Chapitre 8 partie 1

• et je vis, comme une ombre qui nous épiait à travers les rideaux...

                      ***
Lendemain matin

" Je me souviens seulement que j'ai vu une personne qui bougeait derrière les rideaux et que j'ai cru reconnaître quelqu'un mais j'ai oublié comment il s'appelait. Expliquai-je, me remémorant cette nuit plutôt mouvementée.

- Et ensuite ? Me demanda Juan, qui me regardait, les sourcils froncés.

- Je me suis dirigée vers cette ombre et au moment où je l'ai vue, j'ai senti de la chaleur monter dans ma tête et j'ai dû m'évanouir. Repris-je, calmement.

- C'est vraiment bizarre. Répondit Juan.

- Surtout que tu étais dans ton lit quand tu t'es réveillée. Ajouta Clara, qui était à côté de moi.

- Il a pu me remettre dans le lit. Dis-je, en haussant les épaules.

- Il y a quelque chose qui est pas clair. Comment ça se fait que tu n'aies pas de bosses ? S'il t'a assommé, il en reste forcément les preuves. Je pense que tu as fait un mauvais rêve. Déclara Adrien, qui écoutait également attentivement ce que je disais.

- Oui, Adrien a raison. C'est ce que je pense aussi." Continua Clara.

Je ne répondis pas. J'étais vraiment partagée entre le fait que c'était réel ou que c'était juste un cauchemar.

J'ai vraiment l'impression que c'était vrai...

J'ai dû me tromper...

À ce moment, Léna apparut :

- Bonjour les jeunes ! Lança-t-elle en affichant un grand sourire illuminant son teint basané.

- Bonjour Léna ! Avons-nous répondu en chœur.

Clara et moi nous sommes levées pour faire la bise.

- C'est ouvert le Puente Romano aujourd'hui ? Demanda Evan.

- Oui, ça ouvre à 12 h jusqu'à minuit. Répliqua-t-elle.

- Cool, on pourra y aller, ça vous dit ? Proposa Evan en nous regardant l'air interrogateur.

- Pourquoi pas, ça a l'air bien. Répondit Clara, en souriant légèrement.

- D'accord ! On y va maintenant ou après le repas ? Questionnai-je en finissant mon verre.

- Plutôt avant, il y a un restaurant là-bas. Déclara Evan, en se levant.

- Très bien, on se retrouve dans le hall ?" Demanda Clara en prenant son plateau.

Nous acquiesçâmes et allâmes poser nos plateaux.

                   ***
30 minutes plus tard

"Whaw ! C'est beau !" M'exclamai-je en détaillant le bâtiment.

Devant nous s'élevait un grand centre circulaire où était écrit en lettres lumineuses dorées EL PUENTE ROMANO, sur un fond bleu.

" Oui, c'est un hôtel connu à Marbella. J'y suis déjà allé plusieurs fois. " Répliqua Juan en m'affichant un petit sourire.

J'entrai, suivie des autres pour accéder aux vestiaires pour se mettre en maillot de bain. Les cabines étaient très grandes, tant mieux !

Après, nous nous retrouvions pour aller du côté qui donnait sur la plage.

" Oh ! C'est super grand !" M'exclamai-je, impressionnée par l'immense plage.

Juan indiqua un endroit où il n'y avait personne, et nous nous sommes posés avec nos serviettes.

Les quatre sont allés à l'eau, tandis que je restais sur la plage.

J'étais vraiment trop fatiguée et ma cheville me faisait encore mal.

Je mis mes lunettes de soleil et je me laissai dorer au soleil, profitant de ce moment de calme parfait et de ce cadre de rêve.

J'allais m'endormir quand une voix inconnue murmura à mon oreille :

" Salut ma belle, tu t'appelles comment ?

Je sursautai, effrayée par ce contact si direct, ce qui fit reculer la personne et j'enlevai mes lunettes de soleil pour voir qui m'avait ainsi adressé la parole.

Je vis un garçon assez grand, d'une quinzaine d'années, torse nu, avec des cheveux châtains clair voire blonds avec le soleil et des yeux bleu océan qui me détaillaient.

- Eu... Pardon ? Soufflai-je, encore sous le choc.

- Tu es vraiment canon ! Ajouta-t-il en sifflant, son regard posé sur moi lourdement.

- Bon, c'est fini ? Tu peux t'en aller s'il-te-plait ? Demandai-je, tout bas.

- Une aussi jolie fille toute seule sur la plage, c'est vraiment bête que tes amis soient pas là. Continua-t-il avec un sourire en coin qui en disait long sur ses intentions.

- Non mais tu vas arrêter ? Je ne te connais pas et je n'en ai vraiment pas envie ! Dis-je maintenant très en colère, en me relevant pour partir.

- Ah bon ? Moi c'est Raphaël et toi ? Questionna-t-il, l'air amusé en continuant son petit jeu que je n'appréciais guère.

Je m'apprêtais à partir, quand une main se posa sur mon bras.

Je le vis me fixer avec une étrange lueur dans les yeux, puis
commença à se rapprocher dangereusement de moi.

Je reculai, effrayée, mais il s'avança d'un coup et me serra contre lui, me faisant limite mal.

Je me débattis en criant mais il était très fort et je ne pouvais vraiment rien faire. 

Il rapprocha lentement sa tête de la mienne, et ses lèvres commençaient à toucher les miennes, qui essayaient d'éviter ce contact, quand deux bras vinrent le tirer vers l'arrière.

C'était Juan qui revenait et qui avait entendu mes cris. Ouf.

- Non mais lâche là ! T'es malade ou quoi ? Cria-t-il en le secouant violemment.

- Whow ! Elle se laissait largement faire. Répondit ce Raphaël avec de l'ironie dans la voix.

- Dégage maintenant ou tu vas le payer cher ! Ordonna Juan, en le regardant, des flammes dansant dans ses yeux.

Raphaël le regarda et lui dit :

- Ah, j'aimerais bien voir ça ! " Lança-t-il sur un ton de défi, l'air moqueur.

Ça va chauffer...

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