Chapitre 34
Des policiers étaient stationnés devant notre porte quand nous sommes arrivés , d’innombrables voitures.
- Pourquoi la police est la ? , demanda Marianne
J’étais beaucoup trop pale pour lui répondre et je me retourna instinctivement vers Dylan.
- Cache-toi, lui dis-je
- Non, Élie je ne pense pas qu’autant de policiers viendraient pour moi… C’est impossible, dit doucement mon copain
Je m’accrochai plus étroitement a son bras et m’approcha des policiers. Mon sang se glaça quand je remarquais qu’il y avait également une ambulance devant l’entrée.
- Qu’est-ce … Que s’est-il passé ? , demandais-je d’une petite voix
- Êtes-vous de la famille ? , me questionna d’abord l’officier
- Oui, je suis la fille de M. Harry Bruxelle et elles le sont également, dis-je en pointant les deux petites qui regardaient la scène ébahis
- Je suis désolé, mademoiselle. Mais votre père se trouve dans un état critique et nous vous demandant de rester calma après ce que vous allez entendre. Un incident est survenu et il est maintenant sur le point de mourir donc il serait préférable de vous diriger immédiatement aux urgences.
Je ne pouvais digérer ça, ces phrases me blessèrent au plus profond du cœur
- Élie c’est quoi critique ? , demanda Marianne
Je regardais les deux petites que Dylan venait tendrement de prendre dans ses bras et m’enfuis en courant dans la maison.Je traversa les bandes jaunes ou il était écrit << danger>> et rentra directement dans le salon.
- PAPA ?! , criais-je ,ne sachant quoi faire
Il y avait du sang sur le plancher, beaucoup de sangs, pensais-je en voyant le liquide couler le long du tapis. Un dédain monta à ma gorge. Pourquoi je devais constamment voir ca ?! Cette fois je n’étais plus la petite fille naïve de 12 ans, maintenant j’étais très bien consciente de ce que je voyais. Mes membres tremblèrent et je savais que ma phobie du sang venait à nouveau de se former. Je restai la, à regarder ce liquide rouge se promener le long du plancher, entourant les meubles. Une main se posa soudainement sur mes yeux, une main puissante et grande. Je ne pouvais plus voir, mais je restais positionner comme j’étais. Un souffle chaud se posa sur mon oreille :
- Ça va aller, mon cœur. Calme-toi, tout va s’arranger.
Je voulais le remercier pour ces paroles, mais pour l’instant, je ne pouvais pas penser qu’à moi. Je me retirai de son emprise, quoique j’aurais aimé me réfugier dans ses bras jusqu’à ce que tout redevienne normal.
- Marianne et Léa ? , demandais-je alors en prenant mon souffle
- Dehors avec les policiers, me répondit Dylan
- Ok.
Et après ces paroles, je me dirigea vers l’extérieur pour sortir, mais mon copain m’attrapa le bras .
- Tu es une personne forte et courageuse, ne l’oublie pas, me dit-il doucement
Je hochai la tête et il me libéra finalement. Les petites étaient avec un policier et je les pris rapidement dans mes bras.
- On va aller voir papa, d’accord ?
Elles approuvèrent rapidement et le policier nous emmena dans sa voiture aux urgences. Le chemin se fit dans un calme triste et les deux petites ne savaient pas vraiment ce qu’il se passait. Une fois arrivée devant l’hôpital, le policier nous emmena vers un corridor ou nous trouvâmes Madisson assise sur une chaise d’attente. Quand elle nous aperçut, elle se propulsa littéralement dans les bras de ses enfants en pleurant. Elle releva également la tête, m’attribuant un petit sourire reconnaissant.
- Papa … ? , fus la seule chose que je pus demander
- Il… le docteur ne sait pas encore s’il va survivre… Ils sont entrain de l’opérer, murmura-t-elle
- Que s’est-il passé ?
- Je ne sais pas . Des personnes sont rentrés chez nous et ils ont commencé a tout fouillé , comme s’il cherchaient quelque chose. Mon mari a tenté de les faire sortir, mais comme ils ont refusés, il a menacé d’appeler la police , et ensuite…
Elle ne pouvait plus retenir ses larmes et moi non plus d’ailleurs, mais je ne pouvais pas pleurer. Pas maintenant, même si une grosse boule s’était formée dans ma gorge.
