84
« You may not understand it
Sooner or later baby you will learn »
Je me pince les lèvres fermement en regardant avec le plus grand sérieux mon ténébreux. Tu croyais quoi Adam ? Que tout allait être oublié en une soirée ? Et bah non. Et je ne céderais pas au moindre bisou ou câlin tant que je n'aurais pas eu une excuse valable. Et à mon avis, pour en trouver une, il va avoir du mal.
- Je ne pensais pas à ça quand je me suis dit qu'on pourrait se retrouver tous les deux m'avoue franchement Adam.
- A quoi tu t'attendais ? demandais-je en arquant un sourcil. Je n'allais pas te sauter dessus pour t'embrasser à pleine bouche.
- J'aurais préféré cela effectivement.
- Ca ne fonctionne pas comme ça Driver.
Adam soupire bruyamment avant de s'assoir à nouveau sur le lit tout en me regardant alors que je le fixe attentivement du regard, m'attendant çà ce qu'il prononce ces trois petits mots qu'il aurait dû prononcer dès que nous nous sommes retrouvés après un mois d'absence. Et d'autres mots aussi qui permettraient très certainement de m'apaiser. Adam tapote sur la place libre à côté de lui, m'incitant à y prendre place. Timidement, je m'assois à ses côtés alors que je le regarde sérieusement, attendant son excuse avec impatience.
- Je m'excuse finit par dire Adam en caressant mes cheveux. Il est vrai que je n'ai pas le comportement adéquate ces derniers jours. Je ne me suis plus réellement senti moi-même et je ne comprends pas comment j'ai pu te laisser dans cet état pendant une trentaine de jours. Je t'ai fait souffrir Célestine. C'est quelque chose que je ne me pardonnerais jamais. Je n'ai jamais voulu te faire souffrir. J'ai d'abord pensé à moi avant de penser à toi.
- Pourquoi est-ce que tu m'as ignoré volontairement alors ? Mes deux milles messages, mes cinq-cents appels, ma centaine de messages vocaux ...
- Précisément, mille neuf-cents cinquante six messages, quatre-cents soixante-quatorze appels et quatre-vingt-douze messages vocaux corrige Adam. J'ai lu tous tes messages et l'ensemble de tes messages vocaux ... même ceux où tu m'insultais.
- Ca ne répond pas à ma question Adam.
- J'avais besoin de prendre du recul sur la situation et de me poser pour réfléchir à toute cette histoire entre toi et moi finit par dire Adam en continuant ces caresses dans mes cheveux. L'ignorance n'était pas dans le but de te faire souffrir ma douce. Je n'ai jamais voulu te faire souffrir. Et je sais que tu as eu peur que je t'abandonne ... comme ton ex-petit ami a pu t'abandonner par le passé. Mais moi, je ne suis pas ton ex Celly. Je ne t'abandonnerais jamais. Je serais toujours là pour toi.
- C'est drôle mais dès que les choses ont commencé à devenir plus sérieuse entre nous, tu as pris la fuite en m'ignorant sciemment fis je, sarcastique.
- Celly ... soupire Adam.
- Je veux pouvoir oublier ce dernier où j'étais vraiment au bout du rouleau fis je en me levant du lit. Que l'on puisse être comme avant ... mais c'est impossible.
- Je sais soupire Adam. Si je pouvais changer le passé, j'adopterais une autre réaction que celle que j'ai eu.
- Si je pouvais revenir en arrière, je ne te l'aurais pas dit de cette manière et à ce moment précis.
- Est-ce que tu regrettes de me l'avoir dit ? demanda Adam en redressant les yeux vers moi.
- Je regrette la façon dont je te l'ai dit ... je veux dire le contexte. Deux heures du matin, allongée sur toi, alors que mon meilleur ami a failli nous surprendre.
- Mais dans le fond, tu ne regrettes en rien de lavoir dit. C'est juste que tu aurais préféré une forme différente.
- Exactement.
