque de me faire manger les escaliers, je descends les escaliers et arrive juste à temps chez le concierge avant qu'il ne ferme.

Je toque puis entre, et le vois me sourire.

Bonjour, est-ce qu'il y a du courrier pour moi ? Le questionné-je les bras posés sur le comptoir.

Le gardien est un homme vieux, très vieux. Qui a une petite moustache blanche comme ses cheveux.

Il porte des lunettes sur son nez qui aident ses yeux bleus à mieux voir. Car il est atteint de myopie sévère. Dans peu de temps, je crois qu'il va se faire opérer.

Bonjour Marinette, je crois que oui, il y a trois lettres. Indique-t-il, il se retourne et me refait face avec les trois lettres dans les mains.

Quand je les récupère, je le remercie et fait demi-tour pour vite remonter jusqu'à chez moi. J'ai encore tellement de boulot !

C'est peine croyable ce qui est en train de m'arriver. Entre mon retour sur Paris. La collaboration entre Lauren's et Agreste's et le bal de ce soir. Comment est-ce que j'arrive à rester calme, sérieux ?

Essoufflée, j'ouvre la porte de chez moi et crie à Capucine que c'est moi pour ne pas qu'elle est peur. Et une fois que je viens à peine de la refermer, je l'entends me demander dans la chambre.

J'arrive ! Lui réponds-je, et je marche jusqu'à la chambre pour la voir assise sur le lit avec une boîte noire sur les jambes.

Il ne me faut que quelques secondes pour deviner ce qu'elle renferme.

Où l'as-tu trouvé ? Je l'interroge en venant m'asseoir à côté d'elle.

Au-dessus de l'armoire. Elle a bien pris la poussière.

Ouais, ça fait longtemps que je n'y ai plus touché. Avoué-je calmement, et je récupère la boîte pour l'ouvrir.

Des photos, des souvenirs s'échappent alors, et s'évapore dans l'atmosphère pour nous bercer toutes les deux, dans ce passé qui est si douloureux pour moi.

Tu es sûre de vouloir y aller ? Rien ne t'en empêche en plus. Me rassure Cap en posant une main sur mon épaule.

Oui, je suis sûre. Et puis, ce n'est pas pour longtemps, je serais bientôt de retour à la maison. Je m'enquiers calmement. Doucement, je récupère une photo de mon ancien quatuor et c'est là, que je ressens la veine impression de m'être reçu un coup de poing dans le ventre.

Tout ce bonheur qui s'émane de cette photo, il me fait du mal. Parce que j'ai l'impression d'avoir tout gâchée toute seule, alors que c'est faux.

Sans attendre, je décide de remettre la photo et de refermer la boîte.

Je ne veux plus en attendre parler, tu peux la jeter si tu veux. Lui annoncé-je debout, la boite tendue vers elle.

Cap se lève, prend la boîte pour la poser sur le lit et me prend brusquement dans ses bras.

T'es comme ma grande sœur pour moi, Marinette. Et t'es aussi ma meilleure amie, alors si quelque chose ne va pas, dit-le moi. S'il te plaît, ne te mure dans le silence comme tu le fais à chaque fois... Me supplie-t-elle, et je sens ses bras de resserrer autour de mon cou.

Très lentement, j'esquisse une sourire et referme mes bras autour d'elle.

Tout va bien, Cap, arrête de t'inquiéter. Simplement cette boîte détient tout ce pour quoi je suis partie de Paris, il y a sept ans. Je ne vois pas l'intérêt de la garder, tu comprends ? Je lui explique.

Elle hoche la tête et se recule pour mer regarder.

Je lui souris, à bout de force pourtant.

Je t'aime Marinette. Elle me dit, les larmes aux yeux, la lèvre inférieure tremblotante.

Mais moi aussi je t'aime, petite choupette. Ne pleure pas... allez, ça va aller. La consolé-je en la prenant une seconde fois dans les bras, et je frotte chaleureusement ma main dans son dos.

Elle resserre ses bras autour de moi et enfouis son visage dans mon cou.

Et pendant qu'elle verse ses plus belles larmes, moi, je retiens de toutes mes forces les miennes.

Ça me déchire le cœur de partir. Et encore plus de la laisser ici, avec son petit ami, qui est juste infecte avec elle.

Mais je n'ai pas d'autre choix.

Toutefois, heureusement qu'elle a Jay son colocataire, qui veille tout le temps sur elle. Et que d'ailleurs, je soupçonne de l'aimer.

Merci Cap. Merci pour tout... Je m'entends murmurer, prise d'une vague de dégoût pour moi-même qui se montre plus intense que toutes les autres fois.

Espérons que ce vol se fasse dans le calme.

***

Après avoir franchis toute la sécurité j'arrive enfin à l'air de repos.

Mon vol n'a pas encore été appelé, et par chance je ne vais pas le louper.

Par conséquent, maintenant on peut se le dire, il ne me reste plus aucune échappatoire pour fuir mon destin et retourner à Paris.

Une demi-heure plus tard, j'entends le dernier avertissement pour le vol Paris, et à cause de mon manque de repaire, je manque de le louper. Mais par chance ça n'arrive pas.

Dans l'avion, après avoir rangé ma valise, je m'assois enfin à ma place et tourne la tête pour regarder à travers le hublot.

L'avion ne va pas tarder à décoller. Et moi, je ne vais pas tarder à le suivre.

J'ai trop de mauvais pressentiment. Comme si, lorsque j'aurais posé un pied sur le sol français, les ennuies arriveraient pour ne plus me lâcher...

***

Le cœur battant, j'attrape ma valise et la sors du tapis. Avec elle, à cause de son poid, je manque de tomber par terre.

Enfin.

Je me mets à marcher en direction de la sortie et quand je me retrouve frapper par l'air parisien, c'est là que tout remonte.

D'un œil livide, j'analyse les horizons et le ciel gris ne me rappelle rien de bon. Comme je l'avais prévu, tout n'est pas rose à Paris. Et ça ne le sera jamais.

Marinette ? Demande une voix dans mon dos, et je m'immobilise paralysée par le son de cette voix que je reconnais tout. de. suite.

A mon plus grand malheur, on dirait bien que les problèmes s'amènent vers moi sans que je n'ai besoin de marcher vers eux. Comme quoi, même si je cherche à les esquiver, je suis bloquée.

Lentement, je pivote sur moi-même et découvre face à moi, avec de gros yeux que je tente pourtant de camoufler, Nino.

Quelle surprise... Déclaré-je avec un sourire crispé.

Bah dis donc, ça fait longtemps. Lâche-t-il tout souriant.

Tu m'enlèves les mots de la bouche, mon pote.

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