Chapitre 12
Media : I hate u I love u de Gnash
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Plus belle que jamais, je la sens me fixer avec ses yeux bleus. Ses lèvres roses se soulèvent en un sourire en coin et elle lève son menton de dédain. Caleb se trouve derrière elle ainsi que toutes ses amies.
Je le regarde d'incompréhension. Que se passe t'il ?
Et mon cauchemar me revient en tête. J'ai baissé la garde et j'en subis les conséquences. Mais cette fois, ce n'est pas un rêve. Cette fois je ne me réveillerai pas dans mon lit, redoutant qu'il se réalise. Cette fois tout est bien réel.
Le regard de Caleb alterne entre elle et moi. Comme si il choisissait son camp. Mais pour moi, son choix est clair. Désormais, je sais que je me retrouve seule face à elles.
- Alors Lily ? Tu tousses toujours ?
- Qu'est ce que tu me veux Mia ?
- Oh trois fois rien ... Je voulais simplement te poser une question.
J'entends ses amies ricaner au fond et je vois Caleb baisser la tête. Comme d'habitude, il ne réagit pas et laisse faire ce comportement au lieu de réagir. Je sais que tenir tête à Mia est quelque chose que l'on aimerait tous éviter mais je ne peux que lui en vouloir de m'abandonner lorsque j'en ai le plus besoin.
- Je t'écoute ...
- Est ce que tu pensais vraiment que Caleb pourrait être ami avec quelqu'un comme toi ?
Aïe ... Ça fais mal ... Elle sait où appuyer pour blesser son adversaire. Il lui suffit d'une phrase pour l'abattre. Une seule. Seulement je m'appelle Lily et s'arrêter là dans ses moqueries est impossible pour Mia.
- Tu pensais vraiment qu'il pourrait aimer passer du temps avec une fille qui passe son temps à tousser et qui est sans amis ?
- Mia ... arrêtes ...
C'est Caleb qui vient de parler mais avec si peu de conviction que cela n'a fait que élargir le sourire hypocrite de Mia.
- Caleb a besoin d'une fille comme moi, d'une fille belle, entourée de monde, que tout le monde adore et non d'une fille comme ... toi. Pas vrai ?
Tel des minions, ses amies applaudissent et approuvent ses paroles. Je jète un coup d'œil à Caleb. Il ne cherche même pas à me défendre. Il accentue même les moqueries qui me sont lancées en hochant lentement la tête.
- Tu ne sers à rien. Tu es un problème et un handicap pour tout le monde. Personne ne tiens à toi ...
Je ne l'écoute plus. Ses mots ne servent qu'a me blesser et puis j'ai déjà entendu ce discours une bonne dizaine de fois. Ne trouvant pas de soutien dans le regard de Caleb, je me lève, refoule une larme qui s'apprête à sortir et sors du cercle qu'ils ont formé, en le poussant. Je m'éloigne d'eux et marche d'un pas rapide jusqu'à un banc caché par de la végétation.
Combien de larmes ai je versé à cause de leur moqueries ?
Énormément ...
Combien de fois suis je restée sur ce banc, à l'abri des regards, de leurs regards, à pleurer ?
Beaucoup ...
Et combien de fois ai je versé des larmes à cause de cet imbécile qui se dit être mon meilleur ami ?
Bien trop ...
Les larmes se succèdent les unes après les autres et je ne peux plus les contrôler. La douleur est d'autant plus forte que je lui avais fais de nouveau confiance. Encore. Et lui m'a abandonné. Encore. Dès que j'en essuie, d'autres larmes viennent les remplacer et il en faut peu pour que j'éclate en sanglot. Je te hais Caleb. Je te hais de tout mon coeur. Tu ne mérites rien, personne et tu mérites encore moins que l'on te fasse confiance.
La tristesse est rapidement remplacée par de la colère.
Et c'est tant mieux. Je ne supporterais pas de me montrer faible fasse à lui. Je ne veux plus entendre en parler de lui. Il a eu sa chance et il l'a gâché. C'est de sa faute.
« Tu pensais vraiment qu'il pourrait aimer passer du temps avec une fille qui passe son temps à tousser et qui est sans amis ? »
Cette phrase tourne en boucle dans ma tête et il ne me faut pas beaucoup de temps pour comprendre que cette phrase confirme mes soupçons sur l'ennuie de Caleb à mes côtés. Peut-être que j'avais raison ... Peut-être que Caleb s'est forcé à passer tout ce temps avec moi.
Soudain, marchant d'un pas rapide comme si il ne voulait pas que on le remarque, je le vois s'approcher de moi avec un regard plein de culpabilité.
- Je suis dés ...
Je l'arrête net en lui assenant une gifle qui résonne entre les murs. Se massant la joue rougie, il me dit la tête baissée.
- Je ... Je venais pour m'excuser ...
Pour m'excuser. En entendant ce mot je tourne brusquement la tête dans sa direction, sidérée. Il veut ... s'excuser ?! Il veut s'excuser après ce qu'il a fait ?!
- Pardon ? Tu as dis t'excuser ?
Pour toute réponse il baisse la tête.