- Dans quel contexte tu aurais préféré me le dire ?
- Je n'en sais rien. De toute ma vie, je n'ai jamais été amoureuse. Je ne sais pas comment on dit ce genre de choses.
- Y'a bien eu Clément non ? fit Adam, un peu jaloux. Et d'après les dires de Lucas, toi comme lui avez songé.
- Tu veux qu'on développe ce point maintenant ? soupirais-je. Encore une fois ?
- Pas le point Lucas mais Clément. On n'en a jamais parlé réellement.
- Parce qu'il n'y a rien à dire rétorquais-je. C'était un de mes amis à qui j'ai fini par fortement m'attacher. Il a été là pour moi, à l'époque où Lucas et moi étions en froid. C'est lui qui m'a soutenu quand ma mère a eu des problèmes de santé et que ma sœur a écrit une lettre noire. Et il m'a abandonné quand on a commencé à parler de sentiments, y'a rien de plus à dire. Je m'en fous de Lucas ou de Clément Adam.
- Je sais que tu t'en fous.
- Alors pourquoi encore évoquer le sujet à nouveau ?
- Parce que je ne comprends pas comment tu as pu tomber amoureuse de moi alors qu'a priori, je ne suis pas ton style lâche-t-il. Qui plus est, ton idole.
Je fronce les sourcils, perplexe face à une telle remarquer. Je ne comprends pas comment tu as pu tomber amoureuse de moi alors qu'a priori je ne suis pas ton style. Que dois-je comprends ? Serait-il en train de mettre en cause la sincérité de mes sentiments ? Non tout de même pas quand même. Ca serait le comble.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? demandais-je, méfiante.
- J'ai trente-six ans et physiquement, je n'ai aucune ressemblance physique avec Lucas ou peut-être même Clément pour ne pas dire l'exact opposé.
- Et alors ? Où veux tu en venir ?
- Nulle part. Je fais juste un constat.
- L'amour ne se contrôle pas Adam.
- Je sais.
- Je pourrais te retourner la question tu sais. Je n'ai aucun trait de ressemblance avec Joanne.
- Entre toi et moi, c'est passé principalement par le mental Celly. Je n'ai jamais eu une telle connexion avec Joanne. Un regard, un geste pourtant anodin et je sais parfaitement ce que tu ressens ou ce que tu penses.
- Et à ton regard, je sais que tu le sais complétais je. C'est quelque chose que je n'ai jamais eu ... en tout cas, pas avec Clément. Lucas oui ça arrive mais ça n'est pas pareil.
- Ca m'arrive avec Oscar mais pas comme avec toi. C'est plus fort.
Je soupire en me pinçant légèrement les lèvres alors qu'un silence envahit la pièce. Notre relation est vraiment basée sur cette connexion qu'on a su développer avant même qu'Adam et moi choisissions de nous mettre ensemble. Mais aussi pour toutes ces similitudes au niveau de nos caractères respectifs qui fait que notre relation est vraiment belle. A ce stade-là, je ne sais plus si je dois parler au passé de notre relation. Mais une question me reste sans réponse.
- Comment tu as vécu ce dernier mois ? Je veux dire ... ça n'a pas été trop dur ... demandais je en me pinçant les lèvres.
- Je t'ai dit que si ma douce. Ce dernier mois a été très éprouvant pour moi. Il me fallait prendre du recul sur la situation.
- A quoi pensais-tu alors ?
