Je me collai au mur de brique le plus près et me recroquevillai sur moi-même. Ça y est j'étais cuite. Les deux hommes, avancèrent pour me faire face. Celui qui était tatoué au bras droit, se colla sur mon corps et me murmura à l'oreille.

-Tu veux t'amuser avec moi? J'en ai envie...

Son haleine empestait l'alcool et il suait à grande goutte. Tout à fait charmant. Son ami qui se tenait derrière lui, ricana en disant:

-Hey Mike, tu m'en laissera un peu hein. Elle a l'air bonne.

-Nan, j'vais tout garder pour moi. J'vais lui faire grimper aux rideaux comme personne, affirma le tatoué tout en défaisant sa ceinture.

Oh non, non. Je hurlai:

-Aidez-moi!! S'il vous...

Avant que je n'ai eu le temps d'en dire plus, je reçu une violente gifle au visage. Ma joue droite chauffait et faisait très mal. Des larmes chaudes venaient couler sur mes joues. J'allai finir violée. Vierge et violée. Le tatoué à l'haleine infecte m'ordonna méchamment:

-Ta gueule! Je vais...

Il n'eut pas la chance de terminer sa phrase qu'il fut violemment propulsé vers l'arrière, me libérant de son emprise. Son ami, apeuré, essaya de s'échapper, mais un grand jeune homme le pris par le col et le jeta sauvagement au sol.

-Pitié...

Le jeune homme ricana froidement et le frappa fort au visage. L'homme tatoué essaya d'attaquer mon sauveur, mais il ne réussit qu'à s'attirer un coup de pied dans le ventre ainsi qu'un coup de poing sur la tête. Mes deux violeurs s'étaient évanouis dû à la douleur. Je souris et m'apprêtai à remercier mon sauver, mais fut arrêtée dans mon élan de reconnaissance en voyant l'identité du jeune homme. Oh. J'allai dire quelque chose, mais fus coupée par le garçon:

-Toi.

-V-Vous, bégayais-je.

-Tu es née en quel siècle pour me vouvoyer?

-Je... Je...

-Je... Je, quoi? fit-il en m'imitant exagérément.

-Je vous... Heu... Te remercie.

Il me regarda de haut. Comme si je n'étais qu'un petit insecte facile à écraser. Et il partit sans un mot de plus. Voyant qu'il était blessé aux jointures dû aux nombreux coups qu'il avait donné, je me positionnai courageusement devant lui, espérant lui barrer la route.

-Où espère-tu aller comme ça? Tu es blessé.

Il me regarda, amusé. Ensuite, il jeta un coup d'œil à ses mains, comme si ce n'était qu'une petite égratignure.

-Oh, ça? Ce n'est rien. Tu dégage maintenant, dit-il en reprenant son air
froid.

-Il faudra me passer sur le corps, dis-je sûre de moi.

Il me toisa pensant une fraction de seconde et partit de rire franc à s'en tenir les côtes. Je le regardai, sans rien comprendre.

-T'es sérieuse là? demanda-t-il en reprenant son air impassible.

-Absolument. J'aimerais que tu me laisse te soigner. Je... Enfin... J'aimerais faire médecine donc... Je m'y connais un peu, disons.

-Écoute, si tu avais envie de jouer au docteur, fallait juste demander..., fit-il en haussant les sourcil de manière suggestive.

Je rougis, face à sa remarque explicite.

-Non... Je... Enfin... Je veux juste...

-Bon, j'en ai marre! me coupa-t-il. Tu fous le camps ou je te tasse moi-même et ça risque de ne pas te plaire, me menaça-t-il de sa voix grave.

Par un hélant de courage soudain, je croisai mes bras en signe de défi et je ne bougeai pas d'un pouce. L'inconnu me toisa de son regard bleu, intense et un rictus mauvais se dessina sur ses lèvres. Oups. Je sentais que j'allais le regretter.

-Tu es tenace. J'adore, mais pas ce soir.

Je déglutis difficilement et avant que je ne puisse prononcer mot, il me pris par la taille et me posa sur son épaule droite. Je gueulais et lui donnais des coups dans le dos, mais rien ne fis. Même qu'il sembla ne rien sentir du tout.

-Mais... Mais où m'amènes-tu?

-Chez moi.

-Quoi? Non, non!! Lâche-moi! Laisse-moi partir espèce... Espèce de... De truite affamée!