- Tu crois pouvoir t'excuser après ce que tu as fais ? Tu crois t'excuser après que tu l'ai encore fais ?
Je lève la tête et le regarde de haut. Il ose lever les yeux dans ma direction mais les baisse aussitôt face à mon air menaçant.
- Tu croyais que j'allais te pardonner dès que tu serais venue me rejoindre ? Et que je me serais jetée dans tes bras en te proposant d'aller au café ? Toujours aussi optimiste pas vrai ? Dommage pour toi, ça ne marche plus.
Il n'ose plus prononcer un mot ou même effectuer un mouvement.
- Avant, je t'aurai pardonné dès que je t'aurais vu approcher ce banc, comme tu l'as toujours fais. Mais maintenant, je n'ai qu'une envie, te donner une autre gifle bien plus douloureuse. Au final, tu n'as pas changé ... Tu as passé les deux mois précédents à me dire que tu ne m'abandonnerais plus et que tu ferais en sorte que les moqueries ne recommencerait plus mais ... Ces mêmes moqueries ... tu y as participé.
J'avais lancé ces mots avec tout le dégoût qu'il m'inspire. Il ne dit rien pendant deux bonnes longues minutes et j'attends patiemment qu'il s'en aille. Mais, comme si un contre argument venait de lui traverser l'esprit, il relève la tête et me dit d'une voix inquiète.
- Mais ... Et pour la liste ?
Je le regarde interloquée. La liste ?! Il pense que pour terminer la liste, je lui pardonnerais ? Cette liste qui a autant d'importance pour lui, n'en a aucune pour moi. J'en viens même à me reprocher de l'avoir remplie car c'est elle qui est à l'origine de ma déception. Il se raccroche à ce dernier argument comme une bouée et je n'ai pas d'autre choix que de la lui percer avant de finir moi aussi noyé.
- Il n'y aura plus de liste, ni rien du tout. Je ne veux plus entendre parler de toi.
Le défiant du regard, je sors la liste bien rangé dans ma poche, dont les cinq premiers points sont barrés et d'un coup sec, la déchire.
J'ai l'impression que quelque chose s'est aussi déchiré dans le regard de Caleb mais pour la première fois cela ne me fais aucun effet. Ma froideur est tel qu'il pourrait pleurer cela ne m'affecterai pas. Je me rappelle qu'il avait eut le même regard dépitée et brisé lorsque j'avais cassé son collier.
L'année dernière il m'avait fait jurer de ne jamais douter de son amitié si bien que je recevais les piques lancées par Mia sans broncher. Au début il prenait ma défense face à elle et me redonnait ainsi le sourire. Puis il s'est tut et les a regardé faire avant de enfin participer à ces mêmes moqueries qu'il haïssait.
Je suppose qu'il doit vraiment beaucoup aimer Mia pour être de son camp ...
- Je ...
Sa voix m'irrite et son hypocrisie encore plus. Désormais je connais son discours par coeur et je sais ce qu'il s'apprête à me dire. Mais je n'ai pas envie de l'écouter me rabâcher qu'il est désolé et qu'il regrette ses paroles. Alors d'un ton sec, froid, comme ma gifle de tout à l'heure, je lui lance.
- Pars.
- Mais ...
- Pars avant que je ne fasse rougir l'autre joue.
- Et si je ne veux pas ? Je refuse de partir et de te perde.
- Mais tu m'as déjà perdu. Alors rester ici ne te servira à rien à part à te prendre une deuxième gifle.
- Tu crois que j'aurais peur d'une simple gifle ?
Il me défie du regard et je perds mon sang froid fasse à son manque de réaction.
- J'ai dis pars !
Il semble hésiter entre m'écouter ou bien me résister. Désormais je ne contrôle plus les phrases que je lance.
- Je te hais Caleb ! Je te hais ! Et je regrette amèrement de t'avoir fait confiance ! Je regrette d'avoir passé ces deux mois avec toi et d'avoir ainsi perdu mon temps ! Ne regrette tout ! Alors maintenant pars et ne m'adresse plus jamais la parole !
Il recule d'un pas et me regarde apeuré et brisé.Tant mieux. Il hoche la tête lentement et s'en va, la tête baissée comme pour me dire adieu. J'attends qu'il soit hors de vue et me rassied lourdement sur le banc. Une larme tombe puis une autre. Toutes les larmes que je viens de refouler resurgissent et inondent mes joues. Je lui avais fais confiance ... Les larmes s'accentuent. Et il a détruite cette confiance ... J'ai mal ... très mal ...
Je te hais Caleb.
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Hey
Voici la deuxième partie du chapitre 😊
Qu'en avez vous pensez ? Je suis curieuse de connaître votre avis sur l'évolution de l'histoire ainsi que des personnages 🤔
Et ce que ce chapitre marque la fin de la liste ? Peut-être je ne sais pas (en faite si, mais chuuut 🙊) 🤷♀️ Est ce que désormais rien ne sera plus pareil ? Il se peut en effet que désormais les choses soit différentes 😇😂
N'hésitez pas à voter et à partager cette histoire 🙈😍
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