Media : Another day of sun de La La Land

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Sans me laisser le temps de répliquer, il m'attrape par la main et m'entraîne vers la station de métro. Nous sommes de nouveau emporté par le courant des autres parisiens pressés. Mais cette fois, par l'heure tardive, il y a moins de monde et il nous ait plus facile de trouver deux places libres l'une en face de l'autre. Une fois assis confortablement, il sort son téléphone et le regarde pendant un moment. Je fais un effort surhumain pour ne pas regarder son écran.

- Tu m'emmène où cette fois ?

Il relève lentement la tête et me sourit

- Surprise.

Je fais semblant de bouder et élargit ainsi son sourire.

- Et je n'ai pas le droit d'avoir un indice ?

- Non ! Une surprise reste une surprise championne !

Je lui tire la langue et pose ma tête contre la vitre. À cause de la vitesse du train je vois défiler de manière continue les néons qui éclairent le tunnel. C'est la même vue qui se répète et je n'ai pas l'impression d'avancer. Sans les néons éteints ou abîmés j'aurais l'impression de faire du sûr place.

Deux stations plus tard, Caleb me fait signe que nous sommes arrivé.

Dehors, la place est remplis de monde et tous font la queue. Tout comme une semaine plus tôt, lorsque nous étions partie danser au parc, la foule dégage une énergie, un sentiment qui donne le sourire. Cela fait du bien d'être entouré de personnes qui ne s'occupent pas de nous.

Et comme je m'y attendais, Caleb vient se placer à la fin de la queue.

- On va voir un spectacle pas vrai ?

Il éclate de rire et me dit en me faisant un clin d'oeil

- Pas un spectacle championne, une pièce de théâtre !

Il me montre l'écran de son téléphone où nos billets sont affichés et avant qu'il ne l'éteigne, j'ai le temps de distinguer le nom de la pièce de théâtre que l'on va voir.

« Romeo et juliette »

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Ding dong

Je sursaute en entendant la sonnette retentir dans toute la maison. Il est là ! Avec vingt minutes de retards. Les pizzas ont eu le temps d'arriver et de refroidir et moi j'ai eu le temps de faire vingt fois le tour de la maison en récitant l'alphabet à l'envers. Lorsque j'ouvre la porte, son visage s'éclaire et il rentre me tendant un paquet : du pop corn sucré.

Les meilleurs.

Nous nous installons confortablement sur le canapé et allumons la télévision.

- On va regarder quel film cette fois ?

- Je ne sais pas ... Je te laisse choisir.

Il hoche la tête et fait défiler lentement les diverses films que nous possédons. Soudain, il tombe sur « romeo + juliette » un de mes films préférés. Du coin de l'oeil, il guette ma réaction alors qu'il clique sur l'icône. Et démarre le film.

Je me souviens qu'il s'était endormi vers la fin et que le lendemain, lorsque je lui ai raconté la fin, je lui ai avoué que j'aimerai bien un jour voir la véritable pièce de théâtre.

Il s'en souvient ...

Et le sourire en coin qu'il me lance me montre qu'il sait que j'y ai pensé. Il me connait suffisamment, beaucoup trop même, pour savoir que ce même souvenir m'a traversé l'esprit.

- Merci Caleb.

- Merci pour quoi ?

Je m'apprête à lever les yeux aux ciels mais son regard innocent et malicieux m'en dissuade. Je lui souris en pouffant de rire.

- T'es bête !

Il lève les mains pour s'avouer vaincu et éclate de rire à son tour.

- D'accord, je sais très bien pourquoi tu veux me remercier !

Il demeure pensif un instant avant de poursuivre

- Mais tu n'en a pas besoin. Ça me fais plaisir de t'aider à réaliser tout ce que tu aimerais faire et ... de passer du temps avec toi ...

- Moi aussi ... Ça me fais vraiment plaisir de t'avoir retrouvé.

Son visage s'éclaire et nous avançons au fur et à mesure que la queue diminue. Et enfin, quinze minutes plus tard nous rentrons. L'intérieur est juste magnifique. La salle, immense, est éclairée d'un immense lustre, les murs sont richement décorés et la scène est cachée du public par un immense rideau rouge.

Shakespeare est l'un de mes auteurs préférés. Ses œuvres sont toujours bien écrites et étonnamment avant-gardiste. Nombres de films et de les livres ont été inspirés de ses œuvres. Il est le précurseur des ouvrages fantastiques.

Soudain la salle se tait, les lumières s'éteignent et le rideau se lève. Un homme portant un costume s'approche de la scène et démarre sa réplique

- Italie. Deux familles ennemies depuis la nuit des temps. Les Montaigue et les Capulet. Tous se haïssent mutuellement mais un bal va tout changer. Ce bal marquera la rencontre du jeune Romeo Montaigue et de la belle juliette Capulet. Ce bal changera le cours de l'histoire de ces deux familles.

Les personnages rentrent en scène.

Les répliques se succèdent, les scènes s'enchaînent et le public reste captivé par cette interprétation. Le génie de Shakespeare réside dans la tragédie de la scène. Les deux amants ne peuvent s'aimer, leurs familles étant ennemies. Le destin semblent s'acharner contre eux du début à la toute fin de la pièce. Ils se battent ensemble pour être ensemble mais la tragédie les rattrape aussi rapidement que je rattrape Caleb à la course. Et la fin n'est que ce que ils essayaient de fuir depuis le début ...