Je me pince les lèvres alors qu'Adam me dévisage longuement. Allez Driver tu sais très bien ce que j'ai voulu dire inconsciemment. Je ne te parlais pas de ton état psychologique mais de savoir si toi aussi tu m'aimes. Je souhaite évidemment que cela soit réciproque. A nouveau, Adam se lève de ce grand lit et se dirige vers moi alors que je me recule prudemment pour ne pas craquer. Je dois lui résister. Mon dos se cogne soudainement contre un mur me semble-t-il. Je tourne les yeux avant de voir que ce n'était pas un mur mais la portée d''entrée de la chambre. Merde. Je vois alors une main gigantesque se poser un peu plus haut que ma tête. Je suis prise au piège. Je tourne alors la tête et immédiatement, mes yeux se plongent dans les beaux yeux noisette de mon ténébreux. Je ravale difficilement ma salive alors que sans rompre notre contact visuel, Adam approche un peu plus son corps contre le mien. A travers ma poitrine, je sens mon cœur battre à toute allure alors que je me pince les lèvres fermement. J'ai envie de l'embrasser, glisser ma main dans ses cheveux et sentir ses caresses contre son visage. Stop Celly. Ce n'est pas le moment. Tu dois lui résister. Lui résister.
- A quoi faisais-tu référence quand tu parlais de savoir comment j'ai vécu ce dernier mois ? demanda Adam de sa voix douce tout en caressant ma joue.
- Tu ... tu ... tu ... lis dans mes pensées ... tu devrais savoir ... de quoi je parlais ... bégayais-je en n'osant pas le regarder dans les yeux.
- Ton bégayement te rend encore plus craquante tu sais fit Adam avec un petit sourire en coin, me faisant rougir par la même occasion.
- Adam ... fis je en reprenant progressivement ma lucidité.
- Oui ma douce ?
- Arrête ça.
- Que j'arrête quoi ? demanda-t-il en reprenant sa douce voix sexy.
- D'utiliser mes faiblesses pour me faire craquer.
- Ma douce voix te fait faillir ma douce ?
Je me pince fermement les lèvres alors qu'Adam me regarde avec toujours autant d'insistance. Mon dieu ces petits yeux tout mignons qui dévisagent chaque partie de mon visage. J'humidifie mes lèvres alors que sur le côté, j'aperçois que la main d'Adam posée sur la porte, en haut de ma tête, descend lentement. Oh mon dieu. Sans rompre le contact visuel, il verrouille la porte d'une main agile. Exit la petite ambiance tendue du début, une ambiance plus chaleureuse s'installe progressivement au sein de la pièce. Je ravale difficilement ma salive alors que les yeux d'Adam descendent doucement vers mes lèvres.
- Personne ne sait que nous sommes là. Personne ne risque de nous surprendre car je viens de fermer la porte ... commence Adam.
- Adam ferme la !
- Mais ma douce ...
- Ferme la ou te jure que je te fais taire.
- Mais je ne demande qu'à voir.
Sans hésitation, j'approche rapidement mon visage du mien afin de pouvoir l'embrasser fougueusement. Enfin. Ca faisait beaucoup trop longtemps. Adam répond tout de suite à mon baiser alors que j'oublie tout. Mais je sais que je vais le regretter demain. Ou pas ... après tout ... c'était notre dernière nuit.
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Hello, voilà pour le 84ème chapitre de Ne me détruis pas. J'espère qu'il vous as plu :) Désolée il est un peu plus court que les précédents mais promis ... je me rattrape sur le chapitre de mardi ;)
TEASER du prochain chapitre (à venir mardi) : MOMENT ADELLY PARTIE 2 ... une fois que les "explications" sont données ... voilà le moment de la réconciliation ... et pour Adam, qui échappe au sujet des sentiments, c'est une aubaine de se réconcilier par une petite séance de câlins légèrement chaude ... mais pas pour Celly ... à votre avis qu'est-ce qui va bien pouvoir se passer à la fin du chapitre ? Souvenez vous ... elle a bien dit que c'était leur dernière nuit ;)
Célestine : Adam ... est-ce que tu as un préservatif ?
Adam : Oui. J'en ais toujours un sur moi. Si c'est ce que tu veux ...
(vous en vouliez du Adelly bah vous allez en avoir là x))
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? N'hésitez pas à voter, commenter, partager la fiction et vous abonner à ma page pour (re)découvrir mes autres histoires ! Je vous dis à mardi pour la suite de Ne me détruis pas ! 😘😘
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