Je sentais les épaules de mon assaillant monter et descendre au rythme de son rire. Bon, j'admets que je n'étais pas la meilleure en insulte. Il me lança violemment sur le siège passager de son automobile et démarra en trombe. Il tournait sec aux virages et passait les lumières rouges. Je me tenais fermement à mon siège. Nous quittâmes peu à peu la civilisation, pour nous retrouver entourés par une grande forêt. Le jeune homme arrêta sa voiture brusquement devant une luxueuse maison en pierres. Une clôture en fer forgé entourait la demeure pour la protéger des inconnus. Deux caméras guettaient l'entrée. Le beau brun redémarra la voiture lentement et la clôture s'ouvrit tranquillement. Le garçon gara sa voiture et me prit sauvagement par le bras. Je hurlais tout en essayant de m'échapper de son emprise:

-Qu'est ce que je fais ici? Ramène-moi chez moi!

-Arrête de gigoter nom de dieu! grogna-t-il méchamment. Tu as dis que tu voulais faire médecine pas vrai?

-O-Oui, répondis-je confuse.

-Eh bien il est temps de faire tes preuves!

Il n'en dit pas plus et m'entraîna à l'intérieur de sa propriété. Deux grands escaliers qui se rejoignaient à l'étage supérieur nous faisaient face. Il emprunta ceux-ci tout en ne me lâchant pas. Il tourna à droite, puis à gauche et entra dans un petite chambre de couleur jaune pâle. Autour d'un lit se tenait plusieurs jeunes personnes. Sur ledit lit, agonisait un jeune homme aux cheveux bruns. Il suait à grande goutte et à première vue, il ne lui en restait pas pour longtemps.

-Sauve-le, ordonna l'homme d'une voix étonnamment douce. D'habitude, on a un docteur, mais il est partit à l'étranger.

-Qu'est ce qu'il a? demandais-je en pointant le patient.

-C'est toi le médecin pas vrai?

-En fait, je ne suis pas vraiment docteur. C'est juste que...

-Je ne t'ai pas demandé de raconter ta vie, je t'ai demandé de le sauver, me coupa-t-il sur un ton froid. Sauve mon meilleur ami.

-D-D'accord.

Je m'approchai du blessé et l'observai. Il n'avait pas de blessures apparentes sur le corps. Il ne faisait pas de fièvre donc, ce n'était probablement pas une maladie. Il avait du mal à respirer, il était haletant. Ses pupilles étaient extrêmement agrandies. C'était assurément un empoisonnement. Je demandai à la dérobé:

-A-t-il mangé quoi que ce soit de suspect durant les derniers jours?

Ils secouèrent tous la tête.

-Il a été empoisonné, affirmais-je. D'après ce que je peux voir, c'est par la Datura stramoine aussi appelée "herbe du diable". L'empoisonneur n'a pas donné une dose assez forte de poison pour causer la mort. Dans une semaine ou deux il devrait revenir à la normale sans rien se souvenir. Mais en attendant, il paranoïde.

J'étais très fière de moi. Je m'étais conduite en vrai professionnelle. Le jeune homme hocha la tête et ordonna à tout le monde de sortir de la pièce, excepté moi. Il tourna en rond pendant quelques instant en se frottant la tête.

-Empoisonné tu dis?

-Oui, affirmais-je sûre de moi.

-Merde! jura-t-il. Comme personne ne peux rentrer chez moi par effraction, c'est obligé d'être quelqu'un de l'intérieur. Merde, merde!

Je restais là, sans bouger ni parler jusqu'à ce qu'une question étrange vienne traverser mes lèvres:

-Comment tu t'appelles?

Il sembla surpris de ma question, mais répondit tout de même:

-C'est tout ce qui te vient en tête en ce moment? Mon prénom?

-Hum... Eh bien... Oui?

-Wesley.

-Ok... Moi c'est... En fait, moi c'est... Tori.

-Tori, répéta-t-il comme s'il chantait une mélodie. Ouais j'aime bien.

Curieusement, le fait qu'il trouve mon prénom jolie me faisait sourire.

-Je peux partir maintenant? questionnais-je pleine d'espoir.

-Ouais. Je te raccompagne.

Nous roulâmes en direction de ma maison. La conduite de Wesley était tout aussi douteuse, mais j'arrivai vivante chez moi. Le délinquant ne m'accordant même pas un regard et sortit de ma cour à une vitesse folle. Je
me dirigeais vers ma porte d'entrée et pénétrai dans ma demeure. Mon père vint à ma rencontre en courant. Les yeux remplis d'inquiétude il me lança:

-Mais où étais-tu donc?

-Heu... J'étais à une fête.

-Oh! s'exclama-t-il. Tu t'es bien amusée? T'es tu fais des amis?

-Oui et oui, répondis-je exténuée. Si tu me le permet papa, j'aimerais aller au lit.

-Oh, mais bien-sûr! Ou avais-je la tête? Bonne nuit ma chérie!

Je lui accordai un bisou sur la joue avant de me précipiter sur mon lit et de dormir encore vêtue de mes vêtements.
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Bonjour!
Voilà pour le chapitre trois! J'espère que vous avez aimé et commenter svp j'aimerais avoir quelques avis!
Ciao ciao!