- Qui a t'il dans un nom ? Une rose avec tout autre nom resterait suave

C'est juliette qui a parlé du haut de son balcon, parlant de romeo, ne se doutant pas qu'il l'écoute d'en bas. Mais pendant l'espace d'un instant j'en viens à me mettre à la place de Juliette. Un Caleb avec un tout autre nom resterait souriant ! Une lily, avec un tout autre nom resterait ... malade ... Je secoue la tête comme pour oublier cette pensée et me concentre sur le spectacle.

Je reconnais certaines scène mais les voit désormais sous un tout autre angle. L'adaptation de Roméo et juliette est en effet bien différente de la version originale à l'instar des paroles. Le reste est bien plus moderne et contemporain.

Enfin lorsque la dernière réplique a été prononcée et que la scène finale a été terminée, le rideau se baisse et la foule applaudit comme jamais.

Du coin de l'œil j'aperçois Caleb qui applaudit avec ferveur. Il a été attentif durant tout le spectacle et m'a lancé un regard entendu lorsque les acteurs jouaient l'une de mes scènes préférées.

- Aller viens championne, il reste une dernière chose à faire !

- Ah oui ? Quoi ?

Il me sourit et me lance d'une voix enjouée

- Tu connais le café des éditeurs ?

- Non ...

-  Tu vas voir ... aller viens suis moi !

Le café où il m'emmène est en réalité un restaurant dont les murs sont des étagères remplies de livres. Je reconnais cette endroit dès que je pose un pied à l'intérieur.

- Lily ! Lily ! Attends moi un peu veux-tu ?

J'arrête de courir et me tourne vers une femme au cheveux blond et aux yeux bleus.

Les même que Caleb.

Lui, me regarde sourire au lèvres tout en tenant la main de sa mère.

- Aller viens me donner ta main Lily, on est bientôt arrivé.

On traverse tout les trois un dernier passage piéton et arrivons enfin dans un grand restaurant remplie de livre.

Le café des éditeurs.

Dès que j'aperçois tout ces livres, je saute de joie et lâche la main d'Emily. Elle rie doucement et lâche aussi la main de Caleb qui court me rejoindre.

On y avait mangé un hamburger ainsi que les meilleures frites que j'eus jamais goûté

Ce jour là, malgré la fatigue, Emilie avait décidé de nous emmener passer une journée à Paris juste nous trois.

Du coin de l'oeil j'aperçois Caleb, le regard plein de douleur et attrapant sa main, j'effectue une simple pression, pour lui montrer que je suis là. Le sourire faible qu'il a à ce moment me réchauffe le coeur.

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- Vas y Lily ! Tu peux le faire !

J'inspire un bon coup et aidée de ma kinésithérapeute, j'effectue pour la derniere fois l'exercice respiratoire qui me permet d'expulser une petite partie de la muqueuse qui m'empêche de respirer normalement. Une fois terminé, elle s'assure que tout va bien et me souhaite chaleureusement la bonne soirée. Elle me connait depuis toute petite.

Enfournant alors mes écouteurs dans mes oreilles, je choisis un morceau au hasard et me laisse bercer par la musique.

« Make it rain. »

Cela me fait penser à Caleb ainsi que à Paris.

Depuis notre virée à Paris, nous n'avons pas reparlé de la liste.

Une semaine est passé ... Puis une autre ...

Comme lorsque on le faisait avant, Caleb m'a attendu pour aller au lycée et tout a semblé revenir à la normal. Nous avons refait une soirée cinéma et avons regardé « romeo + juliette ».

La pièce de théâtre est mieux.

Une certaine routine s'est installé. Les cours, le travail, dormir et recommencer. J'ai d'ailleurs pris pour habitude de me rendre à un café pour écrire des textes dans le calme. Parfois Caleb m'y rejoins et les lis par dessus mon épaule d'un regard approbateur.

La sonnerie de mon téléphone me fait sortir de mes pensées

C'est un message de Caleb

Caleb : « Ce soir je t'emmène dans la capital alors habille toi chaudement et rejoins moi devant la gare »

Quelle était la probabilité que ce soit Caleb qui casse cette routine ? Cent pour cent ?

Deux heures plus tard, attendant l'arrivée de Caleb, je coche mentalement les points de la liste que nous avons fais.

Adopter un chien ... Fait

Publier un livre ... J'ai au moins essayé ...

Apprendre une danse à deux ... Fait

Visiter Paris ... Fait

Monter en haut de la tour eiffel ... chargement en cours ...

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Hey 🍉

Qu'avez vous penser de ce chapitre ? 😏

On en apprend plus sur la mère de Caleb et sur Paris. Le café des éditeurs est un restaurant où je suis allé petite et tout comme lily, j'ai été ébahie devant tout les livres présentés sur les étagères 🤷‍♀️😂 Et en ce qui concerne Shakespeare, ses oeuvres sont juste incroyable 🙈👌

Son rythme était plus long car en effet deux semaines sont passées après le spectacle mais le prochain retrouvera un rythme normal 😉

Sur ce à bientôt 😘

P.S : il se peut que j'ai une surprise pour le prochain chapitre 😇🌹❤️