- Ils l’ont fusillés et ils ont tentés de me tuer aussi , mais les voisins avaient allertés la police et ils n’ont pas pus… Élie , merci .Si les filles avaeint étés a la maison , je ne sais pas ce quiserait arrivé…
Je voulus lui répondre quand la porte d’opération s’ouvrit sur le docteur.
- Que s’est-il passé ? Il s’est réveillé ?! , demanda aussitôt Madisson
- Madame, nous sommes désolés, mais l’opération va durer plus longtemps que prévus. M.Bruxelles a reçus deux balles, l’une est au niveau de son hanche, ce qui n’est pas critique, mais l’autre a malencontreusement atteint son foie et nous craignons qu’elle n’ait de graves damages pour son corps si nous la retirons, répondit le docteur
Ces paroles eurent un grand coup sur Madison et celle-ci s’évanouit sur le coup. Le docteur appela les infirmiers leur dit d’attribuera Madisson et ses filles une chambre pour la nuit. Il insista pour que j’aille avec eux, mais je refusais littéralement. Je voulais rester avec lui, malgré tout. Je pense qu’en ce moment, j’ai découvert une chose au fond de moi : on ne remarque qu’on aime quelqu’un, seulement quand celle-ci est sur le point de partir… Je suis donc resté sur la chaise en train d’attendre un miracle. Il fallait qu’il revienne, comme ça, je pourrais lui dire que je l’ai pardonné et que peu importe ce qu’il m’avait fait, je n’avais jamais oublié les moments où il m’avait aimé. Si seulement…
- Ça ne sert à rien de regretter, ma jolie, dit soudain une voix
Je me retournais vers la voix pour apercevoir Dylan assis près de moi. Je regardais ce magnifique visage si proche du mien, mais détourna aussitôt mon regard vers la porte d’urgence. Je ne pouvais pas pleurer et pourtant, chaque fois que je le voyais, je devenais impuissante et vulnérable.
- Va te reposer, je vais veiller sur ton père.
Je ne lui répondis pas, et il prit doucement mon visage entre ses mains et le tourna vers lui jusqu’à ce que nos regards se croisent. Son pouce contourna doucement mes petites cernes qui commençaient à se former :
- Allons, tu ne veux quand même pas te transformer à nouveau en panda ?
Je lui lançai un regard noir et il sourit, laissant apparaitre sa magnifique fossette qui me faisait constamment craquer.
- Mmmm… un panda sauvage, j’adore, murmura-t-il
- Dylan… fout moi la paix et va chez toi. Tu n’as pas besoin de rester avec moi, je vais très bien, bougonnais-je aussitôt
Il reprit alors son sérieux et me caressa doucement les lèvres de son pouce.
- Je t’aie dit que je serais toujours là pour toi, non ?
- Oui, mais …
- Mais ferme-la, répliqua-t-il aussitôt
Deux officiers s’approchèrent alors de nous, l’un tenant un cahier de notes.
- Bonjour, mademoiselle Bruxelle. Je suis l’officier Carter et voici ma coéquipière Blaire , dit le grand brun en pointant la jeune femme avec lui
Ne sachant quoi dire, je me tus et attendis qu’il continue.
- L’incident d’aujourd’hui nous a semblé plutôt complexe et nous avons besoin de clarifier certaines choses. Si je puis me permettre, pourriez-vous m’accorder un petit témoignage ?
- Je pense qu’elle n’est pas en état de répondre à votre petit témoignage, si je puis me permettre, répondit Dylan en leur lançant un regard noir
Non, mais vraiment celui- la !
- Et vous êtes? , demanda aussitôt le policier
- Un ami, répliquais-je aussitôt. Et je peux vous accorder quelques minutes de mon temps , bougonnais-je
- Bien , comme vous le savez, les evenements d’aujourd’hui ne sont pas un simple combriolage. Les personnes qui ont pénétrés chez vous cherchaient quelque chose de précis et c’est en les empêchant de mettre la main dessus , que votre père a été mis dans cet état. Mme Madisson dit n’être au courant de rien et nous aimerions savoir si vous n’aurez pas des doutes ou des pressentiments sur des personnes avec qui votre père avait des malentendus ces temps ci. Ou tout simplement un objet précieux auqel votre père tenait ? , me dit clairement
- Je suis désolé… je vais y réfléchir , je n’en sais rien , dis-je alors doucement
Ils acquièrent et me donnèrent leur carte avant de partir. Je me tournai alors vers Dylan et il plongea son regard dans le mien :
- Qu’est-ce que tu en penses ? , lui demandais-je en soupirant
Il s’approcha doucement de moi et m’enlaça fortement dans ses bras.
- J’en pense que tu dois aller te reposer, dit-il
Ses bras ainsi autour de moi, je me sentais plus en sécurité, plus bien. J’avais le sentiment que plus personne n’oserait me faire du mal.
- Dylan ? Pour l’instant j’ai seulement besoin de toi .
Celui-ci leva alors un sourcil, comme s’il était étonné et me regarda avec un sourire malin :
- Dit donc petite, depuis quand serais-tu devenue aussi … eumm … aimable ?
- Oh parle pas, mon petit , répliquais-je en lui rejetant un regard noir
Mon copain ne sembla pas apprécier ce mot, car il s’approcha dangereusement de moi, avec des pas lents dont le rythme avait toujours des effets sur moi et c’est idiot le savait. Je reculais alors doucement, tout en le défiant du regard.
- Mmmm… alors je suis petit ? , demanda-t-il avec menace
- Oui, ahah , très petit même , dis-je pour l’agacer encore plus
Plus il approchait et plus je reculai, jusqu’à ce que mon pied trébuche sur quelque chose en métal et je tomba directement sur le siège d’un fauteuil roulant. J’allais me lever quand Dylan mit ses deux bras de chaque côté de la chaise d’hôpital, son visage a quelques centimètres du mien. Il n’y avait aucun moyen de s’échapper.
- Et maintenant je suis toujours petit ? , dit-il d’une voix douce, dans presque un murmure
Je levai ma tête vers lui et le regarda, ou plutôt l’admira serait le bon terme. En effet, il n’avait rien d’un ‘’petit’’, tout le monde aurait compris que cet homme ne pouvait être qualifié de ‘’petit’’. Il me dépassait de trois têtes et en étant assise de cette manière devant lui, je me sentais vulnérable et impuissante. Je me concentra a nouveau sur ses lèvres si bien faites qui me donnaient envie de l’embrasser chaque jour. Je sais, ca fait un peu bizarre le dire, mais c’est la réalité , cet homme est magnifique.
- Tu as envies de m’embrasser , n’est-ce pas ?
- HEIN ?! QUOI? QU’EST-CE QUETU DIS IDIOT ?!, bougonnais-je
- Mmm… alors dit moi ma belle , pourquoi tu regardais mes lèvres comme ca ?
Énervée qu’il m’ait pris au dépourvu, je tenta de me lever, mais il tenta en même temps de s’approcher de moi. Et pour résultat, nos lèvres se scellèrent d’un coup, nous laissant tous les deux étonnés. Son gout me fit presque chavirer et il m’embrassa bientôt avec plus d’ardeur. Je retenus carrément mes bras sur la chaise pour ne pas tomber , tant c’était surprenant.
- Oh , mais c’est Dylan et sa pute, dit soudainement une voix
Je me sépara doucement de Dylan , surprise et tomba nez à nez avec Ray. Que faisait-il ici celui la ?
- Qu’est-ce que tu fous la ? , lui dit justement Dylan en me poussant doucement derrière lui.
- Je suis justement venus visiter le père a Élie. Ca fait deux fois que je le visites aujourd’hui , tu m’en vois enchanté ma chérie , dit-il alors avec un clin d’œil
A ces paroles , mon cœur faillit s’arrêter . Alors c’était lui qui avait fait ça a mon père …
- JE VAIS TE CASSR LA GUEULE , ESPECE DE SALOP ! C’EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLEME ?! POURQUOI T’AS FAIT CA A MON PÈRE ?! , criais-je alors énervé
Il n’allait pas s’en tirer comme ça, pas cette fois. Je me dégageais de derrière Dylan et m’approcha violement de Ray . J’allais lui faire regretter ses actes. Deux bras m'attrapèrent soudainement et je me retournais vers Dylan qui prit un air sérieux.
- Lâche-moi , Mckylle!, ordonnais-je
Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres de Ray et les yeux des deux garçons se rencontrèrent. Je me retrouva entre eux , comme un simple bouée de secours. Mais croyez-le ou non , cette bouée avait envies de casser la gueule au deux mecs ensemble ! Plus le regard de Ray s’appuyait sur Dylan , plus celui-ci resserrait son emprise sur mon bras, me faisant mal sans même sans rendre compte. Je me retournai vers lui et je pus lire dans ses yeux du regret. Oui, c’était du ‘’regret’’.
- Dylan lache moi ! Cet idiot a tiré sur mon père alors pourquoi tu lui donnes pas une lecon ?! Pourquoi tu me laisses pas aller lui arranger son compte ?! Ou est le putain de cavalier que t’es supposé etre ?! , criais-je comme une désespérée
Et c’est à ce moment que Ray éclata de rire, un rire qui me fit frissonner. Dylan ne me répondit pas , il se contentait de regarder Ray avec des yeux sombres, sans réagir.
- MAIS DYLAN C’EST-CE PUTAIN DE MEC QUI A TUÉ ET VIOLÉ ÉMILIE !!, criais-je alors
Cette fois on peut dire que j’avais gagné le gros lot , car j’avais maintenant les deux regards , pas très plaisants d’ailleurs, braqués sur moi.
- Émilie … , murmura alors doucement Ray
Comme Dylan assimilait encore le coup, je dégageais mon bras rougis par la marque de sa main et en profitait pour sauter sur Ray. Celui-ci mangea un grand coup de poing sur le nez et tomba à la renverse. Je pus voir quelques patients qui observaient la scène, un peu choqués. Mais heureusement, il n’y avait pas grand monde aux alentours.
- QU’EST-CE QUE TU VIENS DE FAIRE ?! , cria aussitôt Ray en se relevant furieux
Le conard s’Approcha de moi et je me contentais de fermer les yeux. Il allait me frapper c’était évident. Pourtant, le coup ne vint pas, malgré l’attente. J’ouvris alors un œil à la fois pour apercevoir que Dylan s’était placé instinctivement devant moi et Ray lui avait enfoncé le poing dans le ventre.
- Ne la touche pas , dit-il alors d’une voix qui me fit frissonner
Ray releva la tête vers Dylan , les yeux en feu.
- Tu n’as pas le droit de la protéger, tu n’as pas le droit de m’arrêter ! TU N’AS PAS LE DROIT DE DIRE QUOI QUE CE SOIT NI MEME DE RÉAGIR ET TU LE SAIS TRES BIEN !!! , cria alors Ray
- Je sais, mais pas cette fois. Pas cette fille, dit tout simplement Dylan
Ray se tourna alors vers moi et se mit à pivoter autour de moi et mon copain.
- Je ne ferais rien pour l’instant, mais quand ton père se réveillera, dit lui de me donner le journal. Et s’il ne le fait pas, j’irais chercher chaque recoin de la maison jusqu’à ce que je le trouve ! , dit-il alors mystérieusement
- JE NE SAIS MEME PAS SI MON PÈRE VA SURVIVRE ET DE QUEL BON SANG DE JOURNAL TU PARLES ?! ET COMMENT TU CONNAIS MON PÈRE, PAUVRE IDIOT ?!
Il me sourit méchamment et me dit alors :
- Ça ne te regarde pas, ma jolie , mais tu as jusqu’à demain pour me donner le journal
Et il disparut aussi vite qu’il était venu, tandis que je me retournais vers Dylan . C’était le moment de vérité , le moment ou j’allais enfin savoir ce qui se passait . Des millions de questions me taraudaient l’esprit et je m’approchais doucement de Dylan.
- Je veux tout savoir , lui dis-je alors
Ces yeux regardèrent dans les miens et je savais que ce qui allait s’ensuivre n’était pas plaisant à entendre.
A suivre …
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